Un photographe émirati remporte le prix du concours National Geographic «Moments»

Le jeune photographe, âgé de 27 ans, a remporté le prix avec un cliché le représentant, avec ses frères, en train de prier chez eux au moment où le soleil se couche. (Photo fournie)
Le jeune photographe, âgé de 27 ans, a remporté le prix avec un cliché le représentant, avec ses frères, en train de prier chez eux au moment où le soleil se couche. (Photo fournie)
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Publié le Mardi 02 février 2021

Un photographe émirati remporte le prix du concours National Geographic «Moments»

  • Salem Sarhan a remporté le concours «Moments», un événement de haut niveau organisé par National Geographic qui avait enregistré plus de 27 000 inscriptions
  • Salem Sarhan recevra un équipement photographique professionnel d'une valeur de 10 000 dollars

DUBAÏ: Le photographe émirati qui vient de terminer à la première place d'un prestigieux concours photographique avait acheté son premier appareil photo il y a quelques années seulement.

Lundi dernier, Salem Sarhan a en effet remporté le concours «Moments», un événement de haut niveau organisé par National Geographic ,qui avait enregistré plus de 27 000 inscriptions.

National Geographic Abu Dhabi, en collaboration avec la société laitière saoudienne Almarai, a annoncé que le jeune homme, âgé de 27 ans, a remporté le prix avec son cliché pris au moyen d’un drone. La photographie en question le représente avec ses frères en train de prier chez eux au moment où le soleil se couche, après la fermeture temporaire des mosquées aux Émirats arabes unis en raison de la pandémie de Covid-19.

Salem Sarhan, qui a étudié le droit à Al-Aïn, recevra un équipement photographique professionnel d'une valeur de 10 000 dollars (soit 8 310 euros) et verra sa photo publiée dans le magazine National Geographic Al-Arabiya.

Parmi les membres du jury de ce concours se trouvaient notamment Mohammed Muheisen, deux fois lauréat du prix Pulitzer et photographe au National Geographic, ainsi que Hussam Abdelkader, le directeur marketing d'Almarai. Les jurés ont choisi l’œuvre de Salem Sarhan sur une liste finale de dix participants.

Réunies sous le titre «Moments 2020: une année vécue différemment», les œuvres présélectionnées présentent une gamme impressionnante de clichés inspirants, qu’ils évoquent l'apprentissage à distance des étudiants ou l’éloignement géographique de la famille.

Le photographe Salem Sarhan, qui vit à Abu Dhabi, est devenu le premier Émirati à remporter le concours depuis sa création, il y a dix ans. Il confie à Arab News: «Je suis toujours sous le choc. Je ne m'attendais même pas à être parmi les finalistes, encore moins à être le gagnant. Je suis extrêmement fier, avant même de représenter les Émiratis, de représenter la région du Golfe et le monde arabe en général.»

Le caméraman a plutôt l’habitude de prendre des photos de villes ou de la nature. Au départ, il n'avait pas l'intention de soumettre cette photographie au concours. Il raconte: «J'étais chez moi et ne savais pas où aller à cause du confinement. Alors, j'ai commencé à réfléchir à ce que je pouvais photographier. Ensuite, l'idée m'est venue de relater les moments que nous avons vécus pendant la pandémie. J'ai commencé à prendre des photos dès le premier jour du confinement, au moment où nous avons commencé à porter des masques et à faire des tests PCR [réaction en chaîne par polymérase].»

«Je voulais consigner ces moments dans mes archives afin de montrer aux gens, plus tard, comment nous avions vécu ces événements de 2020», ajoute-t-il.

Salem Sarhan a soumis une dizaine de photos aux organisateurs du concours et le cliché en couleurs pris par le drone a donc été sélectionné. 

L'idée d'utiliser un drone pour prendre des photos de lui et de ses frères en train de prier lui est venue un après-midi. Au début, ses frères et sœurs étaient un peu déconcertés. «Mais c’était très clair dans ma tête.» Il explique qu'il a pris cette photo peu après le début du coucher du soleil.

Salem Sarhan a commence sa carrière de photographe en 2015. «Tout est parti d’une coïncidence, et je crois que c’est la plus belle de ma vie! J'ai commencé en utilisant la caméra d’un ami. Il m'a encouragé après avoir constaté que mes photos avaient du potentiel. Il m'a ensuite offert son appareil photo et j'ai pu véritablement expérimenter ma passion», raconte-t-il.

Deux ans plus tard, il s’achète un appareil photo et poursuit sa voie. Son prochain objectif? Organiser une exposition personnelle. Il souhaiterait que ses photographies soient connues dans le monde entier.

Lorsqu’on lui demande quels conseils il peut donner à ceux qui veulent se lancer dans la photographie, il répond: «Il faut de la diligence, de la persévérance, et il faut sortir des sentiers battus. Ce sont les éléments clés qui distinguent un photographe d'un autre.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).