Le pape célébrera la Journée internationale de la fraternité humaine avec le prince héritier d’Abu Dhabi

Le pape François (Photo, Reuters).
Le pape François (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 03 mars 2021

Le pape célébrera la Journée internationale de la fraternité humaine avec le prince héritier d’Abu Dhabi

  • En décembre dernier, l’Assemblée générale des Nations unies a déclaré à l’unanimité le 4 février, Journée internationale de la fraternité humaine
  • Le prix Zayed pour la fraternité humaine sera décerné ce jour-là, avec la réunion et la cérémonie diffusées en direct en plusieurs langues

ROME: Le 4 février, le pape François célébrera la première Journée internationale de la fraternité humaine de l’Organisation des Nations unies (ONU) avec le prince héritier d’Abu Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed.

Le Grand Imam d’Al-Azhar, le cheikh Ahmad al-Tayeb, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, entre autres, prendront également part à cet événement, a déclaré le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

Le prix Zayed pour la fraternité humaine sera décerné ce jour-là, avec la réunion et la cérémonie diffusées en direct en plusieurs langues.

Il s’inspire du Document sur la fraternité humaine que le pape a signé il y a deux ans, le 4 février 2019, avec Ahmad al-Tayeb à Abu Dhabi lors de sa visite inaugurale dans la péninsule Arabique.

Un jury indépendant a été désigné, en charge de recevoir les candidatures pour le prix et de choisir les lauréats dont le travail démontre un engagement de toute une vie en faveur de la fraternité humaine. Le prix est d'un million de dollars.

Cette journée de célébration répond à un appel clair adressé par le pape François à toute l’humanité pour «construire un présent de paix dans la rencontre avec l’autre», souligne le cardinal Miguel Angel Ayuso Guixot, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux. «En octobre 2020, cette invitation est devenue encore plus vivante avec l’encyclique “Fratelli tutti” [“Tous frères”]. Ces rencontres sont un moyen de parvenir à une véritable amitié sociale», ajoute-t-il.

Sa Sainteté le pape et le Grand Imam ont passé près de six mois à rédiger ce document avant de l’annoncer ensemble lors d’une visite aussi historique.

Le Comité supérieur de la fraternité humaine a été créé pour traduire les aspirations du Document sur la fraternité humaine en engagements soutenus et en actions concrètes pour promouvoir la fraternité, la solidarité, le respect et la compréhension mutuelle.

Il projette ainsi la construction d’une Maison de la famille abrahamique, avec une synagogue, une église et une mosquée, sur l’île de Saadiyat, à Abu Dhabi.

Le Comité est composé de plusieurs chefs religieux, universitaires et leaders culturels internationaux qui se sont inspirés du Document de 2019 sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune et se consacrent à partager son message de compréhension mutuelle et de paix.

Leur travail principal est d’agir concrètement, selon les aspirations du Document, et de diffuser les valeurs de respect mutuel et de coexistence pacifique. Le Secrétaire général du Comité supérieur de la fraternité humaine est le juge Mohammed Mahmoud Abdel Salam.

En décembre dernier, l’Assemblée générale des Nations unies a déclaré à l’unanimité le 4 février Journée internationale de la fraternité humaine.

Le pape François a encouragé le Saint-Siège à se joindre à la célébration de cette journée sous la direction du Conseil pontifical pour le dialogue, institué en 1964 par le Pape Paul VI pour travailler sur les relations et le dialogue entre l’Église catholique et les fidèles d’autres religions.

«C’est une preuve supplémentaire de l’engagement du pape François en faveur du dialogue interreligieux», explique à Arab News Mgr Carlo Maria Celli, ancien président du Conseil pontifical du Vatican pour les communications sociales. «Un engagement confirmé également par la visite que le Saint-Père effectuera en Irak du 5 au 8 mars, alors que nous espérons tous qu’il délivrera un message puissant.»

L’itinéraire papal en Irak, à l’invitation du gouvernement irakien et de l’Église catholique locale, passera par Bagdad, Irbil, Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive.

Il visitera également l’ancienne ville d’Ur, qui serait le berceau du patriarche musulman, chrétien et juif, Abraham.

Ce sera le premier voyage à l’étranger du pape depuis novembre 2019, lorsqu’il s’est rendu en Thaïlande et au Japon, et son premier voyage au Moyen-Orient depuis février 2019, lorsqu’il a visité les Émirats arabes unis et célébré la messe devant 180 000 personnes au Zayed Sports City Stadium à Abu Dhabi.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.