Une quatrième édition exceptionnelle du FII

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'adressant aux participants du 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans la ville d'al-Ula, le 5 janvier 2021 (Fayez Nureldine / AFP)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane s'adressant aux participants du 41e sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans la ville d'al-Ula, le 5 janvier 2021 (Fayez Nureldine / AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 31 janvier 2021

Une quatrième édition exceptionnelle du FII

Une quatrième édition exceptionnelle du FII
  • Le thème de l'événement, la « Néo-Renaissance», était bien choisi, étant donné que le monde voit des opportunités sans précédent d’une nouvelle renaissance économique
  • Il y a une nouvelle vague d'optimisme autour du climat d'investissement au royaume et dans la région du Golfe en général

J'ai participé la semaine dernière à la quatrième édition de «Davos dans le désert», comme on appelle actuellement l’initiative annuelle d’investissement futur (FII) à Riyad.

En raison de mesures de distanciation sociale, l'événement a été organisé de manière hybride, avec des conférenciers venus de New York, Sydney, Pékin, Mumbai, Londres, Paris et Moscou, parmi d'autres capitales internationales importantes du monde entier.

Je dois avouer que c'était un rassemblement unique et exceptionnel de décideurs publics et de chefs d'entreprise, localement et internationalement, en personne et virtuellement.

Des conférenciers tels que David Rubenstein, co-fondateur et co-PDG de The Carlyle Group, Ray Dalio, co-directeur des investissements chez Bridgewater Associates, Stephen Schwarzman, président-directeur général de Blackstone, Larry Fink, président-directeur général de Black Rock, David Solomon, PDG de Goldman Sachs et Thomas Gottstein, PDG du Crédit Suisse figuraient parmi les modérateurs et orateurs, entre autres PDG d'institutions financières mondiales de premier plan.

Je crois que c'est le premier événement international d'une telle ampleur à avoir lieu cette année en termes de participants mondiaux de haut niveau ayant discuté d'un programme à impact mondial. Le thème de l'événement, la « Néo-Renaissance», était bien choisi, étant donné que le monde voit des opportunités sans précédent d’une nouvelle renaissance économique, alors que la crise de la Covid-19 a totalement modifié le concept de l'économie mondiale.

Il y a une nouvelle vague d'optimisme autour du climat d'investissement au royaume et dans la région du Golfe en général. Après le dernier sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG), la collaboration entre tous les pays membres a été rétablie, avec des recommandations, en vue de renforcer l'unification militaire pour faire face aux défis  émergents, coopérer sur les questions de santé et intégrer davantage les économies.

En conséquence, les flux de capitaux entre les membres du CCG, avec l’aide de leurs énormes fonds souverains respectifs, portent la promesse d'intérêts mutuels et de prospérité future.

Il convient de noter que les restrictions à la propriété étrangère ont été considérablement levées en Arabie saoudite et dans d'autres États arabes du Golfe.

Le Gulf Economic Policy Tracker de l’Institut des entreprises américaines a recensé plus de 1000 changements de politique économique dans les pays du CCG depuis 2015, avec 164 mesures liées à la Covid-19 adoptées rien qu'en 2020. Cela crée certainement un environnement économique régional plus compétitif.

Le prince héritier Mohammed ben Salmane, président du Fonds d'investissement public (FIP), a livré un entretien liminaire animé par le sénateur Matteo Renzi, ancien Premier ministre italien, où Ben Salmane a souligné le prochain plan quinquennal du FIP, notamment les opportunités d'investissement prometteuses au sein de la capitale saoudienne Riyad, et à NEOM, la ville du futur.

Ben Salmane a également mis l’accent sur certains projets révolutionnaires qui transformeront Riyad en l'une des destinations d'affaires les plus prisées. En fait, dans une brève vidéo présentée pendant l'événement, plusieurs PDG de haut niveau ont pris la parole et ils ont tous confirmé leur intention de faire de Riyad leur siège régional.

L'un des sujets abordés tout au long des sessions était la tendance des nouvelles exigences d'investissement dans le respect des principes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). L'ESG est devenu un mot à la mode parmi les fonds souverains et les principaux gestionnaires de fonds. D'ici 2025, on estime que la majorité des fonds gérés professionnellement dans le monde seront conformes aux principes de l’ESG.

La quatrième édition unique et ultramoderne du FII restera toujours dans les mémoires. Je tiens à féliciter Yasir Al-Rumayyan, Richard Attias, Rakan Tarabzoni et leurs équipes pour leur succès, malgré les défis exceptionnels auxquels ils étaient confrontés.

Retraite d'été annuelle du groupe financier BMG

Lors de la rencontre d'été annuelle du groupe financier BMG, prévue en juillet 2021, nous prévoyons de poursuivre notre débat sur un thème similaire et nous utiliserons Londres comme plateforme internationale afin de promouvoir les investissements directs étrangers en Arabie Saoudite.

 

•          Basil M.K. Al-Ghalayini est le président-directeur général du groupe financier BMG.

 

Les opinions exprimées par les auteurs dans cette section sont les leurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d'Arab News.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com