Macron: l’Arabie saoudite doit être incluse dans toute renégociation du PAGC

Les négociations avec l’Iran autour de l’accord sur le nucléaire seront très strictes, a déclaré le président français Emmanuel Macron vendredi à la chaîne Al Arabiya. (Photo, AFP))
Les négociations avec l’Iran autour de l’accord sur le nucléaire seront très strictes, a déclaré le président français Emmanuel Macron vendredi à la chaîne Al Arabiya. (Photo, AFP))
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Publié le Samedi 30 janvier 2021

Macron: l’Arabie saoudite doit être incluse dans toute renégociation du PAGC

  • Selon le président français, les négociations avec Téhéran seraient très strictes
  • Il a ajouté qu’il restait peu de temps pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire

DJEDDAH : Le président français Emmanuel Macron a déclaré vendredi que l’Arabie saoudite devrait être incluse dans toutes nouvelles négociations autour de l’accord sur le nucléaire de 2015.

Il a ajouté que les pourparlers avec Téhéran seraient très « stricts » et a averti qu’il restait peu de temps pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, a rapporté la chaîne Al Arabiya.

L’accord de 2015, plus connu sous le nom de Plan d’action global commun (PAGC), a été signé par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU - les États-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et la France - et par l’Allemagne et l’UE. En 2018, le président Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord et a réimposé des sanctions économiques radicales contre le régime à Téhéran. En réponse à cela, l’Iran a commencé à violer les restrictions déterminées par l’accord sur l’enrichissement de l’uranium.

Le nouveau président américain Joe Biden s’est néanmoins engagé à réintégrer les États-Unis dans l’accord une fois que Téhéran aura à nouveau garanti le plein respect de ses conditions.

L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis ont affirmé que les États du Golfe devaient participer à toutes les négociations du PAGC cette fois-ci, et que les pourparlers devaient également porter sur le programme de missiles balistiques de l’Iran et sur son soutien à des groupes alliés au Moyen-Orient.

Macron a souligné la nécessité d’éviter de répéter l’erreur d’exclure d’autres pays de la région des pourparlers, comme lors de la négociation de l’accord de 2015, selon Al Arabiya.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les États-Unis et l’Iran à travailler ensemble pour sortir de l’impasse.

« Je pense que tout le monde, tous ceux qui ont signé le PAGC et toutes les autres parties concernées, doivent travailler ensemble pour réduire les incertitudes et surmonter les difficultés et les obstacles », a-t-il déclaré.

« La question évolue progressivement vers une situation où nous pouvons avoir un accord qui est essentiel pour la paix et la stabilité dans le Golfe et dans le monde ».

Vendredi également, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, a précisé qu’il ne ralentira pas son programme de recherche nucléaire tant que Washington ne lèvera pas ses sanctions.

Selon Hamdan Al-Shehri, analyste politique et spécialiste des relations internationales, la Maison-Blanche avait déclaré que l’Iran devait respecter ses engagements avant que les États-Unis ne puissent parvenir à un accord sur les sanctions.

« Aujourd’hui, l’Iran pratique la politique de la corde raide », a-t-il précisé. « Il essaie de faire pression sur la communauté internationale. Cependant, Macron a souligné que l’Arabie Saoudite doit être inclue dans toute négociation d’un accord avec l’Iran, et a insisté sur le fait que l’Iran est sur le point de se doter de l’arme nucléaire et qu’il faut mettre fin à cela ».

M. Al-Shehri a également mis en lumière le fait que Macron avait prévenu que l’erreur d’exclure les puissances régionales des négociations initiales avec Téhéran pour le PAGC ne devait pas être répétée.

« Il voulait certainement dire l’Arabie Saoudite lorsqu’il a parlé de puissances régionales », a-t-il dit. « Plus de cinq ans après la conclusion de l’accord sur le nucléaire, de nombreuses choses ont vu le jour et devraient être prises en considération. Les missiles iraniens sont maintenant entre les mains de milices terroristes, et cela devrait être pris en compte. L’Arabie Saoudite devrait également faire partie de l'accord ».

 

Les puissances occidentales prennent la question au sérieux car elles craignent que si l’Iran se dote de l’arme nucléaire, d’autres pays dans la région feront de même, a expliqué M. Al-Shehri.

« Il est difficile pour le monde d’accepter l’idée d’avoir de plus en plus de pays dotés d’armes nucléaires », a-t-il ajouté. « Il faut maintenant empêcher l’Iran de rejoindre le club nucléaire ».

« La nouvelle administration américaine est proche des Européens. Si elle coopère avec les pays européens - notamment la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni - l’Iran perdra car il sera incapable de confronter la communauté internationale. Il y aura plus de pression sur l’Iran et il se conformera donc à ses engagements ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Sisi rencontre Burhan au Caire pour discuter du rétablissement de la stabilité au Soudan

 La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
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  • Les 2 dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux
  • La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays

DUBAI : Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan, se sont rencontrés lundi au Caire pour discuter des moyens de rétablir la stabilité et de promouvoir le développement au Soudan.

Les deux dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux et d'aborder diverses questions régionales, a rapporté Ahram Online.

La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays.

M. Al-Burhan a déclaré Khartoum "libérée" du contrôle des forces de soutien rapide en mars, après une importante poussée militaire.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023 en raison de différends concernant l'intégration des forces de soutien rapide dans l'armée, a fait des dizaines de milliers de morts, les deux parties étant accusées d'avoir commis des atrocités.

Le Soudan reste profondément divisé, l'armée contrôlant le nord et l'est du pays, tandis que les forces de sécurité soudanaises détiennent la majeure partie du Darfour et certaines parties du sud.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.