Le FMI plaide pour une réforme structurelle de l’économie turque

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Publié le Vendredi 29 janvier 2021

Le FMI plaide pour une réforme structurelle de l’économie turque

  • Le Fonds monétaire international a prévu une croissance d’environ 6% cette année pour le produit intérieur brut de la Turquie
  • Une récente étude commandée par Reuters et publiée le 18 janvier prévoit, quant à elle, une croissance de l’économie turque de 4% en 2021

ANKARA: Le Fonds monétaire international (FMI) a prévu une croissance d’environ 6% cette année pour le produit intérieur brut (PIB) de la Turquie, une estimation plus optimiste que les perspectives les plus récentes annoncées par certains analystes.

Timothy Ash, le stratège principal des marches émergents chez Bluebay Asset Management à Londres, a prévu que l’économie turque connaîtrait une croissance de son PIB réel de 2% à 3%.

«Ce taux me semble réaliste, à condition que le ministre turc des Finances suive une politique monétaire plus ambitieuse et sur un plus long terme, et qu’il veille à ce que le budget soit à l’équilibre cette année», fait-il savoir à Arab News.

Une récente étude commandée par Reuters et publiée le 18 janvier prévoit, quant à elle, une croissance de l’économie turque de 4% en 2021.

Selon le rapport du FMI, la pandémie a rendu l’économie turque «plus exposée aux risques intérieurs et extérieurs». Il propose en outre des réformes structurelles, afin d’«atténuer le risque des effets défavorables à long terme de la pandémie», qui seront associées à des «mesures ciblées pour soutenir les plus vulnérables, encourager la flexibilité du marché du travail et faciliter l’allègement de la dette des sociétés».

Le rapport signale par ailleurs que «la pandémie fait peser un lourd tribut humain et économique sur la Turquie. La réaction politique, focalisée sur l’expansion de la monnaie et du crédit, a donné lieu à un rebondissement notable de la croissance, une fois passé le choc initial, mais a également exacerbé les vulnérabilités préexistantes.»

Le crédit et la stimulation de la demande par financement externe, ainsi que le déclin des réserves, des taux d’inflation élevés et la dollarisation croissante de l’économie, font partie des «vulnérabilités préexistantes» identifiées par le FMI, lequel a mis l’accent sur la chute brutale de l’activité économique et du marché de l’emploi en 2020 à cause de la pandémie.

Le taux d’inflation annuel de la Turquie est d’environ 14,6%, encore que certains universitaires l’évalueraient plutôt aux alentours de 36%.

Une récente étude menée par l’institut de sondages turc Metropoll fait savoir que, selon 80% des personnes interrogées, l’inflation serait plus élevée que ce qu’indiquent les chiffres officiels.

Par ailleurs, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a récemment pointé du doigt l’augmentation du prix des denrées alimentaires et il a annoncé qu’ils seraient considérablement réduits. Les banques devraient quant à elles proposer des taux d’intérêt plus bas, prévient-il.

Les économistes pensent néanmoins que de telles mesures seraient contre-productives dans une économie de marché, dans la mesure où elles représenteraient une distorsion des règles du jeu.

Cem Baslevent, professeur d’économie à l’université Bilgi d’Istanbul, a fait savoir que les taux d’intérêt élevés étaient la conséquence de l’inflation élevée et des coûts de l’emprunt, également élevés, des banques.

«Nous avons déjà constaté par le passé les effets dévastateurs de l’obligation faite aux banques de proposer des crédits à taux faible», indique-t-il à Arab News.

En ce qui concerne le prix élevé des denrées alimentaires, Cem Baslevent plaide pour des mesures structurelles plus ciblées afin que les consommateurs puissent accéder à une alimentation moins chère, par le biais d’initiatives étatiques comme l’ouverture de marchés locaux peu onéreux.

Les prix annuels à la consommation en Turquie se sont élevés à 15%, plaçant cet État en deuxième position derrière l’Argentine parmi les pays émergents et en tête de la liste des nations sous surveillance de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE).

Le FMI a rendu son rapport la veille de la publication par les plus grands groupes commerciaux turcs, notamment l’Association turque de l’industrie et des affaires (Tusiad) et l’Union des chambres et des bourses de Turquie (Tobb), d’une déclaration commune appelant le gouvernement à lutter contre l’inflation.

«Tout redressement économique qui ne s’accompagne pas d’une stabilité monétaire est non seulement voué à ne pas durer, mais à rétrécir le champ des investissements de nos entrepreneurs», indique le communiqué. Il y a en outre des indices concordants selon lesquels la communauté entrepreneuriale turque ne voit pas d’un très bon œil l’élévation des taux d’intérêt, dans le contexte de la flambée récente des taux d’intérêts aux entreprises au-dessus de la barre des 20%.

Dans une déclaration écrite datant du 14 janvier, Rifat Hisarciklioglu, directeur de la Tobb, regrette que les taux d’intérêts élevés des banques soient devenus un frein important à l’investissement.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.


Les secteurs industriel et minier saoudiens offrent des opportunités lucratives aux entrepreneurs

Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
Bandar ben Ibrahim Alkhorayef s'exprimant lors du Misk Global Forum 2024. (SPA)
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  • Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume
  • S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes

DJEDDAH: Les secteurs industriel et minier de l'Arabie saoudite recèlent des opportunités prometteuses pour les jeunes et les entrepreneurs, a insisté le ministre de l'industrie du Royaume.

S'exprimant lors du Misk Global Forum 2024 à Riyad, Bandar ben Ibrahim Alkhorayef a déclaré que ces opportunités vont au-delà de l'investissement direct et comprennent le développement d'idées innovantes pour améliorer l'efficacité de la production, la qualité de la fabrication et la conservation de l'énergie dans les installations industrielles.

Il a expliqué que les institutions travaillant dans le domaine des ressources industrielles et minérales ont mis en place une série d'outils et d'initiatives pour soutenir la croissance des entreprises et faciliter l'investissement pour les jeunes innovateurs dans les deux secteurs, selon l'Agence de presse saoudienne.

Le Royaume a été classé troisième dans le rapport Global Entrepreneurship Monitor pour 2023-2024 - une étude qui évalue les écosystèmes des pays du monde entier.

L'Arabie saoudite a montré des progrès significatifs, avec son score de l'indice du contexte national de l'entrepreneuriat passant de 5 en 2019 à 6,3 en 2022 et 2023.

L'analyse souligne que cela reflète les efforts fructueux du pays pour diversifier son économie et favoriser un climat propice aux propriétaires d'entreprises. Le rapport met également l'accent sur l'entrepreneuriat féminin, avec huit femmes créant de nouvelles entreprises pour dix hommes en 2023.

Alkhorayef a ajouté que les programmes introduits comprennent des solutions financières, notamment le programme 1K Miles, conçu pour aider les entrepreneurs à transformer leurs idées en projets, et l'Industrial Hackathon, qui permet aux jeunes innovateurs de présenter des solutions créatives aux défis auxquels sont confrontées les installations industrielles.

Le ministre a également souligné que le Royaume est devenu un centre mondial pour les entrepreneurs, leur offrant la possibilité de présenter des idées innovantes et de tester leur succès. Il a souligné que le soutien indéfectible du gouvernement aux jeunes crée de vastes opportunités pour la réussite de leurs projets.

Il a souligné que l'Arabie saoudite s'est récemment concentrée sur l'exploitation de ses atouts stratégiques pour développer son secteur industriel et stimuler sa compétitivité. Il s'agit notamment d'utiliser ses ressources naturelles et ses avancées technologiques pour être compétitif au niveau mondial dans les industries émergentes et s'imposer comme un acteur clé dans les chaînes d'approvisionnement internationales.

Au cours de l'événement de la veille, le coprésident de la Fondation Bill et Melinda Gates, Bill Gates, a souligné le rôle crucial de l'innovation pour relever les défis du développement mondial et améliorer la qualité de vie des populations vulnérables.

Gates a insisté sur l'importance d'investir dans la technologie et l'éducation comme fondement d'un avenir durable, soulignant que de tels investissements permettent aux générations futures d'avoir un impact positif sur leurs communautés.

Il a salué le leadership de l'Arabie saoudite en matière d'autonomisation des jeunes, mettant en avant des initiatives telles que le MGF 2024, qui se concentre sur le développement des compétences des jeunes et la promotion de l'innovation et de l'esprit d'entreprise. Il a qualifié le forum de modèle mondial digne d'être imité.

Gates a également appelé au renforcement de la coopération internationale afin de développer des solutions communes pour relever les défis actuels.

Le coprésident a souligné l'importance d'encourager la créativité, le travail d'équipe et la réflexion collective pour construire un avenir plus durable, en insistant sur le fait que la collaboration mondiale pouvait conduire à des avancées transformatrices qui améliorent la vie de millions de personnes.

Le MGF 2024 a annoncé le lancement de l'initiative "Misk Grand Challenges" en partenariat avec la Fondation Gates, visant à inspirer les jeunes à proposer des solutions innovantes aux problèmes mondiaux d'éducation et de citoyenneté, en encourageant la créativité et en engageant des esprits brillants à relever les défis urgents du développement.

Lors d'une table ronde organisée dans le cadre du forum, Abdallah Al-Saleem, PDG et cofondateur de Mushtari, a donné des indications précieuses sur le moment et la manière dont les entrepreneurs devraient chercher des conseils pour leurs entreprises.

"C'est toujours le bon moment pour demander de l'aide", a déclaré Al-Saleem, soulignant l'importance de l'apprentissage continu et de la consultation dans le développement d'une entreprise.

Il a préconisé une approche à deux volets pour la recherche de conseils, en faisant la distinction entre les consultants généraux en affaires et les experts spécifiques à un secteur.

"Il y a deux personnes auprès desquelles il faut chercher de l'aide: les personnes qui ont une connaissance générale du secteur et les personnes qui ont une connaissance spécifique du secteur", a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


COP29: le montant du financement climatique sera plutôt dévoilé à la fin des négociations, selon la France

La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
La ministre française de la Transition écologique, de l'Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, Agnès Pannier-Runacher, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 13 novembre 2024. (AFP)
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  • Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique
  • A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés

PARIS: Le montant du financement climatique, principal point de négociation à la COP29, "n'a pas vocation à être positionné tout de suite" mais plutôt à la fin des débats, a indiqué mercredi la ministre française de la Transition écologique.

A Bakou, à deux jours de la fin des négociations, les pays en développement ont à nouveau dit mercredi "avoir besoin d'un chiffre" et déploré le "silence radio" des pays développés, particulièrement de l'Union européenne. Ils ont réaffirmé leur besoin de 1.300 milliards de dollars annuels pour financer leur transition et faire face aux conséquences du dérèglement climatique.

"Au delà d'un chiffre qui n'a pas vocation à être positionné tout de suite", l'objectif est de trouver "un chemin qui montre une ambition réelle", avec la volonté de trouver un accord sur l'élargissement de la base des contributeurs, laissant sa place aux financements innovants comme de nouvelles taxations internationales, a déclaré Agnès Pannier-Runacher lors d'un point téléphonique avec des journalistes.

"La France veut que la COP29 réussisse" a-t-elle souligné, rappelant que même si elle-même n'est pas sur place, à la suite des tensions diplomatiques entre la France et l'Azerbaidjan, elle "échange à distance" aussi bien avec les négociateurs français à Bakou ainsi qu'avec des ministres présents à Bakou.

Mais, a rappelé une source au cabinet de la ministre, "le chiffre, on n'y est pas encore". Il sera "lâché en toute fin de négociations" et doit être associé à d'autres objectifs "importants" comme la réaffirmation d'une sortie progressive des énergies fossiles ou le financement de l'adaptation, a-t-il souligné.

Ce qui est certain, c'est que les 1.000 milliards qui sont réclamés, "ce ne sera pas 1.000 milliards de finances publiques des pays du nord", a ajouté cette source, demandant que les banques multilatérales de développement et le secteur privé participent aussi au financement.

"Economiquement, passer de 100 milliards (chiffre actuel de l'aide climatique, atteint péniblement en 2022) à 1.000 milliards est impossible sur la base des donateurs existants", a affirmé cette source, rappelant le contexte de finances publiques amoindries de nombre d'économies européennes.

"Sur l'élargissement de la base des contributeurs, il y a des signes d'ouverture, en particulier de la Chine (...) mais nous n'y sommes pas encore. Nous sommes en train de proposer des pistes de compromis pour obtenir cette avancée", a déclaré Mme Pannier-Runnacher, reconnaissant que les négociations "patinent".

Un projet d'accord est censé être publié dans la nuit. Ce ne "sera probablement pas le dernier" mais "on place un certain espoir sur le fait qu'on ait une bonne base de travail demain" a indiqué la ministre française.

Cela pourra "nous donner le sens du chemin restant à parcourir" et "nous dire si on a raison d'être un peu plus optimiste ou si effectivement il faut rester très précautionneux".

"Sur la baisse des émissions et la sortie progressive des énergies fossiles, (...), nous n'y sommes pas" et nous allons "continuer à pousser sur ce sujet", a assuré Mme Pannier-Runnacher, se déclarant aussi mobilisée sur les questions de genre et de droits de l'homme "dans un pays dont on sait que la présidence n'est pas exemplaire en la matière".