BEYROUTH: Le gouverneur de la Banque centrale libanaise, Riad Salamé, a déclaré lundi que les chiffres qui circulent dans certains médias et sur les réseaux sociaux sont exagérés. Riad Salamé fait l’objet d’une enquête des autorités suisses autour d'allégations de blanchiment d’argent et de détournement de fonds.
Les enquêteurs suisses avaient en effet déclaré la semaine dernière qu’ils examinaient des allégations liées à la Banque centrale du Liban.
Le bureau du procureur général suisse n’a pas précisé si Salamé était un suspect ou non et n’a pas donné plus de détails sur l’affaire.
Une source proche du dossier a déclaré que les Suisses avaient demandé aux autorités libanaises via l'ambassade d’interroger Salamé, son frère et son assistante sur des «questions spécifiques» concernant des transferts à l'étranger effectués ces dernières années et qui s'élèvent à près de 350 millions de dollars.
«Toutes les informations et les chiffres véhiculés dans certains médias et sur les réseaux sociaux sont très exagérés et sont loin de la réalité», a déclaré lundi un communiqué de Salamé.
Salamé, qui dirige la Banque centrale depuis 1993, a été interrogé jeudi par le procureur libanais.
Son rôle a été scruté avec attention après l'effondrement du système financier du pays dans une crise sans précédent. Celle-ci a provoqué en 2019 l’effondrement de la livre libanaise conduisantle pays à faire défaut.
Un responsable du gouvernement libanais a déclaré à Reuters la semaine dernière que les autorités suisses enquêtaient sur les transferts d'argent effectués par Salamé, son frère et son assistante. Salamé a déclaré que les allégations concernant de tels transferts étaient fausses.
Lundi, Salamé a déclaré que la stratégie visant à «mentir et mentir encore jusqu’à marquer l’esprit des gens» ne réussira pas.
«Tous les faits sont documentés», a-t-il dit.