Non, ce n’est pas le mauvais sort qui s’acharne sadiquement sur notre infortuné pays. Non et non, ce n’est pas la poisse ou quelque malédiction biblique qui a fait de ce coin de bonne terre verdoyante une méchante serre où l’air est devenu irrespirable, où ne poussent plus désormais que ces ordures ménagères qui envahissent même les trottoirs.
Non, la plaie du Liban, la vraie, c’est l’indifférence, voire le mépris que n’ont cessé de vouer des générations de dirigeants indignes aux aspirations et besoins de leurs administrés. Oubliez le bien-être du peuple et autres fadaises, c’eût été trop espérer en effet de ces responsables indignes plus occupés à se servir dans la caisse qu’à servir le public. Oubliez aussi la faim qui tenaille un peuple dépossédé de ses emplois comme de ses maigres économies, appauvri, humilié par la diabolique collusion entre mal-gérance et corruption des gouvernants. Mais d’en venir à se foutre aussi criminellement de la vie même des gens… Un accident, le terrifiant cataclysme du port de Beyrouth qui se solde, pour l’heure, par plus de 130 morts, 5 000 blessés et d’énormes dégâts matériels ?
Non, pas vraiment.
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Fumiers (d’)assassins
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Fumiers (d’)assassins
- La plaie du Liban, la vraie, c’est l’indifférence, voire le mépris que n’ont cessé de vouer des générations de dirigeants indignes aux aspirations et besoins de leurs administrés
- Non et non, ce n’est pas la poisse ou quelque malédiction biblique qui a fait de ce coin de bonne terre verdoyante une méchante serre
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