Le gouvernement Biden a signifié à Kaboul sa volonté de revoir l'accord avec les talibans

WASHINGTON, DC: Le président américain Joe Biden s'exprime sous le regard du vice-président Kamala Harris lors d'un événement sur la crise économique dans la salle à manger de la Maison Blanche le 22 janvier 2021 à Washington, DC.  (ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images)
WASHINGTON, DC: Le président américain Joe Biden s'exprime sous le regard du vice-président Kamala Harris lors d'un événement sur la crise économique dans la salle à manger de la Maison Blanche le 22 janvier 2021 à Washington, DC. (ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images)
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Publié le Samedi 23 janvier 2021

Le gouvernement Biden a signifié à Kaboul sa volonté de revoir l'accord avec les talibans

  • Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a appelé son homologue afghan Hamdullah Mohib et "signifié clairement" son intention de "réexaminer" l'accord, a indiqué sa porte-parole Emily Horne dans un communiqué
  • L'accord prévoyait aussi le lancement de négociations de paix directes entre les talibans et les autorités afghanes, qui ont débuté en septembre à Doha, mais n'ont pas encore abouti à des résultats concrets

WASHINGTON: Le gouvernement de Joe Biden a signifié vendredi aux autorités afghanes sa volonté de revoir l'accord américano-taliban signé en février 2020, notamment pour "évaluer" le respect par les insurgés de leurs engagements.

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a appelé son homologue afghan Hamdullah Mohib et "signifié clairement" son intention de "réexaminer" l'accord, a indiqué sa porte-parole Emily Horne dans un communiqué.

Il lui a notamment demandé "d'évaluer si les talibans respectent leurs engagements de rompre tout lien avec les groupes terroristes, de réduire la violence en Afghanistan et de mener des négociations sérieuses avec le gouvernement afghan et d'autres acteurs", a-t-elle ajouté.

L'accord, non ratifié par Kaboul - le gouvernement afghan a été exclu des négociations - prévoit le retrait total des forces américaines d'ici mi-2021 en échange notamment de l'engagement des talibans à ne pas laisser des groupes terroristes agir depuis les zones qu'ils contrôlent.

M. Sullivan a aussi exprimé le "désir de l'Amérique que tous les dirigeants afghans saisissent cette occasion historique de paix et de stabilité".

Ces commentaires ont été accueillis avec soulagement par les autorités afghanes qui attendaient anxieusement de voir comment l'administration de M. Biden se positionnerait sur le dossier.

"Nous avons convenu de continuer à oeuvrer pour un cessez-le-feu permanent et une paix juste et durable, dans un Afghanistan démocratique, capable de préserver les acquis des deux dernières décennies", a écrit sur Twitter M. Mohib suite à l'appel de M. Sullivan.

"Nous continuerons ces discussions rapprochées dans les jours et semaines à venir", a-t-il précisé.

Sediq Sediqqi, vice-ministre de l'Intérieur, en a quant à lui profité pour critiquer l'accord américano-taliban.

"L'accord n'a pour l'instant pas mené au but recherché de mettre fin à la violence talibane et d'amener un cessez-le-feu", a-t-il écrit sur Twitter.

"Les talibans n'ont pas été à la hauteur de leurs engagements", a-t-il ajouté.

L'accord prévoyait aussi le lancement de négociations de paix directes entre les talibans et les autorités afghanes, qui ont débuté en septembre à Doha, mais n'ont pas encore abouti à des résultats concrets.

Depuis, la violence n'a fait qu'augmenter à travers le pays, avec des attaques quotidiennes des talibans contre les forces afghanes.

Dans les villes, les assassinats ciblés de journalistes, personnalités politiques et défenseurs des droits, sont devenus de plus en plus fréquents.

Même si l'organisation État islamique a revendiqué certaines de ces attaques, Kaboul et Washington les imputent aux talibans.

Mardi, déjà, le futur chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait noté que la nouvelle administration allait réexaminer l'accord, jugeant notamment indispensable de "préserver les avancées qui ont été faites pour les femmes et les filles en Afghanistan au cours des 20 dernières années". 

Washington a réduit le 15 janvier à 2.500 ses effectifs militaires en Afghanistan, leur plus bas niveau depuis 2001.


Une guerre commerciale avec les États-Unis est « très probable » selon un responsable de la BCE

Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
Banque centrale européenne, Francfort-sur-le-Main, Allemagne (Photo iStock)
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  • Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne.
  • La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

FRANCFORT, ALLEMAGNE : Une guerre commerciale avec les États-Unis « est très probable » sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche une haute responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

Donald Trump, qui sera investi président lundi, a fortement misé sur les droits de douane dans sa communication, « il est donc très probable qu'une guerre commerciale éclate », déclare Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un entretien sur la chaîne YouTube du site allemand de conseil financier Finanztip.

Donald Trump prévoit d'imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25 % sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l'entrée de drogues et de migrants.

La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10 %.

La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis.

Pour la zone euro, ces droits pourraient entraîner une hausse des prix, notamment si l'Europe répond par des mesures de rétorsion, ce qui conduirait à « une augmentation des prix à l'importation », explique Mme Schnabel.

Dans l'immédiat, l'incertitude actuelle est « un poison pour la conjoncture » en freinant la consommation et l'investissement, prévient-elle.

Selon la banquière centrale, les droits de douane entraînent généralement des pertes de prospérité à l'échelle mondiale : si la mondialisation a apporté des gains de richesse considérables à l'Europe, « il est possible que nous devions désormais nous préparer à voir au moins une partie de ces gains s'inverser ».

Malgré ce contexte menaçant, la BCE est « sur la bonne voie » pour atteindre son objectif d'inflation de 2 %, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l'institut de continuer à baisser ses taux, la prochaine occasion étant donnée fin janvier.

Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener de 4 % à 3 % son principal taux directeur, la BCE se rapproche « du point où il faudra examiner attentivement jusqu'où nous pouvons aller », conclut la banquière centrale, adepte d'une politique monétaire rigoureuse.


Gaza : le pape François appelle au « respect immédiat » de la trêve

Le  pape François (Photo AFP)
Le  pape François (Photo AFP)
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  • « J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.
  • « Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

CITE DU VATICAN, SAINT-SIEGE : Le  pape François a appelé samedi au « respect immédiat » du cessez-le-feu à Gaza et a plaidé en faveur d'un renforcement de l'aide humanitaire ainsi que du retour des otages.

« J'exprime ma gratitude à tous les médiateurs », a déclaré le pontife argentin peu après le début de la trêve entre Israël et le Hamas.

« Merci à toutes les parties impliquées dans cet important résultat. J'espère que les parties respecteront immédiatement l'accord tel que convenu, et que tous les otages pourront enfin rentrer chez eux pour embrasser à nouveau leurs proches », a-t-il déclaré.

« Je prie beaucoup pour eux et leurs familles. J'espère aussi que l'aide humanitaire parviendra encore plus rapidement (...) à la population de Gaza, qui a tant de besoins urgents », a-t-il souligné.

« Les Israéliens et les Palestiniens ont besoin de signes clairs d'espoir. J'espère que les autorités politiques des deux pays, avec l'aide de la communauté internationale, parviendront à une solution juste basée sur deux États », a-t-il encore déclaré. « Que chacun dise oui au dialogue, oui à la réconciliation, oui à la paix. »


La start-up Perplexity AI propose une fusion avec TikTok

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  • La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok,
  • Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA.

WASHINGTON : La start-up d'intelligence artificielle (IA) Perplexity AI a soumis samedi au groupe chinois ByteDance une offre de fusion avec la filiale américaine du réseau social TikTok, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que la plateforme est menacée de disparition dans quelques heures.

TikTok est sous le coup d'une loi qui prend effet dimanche et qui impose à sa maison mère, le groupe chinois ByteDance, de vendre le réseau social sous peine d'interdiction.

ByteDance a jusqu'ici refusé d'envisager une cession et, vendredi, TikTok a annoncé qu'il se préparait à débrancher l'application à l'expiration de la limite fixée par une loi votée au Congrès américain en avril 2024.

Le projet, révélé initialement par la chaîne américaine CNBC, prévoit la création d'une nouvelle entité qui réunirait les actifs de Perplexity AI et de TikTok USA, a précisé la source.

Les titres de cette holding seraient distribués en partie aux actionnaires existants de Perplexity AI et de ByteDance, le solde allant à de nouveaux investisseurs prêts à acquérir une participation dans le nouvel ensemble.

Les actionnaires de ByteDance qui ne souhaitent pas participer à cette nouvelle structure verront leurs titres rachetés.

Environ 60 % du capital de ByteDance sont détenus par des investisseurs institutionnels, 20 % par les fondateurs de l'entreprise et 20 % par ses salariés.

La transaction proposée par Perplexity AI ne donne pas de montant pour TikTok, « mais je ne vois pas un accord intervenir avec une valorisation inférieure à 50 milliards de dollars », a expliqué la source proche du dossier.

Compte tenu de la nature de l'opération, très peu d'argent changerait effectivement de mains, l'idée étant d'attribuer aux parties prenantes des actions du nouveau conglomérat.

Cette union permettrait à Perplexity AI d'enrichir les contenus proposés à ses utilisateurs, selon la même source.

Lancé fin 2022 et soutenu par Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon, Perplexity AI combine un assistant IA et un moteur de recherche pour trouver des informations sur Internet.

Il se positionne comme un concurrent des grands moteurs de recherche, en premier lieu Google.

En décembre, la start-up a effectué une nouvelle levée de fonds qui a valorisé l'entreprise à 9 milliards de dollars.

D'autres investisseurs ont fait part de leur intérêt pour TikTok.

L'homme d'affaires Frank McCourt est ainsi prêt à mettre 20 milliards de dollars sur la table avec d'autres partenaires pour les activités américaines de l'application, en dehors de son puissant algorithme.

Samedi, Donald Trump a déclaré qu'il étudierait de près le dossier une fois investi à la présidence des États-Unis, et qu'un report de 90 jours de la mise en œuvre de la loi serait « probablement décidé ».