Sur des images satellitaires, le port de Beyrouth avant et après l’explosion

Sur des images satellitaires, le port de Beyrouth avant et après l’explosion
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Publié le Mercredi 05 août 2020

Sur des images satellitaires, le port de Beyrouth avant et après l’explosion

  • Les images de Maxar montrent un énorme cratère à présent rempli d’eau de mer, près d’un silo à grains
  • Un bateau de passagers que la déflagration a fait chavirer peut également être aperçu

LONDRES: Des images satellitaires de haute résolution ont montré l’ampleur de la destruction subie par le principal port du Liban, après qu’une double explosion a tué mardi plus de 73 personnes.

Les images ont été prises à partir de satellites appartenant à la compagnie d’imagerie Maxar, basée aux Etats-Unis.

L’image suivant la déflagration montre un énorme cratère, à présent rempli d’eau de mer, près d’un silo à grains qui n’a pas été complètement démoli.

Tous les autres entrepôts apparaissant sur l’image ont été détruits, et il n’en reste que la structure en acier. De l’autre côté du quai, un bateau de passagers, l’Orient Queen, a été soufflé sur son flanc par la déflagration, tandis que d’autres bateaux semblent complètement détruits.

Des responsables libanais ont affirmé que 2.750 tonnes de nitrate d’ammonium hautement explosif avaient été stockées pendant six ans dans le port, sans mesures de sécurité. Reuters a rapporté que le feu s’est déclaré dans l’un des entrepôts, avant qu’il ne s’étende à un autre où étaient entreposés des produits chimiques utilisés comme engrais, mais également pour les bombes.

Des vidéos ont montré du feu et une première explosion, avant que la seconde énorme explosion ne transmette une onde de choc dans toute la ville, tuant des dizaines de personnes, blessant des milliers, et détruisant et endommageant un grand nombre d’immeubles.

La déflagration a été ressentie à Chypre, soit près de deux cents kilomètres plus loin. Sim Tack, analyste et expert en armements auprès de la compagnie de renseignements privée Stratfor, basée au Texas, a précisé qu’en se basant sur le cratère et les vitres soufflées à une telle distance, l’entrepôt a explosé avec une force de détonation équivalant à au moins 2,2 kilotonnes de TNT.


Sud du Liban: onze morts dans des tirs de l'armée israélienne

Des soldats israéliens sécurisent un barrage routier à Borj El Mlouk le 26 janvier 2025. Les troupes israéliennes ont tiré sur des habitants du Sud-Liban le 26 janvier, tuant deux personnes et en blessant 32 autres, selon les autorités sanitaires, alors que des centaines de personnes tentaient de rentrer chez elles à la date limite fixée pour le retrait des forces israéliennes de la région. (AFP)
Des soldats israéliens sécurisent un barrage routier à Borj El Mlouk le 26 janvier 2025. Les troupes israéliennes ont tiré sur des habitants du Sud-Liban le 26 janvier, tuant deux personnes et en blessant 32 autres, selon les autorités sanitaires, alors que des centaines de personnes tentaient de rentrer chez elles à la date limite fixée pour le retrait des forces israéliennes de la région. (AFP)
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  • L'armée israélienne a ouvert le feu dimanche sur des habitants du sud du Liban qui tentaient de revenir dans leurs villages par centaines, faisant onze morts et 83 blessés
  • L'armée libanaise a annoncé dimanche qu'un de ses soldats avait été tué par des tirs israéliens dans le sud du Liban

BEYROUTH: L'armée israélienne a ouvert le feu dimanche sur des habitants du sud du Liban qui tentaient de revenir dans leurs villages par centaines, faisant onze morts et 83 blessés, selon un nouveau bilan du ministère libanais de la Santé.

D'après le ministère, "les agressions de l'ennemi israélien contre des citoyens qui tentaient de revenir dans leurs villages encore sous occupation, ont fait onze morts, dont un soldat de l'armée libanaise et deux femmes, ainsi que 83 blessés". Le ministère avait fait état de trois morts dans un précédent bilan.

L'armée libanaise a annoncé dimanche qu'un de ses soldats avait été tué par des tirs israéliens dans le sud du Liban, alors que des centaines de personnes tentaient d'entrer dans des localités frontalières toujours occupés par les forces israéliennes.

"Un soldat est mort en martyr (...) et un autre a été blessé" après avoir "été pris pour cible par les tirs de l'ennemi israélien, dans le cadre de son agression continue contre les citoyens et les soldats dans les zones frontalières du sud", a déclaré l'armée dans un communiqué. L'armée israélienne reste déployée dans le secteur malgré l'expiration du délai fixé pour son retrait par l'accord de cessez-le-feu avec le Hezbollah.


Liban: les conditions "pas encore réunies" pour le retour des habitants des localités frontalières

Des soldats libanais montent la garde près d'un barrage routier à Borj El Mlouk le 26 janvier 2025. (AFP)
Des soldats libanais montent la garde près d'un barrage routier à Borj El Mlouk le 26 janvier 2025. (AFP)
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  • Les conditions pour permettre le retour au Liban des habitants des localités frontalières d'Israël ne sont "pas encore réunies", a déclaré l'ONU dimanche
  • En vertu de l'accord qui a mis fin le 27 novembre à deux mois de guerre ouverte entre le Hezbollah pro-iranien, qui en est ressorti affaibli, et Israël, seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU peuvent être désormais déployés dans le sud

BEYROUTH: Les conditions pour permettre le retour au Liban des habitants des localités frontalières d'Israël ne sont "pas encore réunies", a déclaré l'ONU dimanche, l'armée israélienne restant déployée malgré l'expiration du délai fixé pour son retrait par l'accord de trêve avec le Hezbollah.

En vertu de l'accord qui a mis fin le 27 novembre à deux mois de guerre ouverte entre le Hezbollah pro-iranien, qui en est ressorti affaibli, et Israël, seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU peuvent être désormais déployés dans le sud du Liban, d'où l'armée israélienne était censée avoir achevé son retrait le 26 janvier.

Mais Israël a annoncé vendredi que l'opération de retrait se poursuivrait au-delà de cette date limite, estimant que l'armée libanaise et le Hezbollah n'ont pas respecté les termes de l'accord.

"Les conditions ne sont pas encore réunies pour le retour en toute sécurité des citoyens dans leurs villages le long de la Ligne bleue", ont affirmé dans un communiqué commun la représentante de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et le général Aroldo Lazaro, commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).

"Les communautés déplacées (...) sont donc une fois de plus appelées à la prudence", ont-ils ajouté.

Dans un autre communiqué, la Finul a estimé qu'il était "impératif d'éviter toute détérioration supplémentaire de la situation", alors que le ministère libanais de la Santé a fait état de onze morts et 83 blessés par des tirs de l'armée israélienne sur des habitants qui tentaient de revenir dans leurs villages.

La Finul a appelé l'armée israélienne à "éviter de tirer sur des civils en territoire libanais", ajoutant que "toute violence supplémentaire risqu(ait) de compromettre la situation de sécurité fragile dans la région".

De son côté, l'armée israélienne a indiqué que ses soldats avaient tiré "des tirs de sommation pour éliminer des menaces dans plusieurs zones où des suspects ont été identifiés en train de s'approcher des troupes".

L'armée a également annoncé avoir "appréhendé des suspects" qui s'étaient approchés des soldats israéliens et "constituaient une menace imminente", ajoutant que des interrogatoires étaient en cours.


Liban: cinq blessés dans des tirs israéliens sur des habitants dans le sud

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BEYROUTH: Cinq personnes ont été blessées dans des tirs de l'armée israélienne sur des habitants qui tentaient d'entrer dans le village de Kfarkela, dans le sud du Liban, a rapporté dimanche l'agence officielle libanaise ANI.

"L'ennemi a ouvert le feu sur des habitants de Kfarkela, blessant cinq personnes qui avaient franchi la barrière et le poste de contrôle mis en place par l'armée d'occupation", a ajouté l'agence. L'armée israélienne est toujours déployée dimanche dans le sud du Liban malgré l'expiration du délai de 60 jours à l'issue duquel elle devait avoir quitté le territoire de son voisin, dans le cadre d'une trêve avec le Hezbollah libanais.