BEYROUTH: Un bébé de quatre mois est devenu la plus jeune personne au Liban à obtenir un résultat positif au test du coronavirus.
Sa sœur de six ans et ses parents sont aussi infectés.
Le père du garçon, Mazen Al-Muqaddam, qui a dévoilé les résultats, estime que les symptômes de son fils «sont encore supportables». La famille, soignée à domicile, est en quarantaine dans le village sud de Toul.
«Mon fils Mohammed a commencé à exhiber des symptômes il y a trois jours. Il toussait et n'arrivait pas à dormir», explique le père de famille. «Les médecins nous ont annoncé le diagnostic il y a une semaine. L’origine de l’infection reste un mystère car nous suivons les mesures sanitaires à la lettre depuis neuf mois».
Malgré huit jours de confinement, le nombre de cas du coronavirus au Liban continue de monter en flèche, avec 64 décès enregistrés mercredi.
Une femme de 24 ans figure parmi les dernières victimes.
Les services d'urgence des hôpitaux publics et privés sont débordés, et le personnel médical est étiré à la limite de son endurance.
Une réunion du Conseil suprême de la défense, dirigée par le président Michel Aoun jeudi, a décidé de prolonger le confinement jusqu'au 8 février.
Le Liban doit recevoir le vaccin Pfizer au début du mois de février, selon Hassan Diab, premier ministre par intérim du pays. Il confirme que «toutes les formalités financières et administratives ont été effectuées afin de garantir l’arrivée du vaccin dans les délais prescrits».
Le général Joseph Aoun, commandant des forces armées, s’est rendu jeudi dans un hôpital militaire à Beyrouth, et a visité l’aile dédiée aux patients de la Covid-19.
L’établissement croule sous le nombre d'infections dans les rangs des militaires et leurs familles.
Le Dr Abdel-Rahman Al-Bizri, chef du comité national des maladies infectieuses, a présenté pour sa part la stratégie de distribution du vaccin Pfizer devant la Commission parlementaire libanaise de la santé. Assem Araji, qui préside le comité, affirme que le Liban a signé des accords pour recevoir 2,2 millions de vaccins de Pfizer et 1,5 million de vaccins supplémentaires via la plate-forme COVAX. Les discussions avec AstraZeneca se poursuivent afin de sécuriser 2 millions de doses supplémentaires.
«Ceci porte notre total à 6 millions de vaccins, ce qui nous permet de vacciner environ 3 millions de citoyens et résidents», a-t-il souligné.
Araji assure que les réfugiés syriens et palestiniens font partie de la population visée par la campagne d’inoculation. «Si nous ne vaccinons pas entre 70% et 80% de la population, nous ne pourrons pas contenir la pandémie», a-t-il ajouté.
«Nous commencerons avec 250 000 vaccins Pfizer au premier trimestre 2021. Nous aurons 350 000 vaccins pour le deuxième trimestre et 800 000 pour le troisième trimestre, et nous aurons 600 000 vaccins disponibles au cours du dernier trimestre de l’année, ce qui porte le total à 2,1 millions de vaccins».
Les travailleurs de la santé, y compris les médecins, les pharmaciens, les infirmières ainsi que l’ensemble du personnel hospitalier, seront les premiers à recevoir le vaccin. Ils seront suivis par les personnes de plus de 75 ans.
Les jeunes de moins de 16 ans auront besoin d’une autorisation parentale pour recevoir le vaccin, a-t-il ajouté.
Araji a signalé qu'une plateforme du ministère de la Santé sera lancée lundi pour permettre aux gens de s'inscrire pour recevoir le vaccin dans des centres dédiés.
L’inoculation se fera dans 35 centres disséminés sur le territoire.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com