Hariri : Beyrouth, anéantie, attend le verdict du TSL vendredi

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé pour juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, doit rendre son jugement le 7 août. Sur le banc des accusés, quatre hommes du Hezbollah. (Photo TSL/AFP).
Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé pour juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, doit rendre son jugement le 7 août. Sur le banc des accusés, quatre hommes du Hezbollah. (Photo TSL/AFP).
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Publié le Mercredi 05 août 2020

Hariri : Beyrouth, anéantie, attend le verdict du TSL vendredi

  • Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé pour juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, doit rendre son jugement le 7 août
  • Dans ce procès, quatre accusés du Hezbollah sur le banc des accusés

LA HAYE : Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé pour juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, doit rendre son jugement le 7 août

Dans ce procès, quatre accusés du Hezbollah sur le banc des accusés

Le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), créé pour juger les responsables de l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri en 2005, doit rendre son jugement le 7 août dans le procès de quatre hommes, membres du Hezbollah, accusés d'y avoir participé.

hezb

Ils sont jugés par contumace puisque le Hezbollah, qui a rejeté toute responsabilité dans l'attentat, ne reconnaît pas la compétence du tribunal basé aux Pays-Bas et dénonce un procès "politisé".

La milice pro-iranienne a refusé de livrer les suspects. Ils ont été jugés en leur absence, sans avoir de contact avec les avocats qui les représentent.

Voici en bref les biographies des cinq hommes --dont l'un est décédé depuis-- accusés d'implication dans l'attentat du 14 février 2005, mené par un kamikaze au volant d'une fourgonnette bourrée d'explosifs et qui a fait 22 morts et 226 blessés.

Moustafa Badreddine

Le principal suspect, décrit comme le "cerveau" de l'attentat par les enquêteurs, ne sera pas jugé.

L'ancien chef militaire du Hezbollah est donné pour mort depuis mai 2016, tué dans un attentat près de l'aéroport de Damas, selon son organisation.

A l'époque, le Hezbollah, militairement impliqué dans le conflit syrien au côté du régime de Bachar Al-Assad, avait accusé des islamistes extrémistes "takfiris" d'avoir mené l'attaque, qui n'a jamais été revendiquée et dont les circonstances restent mystérieuses à ce jour.

La même année, le TSL avait annoncé qu'il ne poursuivrait pas le procès de Badreddine, estimant avoir des "preuves suffisantes" confirmant son décès.

Moustafa Badreddine avait rallié le Hezbollah peu après sa création en 1982 par l'Iran, au moment de l'invasion israélienne du Liban.

Il a été emprisonné au Koweït pour des attaques contre les ambassades de France et des Etats-Unis en 1983. C'est pour réclamer sa libération que des pirates de l'air détournent un avion au Koweït en décembre 1984, ainsi qu'un appareil de l'ancienne compagnie aérienne américaine TWA en 1985.

Il a pu finalement s'évader de prison à la faveur de l'invasion irakienne de 1990.

Salim Ayyash

Agé de 56 ans, il est accusé d'avoir dirigé l'équipe qui a perpétré l'attentat.

Les accusations portées contre M. Ayyash incluent "la commission d'un acte de terrorisme", ainsi que "l'homicide intentionnel de Rafic Hariri" et de 21 autres personnes. Il est également accusé de "tentative d'homicide intentionnel" de 226 personnes, selon le site du TSL.

Dans une autre affaire, le tribunal l'a accusé en 2019 de "terrorisme" et de meurtre pour trois attaques meurtrières perpétrées contre des politiciens libanais en 2004 et 2005.

Hussein Oneissi et Assad Sabra

Agés respectivement de 46 ans et 43 ans, ils sont soupçonnés d'avoir fait parvenir à la chaîne d'information Al Jazeera une vidéo revendiquant l'assassinat de Rafic Hariri au nom d'un groupe fictif.

Ils sont notamment accusés par le TSL de "complicité de commission d'un acte de terrorisme" mais aussi de "complicité d'homicide intentionnel".

M. Oneissi est aussi soupçonné d'avoir recruté un islamiste libanais, Ahmed Abu Adass, et de l'avoir aidé à enregistrer la fausse vidéo de revendication.

Le tribunal a rejeté en 2018 une requête de la défense pour un acquittement de Hussein Oneissi, estimant que l'accusation avait "fourni suffisamment de preuves" pouvant justifier en théorie sa condamnation.

La plupart des éléments recueillis à l'encontre de M. Oneissi sont basés sur des enregistrements de téléphonie mobile ou des cartes SIM utilisées pendant l'attentat.

Pour la défense, il s'agit de preuves "théoriques" et les accusés n'avaient "aucun mobile" pour participer à l'assassinat.

Hassan Habib Merhi

Agé de 54 ans, il fait l'objet de chefs d'accusations similaires pour "complicité de perpétration d'un acte de terrorisme" ou encore "complicité d'homicide intentionnel".


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.