BEYROUTH : Les gens cherchent leurs proches partout. Dans le chaos le plus total. En un instant, c’est un Beyrouth méconnaissable que les Libanais foulent du pied, au rythme des bris de verres qui marquent désormais chacun de leur pas. La chaussée est blanchâtre. Se mélangent par terre les fenêtres des maisons, le souffle de l’explosion, des feuilles de papier venues de nulle part. Et cette odeur. L’odeur des catastrophes que Beyrouth ne connaît que trop bien. D’une guerre à l’autre, d’une crise à l’autre. La résilience dont se targuent depuis toujours les Libanais. Tout cela, tout ce qui restait en termes de volonté d’aller de l’avant, de se battre, tout cela est parti en fumée. En même temps que la totalité de l’infrastructure du port de Beyrouth. En même temps que la plupart des rues de la capitale. En même temps que des dizaines de morts, et plus de 2000 blessés.
Hébétés, les habitants de la capitale cherchent leurs proches. D’hôpital en hôpital, ils demandent aux passants, aux badauds s’ils ont aperçu leur fils, leur mère, leur cousin. Des centaines de personnes sont portées disparues. Beyrouth, déjà au bord de l’abîme, a semble-t-il trouvé en ce 4 août 2020 son gouffre. « Il y a des centaines de personnes disparues, leurs proches les cherchent partout en vain », raconte notre correspondante sur place, Patricia Khoder. Il y a également des centaines de travailleurs migrants qui sont portés disparus. « Et puis il y a le sang, le sang sur les vêtements des gens qui ont été blessés et cherchent à quitter leurs maisons trop endommagées pour pouvoir y passer la nuit. Un sac sur le dos, ils errent dans les rues en attendant qu’un membre de leur famille viennent les chercher ». Mais les rues sont encombrées par les ambulances qui tentent de continuer de faire leur travail au milieu du chaos. Au milieu de ces ruelles jonchées de débris, où les véhicules ne peuvent plus rouler. Et puis il y a le choc d’une nation qui n’en a pas fini de souffrir.
Hébétés, les habitants de la capitale cherchent leurs proches. D’hôpital en hôpital, ils demandent aux passants, aux badauds s’ils ont aperçu leur fils, leur mère, leur cousin. Des centaines de personnes sont portées disparues. Beyrouth, déjà au bord de l’abime, a semble-t-il trouve en ce 4 août 2020 son gouffre. « Il y a des centaines de personnes disparues, leurs proches les cherchent partout en vain », raconte notre correspondante sur place, Patricia Khoder. Il y a également des centaines de travailleurs migrants qui sont portés disparus. « Et puis il y a le sang, le sang sur les vêtements des gens qui ont été blessés et cherchent à quitter leurs maisons trop endommagées pour pouvoir y passer la nuit. Un sac sur le dos, ils errent dans les rues en attendant qu’un membre de leur famille viennent les chercher ». Mais les rues sont encombrées par les ambulances qui tentent de continuer de faire leur travail au milieu du chaos. Au milieu de ces ruelles jonchées de débris, où les véhicules ne peuvent plus rouler. Et puis il y a le choc d’une nation qui n’en a pas fini de souffrir.