En Israël, des chercheurs veulent sauver les gazelles menacées d'extinction

Des gazelles de montagne sur une colline à côté d'une forêt dans la banlieue de Jérusalem le 12 janvier 2021. Israël est l'un des derniers endroits où la gazelle des montagnes en voie de disparition erre dans la nature. Les experts de la faune espèrent que leur population pourra se rétablir dans des zones boisées comme la Forêt des Martyrs à l'ouest de Jérusalem. (Menahem Kahana / AFP)
Des gazelles de montagne sur une colline à côté d'une forêt dans la banlieue de Jérusalem le 12 janvier 2021. Israël est l'un des derniers endroits où la gazelle des montagnes en voie de disparition erre dans la nature. Les experts de la faune espèrent que leur population pourra se rétablir dans des zones boisées comme la Forêt des Martyrs à l'ouest de Jérusalem. (Menahem Kahana / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 15 janvier 2021

En Israël, des chercheurs veulent sauver les gazelles menacées d'extinction

  • Le nombre de gazelles de montagne en Israël est estimé à environ 5.000 et tend à diminuer sous l'effet de l'urbanisation
  • Le mammifère est encore présent dans le nord et le sud d'Israël, près de la côte et dans la région de Jérusalem, mais les forêts sont devenues les derniers grands espaces où les gazelles peuvent vivre

JERUSALEM : Israël est l'un des derniers endroits où la gazelle des montagnes erre à l'état sauvage, mais comme son habitat naturel se réduit sous la pression du développement humain, des écologistes sont à pied d'oeuvre pour tenter de sauver cette espèce menacée d'extinction.

Dans la Forêt des Martyrs, à l'ouest de Jérusalem, l'écologiste israélien Guy Dovrat fait son chemin entre les pins pour récolter des matières fécales de gazelles. "C'est un animal très discret", assure le professeur de 42 ans qui dirige une étude sur l'alimentation des gazelles au centre de recherche agricole israélien Volcani.

Après une courte marche entre les sentiers et les feuillages, M. Dovrat et son équipe arrivent près d'"une station", là où sont visibles de petites boules foncées déposées par les antilopes.

C'est la preuve, dit-il, que le mammifère aux cornes, coutumier de la savane, au corps brun et élancé reposant sur de fines pattes "s'adapte" à l'écosystème de cette forêt de six millions d'arbres plantés dès 1951 et symbolisant les six millions de juifs ayant péri pendant la Shoah.

A l'aide d'une petite pelle, Ori, post-doctorant du groupe, saisit quelques billes qu'il reverse aussitôt dans un sachet, sous le regard attentif de M. Dovrat.

Ces échantillons seront ensuite nettoyés puis analysés au laboratoire avec la technologie NIRs (Near-infrared spectroscopy), spectroscopie dans le proche infrarouge, qui permet d'obtenir des informations sur la nutrition des gazelles, telles que la quantité de protéines, indique le chercheur.

"Ce sont de petits herbivores relativement sédentaires, à l'alimentation variée et très sélective", souligne-t-il.

L'idée est de comprendre ce que les gazelles mangent, afin de rendre cet espace plus adapté à leur survie. Car bien qu'elle soit une espèce protégée en Israël depuis 1955, la gazelle de montagne, présente au Levant et inscrite sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature, risque de disparaître, ont récemment alerté des scientifiques.

Derniers espaces ouverts

Le nombre de gazelles de montagne en Israël est estimé à environ 5.000 et tend à diminuer sous l'effet de l'urbanisation, expliquent le professeur Yoram Yom-Tov, du département de zoologie de l'université de Tel-Aviv, et le Dr. Uri Roll, de l'université Ben-Gourion de Beersheva, dans une étude publiée dans la revue académique Oryx-The International Journal of Conservation.

La construction de routes, de villes et de logements dans un petit pays qui a vu la population humaine augmenter rapidement a réduit leur habitat, et entraîné une importante fragmentation du territoire qui empêche les populations de gazelles de se déplacer et les isole les unes des autres.

Elles font aussi face à de nombreux dangers -- voitures, prédateurs naturels (loups et chacals) ou encore la chasse -- pourtant interdite en Israël.

Ce pays est "le dernier bastion des gazelles de montagne", mais "certaines populations déclinent (...) malgré le potentiel de reproduction considérable de l'espèce", conclut l'article qui préconise de ralentir l'expansion urbaine.

Le mammifère est encore présent dans le nord et le sud d'Israël, près de la côte et dans la région de Jérusalem. Mais les forêts sont devenues "les derniers grands espaces où les gazelles peuvent vivre", explique M. Dovrat.

Ponts écologiques

Pour mener à bien son étude, il s'est associé au Fonds national juif (FNJ), qui gère la Forêt des Martyrs.

"Nous avons mis en place ce partenariat pour voir comment on peut utiliser les données (sur les gazelles) pour mieux aménager la forêt", déclare Yahel Porat, 45 ans, écologiste et paysagiste au FNJ.

En y insérant par exemple certaines espèces végétales dont ces antilopes sont friandes.

Ce matin-là, l'équipe du professeur Dovrat a aussi prévu d'installer des caméras sur des arbres pour capter le mouvement des gazelles près des "stations" et estimer leur nombre.

"C'est important pour nous de savoir où il y a des gazelles pour adapter notre activité dans la forêt, ne pas les déranger et éviter de les pousser vers les routes", ajoute M. Porat.

Récemment, dit-il, le Fonds a mis en place des ponts écologiques au-dessus des routes pour permettre aux gazelles de se déplacer de bois en bois.

"C'est une des choses les plus importantes que nous puissions faire aujourd'hui pour les préserver", conclut-il.

 


Des artistes français présentent une expérience artistique envoûtante à Djeddah

Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Les œuvres d’art immersives sont réalisées à partir des données biométriques de la danseuse Jeanne Morel, recueillies pendant qu’elle effectuait des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur. (Photo fournie)
Short Url
  • «C’est un réel plaisir d’être ici, en particulier à Hayy Jameel, où nous mêlons l’art et la science pour créer une expérience sensorielle sans équivalent»
  • «Nous abordons les données non comme de simples codes, mais comme des sensations, ce qui nous permet de caractériser l’expérience et de la partager»

DJEDDAH: L’artiste Paul Marlier et la danseuse Jeanne Morel présentent une exposition d’art numérique interactive baptisée «ETH3R» au centre culturel de Djeddah, Hayy Jameel.

Les deux créateurs français exposent des œuvres immersives réalisées à partir des données biométriques de Jeanne Morel recueillies pendant qu’elle effectue des mouvements dans des environnements extrêmes, y compris en apesanteur.

Ce mélange unique de technologie et de créativité a captivé le public en raison de la réflexion qu’il offre sur la réalité et du contraste saisissant qu’il présente avec la nature souvent banale de la vie quotidienne.

Dans une interview accordée à Arab News, Paul Marlier évoque le processus créatif qui est à l’origine de cette œuvre numérique. Il explique également comment ces productions sont inspirées par les données humaines et scientifiques qu’il a recueillies.

«C’est un réel plaisir d’être ici, en particulier à Hayy Jameel, où nous mêlons l’art et la science pour créer une expérience sensorielle sans équivalent», déclare-t-il. «Cette expérience représente l’ADN du monde, la danse de nos âmes.»

«ETH3R présente des tableaux, mais aussi des installations dynamiques qui sont dérivées des données biométriques de ma femme, Jeanne Morel, qui danse dans des environnements divers et extrêmes, des profondeurs de l’océan jusque dans les hautes altitudes où s’entraînent les astronautes», poursuit-il.

Paul Marlier a fusionné ces données scientifiques sur la physiologie humaine avec d’autres informations comme la qualité de l’air, l’imagerie satellite et même des faits relatifs à la mer Rouge. «Ces œuvres d’art sont des empreintes émotionnelles qui rappellent des moments de grâce. Il s’agit d’un véritable travail de collaboration.»

Expliquant le processus, il précise: «Jeanne, équipée de capteurs semblables à un pinceau, est le catalyseur. Ses émotions lorsqu’elle danse sont traduites grâce à des codes en art numérique tel qu’on peut le voir dans les peintures. Nous explorons les thèmes de la fragilité, de la spiritualité et de l’unité inhérente entre l’homme et la nature – la danse universelle.»

«Nous abordons les données non comme de simples codes, mais comme des sensations, ce qui nous permet de caractériser l’expérience et de la partager. En recueillant une multitude d’informations de cette danseuse singulière, nous nous efforçons de matérialiser l’essence de la grâce», souligne Paul Marlier.

«La danse est le moyen d’exprimer ses émotions les plus profondes, de manière parfois plus simple qu’avec des mots», explique pour sa part Jeanne Morel.

«C’est l’allégorie de la vie. Elle me permet de rester vivante, connectée aux mouvements du monde. Nos corps sont constamment en train de danser, de bouger, sur cette terre qui elle-même danse autour du soleil et reste en équilibre grâce à la gravité», ajoute la danseuse.

À propos de leur première visite dans le Royaume, Paul Marlier livre cette observation: «Les gens sont très accueillants ici. La spiritualité et la poésie sont très présentes.»

«Nous admirons la spiritualité et l’ouverture d’esprit de ce pays pour tout ce qui touche l’art, notamment l’art numérique», ajoute son épouse.

«Observer des œuvres d’art qui dépassent les frontières a été un voyage envoûtant qui a captivé nos sens et a suscité l’émerveillement face à la fusion de l’art et de la technologie. Les démonstrations en direct et la danse ont été incroyablement relaxantes. Cela nous a permis de nous évader sereinement dans un autre monde, imaginaire», confie Walid Harthi, un passionné d’art.

L’exposition se tient jusqu’au 11 mai.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A la Fondation Vuitton, «  L'Atelier Rouge  » de Matisse comme un manifeste

L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau". (AFP).
L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau". (AFP).
Short Url
  • "L'Atelier rouge" (1911) est exposé à partir de samedi à la Fondation Vuitton à Paris, où il pourrait livrer quelques-uns de ses secrets
  • L'assiette peinte par Matisse en 1907 figurant à l'avant-plan de "L'Atelier rouge" provient, elle, de la collection du MoMA comme le tableau lui-même, acquis par le musée new-yorkais en 1949

PARIS: Comme un manifeste, il a inspiré d'innombrables peintres abstraits américains, ce qu'Henri Matisse ne savait pas lorsqu'il l'a peint: "L'Atelier rouge" (1911) est exposé à partir de samedi à la Fondation Vuitton à Paris, où il pourrait livrer quelques-uns de ses secrets.

L'exposition réunit en effet pour la première fois toutes les œuvres présentes dans ce tableau, une quinzaine de toiles et de sculptures qui se trouvaient dans l'atelier de l'artiste à Issy-les-Moulineaux, en région parisienne.

Certaines sont célèbres, comme "Le Jeune Marin II" (1906), exposé en France pour la première fois depuis 31 ans. D'autres moins, comme "La Corse, le vieux moulin" (1898).

L'assiette peinte par Matisse en 1907 figurant à l'avant-plan de "L'Atelier rouge" provient, elle, de la collection du MoMA comme le tableau lui-même, acquis par le musée new-yorkais en 1949 et qui fait partie de ses œuvres les plus prestigieuses, selon Ann Temkin, sa conservatrice en chef.

Des documents d'archives inédits et d'autres œuvres éclairent le contexte de création de ce "tableau-énigme", selon l'expression de la commissaire générale Suzanne Pagé, telles que "La Fenêtre bleue" (1913) du MoMA et "Grand Intérieur rouge" (1948) du Musée d'art moderne du Centre Pompidou.

Révélation

L'exposition s'ouvre par une phrase de Matisse expliquant à son mécène russe, Sergueï Chtchoukine, qu'il a fait "quelque chose de nouveau".

"Chtchoukine lui a passé commande, a acheté d'innombrables tableaux, dont +La Danse+ et +L'Atelier rose+, mais, cette fois, il refuse", raconte Mme Pagé.

"Dans sa première phase, les murs de l'atelier étaient bleus avec des rayures vertes, le sol rose et le mobilier ocre, représentant un intérieur avec une perspective traditionnelle".

"Matisse l'a laissé reposer pendant un mois et il va le recouvrir entièrement de rouge vénitien très rapidement avec une technique très fébrile", développe-t-elle.

Matisse "ne l'explique pas très bien lui-même. Il a eu une révélation". Le tableau fera "fonction de manifeste pour tous les artistes américains expressionnistes et la génération suivante, du type Mark Rothko puis Ellsworth Kelly. La représentation y est abolie au profit de l'abstraction", ajoute Mme Pagé.

A l'époque, souligne-t-elle, "tout le monde a pensé que Matisse tombait dans une espèce d'errance".

Montré à Londres, il y reçoit un accueil très froid, comme à New York, Boston et Chicago plus tard, au prestigieux Armory Show. Il finira dans un club privé londonien avant d'être revendu à un galeriste new-yorkais en 1940, puis d'entrer au MoMA en 1949.

Tableau « osé »

"L'histoire de l'art n'aurait pas été la même sans lui. C'est l'un des tableaux les plus osés de Matisse, qu'il a fait à l'aube de ses 40 ans, et c'est un moment d'expérimentation dans son travail qui a le plus influencé l'histoire de l'art du reste du XXe siècle", assure Mme Temkin.

"Lorsqu'il est arrivé au MoMA en 1949, c'était au moment où les artistes commençaient à utiliser de très grands formats avec des tableaux plein de couleurs. On raconte que la femme de Rothko se plaignait de le voir aller tout le temps voir +L'Atelier rouge+ au MoMA, ce à quoi il aurait répondu que, sans lui, elle n'aurait pas la maison dans laquelle elle vivait, façon de dire qu'il n'aurait pas eu lui-même la carrière qu'il a eue", confie-t-elle.

Parallèlement à Matisse, la fondation présente une exposition consacrée justement à un artiste américain de l'abstraction, Ellsworth Kelly (1923-2015), la plus grande de cette ampleur organisée à Paris où il vécut plusieurs années, intitulée "Formes et Couleurs", en collaboration avec le Glenstone Museum (Potomac, Maryland).

Connu pour ses œuvres monochromes, à mi-chemin entre peinture et sculpture, Ellsworth Kelly a aussi conçu pour la Fondation Vuitton le décor de son auditorium, juste avant de mourir.


La French touch pour un voyage de renouveau et de bien-être à Dubaï

Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
Short Url
  • La journée commence par un petit déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique
  • Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique

DUBAÏ: Le Retreat Palm Dubai MGallery propose à ses clients un véritable voyage avec le programme intitulé «MGallery Memorable Moments», récemment dévoilé.

Le MGallery fait partie de la chaîne hôtelière française Sofitel Hotels, basée à Paris.

Conçu pour offrir une journée inoubliable de relaxation et de rajeunissement, le MGallery offre aux touristes et aux résidents des Émirats arabes unis une expérience inoubliable de bien-être, loin de l'agitation de la ville et de la vie quotidienne.

La journée commence par un petit-déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique. Qu'il s'agisse de s'immerger dans le royaume de la thérapie «color and sound», de s'adonner à des expériences sportives ou de prendre soin de son visage, la chaîne française offre une expérience qui répond à tous les goûts.

«Ces rituels servent de marqueurs profonds dans votre voyage. Ils revigorent le corps, l'esprit et l'âme», confie ainsi Samir Arora, directeur général de MGallery.

«Chaque moment de ce séjour exceptionnel est soigneusement conçu pour vous laisser un sentiment d'équilibre intérieur et de renouveau», ajoute-t-il.

Le Retreat Palm Dubai MGallery est un hôtel de luxe marqué par la French touch.

Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique et il offre à ses clients un espace serein où ils peuvent profiter d'un service personnalisé et d'expériences culinaires exquises.

Avec son mélange inimitable d'élégance contemporaine, le Retreat Palm Dubai MGallery offre une retraite inoubliable aux voyageurs exigeants qui sont à la recherche d'une expérience unique et enrichissante.