Syrie: 57 morts dans des raids d'Israël contre des positions militaires

Les bombardements imputés à Israël se sont intensifiés dans l'est de la Syrie, où des milices de combattants étrangers parrainées par l'Iran sont déployées dans la province de Deir Ezzor, frontalière de l'Irak (Photo, AFP)
Les bombardements imputés à Israël se sont intensifiés dans l'est de la Syrie, où des milices de combattants étrangers parrainées par l'Iran sont déployées dans la province de Deir Ezzor, frontalière de l'Irak (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 13 janvier 2021

Syrie: 57 morts dans des raids d'Israël contre des positions militaires

  • Les dernières frappes nocturnes ont tué au moins sept soldats de l'armée syrienne et 24 combattants étrangers rattachés à des milices pro-Iran
  • En 2020, Israël a ainsi frappé une cinquantaine de cibles en Syrie, d'après un rapport annuel publié par l'armée israélienne

BEYROUTH: Au moins 57 soldats et combattants prorégime ont été tués dans des frappes aériennes israliennes visant dans la nuit de mardi à mercredi des positions militaires dans l'est de la Syrie, l'attaque la plus meurtrière depuis deux ans et demi.

Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, l'Etat hébreu a mené des centaines de frappes contre les effectifs de ses ennemis jurés, ciblant les troupes gouvernementales, les forces alliées iraniennes et les combattants du Hezbollah libanais. 

Ces dernières semaines, ces bombardements imputés à Israël se sont intensifiés dans l'est de la Syrie, où des milices de combattants étrangers parrainées par l'Iran sont déployées dans la province de Deir Ezzor, frontalière de l'Irak. 

Les dernières frappes nocturnes ont tué au moins sept soldats de l'armée syrienne et 24 combattants étrangers rattachés à des milices pro-Iran, selon un nouveau bilan fourni par le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui n'était pas en mesure de fournir les nationalités de ces derniers. 

Les frappes ont visé des entrepôts d'armes et des positions militaires notamment aux abords de la ville de Deir Ezzor, et dans les déserts de Boukamal et de Mayadine, a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. 

Le secteur accueille des effectifs du Hezbollah et de la Brigade des Fatimides, rassemblant des combattants afghans pro-Iran, d'après l'OSDH. 

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations. 

Frappes récurrentes 

Les raids menés dans la nuit de mardi à mercredi sont « les plus meurtriers » depuis des frappes en juin 2018 dans cette même province de Deir Ezzor, selon M. Abdel Rahmane. A l'époque 55 combattants prorégime, des Syriens et des Irakiens, avaient été tués, a-t-il rappelé. 

L'agence officielle syrienne Sana a fait état de frappes israéliennes nocturnes sans fournir de détails. 

« A 01H10 du matin (23H10 GMT), l'ennemi israélien a mené une agression aérienne contre la ville de Deir Ezzor et la région de Boukamal », a indiqué Sana, citant une source militaire. 

« Les conséquences de l'agression font actuellement l'objet de vérification », a laconiquement ajouté la source. 

Tout au long de la journée de mardi déjà, des avions non-identifiés avaient mené plusieurs séries de raids dans la région de Boukamal, tuant 12 combattants des milices pro-Iran, a rapporté l'OSDH, qui n'avait pas fourni dans l'immédiat un bilan pour ces frappes. 

L'Etat hébreu n'a de cesse de marteler qu'il ne permettra pas à la Syrie voisine de devenir la tête de pont des forces iraniennes. 

En 2020, Israël a ainsi frappé une cinquantaine de cibles en Syrie, d'après un rapport annuel publié par l'armée israélienne. 

Ces raids représentent une « politique claire » d'Israël, avait déclaré en novembre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. 

Les précédentes frappes meurtrières ont eu lieu il y a moins d'une semaine, visant le 7 janvier des positions dans le sud de la Syrie et au sud de la capitale Damas. 

Et en novembre dernier, au moins 19 combattants pro-Iran ont été tués par des raids sur les environs de Boukamal. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.