STRASBOURG : À l'occasion du troisième anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine, le Conseil de l'Europe a réaffirmé lundi son « entier soutien » à Kiev, dont l'avenir est « européen ».
« Trois ans plus tard, notre soutien est entier », a assuré le secrétaire général du Conseil, Alain Berset, lors d'une cérémonie organisée sur le parvis de l'institution à Strasbourg.
« Le Conseil de l'Europe est aux côtés de l'Ukraine pour obtenir réparation, lutter contre les crimes de guerre et l'impunité, renforcer la démocratie, protéger les enfants d'Ukraine, et permettre à ce pays de continuer d'exister », a poursuivi M. Berset.
« L'avenir de l'Ukraine est européen et c'est ensemble, sur les valeurs que nous partageons, celles d'une Ukraine libre et souveraine, d'une paix juste et durable, et d'une Europe forte et unie, que nous l'écrivons », a conclu M. Berset.
« L'Ukraine se bat non seulement pour sa survie, mais aussi pour l'avenir de l'Europe, pour les principes mêmes sur lesquels repose le Conseil de l'Europe, à savoir les droits de l'Homme, la démocratie et l'État de droit », a souligné Borys Tarasyuk, le représentant permanent de l'Ukraine auprès du Conseil de l'Europe.
« Le chemin reste difficile, mais nous ne le parcourons pas seuls. La solidarité de nos partenaires, l'unité des nations démocratiques et la force de nos valeurs communes nous mèneront à la victoire : l'Ukraine l'emportera, la justice sera rendue », a-t-il ajouté.
L'hymne national ukrainien a été joué, repris par des membres du public la main sur le cœur, certains tenant le drapeau bleu et jaune du pays, puis l'hymne européen a retenti.
Le Conseil de l'Europe, fondé en 1949, réunit 46 pays. La Russie en a été exclue en mars 2022, après l'invasion de l'Ukraine.
Un Registre des dommages a été mis en place en avril 2022 pour recueillir les demandes des Ukrainiens concernant les dommages qu'ils ont subis depuis l'invasion russe débutée le 24 février 2022.
M. Berset a déclaré à l'issue de la cérémonie, lors d'une réunion extraordinaire des délégués des ministres, que ce registre « fonctionne » et « doit se poursuivre avec un mécanisme d'indemnisation et de compensation complet ».
« Nous avançons également concernant l'établissement d'un tribunal spécial pour les crimes d'agression », a-t-il ajouté à propos de ce tribunal qui aura pour mission de juger les crimes d'« agression » russe, mais pas les crimes de guerre relevant de la Cour internationale de Justice.
Lors de cette réunion, qui était consacrée aux prisonniers civils ukrainiens détenus en Russie, deux Ukrainiennes ont témoigné, dont l'une a expliqué avoir été emprisonnée pendant deux ans, violée et torturée.
Durant la nuit de lundi à mardi, le Palais de l'Europe sera illuminé aux couleurs du drapeau ukrainien.