Censure du budget : Bompard en « désaccord radical » avec Jospin

Le Premier ministre français François Bayrou (en bas, à gauche) s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 28 janvier 2025. (Photo par Thomas SAMSON / AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou (en bas, à gauche) s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, à Paris, le 28 janvier 2025. (Photo par Thomas SAMSON / AFP)
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Publié le Dimanche 02 février 2025

Censure du budget : Bompard en « désaccord radical » avec Jospin

  • Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a déclaré dimanche être « en désaccord radical » avec l'ancien Premier ministre Lionel Jospin après son appel à ne pas voter la censure du gouvernement Bayrou.
  • Dans une interview à France 5, Lionel Jospin a jugé « pas responsable » de voter la censure alors qu'un 49.3 aura lieu lundi sur le budget, avec par conséquent une motion de censure déposée par une partie de la gauche, dont LFI.

PARIS : Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, a déclaré dimanche être « en désaccord radical » avec l'ancien Premier ministre Lionel Jospin après son appel à ne pas voter la censure du gouvernement Bayrou, et a confirmé qu'un refus des socialistes de le faire équivaudrait pour lui à un « changement d'alliance électorale ».

« Je suis en désaccord radical avec ce que dit Lionel Jospin. Précisément, ce qui a fait beaucoup de mal à la gauche, c'est quand vous faites campagne sur un programme, que vous déplacez des électeurs, et puis, quelques mois plus tard, vous reniez votre programme », a-t-il déclaré sur BFMTV.

« Personne ne peut croire sérieusement que le budget présenté par François Bayrou a quelque rapport que ce soit avec le programme que nous avons porté lors des élections législatives », a-t-il ajouté.

Dans une interview à France 5, Lionel Jospin a jugé « pas responsable » de voter la censure alors qu'un 49.3 aura lieu lundi sur le budget, avec par conséquent une motion de censure déposée par une partie de la gauche, dont LFI.

En cas de chute du gouvernement, « qui pourrait faire face au drame de Mayotte, qui chercherait la réconciliation en Nouvelle-Calédonie, qui assurerait la sécurité ? », s'est inquiété l'ancien Premier ministre socialiste qui avait dirigé un gouvernement de « gauche plurielle » entre 1997 et 2002.

Si les socialistes « ne votent pas la motion de censure, alors ils auront procédé à un changement d'alliance, c'est-à-dire qu'ils se rallieront au gouvernement de François Bayrou sans participer à sa direction ». À partir de ce moment-là, ils auront renié les engagements qu'ils ont pris devant les électeurs », a insisté M. Bompard.

L'Insoumis a également dénoncé le « chantage » de François Bayrou lorsqu'il affirme que « la France ne peut pas rester sans budget ».

« Les députés ont voté une loi qui permet de renouveler les lignes budgétaires de l'année 2024. Donc, en fait, aujourd'hui, nous avons un budget, celui de 2024. Mais vous avez des consignes qui sont données dans les ministères et qui consistent à dire : « Non, pour l'instant, on gèle toutes les dépenses », alors qu'en fait, si l'on peut dépenser », a-t-il assuré.

« Cette manière d'essayer de nous obliger à renoncer à nos convictions pour adopter ce budget, alors qu'il serait très mauvais, c'est un chantage », a-t-il renchéri. 


Il faut se montrer « mordant » face aux droits de douane de Trump, affirme Marc Ferracci

Marc Ferracci, ministre français de l'Industrie
Marc Ferracci, ministre français de l'Industrie
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  • L'Europe doit « assumer une forme de rapport de force » face aux menaces de droits de douane de Donald Trump, a affirmé dimanche le ministre français de l'Industrie, Marc Ferracci.
  • « La négociation commerciale avec Donald Trump doit assumer une forme de rapport de force », a-t-il déclaré dimanche sur France Info, au lendemain de l'imposition par les États-Unis de droits de douane.

PARIS : L'Europe doit « assumer une forme de rapport de force » face aux menaces de droits de douane de Donald Trump, a affirmé dimanche le ministre français de l'Industrie, Marc Ferracci, qui appelle à une réponse « mordante » du président américain.

« La négociation commerciale avec Donald Trump doit assumer une forme de rapport de force », a-t-il déclaré dimanche sur France Info, au lendemain de l'imposition par les États-Unis de droits de douane de 25 % sur les produits provenant du Canada et du Mexique, et de 10 % supplémentaires sur les produits chinois déjà soumis à des droits de douane.

Alors que le président américain a menacé de sanctionner également l'Union européenne, Marc Ferracci a estimé qu'il était évident que nous devions réagir, tout en disant que nous attendions les décisions de l'administration américaine concernant l'Europe.

Selon lui, « pour être efficace, la réponse doit porter sur les produits qui sont importants pour votre interlocuteur et pour le pays avec lequel vous négociez ». Et « il faut que ce soit, comme on dit, mordant », c'est-à-dire que cela ait des impacts sur l'économie américaine, pour avoir une menace crédible dans la négociation.

« On ne va pas se laisser faire », a déclaré pour sa part Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur, interrogé dimanche sur la chaîne CNews au sujet des menaces commerciales du nouvel occupant de la Maison Blanche.

« Si le premier visage que vous envoyez de l'Europe vis-à-vis des États-Unis, de la Chine et du monde entier, c'est “allez-y, nous ne sommes qu'un marché de consommateurs et après tout, nous ne produirons plus chez nous”, vous avez perdu la bataille », a-t-il poursuivi.

« Il faut sortir de la naïveté », a encore affirmé Marc Ferracci, tout en appelant à « mieux protéger notre industrie » en mettant en place un « buy european act » pour privilégier les produits fabriqués en Europe.

« Notre enjeu est de rester unis et de capitaliser sur la force que nous donne cette union, à savoir un marché commun dont les États-Unis ne peuvent pas se passer », a ajouté M. Ferracci.

« On ne doit pas commencer par faire des concessions, on ne doit pas commencer par dire que nous allons acheter plus de produits américains dans tel ou tel secteur industriel ou agricole », a-t-il insisté, alors que les 27 sont encore divisés entre une approche simplement « défensive » qui consisterait à acheter des produits américains comme du gaz naturel liquéfié (GNL) ou des armes pour tenter d'échapper à un conflit commercial avec Trump, et une approche « offensive » qui pourrait donner lieu à des mesures de rétorsion. 


Trois personnes ont trouvé la mort dans l'incendie d'un Ehpad dans le Val-d'Oise

Vue aérienne du département du Val d'Oise, au nord de Paris photographié le 08 août 2019. / AFP / Eric Feferberg
Vue aérienne du département du Val d'Oise, au nord de Paris photographié le 08 août 2019. / AFP / Eric Feferberg
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  • Selon la préfecture du Val-d'Oise, citée par l'AFP, les trois victimes sont des résidentes de l'Ehpad âgées de 68, 85 et 96 ans.
  • Neuf autres personnes ont été blessées dans l'incendie, dont sept résidents et deux membres du personnel intoxiqués par les fumées.

BOUFFEMONT, FRANCE : Trois personnes sont décédées samedi matin dans un incendie qui s'est déclaré dans un Ehpad de Bouffémont (Val-d'Oise), qui comptait 75 résidents au moment du sinistre, rapidement circonscrit.

Selon la préfecture du Val-d'Oise, citée par l'AFP, les trois victimes sont des résidentes de l'Ehpad âgées de 68, 85 et 96 ans.

D'après la même source, elles sont décédées suite à une « intoxication par les fumées ».

Neuf autres personnes ont été blessées dans l'incendie, dont sept résidents et deux membres du personnel intoxiqués par les fumées.

Huit de ces neuf personnes « en urgence relative » ont été « évacuées » vers divers hôpitaux du département francilien, selon la préfecture.

Le feu s'est déclaré « vers 7 h 15 » au troisième étage de l'Ehpad et a « été circonscrit en quelques minutes », a-t-elle ajouté.

Les pompiers avaient été alertés par le personnel de l'Ehpad et sont arrivés sur les lieux à 7 h 31, a souligné la préfecture.

Le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) du Val-d'Oise a mobilisé 110 personnels pour éteindre l'incendie et a notamment engagé une grande échelle.

Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la brigade de gendarmerie de Montmorency, le feu serait parti de la buanderie de cette résidence médicalisée.

« Mais les causes ne sont évidemment pas, à ce stade, consolidées », a précisé la préfecture.

« Ce serait a priori d'origine accidentelle », a affirmé sur BFMTV Michel Lacoux, maire divers gauche de Bouffémont, petite commune « sous le choc » après l'incendie.

L'édile a pu constater le « déploiement très conséquent » des sapeurs-pompiers pour circonscrire le feu, qui « s'est propagé à une partie » du troisième étage, mais qui n'a pas affecté les premier et deuxième étages.

« Il n'y a pas eu d'évacuation » du reste des résidents, a-t-il ajouté.

- « Aux normes » -

Située à l'orée de la forêt de Montmorency, la résidence Le Mesnil, appartenant au groupe Colisée, l'un des principaux acteurs privés du secteur, comprend 84 chambres. Elle comptait 75 résidents au moment du sinistre.

Samedi matin, la gendarmerie avait mis en place un vaste périmètre de sécurité d'environ deux kilomètres autour de l'Ehpad pour en barrer les accès, a constaté une journaliste de l'AFP.

« Les pompiers ont été extrêmement efficaces, ils ont réussi à circonscrire l'incendie à un endroit très limité », a déclaré à la presse, à proximité de l'Ehpad, Romain Eskenazi, député PS du Val-d'Oise.

"Simplement, le temps qu'ils interviennent, les chambres qui étaient le plus à proximité du déclenchement de l'incendie au troisième étage" ont été touchées et "il y a eu effectivement trois décès qu'on déplore par intoxication", a-t-il ajouté.

"La plupart de l'établissement est encore fonctionnel, la plupart des résidents sont encore sur place et les quelques-uns qui ont été évacués sont pris en charge par la mairie", a assuré M. Eskenazi.

"Là, on est dans la phase d'évaluation des dégâts", a souligné la préfecture.

"A l'heure actuelle, le travail consiste à savoir quelles personnes vont pouvoir rester dans l'établissement et quelles personnes vont devoir être transférées dans d'autres établissements", a-t-elle poursuivi.

"Une fois qu'on a épongé l'eau et les fumées, la question est de savoir qui peut rester sur place", a-t-elle encore dit.

Selon Romain Eskenazi, "l'établissement était parfaitement aux normes". "Une commission de sécurité avait eu lieu en 2023", a-t-il indiqué.


JO: la vasque olympique de retour au coeur de Paris "chaque été" jusqu'aux Jeux de Los Angeles

La vasque olympique est allumée avec la flamme olympique alors qu'elle survole Paris attachée à un ballon, le 28 juillet 2024, vue de la Tour Eiffel. (AFP)
La vasque olympique est allumée avec la flamme olympique alors qu'elle survole Paris attachée à un ballon, le 28 juillet 2024, vue de la Tour Eiffel. (AFP)
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  • La vasque olympique, star des JO de Paris avec son ballon d'hélium de 30 mètres de haut, va retrouver "chaque été" ses quartiers au jardin des Tuileries, en plein coeur de la capitale française, jusqu'aux Jeux d'été de Los Angeles
  • Emmanuel Macron a proposé d'instaurer une Fête du sport, tous les ans, le 14 septembre, à l'image de la Fête de la musique (21 juin), avec des "démonstrations et compétitions" pour en cultiver le goût et la pratique

PARIS: La vasque olympique, star des JO de Paris avec son ballon d'hélium de 30 mètres de haut, va retrouver "chaque été" ses quartiers au jardin des Tuileries, en plein coeur de la capitale française, jusqu'aux Jeux d'été de Los Angeles, en 2028, ont annoncé Emmanuel Macron et la maire de Paris.

"Elle reviendra chaque été. De la fête de la musique à la fête du sport, jusqu’aux Jeux de Los Angeles", a déclaré le président sur le réseau social X.

Emmanuel Macron a proposé d'instaurer une Fête du sport, tous les ans, le 14 septembre, à l'image de la Fête de la musique (21 juin), avec des "démonstrations et compétitions" pour en cultiver le goût et la pratique.

La vasque sera de nouveau installée dans le Jardin des Tuileries, qui sépare la pyramide du Louvre de la place de la Concorde et des Champs-Élysées, où elle avait drainé jour et nuit des foules d'enthousiastes durant les Jeux, s'est félicitée la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo.

Le président a suggéré de conserver la vasque, au-delà des enjeux techniques. "Un travail technique a été engagé pour faire revivre la magie de l’élévation dans le ciel de Paris. Ça sera au même titre que la fête du sport un des nombreux éléments d’héritage des jeux", a relevé un proche du chef de l’État.

"Quel bonheur !", a posté Anne Hidalgo, qui souhaitait garder cet emblème fédérateur des Jeux, sur Instagram. "C'est une très très bonne nouvelle", a-t-elle ajouté.

L'anneau-flamme "100% électrique", tel que vanté par son concepteur, le géant public de l'électricité EDF, est en réalité un jeu de lumières projeté sur un "nuage d'eau". Il rend hommage au premier vol en ballon à gaz gonflé à l'hydrogène, qui a eu lieu en 1783 dans le Jardin des Tuileries.