Cessez-le-feu au Liban: Macron appelle les parties à honorer leurs engagements "dans les plus brefs délais"

Cette photo prise dans le village de Shaqra, au sud du Liban, le 25 janvier 2025, montre un bulldozer de l'armée israélienne et un véhicule à quatre roues motrices se déplaçant sur une route à la périphérie du village de Mais al-Jabal, le long de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Cette photo prise dans le village de Shaqra, au sud du Liban, le 25 janvier 2025, montre un bulldozer de l'armée israélienne et un véhicule à quatre roues motrices se déplaçant sur une route à la périphérie du village de Mais al-Jabal, le long de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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Publié le Dimanche 26 janvier 2025

Cessez-le-feu au Liban: Macron appelle les parties à honorer leurs engagements "dans les plus brefs délais"

  • Le président français Emmanuel Macron a appelé samedi les parties prenantes au cessez-le-feu au Liban à honorer leurs engagements "dans les plus brefs délais", alors que le Liban accuse Israël de "tergiverser" dans son retrait du sud du pays
  • Emmanuel Macron a formulé cette demande lors d'une conversation téléphonique avec son homologue libanais Joseph Aoun

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a appelé samedi les parties prenantes au cessez-le-feu au Liban à honorer leurs engagements "dans les plus brefs délais", alors que le Liban accuse Israël de "tergiverser" dans son retrait du sud du pays.

Emmanuel Macron a formulé cette demande lors d'une conversation téléphonique avec son homologue libanais Joseph Aoun. Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait déclaré vendredi que le retrait des forces armées se poursuivrait au-delà de la date limite du 26 janvier, soit dimanche, prévue par l'accord.

"Le président de la République a rappelé que les engagements pris par les parties devaient être honorés dans les plus brefs délais, afin que le Liban recouvre sa souveraineté sur l’ensemble du territoire. Le président de la République a réitéré l'engagement constant de la France en ce sens", a rapporté l'Elysée.

Emmanuel Macron a également salué "les progrès qui ont été réalisés au cours des deux derniers mois, notamment grâce à l'implication soutenue des forces armées libanaises (FAL) dans la mise en œuvre des conditions de réalisation du cessez-le-feu".

La présidence libanaise a également fait état samedi de cette conversation téléphonique entre Joseph Aoun et Emmanuel Macron. Le président libanais y avait souligné "la nécessité d'obliger Israël à respecter les dispositions de l'accord afin de préserver la stabilité dans le sud", selon elle.

Un cessez-le-feu était entré en vigueur le 27 novembre après deux mois de guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah libanais, mouvement soutenu par l'Iran. La France avait pris part, avec les Etats-Unis, aux efforts de médiation pour parvenir à cette trêve.

L'armée libanaise a indiqué samedi être prête à se déployer dans le sud du pays.

Selon les termes de l'accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le mouvement pro-iranien Hezbollah, l'armée libanaise doit prendre position aux côtés des forces de maintien de la paix des Nations Unies (Finul) dans le sud, au fur et à mesure du retrait de l'armée israélienne sur une période de 60 jours.

De son côté, le Hezbollah doit retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 kilomètres de la frontière libano-israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante dans le sud.


RDC: Macron appelle à la "fin immédiate de l'offensive" près de Goma dans des entretiens avec Kagame et Tshisekedi

Le personnel civil non essentiel de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) est vu en train de partir avant son évacuation à Goma, le 25 janvier 2025. (AFP)
Le personnel civil non essentiel de la Mission de stabilisation de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) est vu en train de partir avant son évacuation à Goma, le 25 janvier 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a appelé samedi à la "fin immédiate de l'offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu'au retrait de ces dernières du territoire congolais", lors d'entretiens téléphoniques avec les dirigeants de la RDC et du Rwanda

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a appelé samedi à la "fin immédiate de l'offensive du M23 et des forces rwandaises ainsi qu'au retrait de ces dernières du territoire congolais", lors d'entretiens téléphoniques avec les dirigeants de République démocratique du Congo et du Rwanda, a annoncé l'Elysée.

"Le chef de l’Etat a exprimé sa très vive préoccupation quant à la situation dans le Nord Kivu, notamment autour de Goma et quant aux violations de l'intégrité territoriale de la RDC", dans un échange séparé avec Félix Tshisekedi, président de la RDC, et Paul Kagame, son homologue rwandais, alors que les combats s'intensifient dans l'est de la RDC.

"Le président de la République a appelé à la reprise du dialogue au plus vite et a dit sa détermination à appuyer les efforts de paix", a ajouté l'Elysée.

Le chef de l'Etat français a rappelé par ailleurs à ses homologues que "tout devait être fait pour la protection des populations civiles et le respect de la souveraineté congolaise".

Après l'échec d'une médiation RDC-Rwanda sous l'égide de l'Angola, le M23, groupe armé antigouvernemental soutenu par le Rwanda et son armée, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines.

Ils encerclent désormais presque complètement la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d'habitants et au moins autant de déplacés.


Macron reçoit le roi de Bahreïn à l'Elysée

Le président français Emmanuel Macron accueille la chancelière allemande avant une réunion au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 22 janvier 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la chancelière allemande avant une réunion au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 22 janvier 2025. (AFP)
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  • Le chef de l’Etat a tout d’abord félicité le Roi de Bahreïn pour son Jubilé d’argent, à l’occasion de ses 25 ans de règne
  • Lors de cet entretien, les deux dirigeants ont marqué leur volonté d’approfondir les liens qui unissent la France et le Bahreïn dans les domaines économiques, politiques et de la défense

PARIS: Le Président de la République, Emmanuel Macron, a reçu ce vendredi 24 janvier 2025, le Roi de Bahreïn, Sa Majesté Hamad Bin Issa Al Khalifa, au Palais de l’Elysée.

Le chef de l’Etat a tout d’abord félicité le Roi de Bahreïn pour son Jubilé d’argent, à l’occasion de ses 25 ans de règne.

Lors de cet entretien, les deux dirigeants ont marqué leur volonté d’approfondir les liens qui unissent la France et le Bahreïn dans les domaines économiques, politiques et de la défense. Il a aussi salué le renforcement de la coopération culturelle, notamment s’agissant de l’apprentissage de la langue française au Bahreïn.

Le Président de la République et le Roi ont également discuté du renforcement des coopérations en matière de transition énergétique, de télécommunications et d’infrastructures urbaines et de transports. Pour développer ces différents projets, les deux dirigeants ont indiqué leur souhait que le Haut-Comité bilatéral soit organisé prochainement.

Ensuite et alors que le Bahreïn est en présidence de la Ligue arabe, les deux dirigeants ont abordé la situation régionale. Le chef de l’Etat a précisé que la France serait aux côtés de la Ligue arabe pour contribuer au retour de la sécurité et de la stabilité dans la région. Il a redit la volonté de la France que le cessez-le-feu à Gaza soit respecté, que les otages soient libérés, que l’aide humanitaire parvienne massivement aux Gazaouis et qu’une solution politique sûre et durable soit trouvée, sur la base de la solution à deux Etats.

S'agissant du Liban, le chef de l’Etat a évoqué la perspective d'une conférence pour la reconstruction et invité les autorités bahreïniennes à apporter leur soutien aux nouvelles autorités libanaises. Le Président et le Roi ont rappelé la nécessité d'un plein respect du cessez-le-feu sur la Ligne bleue. Ils ont enfin évoqué la Syrie et la conférence qui se tiendra à Paris le 13 février prochain en soutien à une transition politique inclusive et respectueuse des droits de tous les Syriens.

Le Président et le Roi ont enfin partagé leurs objectifs s’agissant de la lutte contre le réchauffement climatique dans la perspective de la COP de Belém. Le chef de l'Etat a ainsi invité le Roi à prendre part à la Conférence des Nations Unies sur l’Océan que la France organisera à Nice en juin prochain et qui sera un moment clé pour la protection de nos océans et ressources marines. Dans la perspective du Sommet pour l’Action sur l’IA, il a également invité le Roi à participer à la discussion internationale sur l’avenir de l’intelligence artificielle qui se tiendra à Paris les 10 et 11 février prochains.


Défense: 2% du PIB, "ça ne suffit pas", estiment les ministres allemand et français

Le ministre français des Forces armées, Sébastien Lecornu, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 22 janvier 2025. (AFP)
Le ministre français des Forces armées, Sébastien Lecornu, quitte le Palais présidentiel de l'Élysée après la réunion hebdomadaire du cabinet, le 22 janvier 2025. (AFP)
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  • Consacrer 2% du PIB à la défense "ne suffit pas", ont estimé jeudi les ministres allemand et français de la Défense, qui ne veulent toutefois pas "s'enfermer dans une guerre des chiffres" face à l'exigence de Donald Trump
  • Les Etats-Unis eux-mêmes ne dépensent pour leur défense que 3,2% de la richesse produite sur leur sol

PARIS: Consacrer 2% du PIB à la défense "ne suffit pas", ont estimé jeudi les ministres allemand et français de la Défense, qui ne veulent toutefois pas "s'enfermer dans une guerre des chiffres" face à l'exigence de Donald Trump de voir les Etats membres de l'Otan les faire passer à 5%.

"Nous tous en Europe sommes conscients, et pas seulement à cause de Trump, que les 2% ne suffiront pas pour rendre nos forces armées capables de se défendre lors d'une attaque russe ou pour être dissuasif", a admis Boris Pistorius lors d'une interview commune avec Sébastien Lecornu sur LCI.

"Il faut que l'Europe consacre plus d'argent à sa défense (...), 2% ça ne suffit pas. Pour autant, il ne faut pas qu'on s'enferme non plus dans cette guerre des chiffres", a abondé le ministre français des Armées.

Les Etats-Unis eux-mêmes ne dépensent pour leur défense que 3,2% de la richesse produite sur leur sol, a rappelé M. Pistorius, selon qui y consacrer 5% représenterait pour l'Allemagne "41 ou 42% du budget fédéral".

"La question essentielle est qu'il ne s'agit pas de savoir combien d'argent nous allons dépenser, mais (...) de savoir pourquoi on dépense cet argent, où et comment", a-t-il martelé.

Pour Sébastien Lecornu, qui estime que les Européens sont "trop lents dans le réarmement", "ce n'est pas qu'une affaire d'argent": "il faut surtout parler de 2% utiles" pour disposer de forces entraînées et équipées et non pas "pour acheter des armes pour remplir des hangars et ne pas savoir s'en servir".

Le chancelier Olaf Scholz a marqué son opposition la semaine passée à l'exigence de Donald Trump, soulignant que cela représentait "beaucoup d'argent" pour le budget allemand.

Le président Emmanuel Macron a de son côté estimé que son homologue américain avait "raison" d'affirmer que les Européens devaient dépenser plus, mais s'est gardé de préciser si la France comptait aller au-delà de la croissance du budget prévue par la loi de programmation militaire 2024-2030.