Des objets rares du Vatican exposés à la Biennale des arts islamiques de Djeddah

La Biennale des arts islamiques présente plus de 500 objets historiques et œuvres d'art contemporain, dont des trésors de La Mecque, de Médine et du monde entier. (Photo fournie)
La Biennale des arts islamiques présente plus de 500 objets historiques et œuvres d'art contemporain, dont des trésors de La Mecque, de Médine et du monde entier. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 26 janvier 2025

Des objets rares du Vatican exposés à la Biennale des arts islamiques de Djeddah

  • La première Biennale des arts islamiques, en 2023, a attiré plus de 600 000 visiteurs
  • L'édition 2025 présentera plus de 500 objets historiques et œuvres d'art contemporaines, dont des trésors de La Mecque, de Médine et du monde entier

DJEDDAH: Une carte du Nil de six mètres de long, vieille de plus de 300 ans, a quitté pour la première fois les archives du Vatican pour devenir la pièce maîtresse de la deuxième Biennale des arts islamiques lancée samedi à Djeddah.

Les visiteurs du terminal du Hadj occidental de Djeddah, lieu de la Biennale, peuvent voir la carte ainsi que dix autres objets provenant de la bibliothèque du Vatican.

La carte historique, dessinée à l'encre aquarelle sur du papier vénitien et décrivant des sites historiques le long du Nil, remonte à l'an 1685 environ.

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L'espace d'exposition est divisé en plusieurs sections, chacune mêlant le patrimoine culturel islamique à des interprétations contemporaines. (Photo fournie)

Selon Angelo Vincenzo Zani, archiviste et bibliothécaire du Vatican, l'inclusion de l'œuvre dans la biennale marque un tournant culturel et témoigne de l'engagement du Vatican en faveur du dialogue interreligieux et interculturel.

La carte a été restaurée par le Vatican avant de faire le voyage jusqu'à Djeddah. Elle est exposée à côté d'une autre carte du golfe Persique provenant de la bibliothèque nationale du Qatar.

Les deux cartes auraient été acquises dans les années 1700 à Constantinople par Giuseppe Alemanni, un bibliothécaire libanais qui devint plus tard préfet de la Bibliothèque du Vatican.

FAITS MARQUANTS

- Organisée par la Fondation de la Biennale de Diriyah, l'exposition de Djeddah explore la foi en juxtaposant des œuvres d'art contemporaines et récentes à des objets historiques issus des cultures islamiques.

- Plus de 30 institutions culturelles ont fourni des objets de leurs collections, ainsi que 29 œuvres d'art nouvellement commandées.

M. Zani a assisté à la cérémonie d'ouverture de la biennale et a déclaré plus tard à Arab News que les objets mettent en lumière une riche histoire d'échanges culturels et de connaissances partagées.

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La Biennale des arts islamiques présente plus de 500 objets historiques et œuvres d'art contemporain, dont des trésors de La Mecque, de Médine et du monde entier. (Photo fournie)

«Je pense que cette biennale des arts islamiques est très importante. Le concept de l'art est très important: il s'agit de développer la connaissance et la créativité. L'art est une émotion que nous pouvons tous comprendre. Il peut s'inscrire dans un dialogue entre les deux.»

Le thème de la biennale de 2025, «Et tout ce qui est entre les deux», s'inspire du verset du Coran «Et Dieu créa les Cieux et la Terre et tout ce qui est entre les deux».

La Bibliothèque du Vatican présente également plusieurs œuvres de ses collections dans l'exposition «L'art des nombres» dans la section Al-Madar de la biennale.

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L'espace d'exposition est divisé en plusieurs sections, chacune mêlant l'héritage culturel islamique aux interprétations contemporaines. (Photo fournie)

La section Al-Madar, ou «L'orbite», présente des objets provenant de 20 institutions possédant d'importantes collections d'art islamique dans le monde entier.

Cette section examine le rôle des nombres dans l'histoire collective, en explorant leurs origines dans les calculs naturels et leurs applications dans la culture islamique, les mathématiques, l'architecture, la musique, le design, la cartographie céleste et terrestre, la navigation océanique, le commerce et les motifs géométriques dans les décorations coraniques.

Heather Ecker, conservatrice d'Al-Madar, a déclaré que la bibliothèque du Vatican, qui a été créée au Moyen Âge, est la plus ancienne à participer à Al-Madar.

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La Biennale des arts islamiques se tient à Djeddah jusqu'au 25 mai. (Photo fournie)

«Le Vatican possède des manuscrits arabes sur pratiquement tous les sujets, ainsi qu'une vaste collection de corans anciens. Il possède des traductions anciennes du Coran, dont nous exposons plusieurs», a-t-elle déclaré.

Selon Mme Ecker, la carte du Nil semble avoir été reliée à un carnet de voyage et constitue un témoignage visuel d'un voyage.

«Les cartes ont été créées à partir du texte écrit et de la mémoire, apparemment», a-t-elle déclaré.

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La Biennale des arts islamiques présente plus de 500 objets historiques et œuvres d'art contemporaines, dont des trésors de La Mecque, de Médine et du monde entier. (Photo fournie)

«Ce n'est pas une carte telle que nous la concevons, parce que c'est une image avec du texte, avec des annotations qui correspondent à des observations faites pendant le voyage et à des notes prises. Elle fait tomber la géographie d'une certaine manière, en réduisant par exemple les terres entre le Nil et la mer Rouge, afin d'inclure davantage de sites comme Djeddah.»

La carte se trouve au Vatican depuis la fin du XVIIIe siècle, mais n'a jamais été restaurée et a été exposée pour la première fois en 2021, a indiqué Ecker. La Fondation de la Biennale de Diriyah a contribué au financement de sa restauration et de sa conservation.

«Elle est beaucoup plus lumineuse aujourd'hui», a déclaré Ecker. «Le papier est beaucoup plus souple aujourd'hui, ce qui l'a grandement amélioré, et il est beaucoup plus facile à exposer et à apprécier. Il s'agissait d'une entreprise de grande envergure, importante dans le domaine de la conservation et de la préservation.»

Organisée par la Fondation de la Biennale de Diriyah, l'exposition de Djeddah explore la foi en juxtaposant des œuvres d'art contemporaines et récentes à des objets historiques issus des cultures islamiques.

L'événement s'est appuyé sur le succès de la première biennale, et est plus important en termes d'échelle et d'ambition, a déclaré Aya Al-Bakree, PDG de la fondation, à Arab News.

Cette année, plus de 30 institutions culturelles ont fourni des objets de leurs collections, ainsi que 29 œuvres d'art nouvellement commandées.

«La biennale est ancrée en Arabie saoudite et est devenue un point de repère évident sur la scène internationale. Nous sommes ravis de partager cette exposition avec des publics proches et lointains», a ajouté Al-Bakree.

L'espace d'exposition est divisé en plusieurs sections, chacune mêlant le patrimoine culturel islamique aux interprétations contemporaines.

La première Biennale des arts islamiques, en 2023, a attiré plus de 600 000 visiteurs. L'édition 2025 présentera plus de 500 objets historiques et œuvres d'art contemporaines, dont des trésors de La Mecque, de Médine et du monde entier.

L'équipe de commissaires de l'édition 2025 est dirigée par Julian Raby, Amin Jaffer et Abdel Rahmane Azzam, l'artiste saoudien Mouhannad Shono étant le commissaire de l'art contemporain.

La Biennale des arts islamiques se tiendra jusqu'au 25 mai.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


A Paris, place à la haute couture, Dior toujours au cœur des rumeurs

La styliste britannique Kim Jones salue le public à la fin de la présentation de la collection Dior Menswear Ready-to-wear Automne-Hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la mode de Paris, à Paris le 24 janvier 2025. (AFP)
La styliste britannique Kim Jones salue le public à la fin de la présentation de la collection Dior Menswear Ready-to-wear Automne-Hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la mode de Paris, à Paris le 24 janvier 2025. (AFP)
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  • Tous les regards seront tournés vers Dior, avec le défilé lundi après-midi de l'Italienne Maria Grazia Chiuri au Musée Rodin. Peut-être le dernier
  • Depuis des mois la rumeur bruisse que le styliste britannique Jonathan Anderson pourrait quitter Loewe, également propriété de LVMH, pour prendre les rênes de la maison parisienne

PARIS: Après avoir vibré au rythme de la mode masculine, Paris accueille à partir de lundi la semaine de la haute couture dans un contexte toujours marqué par le jeu de chaises musicales parmi les créateurs des grandes maisons.

Tous les regards seront tournés vers Dior, avec le défilé lundi après-midi de l'Italienne Maria Grazia Chiuri au Musée Rodin. Peut-être le dernier.

Depuis des mois la rumeur bruisse que le styliste britannique Jonathan Anderson pourrait quitter Loewe, également propriété de LVMH, pour prendre les rênes de la maison parisienne. Une théorie renforcée par l'absence du créateur aux Fashion Week de Milan et de Paris ces dernières semaines et de Londres en février.

Face au ralentissement mondial de la consommation des produits de luxe, le géant français, qui doit annoncer mardi ses résultats annuels, devrait opérer des changements stratégiques au sein de Dior.

Si les revenus de la maison ont presque quadruplé, passant de 2,7 milliards d'euros en 2018 à plus de 9 milliards en 2023, les créations de la styliste italienne, à la tête des collections féminines depuis 2016, sont "un peu figées et répétitives", soulignaient au début du mois les analystes de la banque HSBC.

Même si les collections homme continuent de bien se porter, estime la banque, le directeur artistique de Dior Homme, Kim Jones, pourrait lui aussi être sur le départ, selon les médias spécialisés.

A la tête de Loewe depuis plus de 10 ans, Jonathan Anderson semble le candidat idéal pour relancer la machine. Déjà au cœur de la maison LVMH, acclamé à chacun de ses défilés, que ce soit avec sa marque JW Anderson ou avec la maison espagnole, le Britannique peut également se vanter d'avoir fait exploser les ventes de cette dernière.

"Nouvelles attentes" 

Son arrivée à la tête de Dior ne serait que le nouveau rebondissement dans le mercato qui agite le milieu de la mode ces derniers mois.

Mardi, Chanel présentera au Grand Palais une nouvelle collection imaginée par son studio de création interne après le brusque départ de Virginie Viard en juin. Son successeur, le discret et très respecté Matthieu Blazy, a été nommé en décembre, mais ne devrait pas présenter de collection avant septembre.

Fendi et Maison Margiela, toutes deux privées de direction artistique après les départs respectifs de Kim Jones et John Galliano, ne figurent pas sur le calendrier officiel contrairement à l'an dernier.

"La mode est un univers qui oublie vite ses inquiétudes, les absents sont remplacés par des nouvelles attentes", temporise Pierre Groppo, rédacteur en chef mode et lifestyle de Vanity Fair France.

Le Français Ludovic de Saint Sernin sera notamment de la partie pour la première fois grâce à Jean Paul Gaultier qui lui a laissé les rênes de sa collection haute couture. "L'enfant terrible de la mode" convie depuis 2021 de jeunes créateurs à imaginer ses collections haute couture.

Adepte de l'upcycling, le Suisse Kevin Germanier présentera également sa première collection haute couture à Paris, en clôture de la semaine. Sans oublier le retour très attendu de Valentino, avec la première collection haute couture d'Alessandro Michele, nommé au printemps 2024 directeur artistique de la maison italienne.

Jusqu'à jeudi, 28 maisons présentent leurs créations, à commencer par Schiaparelli, dont le show lancera comme d'habitude l'événement. Armani, qui célèbre cette année ses 20 ans de haute couture, Aelis, Elie Saab ou encore Viktor&Rolf, figurent également au calendrier.

A ne pas confondre avec la semaine de la mode parisienne, la semaine de la haute couture se déroule en janvier pour l'été et en juillet pour l'hiver, uniquement à Paris, car il s'agit d'une spécificité française, où sont présentées des pièces uniques nécessairement faites à la main. Des créations principalement destinées aux tapis rouges, grands événements de la jet-set et galas.

"La haute couture, c'est comme un gros roman. A chaque page tu découvres quelque chose, un nouveau savoir-faire, une nouvelle idée, une nouvelle broderie, une nouvelle couleur, une nouvelle inspiration...", résume Pierre Groppo.


Une installation immersive occupe le devant de la scène au Quoz Arts Fest avec "Forest Dancer" d'ENESS

Le fondateur d'ENESS, Nimrod Wies, a déclaré que l'installation symbolise "la liberté et la joie à travers la créativité" (Photo fournie)
Le fondateur d'ENESS, Nimrod Wies, a déclaré que l'installation symbolise "la liberté et la joie à travers la créativité" (Photo fournie)
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  • Dans le cadre du Quoz Arts Fest de cette année à Dubaï, ENESS, le studio de création basé en Australie, présentera une installation lumineuse et sonore immersive intitulée "Forest Dancer and the Path to Pure Creation"
  • Le fondateur d'ENESS, Nimrod Wies, a déclaré que l'installation symbolise "la liberté et la joie à travers la créativité"

DUBAI : Dans le cadre du Quoz Arts Fest de cette année à Dubaï, ENESS, le studio de création basé en Australie, présentera une installation lumineuse et sonore immersive intitulée "Forest Dancer and the Path to Pure Creation" à Concrete dans l'avenue Alserkal les 25 et 26 janvier.

Le fondateur d'ENESS, Nimrod Wies, a déclaré que l'installation symbolise "la liberté et la joie à travers la créativité".

"L'œuvre d'art promeut l'idée que l'acceptation de vos dons créatifs possède un impact positif sur ceux qui vous entourent et vous inspire à trouver votre place dans l'humanité à travers l'art", a-t-il déclaré. "Nous espérons que les visiteurs éprouveront de la joie et de l'espièglerie dans notre exposition et qu'ils en retireront l'inspiration nécessaire pour remplir leur vie de créativité et d'expression."

L'installation comprend des structures gonflables équipées d'ordinateurs qui contrôlent le son, les jeux de lumière et les yeux LED qui suivent les mouvements. "Le plus grand défi est que nous arrivons de l'autre bout du monde et que nous travaillons sans relâche pour créer une œuvre d'art totalement immersive qui envahit tout l'espace qu'elle occupe", a déclaré M. Wies.

"La partie la plus gratifiante de mon parcours a été d’organiser des expositions dans le monde entier et de voir les différentes personnes réagir aux œuvres d'art. J'aime voir l'appréciation que les spectateurs ressentent et éprouvent, et entendre leurs réactions joyeuses", ajoute-t-il. 

Quant à l'attrait du festival, M. Wies a déclaré : « Travailler avec le Quoz Arts Fest est une excellente opportunité. Cela correspond parfaitement à la vision d'ENESS, car nous aimons nous engager auprès des cultures locales et apporter notre travail dans des quartiers dynamiques, où un public de tous âges est ouvert à de nouvelles idées. Nous pensons que le quartier d'Alserkal est l'endroit le plus captivant de Dubaï. »

M. Wies a déclaré que l'art public créait des opportunités de comportements et d'émotions différents. "Les espaces publics sont généralement relativement codifiés, avec des désignations claires quant au type de comportement à adopter. Cependant, l'introduction de l'art public peut reconfigurer un espace sur le plan visuel, émotionnel et comportemental".

Pour ce qui est de l'avenir, M. Wies a conclu : « Nous avons des œuvres à venir dans le monde entier. Nous attendons avec impatience notre prochaine expérience en Arabie saoudite ».
 


Le festival du conte de Diriyah célèbre la littérature et la créativité

Le festival offre la possibilité d'interagir avec des experts et d'explorer l'art de la narration à travers des expositions, des soirées de contes et des sessions de discussion. (Photo fournie)
Le festival offre la possibilité d'interagir avec des experts et d'explorer l'art de la narration à travers des expositions, des soirées de contes et des sessions de discussion. (Photo fournie)
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  • Jusqu'au 8 février, le festival accueillera plus de 150 orateurs, experts et artistes dans le domaine de la littérature
  • Plus de 50 maisons d'édition et bibliothèques spécialisées y participeront également

RIYAD: Le festival du conte de Diriyah, un événement vibrant pour les amateurs de littérature, débutera le 30 janvier.

L'événement se déroulera dans trois lieux clés de Diriyah: Bujairi Terrace, l'hôtel Bab Samhan et Al-Dhawihra Farm, offrant des expériences distinctes.

Jusqu'au 8 février, le festival accueillera plus de 150 orateurs, experts et artistes dans le domaine de la littérature.

Plus de 50 maisons d'édition et bibliothèques spécialisées y participeront également.

Le festival offre la possibilité d'interagir avec des experts et d'explorer l'art de la narration à travers des expositions, des soirées de contes et des sessions de discussion.

Les ateliers porteront sur des sujets tels que l'écriture, la narration, la production musicale, la conception d'écrans, la création de couvertures de livres et l'adaptation de romans en séries animées, en films ou en pièces de théâtre.

Les visiteurs pourront également profiter d'une foire aux livres, d'espaces de lecture, de séances de dédicaces, de spectacles de contes et d'activités telles que des jeux de rôle, des adaptations de scénarios, de la cuisine en direct et des dégustations de plats inspirés de romans et de films célèbres.

Le festival comprendra un espace «Petit conteur» conçu pour développer les compétences des enfants par le biais d'ateliers attrayants et de représentations théâtrales.

Ces activités seront axées sur les techniques de narration, la création et l'illustration d'histoires, ainsi que sur la fabrication et la manipulation de marionnettes.

Le festival accueillera également sa première retraite pour écrivains, un programme de huit jours réunissant à Diriyah un groupe sélectionné de romanciers saoudiens établis et émergents.

Les participants prendront part à des cours intensifs dirigés par des experts internationaux, dans le but de cultiver les talents de conteurs saoudiens et de leur donner les moyens de partager leurs histoires avec un public mondial.

Le festival s'inscrit dans le cadre de la Saison de Diriyah, qui propose une série d'événements sur le thème «Entretenez votre curiosité culturelle».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com