DAMAS : Depuis Damas, le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, et le Premier ministre libanais, Najib Mikati, ont affirmé samedi l'engagement des deux pays à construire des liens stratégiques durables, après des décennies de relations ambiguës.
Cette première visite d'un chef de gouvernement libanais depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011 intervient alors que les deux pays voisins cherchent à améliorer leurs relations depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad, le 8 décembre.
« Il y aura des relations stratégiques durables, avec de grands intérêts communs », a déclaré M. Chareh lors d'une conférence de presse conjointe, estimant que l'élection de Joseph Aoun à la présidence conduirait à une « situation stable » au Liban.
L'élection de M. Aoun, jeudi, a mis fin à une vacance de plus de deux ans de la présidence libanaise, imputée par ses détracteurs au mouvement pro-iranien Hezbollah, qui a perdu un allié stratégique avec la chute d'Assad.
Depuis Damas, le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, et le Premier ministre libanais, Najib Mikati, ont affirmé samedi l'engagement des deux pays à construire des liens stratégiques durables, après des décennies de relations ambiguës.
Cette première visite d'un chef de gouvernement libanais depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011 intervient alors que les deux pays voisins cherchent à améliorer leurs relations depuis la chute du pouvoir de Bachar al-Assad, le 8 décembre.
« Il y aura des relations stratégiques durables, avec de grands intérêts communs », a déclaré M. Chareh lors d'une conférence de presse conjointe, estimant que l'élection de Joseph Aoun à la présidence conduirait à une « situation stable » au Liban.
L'élection de M. Aoun, jeudi, a mis fin à une vacance de plus de deux ans de la présidence libanaise, imputée par ses détracteurs au mouvement pro-iranien Hezbollah, qui a perdu un allié stratégique avec la chute d'Assad.
- Frontières et réfugiés -
Face aux récents développements dans ces deux pays, les responsables espèrent ouvrir un nouveau chapitre dans leurs relations et régler les dossiers en suspens.
M. Mikati a souligné que le retour des réfugiés syriens était « urgent pour les deux pays », indiquant qu'il avait perçu chez M. Chareh une réelle volonté de résoudre ce dossier.
Le Liban a été particulièrement affecté par l'afflux de deux millions de réfugiés syriens fuyant les combats, et la crise économique qui a frappé le pays fin 2019 a aggravé une situation déjà fragile.
M. Mikati a déclaré que la délimitation des frontières terrestres et maritimes était une « priorité », et a annoncé un projet de commission conjointe sur ce dossier, parallèlement à des efforts pour « lutter contre la contrebande » frontalière.
Il a insisté sur la nécessité de renforcer les mesures de sécurité mutuelles pour protéger les deux pays.
M. Chareh a toutefois précisé que la priorité de son gouvernement restait la situation intérieure et le maintien de l'ordre.
La Syrie, qui partage une frontière de 330 kilomètres avec le Liban, a refusé à plusieurs reprises de délimiter ses frontières avec son voisin durant les années Assad, faisant de celles-ci une zone facilement accessible aux contrebandiers.
Le 3 janvier, les autorités syriennes de transition ont imposé de nouvelles restrictions d'entrée aux Libanais.
Depuis la chute d'Assad, les délégations diplomatiques étrangères se sont succédé à Damas, la dernière en date étant celle de Cheikh Abdulaziz al-Hinai, envoyé spécial du sultanat d'Oman.
Oman, où Bachar al-Assad s'est rendu en février 2023, était le seul pays du Golfe à avoir maintenu des relations diplomatiques avec la Syrie durant la guerre.