BRUXELLES: L'Allemagne est favorable à un assouplissement de certaines des sanctions imposées par l'Union européenne à la Syrie, ont indiqué mardi des sources diplomatiques.
Un mois après la chute de Bachar Al-Assad, le gouvernement allemand a adressé une demande en ce sens aux services de la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, en vue d'une première discussion lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE le 27 janvier à Bruxelles, selon ces sources.
Dans son message, Berlin liste certaines des possibilités sur la table: facilitation des transactions financières avec les nouvelles autorités syriennes ou encore transfert de capitaux privés, notamment ceux des Syriens réfugiés à l'étranger. Une autre éventualité pourrait être la levée de certaines sanctions concernant les secteurs de l'énergie ou du transport aérien, selon ces diplomates.
L'UE a imposé une série de sanctions à la Syrie ciblant "le régime d'Assad et ses partisans". Ces sanctions concernent également des secteurs de l'économie syrienne, notamment financiers, dont le régime tirait profit.
Après 13 ans de guerre, des groupes armés emmenés par la formation radicale islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) ont pris le 8 décembre la capitale syrienne Damas et chassé le président déchu Bachar al-Assad, qui a fui en Russie.
Le gouvernement de transition de Damas fait pression pour la levée des sanctions internationales à l'encontre du pays, mais de nombreuses capitales, dont Washington, ont déclaré attendre de voir comment les nouvelles autorités exerceraient leur pouvoir avant de lever les restrictions.
Les chefs de la diplomatie française Jean-Noël Barrot et allemande Annalena Baerbock se sont rendus à Damas le 3 janvier où ils ont rencontré le nouveau dirigeant du pays, l'islamiste Ahmad al-Chareh.
Ils doivent retrouver leurs homologues d'Italie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis jeudi à Rome pour discuter de la situation en Syrie.