Le Premier ministre libanais effectue une visite à Damas, la première de ce niveau depuis 2011

Ce document fourni par le bureau de presse du Premier ministre libanais montre le Premier ministre libanais Najib Mikati (à gauche) s'entretenant avec le nouveau dirigeant syrien Ahmed al-Sharaa lors de leur rencontre à Damas le 11 janvier 2025. (Photo fournie par le bureau de presse du Premier ministre libanais / AFP)
Ce document fourni par le bureau de presse du Premier ministre libanais montre le Premier ministre libanais Najib Mikati (à gauche) s'entretenant avec le nouveau dirigeant syrien Ahmed al-Sharaa lors de leur rencontre à Damas le 11 janvier 2025. (Photo fournie par le bureau de presse du Premier ministre libanais / AFP)
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Publié le Samedi 11 janvier 2025

Le Premier ministre libanais effectue une visite à Damas, la première de ce niveau depuis 2011

  • La visite de M. Mikati, qui répond à l'invitation d'Ahmad al-Chareh, le nouveau dirigeant syrien, est aussi la première d'un chef de gouvernement libanais depuis le déclenchement du conflit en Syrie voisine en 2011.
  • Ce déplacement intervient alors que les deux pays voisins cherchent à améliorer leurs relations depuis la chute du pouvoir de Bachar el-Assad, le 8 décembre.

DAMAS : Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a effectué samedi sa première visite officielle à Damas depuis que le pouvoir en Syrie a été pris par une coalition dirigée par des islamistes, a rapporté un journaliste de l'AFP.

La visite de M. Mikati, qui répond à l'invitation d'Ahmad al-Chareh, le nouveau dirigeant syrien, est aussi la première d'un chef de gouvernement libanais depuis le déclenchement du conflit en Syrie voisine en 2011.

Ce déplacement intervient alors que les deux pays voisins cherchent à améliorer leurs relations depuis la chute du pouvoir de Bachar el-Assad, le 8 décembre.

Cette visite fait suite à des années de tensions entre les deux pays, dues au soutien apporté par le Hezbollah libanais pro-iranien à l'ancien dirigeant, allié de Téhéran, pendant la guerre civile en Syrie déclenchée par la répression d'un soulèvement prodémocratie.

La Syrie a dominé la scène politique et militaire au Liban pendant trois décennies, y intervenant pendant la guerre civile de 1975-1990 et y étant accusée d'avoir orchestré de nombreux assassinats de personnalités politiques.

Elle a retiré ses troupes du pays en 2005 sous la pression internationale, après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.

Le nouveau dirigeant syrien a assuré que son pays n'exercerait plus « d'ingérence négative » au Liban et qu'il respecterait la souveraineté de son pays voisin.

Le Hezbollah a été affaibli par plus d'un an de conflit avec Israël, dont deux mois de guerre ouverte qui a pris fin le 27 novembre avec un accord de cessez-le-feu.

Jeudi, le Parlement libanais a élu Joseph Aoun, chef de l'armée du pays, au poste de président, mettant ainsi fin à une vacance de plus de deux ans, que les critiques imputaient au Hezbollah.


Un émissaire de Trump se trouverait au Qatar pour discuter d'une trêve à Gaza, selon Doha

Steve Witkoff, fondateur et directeur général de Witkoff Group LLC, s'exprime lors d'un événement de campagne avec l'ancien président américain Donald Trump, non représenté, au Madison Square Garden à New York, États-Unis, le dimanche 27 octobre 2024. ( Photographe : Adam Gray/Bloomberg via Getty Images)
Steve Witkoff, fondateur et directeur général de Witkoff Group LLC, s'exprime lors d'un événement de campagne avec l'ancien président américain Donald Trump, non représenté, au Madison Square Garden à New York, États-Unis, le dimanche 27 octobre 2024. ( Photographe : Adam Gray/Bloomberg via Getty Images)
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  • l'envoyé spécial du président américain élu Donald Trump pour le Proche-Orient s'est entretenu à Doha avec le Premier ministre du Qatar des efforts de médiation en vue d'une trêve dans la bande de Gaza.
  • Les discussions de vendredi entre Steve Witkoff et le Premier ministre, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, « ont porté sur les derniers développements dans la région, en particulier les efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza »

DOHA : Selon un communiqué de la diplomatie qatarie, l'envoyé spécial du président américain élu Donald Trump pour le Proche-Orient s'est entretenu à Doha avec le Premier ministre du Qatar des efforts de médiation en vue d'une trêve dans la bande de Gaza.

Les discussions de vendredi entre Steve Witkoff et le Premier ministre, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, « ont porté sur les derniers développements dans la région, en particulier les efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza », a indiqué le communiqué, sans fournir d'autres détails.

Des négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont repris le week-end dernier au Qatar en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, centrées dans l'immédiat sur la libération d'otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le territoire israélien le 7 octobre 2023.

À l'approche de l'investiture de Donald Trump, le président sortant, Joe Biden, a fait état jeudi de « réels progrès » dans les négociations sur une libération des otages détenus à Gaza.

Mercredi, lors d'une visite à Paris, son secrétaire d'État Antony Blinken avait affirmé qu'un accord était « très proche » pour un cessez-le-feu et la libération des otages.

De son côté, Donald Trump a récemment promis « l'enfer » à la région si les otages n'étaient pas libérés avant son retour au pouvoir, le 20 janvier.

En dépit d'efforts diplomatiques intenses menés sous l'égide du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, aucune trêve n'a pu être conclue à Gaza depuis celle d'une semaine, fin novembre 2023, qui avait permis la libération de 105 otages en échange de 240 prisonniers palestiniens détenus par Israël. 


Liban : le nouveau président se rendra en Arabie saoudite pour sa première visite à l'étranger

Cette photo diffusée par le parlement libanais montre le nouveau président libanais Joseph Aoun prononçant un discours après son élection à Beyrouth, le 9 janvier 2025. (Photo du PARLEMENT LIBANAIS / AFP)
Cette photo diffusée par le parlement libanais montre le nouveau président libanais Joseph Aoun prononçant un discours après son élection à Beyrouth, le 9 janvier 2025. (Photo du PARLEMENT LIBANAIS / AFP)
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  • Le président élu au Liban, Joseph Aoun, a annoncé avoir réservé sa première visite à l'étranger à l'Arabie saoudite, en réponse à une invitation du prince héritier Mohammed ben Salmane
  • M. Aoun a été élu avec le soutien de plusieurs pays, dont l'Arabie saoudite, qui était récemment revenue sur la scène politique libanaise après s'y être pris ses distances en raison de l'influence grandissante du Hezbollah pro-iranien.

BEYROUTH : Le président élu au Liban, Joseph Aoun, a annoncé avoir réservé sa première visite à l'étranger à l'Arabie saoudite, en réponse à une invitation du prince héritier Mohammed ben Salmane, selon un communiqué de la présidence.

Lors d'un entretien téléphonique, M. Aoun, âgé de 61 ans, élu jeudi à la tête du pays après une vacance de plus de deux ans à la présidence, a assuré au dirigeant saoudien que l'Arabie saoudite serait sa première destination à l'étranger, selon le communiqué.

M. Aoun a été élu avec le soutien de plusieurs pays, dont l'Arabie saoudite, qui était récemment revenue sur la scène politique libanaise après s'y être pris ses distances en raison de l'influence grandissante du Hezbollah pro-iranien.

Le président élu au Liban, Joseph Aoun, a annoncé avoir réservé sa première visite à l'étranger à l'Arabie saoudite, en réponse à une invitation du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume, selon un communiqué de la présidence.

Lors d'un entretien téléphonique, M. Aoun, âgé de 61 ans, élu jeudi à la tête du pays après une vacance de plus de deux ans à la présidence, a assuré au dirigeant saoudien que l'Arabie saoudite serait sa première destination à l'étranger, selon le communiqué.

M. Aoun a été élu avec le soutien de plusieurs pays, dont l'Arabie saoudite, récemment revenue sur la scène politique libanaise avec laquelle elle avait pris ses distances en raison de l'influence grandissante du Hezbollah pro-iranien.

L'agence de presse saoudienne SPA a également rapporté que Mohammed ben Salmane avait invité M. Aoun à se rendre en Arabie saoudite.

Selon les analystes, l'élection du commandant en chef de l'armée libanaise à la tête du pays est due au recul de l'influence de l'Iran et de ses alliés dans la région.

Un responsable diplomatique français a déclaré vendredi à l'AFP que « le soutien décisif de l'Arabie saoudite, notamment au dernier moment, a été un facteur déterminant » pour faciliter l'élection de M. Aoun.

Jeudi, lors de la cérémonie d'investiture devant le Parlement, M. Aoun a promis d'adopter une « politique de neutralité positive » et de nouer « les meilleures relations avec les pays arabes frères ».


Le meilleur ami du Bédouin : le centre saoudien du sloughi travaille à la préservation cette race en péril

Connus pour leur agilité, leur intelligence et leur impressionnante capacité à abattre des proies, les sloughis ont longtemps servi de chasseurs aux tribus bédouines arabes
Connus pour leur agilité, leur intelligence et leur impressionnante capacité à abattre des proies, les sloughis ont longtemps servi de chasseurs aux tribus bédouines arabes
Connus pour leur agilité, leur intelligence et leur impressionnante capacité à abattre des proies, les sloughis ont longtemps servi de chasseurs aux tribus bédouines arabes
Connus pour leur agilité, leur intelligence et leur impressionnante capacité à abattre des proies, les sloughis ont longtemps servi de chasseurs aux tribus bédouines arabes
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  • Le sloughi arabe est une race de chien vieille de 5 000 ans, mais il est menacé d'extinction en raison des croisements, de la perte des habitats traditionnels dans le désert et des changements de mode de vie dans la région.
  • Le Centre international Aseel pour le sloughi arabe sensibilise aux bonnes pratiques d'élevage et apporte un soutien aux propriétaires, notamment en matière de formation et de services vétérinaires.


RITAD : le sloughi arabe, originaire du Moyen-Orient, est l'un des plus anciens chiens de race au monde. Il est le fidèle compagnon des Bédouins depuis au moins 5 000 ans.

Aujourd'hui, il est menacé d'extinction en raison des croisements, mais le centre international Aseel Arabian Saluki, en Arabie saoudite, travaille d'arrache-pied pour assurer sa survie.

Contrairement à certaines races qui s'appuient principalement sur l'odorat pour chasser, les sloughis sont des lévriers, ce qui signifie qu'ils identifient visuellement leurs proies. Connus pour leur agilité, leur intelligence et leur capacité impressionnante à abattre des proies, les sloughis ont longtemps servi de chasseurs aux tribus bédouines arabes.

Fahad Al-Farhan, le président de l'International Aseel Arabian Saluki Center. (Fourni/IAASC)
Fahad Al-Farhan, le président de l'International Aseel Arabian Saluki Center. (Fourni/IAASC)

Fahad Al-Farhan, président de l'IAASC, a expliqué l'importance du sloughi pour la région.

« Le sloughi arabe est profondément ancré dans notre culture et constitue l'un des principaux symboles de notre identité nationale, aux côtés des faucons, des chevaux arabes et des chameaux », a déclaré M. Al-Farhan au journal Arab News.

« Le sloughi arabe et le mode de chasse traditionnel constituent un élément essentiel de la culture et du patrimoine arabes.

« Autrefois, les sloughis étaient des compagnons de chasse indispensables, assurant l'existence de nombreuses familles bédouines.

« Ils sont gracieux et rapides, et se distinguent par leur endurance.

Unlike some breeds that rely primarily on sense of smell for hunting, salukis are sighthounds, meaning they visually identify prey. (Supplied/IAASC)
Unlike some breeds that rely primarily on sense of smell for hunting, salukis are sighthounds, meaning they visually identify prey. (Supplied/IAASC)

Il a souligné la loyauté de la race en citant un proverbe qui dit : « Seul le propriétaire voit le vrai visage d'un sloughi » (ou « seul le propriétaire voit le vrai visage d'un sloughi »).

Ces animaux sont très attachés à leur famille et loyaux envers leurs maîtres », a déclaré M. Al-Farhan, qui est également président de l'organisation mondiale Aseel Arabian Saluki et de l'Union du Kennel Club saoudien.

« Bien que les sloughis arabes soient des chasseurs nés, ils sont des représentants calmes et équilibrés de leur espèce », a-t-il ajouté.

Le sloughi arabe remonte à 5 000 ans, mais il est menacé d'extinction en raison des croisements, de la perte des habitats traditionnels dans le désert et des changements de mode de vie dans la région. (Fourni/IAASC)
Le sloughi arabe remonte à 5 000 ans, mais il est menacé d'extinction en raison des croisements, de la perte des habitats traditionnels dans le désert et des changements de mode de vie dans la région. (Fourni/IAASC)

« Ils sont également très curieux et on a même l'impression qu'ils ont un grand sens de l'humour.

Cependant, la croissance économique rapide de la région à l'ère moderne a mis en danger les environnements désertiques naturels qui constituaient les habitats traditionnels non seulement du sloughi, mais aussi d'autres espèces arabes comme les faucons, les chevaux et les chameaux », a-t-il averti.

« Les déserts et les modes de vie arabes qui ont créé les circonstances dans lesquelles le cheval arabe, les chameaux et le sloughi ont prospéré n'existent plus aujourd'hui », a déclaré M. Al-Farhan.

« En tant qu'élément du patrimoine culturel de la chasse arabe, les Bédouins élèvent des sloughi arabes depuis des milliers d'années, mais le sloughi pourrait être perdu pour nos générations futures si des mesures ne sont pas prises pour le préserver », a-t-il déclaré.

L'Arabian Aseel Saluki Center en Arabie saoudite a une longue liste de membres, dont des propriétaires de sloughi à l'étranger, a ajouté M. Al-Farhan, et il s'efforce de sensibiliser le public aux bonnes pratiques d'élevage.

Il propose des services vétérinaires dans le monde entier, notamment des examens de santé et des vaccinations, des certificats de santé, l'installation de micropuces et des tests ADN, ainsi que des conseils en matière de toilettage et d'organisation du voyage pour les propriétaires qui déplacent leurs chiens à l'étranger.

M. Al-Farhan a déclaré que l'IAASC s'efforçait d'inscrire le sloughi arabe sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO, qui reconnaît et aide à préserver les traditions et pratiques culturelles menacées.

« Nous pensons que l'inscription du sloughi d'Arabie (sur les listes de l'UNESCO) favorisera la visibilité de son patrimoine à l'échelle locale et mondiale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com