Tunisie: le ras-le-bol des grands bailleurs de fonds

Siège de la Banque mondiale à Washington (Photo, AFP).
Siège de la Banque mondiale à Washington (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 12 janvier 2021

Tunisie: le ras-le-bol des grands bailleurs de fonds

  • Le 14 décembre 2020, Antonius Verheijen a discuté avec des responsables tunisiens des «engagements financiers de la Tunisie avec la Banque mondiale»
  • Les gouvernements successifs depuis 2011 «n’ont eu de cesse de promettre sans exécuter, ou très peu»

TUNIS: Les réformes économiques nécessaires pour ouvrir une économie dont la moitié des activités sont encore soumises à autorisation tardant à être mise en œuvre, la Banque mondiale (BM), le FMI et consorts ont conclu avec le gouvernement un nouvel accord. Cette démarche collective a à la fois pour objectif de lui faciliter la tâche et, estiment certains, de lui adresser un avertissement.

Le 14 décembre 2020, Antonius Verheijen, responsable des opérations de la Banque mondiale dans le pays, a rencontré au palais du Bardo les membres de la commission des finances de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour discuter avec eux des «engagements financiers de la Tunisie avec la Banque mondiale». C’est la première fois que le représentant d’un bailleur de fonds international se livrait à ce genre d’exercice.

À cette occasion, M. Verheijen a dévoilé aux députés les grandes lignes du nouvel accord conclu avec le précédent gouvernement. Conformément à cet accord, confirmé par l’actuel gouvernement dirigé par Hichem Mechichi, la Tunisie va continuer à recevoir un appui budgétaire en contrepartie de réformes structurelles. 

«Nous avons travaillé pendant deux ans avec les différents gouvernements et interlocuteurs sur une priorisation des mesures afin d’arriver à une matrice conjointe pouvant être financée par plusieurs partenaires ensemble et plus gérable pour le gouvernement en termes d’engagements. Il fallait aboutir à un engagement sur lequel la Tunisie soit capable de valider tous les objectifs, et à une approche réaliste qui aide le pays à avancer sur les réformes économiques et sociales», déclare-t-il. Le but étant de contribuer à une «transition vers un système économique bénéficiant davantage à toute la population tunisienne». Autrement dit, à faire sortir le pays de l’économie de rente qu’un rapport de la Banque mondiale avait pointé du doigt en 2013.

Des chômeurs tunisiens devant l'usine pétrolière et gazière d'el-Kamour en Tataouine, dans le sud de la Tunisie, lors d’une manifestation en juillet 2020 pour exiger des emplois et du développement dans la région marginalisée (Photo, AFP).

S’il a su être diplomate dans la partie publique de son intervention, le représentant de la BM a dû l’être beaucoup moins dans celle qui n’a pas été, à sa demande, diffusée en streaming. Et il y avait de quoi, tant les bailleurs de fonds sont déçus par le non-respect de la Tunisie de ses engagements en matière de réformes. En conséquence, les rapports avec ces organismes se sont dégradés, et particulièrement avec le Fonds monétaire international (FMI), principal prêteur. Ce dernier, rappelle Ezzeddine Saïdane, ancien PDG de banque reconverti dans le conseil financier, a donc dû annuler 1,7 sur les 2,8 milliards de dollars (soit 1,4 sur les 2,31 milliards d’euros) octroyés en 2016 et, assure-t-il, suspendre le dialogue avec la Tunisie.

Les gouvernements successifs depuis 2011 «n’ont eu de cesse de promettre sans exécuter, ou très peu. Cette tactique n’était pas intentionnelle au départ. Elle l’est devenue après. Elle permettait aux gouvernements en place de régler des problèmes ponctuels de trésorerie et de réponse à des exigences sociales sans s’attaquer aux problèmes de fond et encore moins aux réformes toujours promises et jamais mises en œuvre», analyse Radhi Meddeb, président de Comete Group, bureau d'étude et d'ingénierie pluridisciplinaire opérant au Maghreb, en Afrique sub-saharienne et au Moyen Orient

Mme Mouna Hamden, spécialiste du développement du secteur privé à la Banque mondiale, évoque, pour donner un exemple de la réticence des Tunisiens à réformer, le cas des autorisations dans certains secteurs d’activités. Poussant à la «simplification des procédures pour favoriser l’émergence d’un nouveau secteur privé», la banque s’était entendue avec les autorités en 2018 pour que vingt-sept autorisations soient annulés ou remplacées par des cahiers des charges en six mois. Plus de deux ans plus tard, seules neuf d’entre elles ont été remplacées par des cahiers des charges – en raison, observe Mme Hamden, de «la résistance du secteur privé et des administrations sectorielles». 

Son patron détecte, lui, trois autres facteurs de blocage. Le premier est le manque de motivation des fonctionnaires, qui ne sont pas intéressés financièrement lorsqu’ils s’attèlent corps et âme à la mise en œuvre de projets de développement. Pire, ils courent même le risque de faire l’objet d’accusations, et même d’en pâtir dans l’évolution de leur carrière, regrette M. Verheijen, qui a proposé, en vain, aux autorités de créer des cellules dédiées et d’en rémunérer les membres sur la base des résultats.

Le deuxième obstacle, ce sont les procédures de passation des marchés, «très lourdes et très longues». Car les autorités ignorent un arrangement avec la Banque mondiale qui stipule que, dans les accords financiers internationaux, ce sont ses procédures qui s’appliquent, et elles y ajoutent les leurs. Enfin, le système de contrôle financier ajoute lui aussi à la lourdeur des procédures.

Pour sortir de cette impasse, les bailleurs de fonds ont décidé en 2018 de changer d’approche et de traiter désormais collectivement avec la Tunisie. «C’est probablement pour peser qu’ils ont uni leurs efforts», note Radhi Meddeb. Ezzeddine Saïdane et Habib Karaouli, quant à eux, voit dans ce changement respectivement «un avertissement» et «une marque de défiance vis-à-vis du gouvernement» ainsi qu’«un accroissement de la pression exercée pour amener les dirigeants à de meilleures dispositions».

Un nouvel accord «financement contre réformes» a été conclu en juillet 2020, dans lequel les autorités se sont engagées à mettre en œuvre, d’ici à 2023, des réformes dans la logistique, les énergies renouvelables, le secteur public – entreprises et administration. 

La Tunisie respectera-t-elle ses nouveaux engagements? Le patron de Comete Group semble sceptique, lui qui relève qu’«à peine ces réformes convenues, les matrices “conditionnelles” retenues et les accords de prêts signés, le gouvernement retirait de l’agenda de l’ARP un projet de loi [relatif à la réforme des entreprises publiques], jugé par les bailleurs de fonds, comme élément essentiel de ce “package”.»

Mais même les chantiers de transformation effectivement lancés tardent à aboutir. D’autres réformes (recapitalisation des banques publiques, nouveau statut de la Banque centrale, nouvelle loi bancaire, loi PPP [partenariat public/privé], loi sur les énergies renouvelables, Startup Act, loi transversale d’appui à l’investissement, loi sur l’économie sociale et solidaire, loi sur le financement participatif ou crowdfunding, etc.) ont été votées par l’ARP. Mais soit elles sont en attente de textes d’application, soit elles n’ont pas eu d’effets notables», regrette le patron de Cap Bank.


L’Arabie saoudite et la Chine discutent de leur collaboration en matière de développement urbain lors d’une réunion à Pékin

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong. (X/@majedhogail)
Short Url
  • Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque
  • «Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises»

RIYAD: L’Arabie saoudite et la Chine ont tout à gagner en partageant leur expertise en matière d’urbanisme, de développement urbain durable et de technologies de construction, comme l’ont indiqué des responsables des deux pays lors d’une réunion à Pékin.

Le ministre saoudien des Affaires municipales et rurales et du Logement, Majed al-Hogail, et le ministre chinois du Logement et du Développement urbain et rural, Ni Hong, se sont entretenus afin d’explorer les possibilités de coopération dans l’élaboration de politiques et de programmes de logement pour les communautés résidentielles.

Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de la visite du président chinois au Royaume en décembre 2022 et des accords signés entre les deux pays à l’époque.

«Nos dirigeants se sont accordés sur l’importance de renforcer le partenariat et d’aligner la Vision 2030 de l’Arabie saoudite sur la Belt and Road Initiative (Nouvelles routes de la soie), ce qui se reflétera positivement sur les aspirations et la position économique de l’Arabie saoudite et de la Chine à l’échelle mondiale.», a écrit M. Al-Hogail sur X à la suite de la réunion à Pékin.

 

«Nous œuvrons à renforcer la coopération fructueuse entre les deux pays dans divers domaines, notamment en développant les zones urbaines et en attirant les meilleures entreprises de construction chinoises. Nous souhaitons bénéficier de leur expertise dans l’amélioration des unités de logement dans diverses régions du Royaume, dans le but d’atteindre les objectifs du programme de logement – l’un des programmes de la Vision 2030 du Royaume – en proposant diverses options de logement et de financement aux citoyens», ajoute-t-il.

Les deux pays ont ensuite fait le point sur les expériences couronnées de succès en matière de solutions et d’options de logement, et ils ont discuté des moyens de permettre aux citoyens de posséder plus facilement leur propre logement. Ils ont par ailleurs étudié les moyens de faciliter l’échange d’expériences en matière de gestion urbaine et l’application des meilleures pratiques dans ce domaine.

Cette réunion s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle de M. Al-Hogail dans la capitale chinoise. Au cours de sa visite, il est prévu qu’il s’entretienne avec des hauts responsables du gouvernement chinois, des dirigeants d’entreprises de construction et des représentants de différentes banques afin de renforcer la collaboration dans le secteur de la construction. Cette visite a également pour but d’attirer des entreprises internationales de premier plan dans le domaine de la promotion immobilière.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien appelle à une collaboration mondiale pour bâtir une économie mondiale résiliente

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane. (Photo, SPA)
Short Url
  • Le prince héritier a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région
  • Il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité

RIYAD: Dimanche, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a appelé à une collaboration mondiale pour contribuer à la construction d’une économie mondiale plus résiliente et intégrée.

Lors d’une table ronde spéciale dans le cadre de la réunion spéciale du Forum économique mondial (WEF) à Riyad, le prince héritier a discuté des défis géopolitiques et économiques auxquels le monde est actuellement confronté, rapporte l’agence de presse saoudienne (SPA).

Il a réaffirmé l’engagement du Royaume à agir en tant que force stabilisatrice dans la région et il a déclaré que la cohésion et la coopération avec les partenaires régionaux et mondiaux sont la clé de la sécurité et de la prospérité.

L’Arabie saoudite a créé diverses opportunités pour les investisseurs de la région et du monde en s’appuyant sur des décennies de croissance robuste alimentée par ses exportations d’énergie, indique le prince héritier.

Il a également mis en lumière les réalisations du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, notant que le pays continue de créer des opportunités d’investissement transformatrices dans les secteurs émergents de son économie en pleine évolution.

Lors de la table ronde spéciale à laquelle ont participé des représentants du gouvernement, des chefs d’entreprise et des universitaires, le prince héritier a évoqué l’ensemble des réformes mises en œuvre dans le Royaume au cours des huit dernières années pour permettre au secteur privé de devenir un moteur de la croissance. Il a déclaré que la croissance du Fonds public d’investissement (PIF) d’Arabie saoudite et son intention de devenir un fonds souverain doté de mille milliards de dollars en étaient un exemple.

En ce qui concerne la diversification rapide de l’économie saoudienne, le prince héritier précise que l’activité économique non pétrolière en Arabie saoudite a contribué à hauteur de 50% au produit intérieur brut du Royaume en 2023, soit le niveau le plus élevé jamais atteint par le pays.

Il insiste par ailleurs sur l’importance d’investir dans la recherche et le développement, notant que de tels investissements ont fortement dynamisé la croissance de géants nationaux tels que Acwa Power, Ceer Motors et Alat.

Ces initiatives créent une base permettant à ces entreprises d'intégrer les technologies émergentes dans leurs modèles d'entreprise et de favoriser la croissance du secteur dans le Royaume, explique le prince héritier. Il ajoute que cela avait contribué à la croissance rapide de l’économie numérique du Royaume, à un rythme trois fois plus rapide que le taux de croissance mondial.

Il a ensuite mentionné que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite avait contribué à l’émergence d’une société civile florissante et à l’amélioration considérable de la qualité de vie ainsi qu’à la mobilité et l’inclusion sociales. En effet, la participation des femmes à la main-d’œuvre a doublé depuis 2016.

En collaboration avec des partenaires mondiaux, l’Arabie saoudite est en train de bâtir une économie du futur fondée sur l’innovation, la croissance et les opportunités, déclare le prince Mohammed.

Il a conclu en soulignant que la Vision 2030 de l’Arabie saoudite est un voyage, pas une destination, et que bien que le Royaume ait accompli d’énormes progrès, il y a encore beaucoup à faire.

La réunion spéciale du Forum économique mondial à Riyad s’est achevée lundi soir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Bourses nerveuses au milieu de données économiques et de résultats d'entreprises

Un tableau électronique affiche le taux de change du yen japonais par rapport au dollar américain à Tokyo le 30 avril 2024. (AFP)
Un tableau électronique affiche le taux de change du yen japonais par rapport au dollar américain à Tokyo le 30 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • En Europe, excepté Londres qui progressait de 0,52%, les places boursières sont orientées à la baisse
  • Selon un analyste d'ActivTrades, «le sentiment du marché reste incertain suite aux données macroéconomiques inégales en provenance de Chine, avant d'autres résultats d'entreprises aujourd'hui»

PARIS: La nervosité gagne les marchés boursiers mardi, qui ont accueilli des résultats d'entreprises mitigés et des indicateurs économiques plus solides qu'attendu en zone euro, tout en se préparant à la réunion de la banque centrale américaine.

En Europe, excepté Londres qui progressait de 0,52%, les places boursières sont orientées à la baisse: vers 11H40 GMT, Paris cédait 0,15%, Francfort 0,44% et Milan 0,46%.

La croissance économique de la zone euro a rebondi plus que prévu au premier trimestre avec un PIB en hausse de 0,3% par rapport au trimestre précédent, tandis que l'inflation est restée stable à 2,4% sur un an en avril, a annoncé mardi Eurostat.

L'inflation sous-jacente - c'est-à-dire corrigée des prix volatiles de l'énergie et de l'alimentation -, un indicateur particulièrement scruté par les marchés financiers et la BCE, a poursuivi sa baisse à 2,7% en avril, après 2,9% en mars.

"Cette publication constitue une justification supplémentaire pour une première baisse des taux de la Banque centrale européenne à son comité du 6 juin", commente Juliette Cohen, stratégiste chez CPR AM.

Mais selon Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades, "le sentiment du marché reste incertain suite aux données macroéconomiques inégales en provenance de Chine, avant d'autres résultats d'entreprises aujourd'hui".

La Bourse de Hong Kong a grappillé 0,09% et Shanghai a cédé 0,26%. L'activité manufacturière en Chine a poursuivi sa hausse en avril pour le deuxième mois d'affilée mais à un rythme moins robuste, selon des chiffres officiels.

Les indices de Wall Street devraient ouvrir en légère baisse de 0,1% selon leurs contrats à terme, avant le début de la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine qui commence mardi et aboutira à un communiqué ainsi qu'à une conférence de presse mercredi.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats-Unis sont stables par rapport à lundi. Celui de l'emprunt de l'Etat allemand à dix ans montait à 2,56%, contre 2,53% la veille.

Sur le plan microéconomique, les investisseurs digèrent une nouvelle salve de résultats d'entreprises. Aux Etats-Unis, les actions de Coca-Cola et McDonald's devraient réagir négativement aux résultats publiés par les groupes, selon les échanges précédant l'ouverture de Wall Street.

Amazon publiera ses comptes après la clôture.

Le secteur automobile accidenté

Les constructeurs automobiles Volkswagen, Mercedes-Benz et Stellantis ont tous les trois publié des résultats plombés par des ventes faibles au premier trimestre.

Volkswagen (-2,53% à Francfort) a subi au premier trimestre une baisse de 21,6% de son bénéfice net sur un an, à 3,71 milliards d'euros. Mercedes-Benz (-4,65% à Francfort) a annoncé une chute de 24,6% de son bénéfice net. Et Stellantis (-3,58% à Paris) a publié un chiffre d'affaires en baisse sur un an de 12%.

BMW perdait aussi 2,72% et Renault 1,15%.

Le pétrole hésitant

Les prix du pétrole sont hésitants vers 11H35 GMT, les investisseurs attendant l'issue de la réunion de la Fed et scrutant la situation au Moyen-Orient et les espoirs de trêve à Gaza.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, grappillait 0,15% à 88,55 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, progressait de 0,48% à 83,03 dollars.

Sur le marché des changes, le yen reculait de 0,36% par rapport au dollar à 156,92 yens pour un dollar. L'euro était stable (+0,01%) contre le billet vert, à 1,0722 dollar pour un euro.

Le bitcoin perdait 2,55% à 61.340 dollars.