«Un rêve»: dans les cafés de Damas, les Syriens peuvent désormais parler librement

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Publié le Lundi 30 décembre 2024

«Un rêve»: dans les cafés de Damas, les Syriens peuvent désormais parler librement

  • A Damas, les murs des cafés emblématiques, témoins de discussions étouffées par la répression du pouvoir du président déchu, Bachar al-Assad, vibrent au rythme des conversations politiques
  • "C’était interdit sous le régime précédent, il y a eu une ouverture relative pendant le printemps de Damas, mais ça n'a pas duré", ajoute Mohannad al-Katee en sirotant son thé dans le café al-Rawda

DAMAS: "Les espions étaient partout": après avoir pris l'habitude de chuchoter dans les cafés de Damas pour parler politique, Mohannad al-Katee peut désormais échanger ouvertement avec ses amis, dans une capitale syrienne libérée du joug de la répression.

"C'est la première fois que je m'assois dans un café et que je peux parler de politique, c'était un rêve pour les Syriens", se réjouit ce chercheur en histoire politique et sociale de 42 ans.

A Damas, les murs des cafés emblématiques, témoins de discussions étouffées par la répression du pouvoir du président déchu, Bachar al-Assad, vibrent au rythme des conversations politiques.

"C’était interdit sous le régime précédent, il y a eu une ouverture relative pendant le printemps de Damas, mais ça n'a pas duré", ajoute Mohannad al-Katee en sirotant son thé dans le café al-Rawda.

Quand Bachar al-Assad succède en juillet 2000 à son père Hafez, qui régnait d'une main de fer, une parenthèse inédite s'ouvre. Il lâche un peu la bride, des salons politiques fleurissent et des réformes politiques sont réclamées dans le pays habitué à la peur et au silence.

Mais le nouveau président revient quelques mois plus tard sur ces acquis et la répression met fin à cet éphémère "printemps de Damas".

Selon M. Katee, "les espions étaient partout, le serveur de narguilé, celui à qui tu paies une facture, ça pouvait être n’importe qui".

"Le jour et la nuit" 

Militant politique depuis 1998, il a fui en Arabie saoudite en 2012, un an après le début du soulèvement populaire réprimé dans le sang.

"La vie politique se résumait à des réunions secrètes, on nous a toujours appris que les murs ont des oreilles", dit-il.

Désormais, "les Syriens ne peuvent plus revenir à l'obscurantisme et à la dictature, accepter le règne d'un seul parti", ajoute-t-il.

Un peu plus loin, dans le café Havana, où se retrouvaient dans un passé lointain des militants et des intellectuels, Fouad Obeid, 64 ans, discute avec son ami.

Il est lui-même ancien propriétaire d'un café qu'il a dû fermer. "Les services de renseignement passaient leur temps chez moi, ils consommaient gratuitement comme s'ils étaient chez eux", confie-t-il.

Durant les décennies de règne du clan Assad, les services sécuritaires étaient de véritables instruments de répression redoutés par la population.

Samedi, le nouveau chef des services de renseignement syriens, Anas Khattab, a annoncé que leurs multiples branches allaient être dissoutes.

"Je me faisais discret pour qu'on ne sache pas que j'étais le propriétaire, je disais aux clients de ne pas parler politique par peur de représailles", ajoute M. Obeid. Maintenant, au Havana ou ailleurs, "c’est le jour et la nuit", dit-il.

"Vraiment libre"

Au café al-Rawda, les discussions battent leur plein, autour d'un narguilé et d'un tric trac.

Le propriétaire, Ahmad Kozoroch, n'en croit pas ses yeux. Il a vu de nombreuses personnes se faire arrêter dans son café par le passé et se réjouit que les langues se délient.

"Je ne vois désormais presque que des nouvelles têtes", se réjouit-il: "Des gens qui avaient été condamnés à mort, emprisonnés".

Symbole de cette nouvelle effervescence, des colloques sont organisés une fois par semaine chez lui et un parti politique portant le nom du café va même être créé, selon lui.

Nesrine Choubane, une agente immobilière de 42 ans qui retrouve son mari autour d'un narguilé, a passé plus de trois ans en prison pour avoir "porté des dollars", une devise qui était interdite.

Elle a été libérée de la prison d'Adra par les nouvelles autorités le 8 décembre, jour de leur prise du pouvoir à Damas.

"On nous faisait miroiter la possibilité d'une amnistie" du régime, "Dieu merci l'amnistie est venue de Dieu", déclare-t-elle.

"Au café, on n'osait rien dire, on avait même peur d'être sur écoute à cause de nos téléphones", confie celle qui dit se sentir "vraiment libre" pour la première fois.

Même si les nouveaux dirigeants sont issus d'une coalition de groupes armés dominés par des islamistes radicaux, un vent de liberté souffle sur la nouvelle Syrie, où des manifestations sont organisées sur la place publique, chose impensable il y a encore un mois.

"On n'a plus peur. Et si Jolani (le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, ndlr) fait des erreurs, on les dénoncera", affirme Mme Choubane: "De toute façon ça ne peut pas être pire que Bachar al-Assad".


Une délégation syrienne de haut niveau effectue une visite en Arabie saoudite

La délégation, composée du ministre de la Défense Marahf Abu Qasra et du chef du renseignement Anas Khattab, a été reçue à l’aéroport international King Khalid de Riyad par le vice-président saoudien Waleed Elkhereiji
La délégation, composée du ministre de la Défense Marahf Abu Qasra et du chef du renseignement Anas Khattab, a été reçue à l’aéroport international King Khalid de Riyad par le vice-président saoudien Waleed Elkhereiji
La délégation, composée du ministre de la Défense Marahf Abu Qasra et du chef du renseignement Anas Khattab, a été reçue à l’aéroport international King Khalid de Riyad par le vice-président saoudien Waleed Elkhereiji
La délégation, composée du ministre de la Défense Marahf Abu Qasra et du chef du renseignement Anas Khattab, a été reçue à l’aéroport international King Khalid de Riyad par le vice-président saoudien Waleed Elkhereiji
La délégation, composée du ministre de la Défense Marahf Abu Qasra et du chef du renseignement Anas Khattab, a été reçue à l’aéroport international King Khalid de Riyad par le vice-président saoudien Waleed Elkhereiji
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  • La délégation comprend le ministre des Affaires étrangères Asaad Al-Shibani, le ministre de la Défense Marahf Abu Qasra et le chef du renseignement Anas Khattab.
  • « L’Arabie saoudite a un rôle majeur à jouer dans l’avenir de la Syrie, et je suis fier de tout ce qu’elle a fait pour nous », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait passé sa petite enfance à Riyad et qu'il espérait retourner dans cette ville.

RIYAD : L’agence de presse saoudienne a déclaré qu’une délégation syrienne de haut niveau, dirigée par le ministre des Affaires étrangères Asaad Al-Shibani, était arrivée en Arabie saoudite mercredi soir.

La délégation, qui comprend également le ministre de la Défense Marahf Abu Qasra et le chef du renseignement Anas Khattab, a été reçue par le vice-Premier ministre saoudien Waleed Elkhereiji à l’aéroport international King Khalid de Riyad.

Al-Shibani a déclaré lundi sur X qu’il avait accepté une invitation de son homologue saoudien, le prince Faisal bin Farhan, pour visiter le royaume, ce qui serait son premier voyage à l’étranger depuis l’éviction de l’ancien président Bachar al-Assad le 8 décembre.

Cette déclaration fait suite aux commentaires du nouveau dirigeant syrien Ahmed Al-Sharaa, qui a affirmé que l’Arabie saoudite avait un rôle majeur à jouer dans l’avenir de son pays lors d’une interview avec Al Arabiya, diffusée dimanche.

« L’Arabie saoudite a un rôle majeur à jouer dans l’avenir de la Syrie, et je suis fier de tout ce qu’elle a fait pour nous », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait passé sa petite enfance à Riyad et qu'il espérait retourner dans cette ville.

Al-Sharaa a également salué les récentes déclarations saoudiennes, qu'il a jugées « très positives », et a félicité Riyad pour ses efforts de stabilisation en Syrie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une exposition sur la sécurité présente les avancées technologiques du pays

Les visiteurs ont été plongés dans la riche histoire de la sécurité et des services du Royaume, depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui, selon l'Agence de presse saoudienne. (SPA)
Les visiteurs ont été plongés dans la riche histoire de la sécurité et des services du Royaume, depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui, selon l'Agence de presse saoudienne. (SPA)
Les visiteurs ont été plongés dans la riche histoire de la sécurité et des services du Royaume, depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui, selon l'Agence de presse saoudienne. (SPA)
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Les visiteurs ont été plongés dans la riche histoire de la sécurité et des services du Royaume, depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui, selon l'Agence de presse saoudienne. (SPA)
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  • L'exposition a mis en lumière les principaux projets de développement du ministère, les investissements dans la technologie, les applications de l'intelligence artificielle et les solutions numériques
  • L'exposition présentait les efforts de lutte contre la contrebande de drogue, la sensibilisation à la sécurité des frontières, les opérations de recherche et de sauvetage, ainsi que la surveillance maritime et terrestre.

RIYADH : l'exposition Security Oasis du ministère de l'Intérieur s'est récemment achevée lors du King Abdulaziz Camel Festival à Al-Sayahid, au nord-est de Riyad.

Selon l'agence de presse saoudienne, les visiteurs ont pu découvrir la riche histoire de la sécurité et des services du Royaume, de sa fondation à nos jours.

L'exposition a mis en lumière les principaux projets de développement du ministère, les investissements dans la technologie, les applications de l'intelligence artificielle et les solutions numériques visant à améliorer la sécurité publique, la durabilité environnementale, ainsi que la sécurité routière et les services du Hadj et de la Omra.

Les visiteurs ont également pu découvrir les services de sécurité du ministère destinés aux particuliers, aux entreprises et aux entités gouvernementales via des plateformes telles qu'Absher et le centre d'appel 911, selon la SPA.

L'exposition présentait les efforts de lutte contre la contrebande de drogue, la sensibilisation à la sécurité des frontières, les opérations de recherche et de sauvetage, ainsi que la surveillance maritime et terrestre.

L'un des points forts de l'exposition était le stand de tir où les visiteurs ont pu profiter d'expériences de tir supervisées par des entraîneurs professionnels.

Des scénarios militaires captivants, des spectacles de groupes musicaux, de chameaux et de cavalerie, ainsi que des spectacles folkloriques attrayants provenant de diverses régions du Royaume ont également été présentés.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un premier avion saoudien affrété pour l'aide humanitaire a atterri à Damas, un second a été envoyé

Transportant des fournitures médicales, de la nourriture et des abris, l'avion est le premier d'une longue série à apporter une aide d'urgence au cours des prochains jours. (SPA)
Transportant des fournitures médicales, de la nourriture et des abris, l'avion est le premier d'une longue série à apporter une aide d'urgence au cours des prochains jours. (SPA)
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  • Ces avions, qui transportent des fournitures médicales, de la nourriture et des abris, sont les premiers d'une flotte destinée à fournir une aide d'urgence au cours des prochains jours. 

RIYADH : L'organisation humanitaire saoudienne KSrelief a envoyé les deux premiers avions de secours à Damas mercredi matin. 

Ces avions, qui transportent des fournitures médicales, de la nourriture et des abris, sont les premiers d'une flotte destinée à fournir une aide d'urgence au cours des prochains jours. 

D'après l'agence de presse étatique SPA, l'aide totale fournie par le Royaume au peuple syrien de 2011 à la fin de 2024 s'élève à 856 millions et 891 mille dollars américains.