Selon les patrons de TotalEnergies et d'EDF, c'est « l'enfer d'investir en France »

 « C'est l'enfer d'investir en France », a affirmé mardi le PDG du groupe EDF lors d'un colloque au cours duquel le PDG de TotalEnergies a lui aussi émis des critiques sur les procédures administratives pour développer les énergies renouvelables (Photo Fournie)
« C'est l'enfer d'investir en France », a affirmé mardi le PDG du groupe EDF lors d'un colloque au cours duquel le PDG de TotalEnergies a lui aussi émis des critiques sur les procédures administratives pour développer les énergies renouvelables (Photo Fournie)
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Publié le Mardi 10 décembre 2024

Selon les patrons de TotalEnergies et d'EDF, c'est « l'enfer d'investir en France »

  • « C'est l'enfer d'investir en France », a affirmé mardi le PDG du groupe EDF lors d'un colloque au cours duquel le PDG de TotalEnergies a lui aussi émis des critiques sur les procédures administratives pour développer les énergies renouvelables.
  • « Je ne peux pas continuer à investir dans un pays comme la France, alors que des personnes me coûtent beaucoup d'argent pour un rendement aussi faible.

PARIS : « C'est l'enfer d'investir en France », a affirmé mardi le PDG du groupe EDF lors d'un colloque au cours duquel le PDG de TotalEnergies a lui aussi émis des critiques sur les procédures administratives pour développer les énergies renouvelables.

« Il faut simplifier le processus. Je suis désolé, mais quand je regarde la situation en France, j'ai 500 développeurs d'énergies renouvelables qui arrivent péniblement à faire 300 à 400 mégawatts par an (…). Ce n'est pas possible de continuer comme ça, je vous le dis. Moi, j'ai construit 2 GW en un an aux États-Unis », a affirmé Patrick Pouyanné, le patron de TotalEnergies, lors du congrès de l'Union française de l'électricité (UFE) à Paris.

Faute d'accélération, le dirigeant du groupe pétro-gazier qui se diversifie dans l'électricité se dit prêt à « faire des arbitrages vers des pays plus accueillants », comme l'Allemagne.

« Je ne peux pas continuer à investir dans un pays comme la France, alors que des personnes me coûtent beaucoup d'argent pour un rendement aussi faible. Et ça, c'est un problème d'espace, c'est un problème de réglementation, c'est un problème de volonté collective », a-t-il encore critiqué, en fustigeant une loi d'accélération des énergies renouvelables de 2023 « qui a tout ralenti ».

« On sait faire des grands projets dans ce pays : du nucléaire, des cathédrales, des Jeux olympiques. Là, on est super organisés », a ironisé le bouillant patron, présent le 29 novembre à la dernière visite de chantier de la cathédrale Notre-Dame en présence d'Emmanuel Macron.

À ses côtés, Luc Rémont, le PDG du groupe électricien EDF, entreprise détenue à 100 % par l'État français, a souscrit aux mêmes critiques.

« Patrick le disait tout à l'heure, c'est l'enfer d'investir en France. C'est vrai, c'est l'enfer d'investir en France pour des raisons réglementaires, et ce n'est pas juste l'enfer pour faire du renouvelable, c'est l'enfer pour un industriel qui veut se raccorder au réseau électrique, pour raccorder un centre de données, par exemple. Les délais administratifs sont juste incommensurables avec ce qu'on vit ailleurs dans le monde. Le premier frein à la décarbonation aujourd'hui, ce sont les procédures », a déclaré M. Rémont.

Au deuxième semestre, l'investissement des entreprises en France est en baisse de 3 %, un recul qui s'est sensiblement accéléré, a indiqué Patrick Martin, le patron du Medef, contre 1 % au premier semestre.

Et d'ajouter que le taux d'utilisation des capacités industrielles « n'est plus que de 75 %, soit le même taux qu'en 2010 ».


Un homme ouvre le feu dans un bar d'Ajaccio: sept blessés, dont un par balle

Cette photographie prise le 20 janvier 2023 montre des voitures de police garées devant un palais de justice, avec des lettres "Palais de Justice" sur la façade, le jour de l'ouverture du procès en appel de Garcia-Cruciani pour meurtre, à Ajaccio, sur l'île méditerranéenne française de Corse. (AFP)
Cette photographie prise le 20 janvier 2023 montre des voitures de police garées devant un palais de justice, avec des lettres "Palais de Justice" sur la façade, le jour de l'ouverture du procès en appel de Garcia-Cruciani pour meurtre, à Ajaccio, sur l'île méditerranéenne française de Corse. (AFP)
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  • Sept personnes ont été blessées lundi soir, dont une par balle avec pronostic vital engagé, quand un homme a ouvert le feu dans un bar du centre-ville d'Ajaccio
  • Une enquête pour "tentative d'assassinat" a été ouverte par le parquet d'Ajaccio et confiée à la direction interdépartementale de la police nationale de Corse du Sud

BASTIA, FRANCE: Sept personnes ont été blessées lundi soir, dont une par balle avec pronostic vital engagé, quand un homme a ouvert le feu dans un bar du centre-ville d'Ajaccio, a-t-on appris auprès du parquet qui étudie notamment la piste d'un différend sur fond d'alcoolisation.

Selon les premiers éléments de l'enquête, un homme qui se trouvait à l'intérieur de l'établissement "le Lamparo", un bar de bord de mer, a ouvert le feu vers 23H30 contre un autre individu qui fréquentait le bar, précise Nicolas Septe, le procureur de la République d'Ajacccio, dans un communiqué.

Quatre blessés ont été pris en charge sur place et trois autres se sont présentés d'eux mêmes aux urgences, selon le parquet.

Une enquête pour "tentative d'assassinat" a été ouverte par le parquet d'Ajaccio et confiée à la direction interdépartementale de la police nationale de Corse du Sud, ajoute le procureur.

"A ce stade,  plusieurs pistes d’enquête sont étudiées, dont celle d'un différend ayant eu lieu sur un fond d'alcoolisation excessive", ajoute le procureur annonçant que "de multiples auditions de témoins" sont déjà programmées.


Les ministres du gouvernement Bayrou prennent leurs fonctions

Le Premier ministre français François Bayrou observe une minute de silence dans le cadre d'une journée officielle de deuil pour les victimes du cyclone Chido qui a frappé l'archipel de Mayotte dans l'océan Indien il y a une semaine, à l'hôtel Matignon à Paris le 23 décembre 2024. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou observe une minute de silence dans le cadre d'une journée officielle de deuil pour les victimes du cyclone Chido qui a frappé l'archipel de Mayotte dans l'océan Indien il y a une semaine, à l'hôtel Matignon à Paris le 23 décembre 2024. (AFP)
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  • Les ministres du gouvernement de François Bayrou prennent leurs fonctions mardi, à la veille de Noël, lors de passations de pouvoir qui doivent préciser la feuille de route du Premier ministre
  • Les deux ex-Premiers ministres Elisabeth Borne, nommée à l'Education, et Manuel Valls, aux Outre-mer, seront particulièrement scrutés tout comme un autre revenant, Gérald Darmanin, qui occupera le portefeuille de la Justice

PARIS: Les ministres du gouvernement de François Bayrou prennent leurs fonctions mardi, à la veille de Noël, lors de passations de pouvoir qui doivent préciser la feuille de route du Premier ministre, confiant dans sa capacité à éviter la censure.

"Je suis persuadé que l'action que je définis devant vous et l'équipe gouvernementale feront que nous ne serons pas censurés", a déclaré lundi le chef centriste sur la chaîne BFMTV quelques heures après la présentation de son gouvernement.

Les deux ex-Premiers ministres Elisabeth Borne, nommée à l'Education, et Manuel Valls, aux Outre-mer, seront particulièrement scrutés tout comme un autre revenant, Gérald Darmanin, qui occupera le portefeuille de la Justice.

Du côté de Bercy, le nouveau ministre de l'Economie Eric Lombard a pris ses fonctions dès lundi soir, en remplacement d'Antoine Armand. L'ancien directeur de la Caisse des dépôts et consignations, présenté par François Bayrou comme un homme de gauche, a immédiatement appelé à "traiter notre mal endémique, le déficit".

Ce sera le premier défi de l'équipe Bayrou: faire passer un budget pour 2025 à l'Assemblée nationale, là même où le 4 décembre son prédécesseur Michel Barnier a été renversé par une motion de censure.

Le nouveau Premier ministre estime que la présence de poids lourds dans son équipe doit contribuer à l'en prémunir, faute d'avoir pu ouvrir davantage son gouvernement vers la gauche.

François Bayrou, qui prononcera sa déclaration de politique générale le 14 janvier, a indiqué lundi soir qu'il ne demanderait pas la confiance à l'Assemblée.

"Dans la foulée de cette déclaration de politique générale, il y aura une sorte de vote de confiance parce qu'il y aura probablement une motion de censure", a fait valoir le Premier ministre, qui "respecte le fait que des forces politiques n'ont pas envie d'être assimilées contre leur gré à la politique du gouvernement".

La France insoumise (LFI) a d'ores et déjà annoncé son intention de déposer une motion de censure. Mais le Rassemblement national, groupe le plus nombreux à l'Assemblée, a fait savoir qu'il ne censurerait pas a priori le nouveau gouvernement.

- "Provocation" -

Les oppositions se sont montrées très sévères avec le nouveau gouvernement, accusant notamment le Premier ministre de recycler des personnalités qui avaient auparavant échoué.

Un gouvernement de "droite extrême" en forme de "provocation", a jugé le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Une équipe "rempli(e) de gens désavoués dans les urnes et qui ont contribué à couler notre pays", a renchéri la cheffe des députés LFI Mathilde Panot.

Le Rassemblement national, lui, manie l'ironie: "heureusement que le ridicule ne tue pas" car "François Bayrou a réuni la coalition de l'échec", a jugé le président du parti d'extrême droite, Jordan Bardella.

Du côté des Républicains (LR), qui demeurent au gouvernement, Laurent Wauquiez a évoqué un soutien "très exigeant" à François Bayrou qui pourrait être "retiré" en fonction du cap affiché.

L'équipe gouvernementale compte 35 membres, est moins nombreuse que celle de Michel Barnier (42) mais moins resserrée qu'envisagé, et quasiment paritaire avec 18 femmes et 17 hommes. Et marquée par une certaine continuité avec 19 ministres qui sont conservés.

Le nouveau Premier ministre s'est dit "fier" d'un "collectif d'expérience pour réconcilier et renouer la confiance avec tous les Français", dix jours après son arrivée à Matignon et fort d'avoir respecté son objectif de composer un gouvernement avant Noël.

Le premier Conseil des ministres de cette nouvelle équipe est programmé le 3 janvier autour du président Emmanuel Macron.


Notre-Dame accueille ses premières messes de Noël depuis l'incendie de 2019

Des croyants assistent à la célébration de Notre-Dame de Guadalupe à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à Paris, le 12 décembre 2024, quatre jours après sa réouverture au public. (AFP)
Des croyants assistent à la célébration de Notre-Dame de Guadalupe à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à Paris, le 12 décembre 2024, quatre jours après sa réouverture au public. (AFP)
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  • Pour la première fois depuis l'incendie de 2019, Notre-Dame de Paris célèbre à nouveau Noël mardi et mercredi, avec les traditionnelles messes
  • Pour le premier Noël sous les voûtes nettoyées de ce chef d'œuvre de l'art gothique vieux de plus de 860 ans, plusieurs messes auront lieu mardi

PARIS: Pour la première fois depuis l'incendie de 2019, Notre-Dame de Paris célèbre à nouveau Noël mardi et mercredi, avec les traditionnelles messes de la Nativité qui devraient attirer de nombreux fidèles.

"Nous voici désormais de retour à Notre-Dame, qui vient tout juste d'être rendue au culte et à la visite. Notre cœur est en fête!" a lancé l'archevêque de Paris Laurent Ulrich dans un message de Noël diffusé mardi.

Il a rendu hommage aux "talents déployés sur le chantier de restauration" qui ont permis "que la douleur de l'incendie et les cinq années de séparation soient effacées pour ne laisser que la joie des retrouvailles, la joie d'habiter de nouveau ensemble cette maison commune, la maison de Dieu".

La cathédrale avait été dévastée par les flammes le 15 avril 2019 et, depuis, n'avait plus accueilli ces messes de la Nativité célébrant, pour les chrétiens, la naissance de Jésus.

Pour le premier Noël sous les voûtes nettoyées de ce chef d'œuvre de l'art gothique vieux de plus de 860 ans, plusieurs messes auront lieu mardi à 16H00, 18H00 et 20H00.

Après une veillée musicale à partir de 23H00 avec la maîtrise de Notre-Dame, la traditionnelle messe de Minuit débutera bien à minuit, présidée par Mgr Ulrich.

Mercredi, jour de Noël, l'archevêque de Paris présidera la messe de 11H00, également retransmise par France 2. Deux autres offices sont prévus, à 08H30 et 18H00.

Comment y assister? "Aucune réservation n'est possible pour les messes de Noël" et l'accès à la cathédrale se fera "dans la limite des places disponibles", précise le diocèse de Paris.

Le site internet de Notre-Dame conseille donc d'arriver 30 minutes avant l'heure des célébrations, "en gardant à l'esprit que les files d'attente peuvent être longues, avec un risque de ne pas pouvoir accéder à la cathédrale".

- "Espérance" -

L'accès à la cathédrale reste en effet soumis à une jauge stricte de 2.700 personnes, alors que l'engouement reste fort pour accéder à cet édifice magnifié par Victor Hugo et célébré dans divers films, romans et comédies musicales.

Après cinq ans de travaux colossaux, sur un chantier de près de 700 millions d'euros, Notre-Dame de Paris a rouvert début décembre, avec le 7 de ce mois-ci une cérémonie en présence de plusieurs personnalités dont le président élu américain Donald Trump et le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky, retransmise en mondovision.

Depuis, la billetterie, gratuite, est prise d'assaut, même s'il est toujours possible de se présenter sans réservation et de faire la queue pour essayer d'entrer.

"Ce moment de Noël est un moment pour exprimer la charité et la générosité" mais aussi "l'espérance que Dieu ne nous abandonne pas", a souligné Laurent Ulrich dimanche sur Radio Notre-Dame, à l'issue d'une année 2024 emplie de situations "qui nous préoccupent tous, qui assombrissent l'horizon, qui pour beaucoup ne permettent pas de vivre sereinement".

"On est bien conscient de la difficulté et de la complexité dans laquelle nous vivons", a-t-il ajouté, en soulignant notamment la situation politique "inextricable, difficile", celle "extrêmement dramatique" à Mayotte, sans oublier "la Palestine, le Liban, et bien d'autres pays qui sont dans des chaos, l'Ukraine..."

Pour les catholiques, ce Noël marque aussi le début du Jubilé, l'"Année sainte" 2025 de l'Eglise catholique, qui sera lancé mardi soir par le pape François depuis le Vatican. Ce grand pèlerinage international organisé tous les 25 ans devrait attirer plus de 30 millions de fidèles à Rome.