LE CAIRE: Une délégation du Hamas a discuté avec des responsables égyptiens au Caire d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, ont indiqué lundi à l'AFP deux responsables du mouvement islamiste palestinien.
Une réunion s'est également tenue dimanche sous l'égide de l'Egypte entre des représentants du mouvement islamiste palestinien et de la formation rivale du Fatah pour aborder la question de la gouvernance de Gaza une fois la guerre avec Israël terminée, ont indiqué un de ces deux responsables et Jamal Obeid, membre de la direction du Fatah à Gaza.
La délégation du Hamas a rencontré le chef des renseignements égyptiens, le général Hassan Rashad, et des responsables égyptiens du renseignement, et "discuté des moyens d'arrêter la guerre et l'agression (israélienne ndlr), d'acheminer de l'aide et d'ouvrir le point de passage de Rafah" fermé depuis mai à la frontière entre Gaza et l'Égypte, a déclaré à l'AFP un membre de la délégation, sous le couvert de l'anonymat.
"L'Egypte, le Qatar et la Turquie fournissent d'importants efforts pour parvenir à un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers", à Gaza, a indiqué un second membre de la délégation du Hamas.
Il a ajouté attendre que "les États-Unis et la communauté internationale fassent pression sur (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu pour qu'il arrête la guerre et parvienne à un accord, comme cela s'est produit au Liban".
Les autorités égyptiennes n'ont fait aucune mention de ces rencontres, qui surviennent après l'entrée en vigueur au Liban d'une trêve entre Israël et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, parrainée par Washington et Paris.
La Maison Blanche a annoncé le 27 novembre un nouvel effort diplomatique des Etats-Unis, en vue d'un cessez-le-feu et d'un accord de libération des otages retenus dans la bande de Gaza, avec l'aide de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque surprise du Hamas ayant entraîné la mort de 1.208 personnes du côté israélien, en majorité des civils tués ce jour-là, selon un décompte de l'AFP à partir des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
Au cours de l'attaque, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 35 ont été déclarées mortes par l'armée.
La campagne militaire de représailles lancée par Israël a tué 44.466 personnes dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.