Création d'un groupe d'amitié France-Palestine à l'Assemblée

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec le président du groupe parlementaire Ensemble Pour la République Gabriel Attal (G) lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française à Paris le 19 novembre 2024. (AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) s'entretient avec le président du groupe parlementaire Ensemble Pour la République Gabriel Attal (G) lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale française à Paris le 19 novembre 2024. (AFP)
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Publié le Mercredi 20 novembre 2024

Création d'un groupe d'amitié France-Palestine à l'Assemblée

  • Une demande du même type avait été formulée en mai, sans aboutir
  • L'Assemblée comptait déjà avant la dissolution un "groupe d'étude à vocation internationale" France-Palestine, présidé par Richard Ramos (MoDem)

PARIS: Le bureau de l'Assemblée nationale a acté mercredi la création d'un "groupe d'amitié" France-Palestine, une décision à la portée hautement symbolique, alors que la création d'un tel groupe requiert normalement la reconnaissance d'un Etat, selon des sources parlementaires.

Une demande du même type avait été formulée en mai, sans aboutir, car ces groupes d'amitié impliquent selon des critères définis en 1981 l'existence d'un Parlement dans l'Etat, de relations diplomatiques avec la France, et l'appartenance du pays considéré à l'ONU.

Mais la gauche est devenue depuis majoritaire au sein du bureau de l'Assemblée, organe qui réunit autour de la présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet, les vice-présidents, questeurs et secrétaires de la chambre basse.

L'Assemblée comptait déjà avant la dissolution un "groupe d'étude à vocation internationale" France-Palestine, présidé par Richard Ramos (MoDem).

Ce dernier, à l'instar de la gauche, souhaitait qu'il soit transformé en "groupe d'amitié", comme il en existe pour la plupart des États, dont Israël.

"On ne peut pas avancer de façon commune si l'on a une dissymétrie dans notre Assemblée nationale" avec le groupe France-Israël, a-t-il argumenté auprès de l'AFP, soulignant aussi qu'il existe un groupe d'amitié France-Palestine au Sénat.

La présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot, a évoqué sur X une "victoire lumineuse dans la nuit noire qui s’abat sur le peuple palestinien", pressant la France de "reconnaître l’État de Palestine pour que les palestiniens ne soient plus exilés de leur propre terre !".

Dans un courrier à la présidente de l'Assemblée, dont l'AFP a eu connaissance, le président du groupe Ensemble pour la République, Gabriel Attal, fait part de son opposition à cette décision. "La Palestine n'est pas membre de l'ONU", le Parlement palestinien élu en 2006 ne s'est "pas réuni pendant 11 années", avant d'être dissout en 2018, et "la France ne reconnaît pas l'Etat de Palestine", souligne l'ancien Premier ministre.

La désignation du président de ce groupe d'amitié pourrait avoir lieu le 25 novembre. Richard Ramos pourrait être candidat mais aussi des députés NFP.


L'émissaire américain va se rendre en Israël pour tenter d'obtenir une trêve au Liban

 L'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a annoncé mercredi après ses entretiens à Beyrouth qu'il se rendrait en Israël dans le but de parvenir à un cessez-le-feu. (AFP)
L'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a annoncé mercredi après ses entretiens à Beyrouth qu'il se rendrait en Israël dans le but de parvenir à un cessez-le-feu. (AFP)
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  • Les Etats-Unis et la France multiplient les efforts visant à obtenir une trêve dans le conflit qui s'est intensifié fin septembre après plus d'un an d'échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement pro-iranien et Israël
  • Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, disant agir en soutien au mouvement islamiste palestinien

BEYROUTH: L'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a annoncé mercredi après ses entretiens à Beyrouth qu'il se rendrait en Israël dans le but de parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre entre le Hezbollah et l'armée israélienne qui se sont encore affrontés dans le sud du Liban.

Les Etats-Unis et la France multiplient les efforts visant à obtenir une trêve dans le conflit qui s'est intensifié fin septembre après plus d'un an d'échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement pro-iranien et Israël.

Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, disant agir en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Le mouvement islamiste libanais et l'armée israélienne sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.

Arrivé mardi à Beyrouth, M. Hochstein a poursuivi mercredi à Beyrouth ses négociations pour tenter de parvenir à une trêve, après avoir déclaré la veille qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

A l'issue de ses entretiens, il a déclaré qu'il se rendrait en Israël "dans quelques heures en Israël pour tenter de conclure cela si possible".

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Mercredi, l'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a fait état "de violents affrontements" dans le sud du pays, et ajouté que les forces israéliennes tentaient de "progresser vers les collines de Kfarchouba" sous une intense couverture de l'artillerie et de l'aviation.

Le Hezbollah a de son côté assuré qu'il continuait de repousser la progression des forces israéliennes, notamment vers l'importante bourgade de Khiam, à environ six kilomètres de la frontière.

Le mouvement libanais a par ailleurs annoncé que son chef, Naïm Qassem, allait s'exprimer.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas d'accord de cessez-le-feu.

Un soldat libanais tué 

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait plus de 3.540 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'armée libanaise a annoncé mercredi la mort d'un militaire dans une attaque israélienne dans le sud du Liban, au lendemain d'une frappe sur une de ses positions à Sarafand, une localité côtière à une quarantaine de kilomètres de la frontière, dans laquelle trois soldats ont été tués.

De son coté, l'armée israélienne a affirmé avoir visé plus de 100 "cibles terroristes" au cours de la journée écoulée et avoir tué deux commandants du Hezbollah dimanche dernier.

"Il n'y a pas de meilleure solution à ce stade que de respecter la résolution 1701" du Conseil de sécurité de l'ONU, a jugé mardi le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, en tournée dans le Golfe.

Cette résolution, qui a acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés à la frontière sud du Liban, impliquant un retrait du secteur des combattants du Hezbollah, mais aussi celui des soldats israéliens du territoire libanais.

Dix-sept morts à Gaza 

La situation au Moyen-Orient s'est enflammée depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Au moins 17 personnes, dont un bébé et une adolesdente de 15 ans, ont été tuées mercredi dans de nouveaux raids de l'armée israélienne, a annoncé la Défense civile locale.

Mahmoud Joda, un Palestinien, a perdu son cousin et son oncle à Jabalia (nord). "La frappe a eu lieu la nuit. Nous dormions, nous sommes venus ici et nous les avons trouvés morts", a-t-il raconté à l'AFPTV.

L'armée israélienne a pour sa part fait état de la mort d'un de ses soldats dans des combats dans le nord.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer mercredi sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, nouvelle tentative de faire pression sur les parties au conflit qui risque d'être bloquée par les Etats-Unis, alliés d'Israël.


L'émissaire américain va se rendre en Israël pour tenter d'obtenir une trêve au Liban

L'envoyé spécial américain Amos Hochstein s'adresse aux médias après avoir rencontré le président du Parlement libanais à Beyrouth, le 19 novembre 2024. (File/AFP)
L'envoyé spécial américain Amos Hochstein s'adresse aux médias après avoir rencontré le président du Parlement libanais à Beyrouth, le 19 novembre 2024. (File/AFP)
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  • Les États-Unis et la France multiplient les efforts pour obtenir une trêve dans le conflit, qui s'est intensifié fin septembre après plus d'un an d'échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement pro-iranien et Israël.
  • Arrivé mardi à Beyrouth, M. Hochstein a poursuivi mercredi ses négociations à Beyrouth pour tenter de parvenir à une trêve, après avoir déclaré la veille qu'une solution était « à portée de main », mais que c'était aux belligérants de « décider ».

BEYROUTH : L'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a annoncé mercredi, à l'issue de ses entretiens à Beyrouth, qu'il se rendrait en Israël dans le but de parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre qui oppose le Hezbollah à l'armée israélienne. Les affrontements dans le sud du Liban se sont encore produits ces derniers jours.

Les États-Unis et la France multiplient les efforts pour obtenir une trêve dans le conflit, qui s'est intensifié fin septembre après plus d'un an d'échanges de tirs transfrontaliers entre le mouvement pro-iranien et Israël.

Le Hezbollah a ouvert un front contre Israël au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, disant agir en soutien au mouvement islamiste palestinien.

Le mouvement islamiste libanais et l'armée israélienne sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.

Arrivé mardi à Beyrouth, M. Hochstein a poursuivi mercredi ses négociations à Beyrouth pour tenter de parvenir à une trêve, après avoir déclaré la veille qu'une solution était « à portée de main », mais que c'était aux belligérants de « décider ».

À l'issue de ses entretiens, il a déclaré qu'il se rendrait en Israël « dans quelques heures » pour tenter de conclure cela si possible.

Jeudi dernier, l'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Mercredi, l'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a fait état « de violents affrontements » dans le sud du pays et ajouté que les forces israéliennes tentaient de « progresser vers les collines de Kfarchouba » sous une intense couverture de l'artillerie et de l'aviation.

De son côté, le Hezbollah a assuré qu'il continuait de repousser la progression des forces israéliennes, notamment vers l'importante bourgade de Khiam, à environ six kilomètres de la frontière.

Le mouvement libanais a par ailleurs annoncé que son chef, Naïm Qassem, allait s'exprimer.

Lundi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait averti qu'Israël mènerait des opérations militaires contre le Hezbollah, même en cas d'accord de cessez-le-feu.

- Un soldat libanais tué.

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait plus de 3 540 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60 000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

Mercredi, l'armée libanaise a annoncé la mort d'un militaire dans une attaque israélienne dans le sud du pays, au lendemain d'une frappe sur une de ses positions à Sarafand, une localité côtière située à une quarantaine de kilomètres de la frontière. Cette attaque a tué trois soldats.

De son côté, l'armée israélienne a affirmé avoir visé plus de 100 « cibles terroristes » au cours de la journée écoulée et avoir tué deux commandants du Hezbollah dimanche dernier.

« Il n'y a pas de meilleure solution à ce stade que de respecter la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU », a jugé mardi le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, en tournée dans le Golfe.

Cette résolution, qui a acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être déployés à la frontière sud du Liban. Cela implique un retrait du secteur des combattants du Hezbollah, mais aussi celui des soldats israéliens du territoire libanais.

- Dix-sept morts à Gaza -

La situation au Moyen-Orient s'est enflammée depuis l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1 206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 personnes restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43 985 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Au moins 17 personnes, dont un bébé et une adolescente de 15 ans, ont été tuées mercredi dans de nouveaux raids de l'armée israélienne, a annoncé la Défense civile locale.

Mahmoud Joda, un Palestinien, a perdu son cousin et son oncle à Jabalia, dans le nord. « La frappe a eu lieu la nuit. Nous dormions, nous sommes venus ici et nous les avons trouvés morts », a-t-il raconté à l'AFPTV.

De son côté, l'armée israélienne a fait état de la mort d'un de ses soldats dans des combats dans le nord.

Mercredi, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza. Il s'agit d'une nouvelle tentative de faire pression sur les parties au conflit, qui risque d'être bloquée par les États-Unis, alliés d'Israël. 


Liban: le Hezbollah annonce que son chef va s'exprimer mercredi

Le Hezbollah libanais, en guerre ouverte avec Israël depuis près de deux mois, a annoncé que son chef, Naïm Qassem, allait prononcer un discours mercredi, alors qu'un émissaire américain est à Beyrouth pour négocier sur une proposition américaine de trêve.
Le Hezbollah libanais, en guerre ouverte avec Israël depuis près de deux mois, a annoncé que son chef, Naïm Qassem, allait prononcer un discours mercredi, alors qu'un émissaire américain est à Beyrouth pour négocier sur une proposition américaine de trêve.
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  • Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a annoncé que son chef allait s'exprimer "aujourd'hui", sans plus de détails
  • Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne le 27 septembre, devait déjà s'exprimer mardi, mais le Hezbollah avait reporté son discours sine die

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais, en guerre ouverte avec Israël depuis près de deux mois, a annoncé que son chef, Naïm Qassem, allait prononcer un discours mercredi, alors qu'un émissaire américain est à Beyrouth pour négocier sur une proposition américaine de trêve.

Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a annoncé que son chef allait s'exprimer "aujourd'hui", sans plus de détails. Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne le 27 septembre, devait déjà s'exprimer mardi, mais le Hezbollah avait reporté son discours sine die.