Kerry Washington sur le tapis rouge en Elie Saab

Kerry Washington portait une robe de la ligne Couture printemps/été 2024 d'Elie Saab. (Getty Images)
Kerry Washington portait une robe de la ligne Couture printemps/été 2024 d'Elie Saab. (Getty Images)
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Publié le Mercredi 20 novembre 2024

Kerry Washington sur le tapis rouge en Elie Saab

  • L'actrice américaine Kerry Washington a montré une robe d'Elie Saab à Hollywood cette semaine, tandis que Jennifer Lopez a opté pour un look du créateur libanais Zuhair Murad

DUBAÏ: L'actrice américaine Kerry Washington a montré une robe d'Elie Saab à Hollywood cette semaine, tandis que Jennifer Lopez a opté pour un look du créateur libanais Zuhair Murad.

Washington et Lopez ont assisté aux 2024 Governors Awards à Los Angeles dans leurs créations libanaises, la première ayant opté pour une robe blanc cassé de la ligne Couture printemps/été 2024 de Saab et la seconde ayant montré une pièce perlée de la collection Couture automne/hiver 2024 de Murad.

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Kerry Washington portait une robe de la ligne Couture printemps/été 2024 d'Elie Saab. (Getty Images)

Lopez a accessoirisé sa tenue avec un sac Tyler Ellis, tandis que Washington a opté pour des bijoux de la marque britannique Anabela Chan pour compléter l'encolure incrustée de pierres précieuses de sa robe.

Lopez a fait son apparition sur le tapis rouge juste après un séjour à Riyad, où elle s'est produite lors du 45e anniversaire du défilé Elie Saab.

La chanteuse est montée sur scène en Arabie Saoudite le 13 novembre aux côtés de Céline Dion, Halle Berry, Camila Cabello, Nancy Ajram et Amr Diab.

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Jennifer Lopez a opté pour un look de la collection Couture automne-hiver 2024 de Zuhair Murad. (Getty Images)

L'actrice hollywoodienne Halle Berry a ouvert le spectacle en portant la même robe Elie Saab que lorsqu'elle a remporté son premier Oscar en 2002, faisant d'elle la première femme noire à remporter le prix de la meilleure actrice.

Avant le spectacle, Berry a été aperçue sur le tapis rouge en train de parler de sa première rencontre avec Saab en personne: "C'était le point culminant de ce voyage pour moi que de rencontrer enfin cet homme avec lequel je suis inextricablement liée depuis 22 ans, de le serrer dans mes bras et de lui dire merci".

Le célèbre styliste Law Roach, connu pour avoir stylé des célébrités hollywoodiennes comme Zendaya, Anya Taylor Joy, Bella Hadid et Céline Dion, a parlé à Arab News de la capacité d'Elie Saab à transcender les époques.

"Elie Saab est l'un des rares couturiers dont les vêtements peuvent être transmis de génération en génération et réinterprétés".

"Peut-être que quelqu'un s'est marié dans cette robe, et peut-être que des générations plus tard, la petite-fille de quelqu'un se mariera dans la même robe, elle a cette possibilité d'être intemporelle et éternelle", a-t-il déclaré.

Plus de 1 000 invités ont assisté à la soirée, dont l'actrice égyptienne Youssra, la star italienne Monica Bellucci, les mannequins britanniques Rosie Huntington-Whiteley, Poppy Delevingne et Jourdan Dunn, les top-modèles Adriana Lima, Candice Swanepoel et Helena Christensen, ainsi que les actrices arabes Nadine Njeim, Cyrine Abdel Nour et Tara Emad.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une rareté d'Alexandre Dumas, historien de l'art

Une photo prise le 21 août 2015 montre le titre d'une des œuvres de l'écrivain français Alexandre Dumas, "Le Comte de Monte-Cristo", gravé sur le mur de son atelier d'écriture, le château d'If, au Port-Marly, dans le centre-nord de la France. (AFP)
Une photo prise le 21 août 2015 montre le titre d'une des œuvres de l'écrivain français Alexandre Dumas, "Le Comte de Monte-Cristo", gravé sur le mur de son atelier d'écriture, le château d'If, au Port-Marly, dans le centre-nord de la France. (AFP)
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  • En librairie mercredi, l'œuvre tient dans un coffret en sept volumes réalisé par les éditions du Chêne: "La Galerie de Florence racontée par Alexandre Dumas"

PARIS: On connaissait Alexandre Dumas feuilletoniste, romancier, dramaturge. Il fut aussi historien de l'art, à sa manière très romanesque, dans un livre immense qu'il consacra à la peinture exposée à Florence, une rareté rééditée aujourd'hui.

En librairie mercredi, l'œuvre tient dans un coffret en sept volumes réalisé par les éditions du Chêne: "La Galerie de Florence racontée par Alexandre Dumas".

Dans ce grand centre de l'histoire mondiale de l'art qu'est la ville italienne, la Galerie des Offices regorge de chefs-d'œuvre de la Renaissance. La collection des Médicis, à compter du XVIe siècle, a été enrichie au fil des siècles.

Dumas arrive en juin 1840 dans cette cité qu'il connaît bien, avec sa femme Ida. Il a 37 ans, quelques succès au théâtre, mais beaucoup d'ennuis: dettes, désamour de la critique, ennemis politiques.

"Il est dans une situation financière difficile à Paris. Et la vie à Florence coûte moins cher. Il est déjà célèbre en Italie: son théâtre a été joué, il écrit des articles, des récits de voyage", explique à l'AFP l'un des co-auteurs de ce coffret, Jocelyn Fiorina.

L'autre autrice est l'Italienne Cristina Farnetti, qui a redécouvert et qui commente ce trésor.

- Prolifique -

Dumas saute sur la bonne occasion: une commande pour rédiger en français un ouvrage à la gloire de ce musée, vendu par souscription à de riches bibliophiles ou des institutions. Le projet a été lancé sans lui. Il s'y greffe.

Si la paie est bonne, c'est une entreprise monstre. Resté connu comme un bourreau de travail, Dumas, en trois ans environ, va se montrer prolifique. Il n'a pas le choix et il se bâtit une belle culture.

"On retrouve cette générosité d'Alexandre Dumas, qui donne à ses lecteurs beaucoup à lire. C'est un véritable monument, qui va lui servir pendant tout le reste de sa carrière", selon l'éditeur.

Il glissera, par exemple, dans "Le Comte de Monte-Cristo", roman dont l'adaptation cinématographique a été l'un des succès de 2024: "Vampa, sous cet habit, ressemblait à une peinture de Léopold Robert ou de Schnetz".

Son "Histoire des Médicis" (déjà rééditée en 2012 par la Librairie Vuibert) est le livre 1. Son "Histoire de la peinture", reliant art antique et Renaissance, le livre 2. Le livre 3 est un pavé, plus de 500 pages dans cette réédition: "Histoire des peintres", où il retrace la biographie, avec dialogues romancés si nécessaire, de plus d'une vingtaine de légendes comme Michel-Ange, Raphaël, Dürer ou Rubens.

- Patience et argent -

Au chapitre Léonard de Vinci, on lit que Francesco Del Giocondo lui paya 45.000 francs le portrait de sa femme, Mona Lisa, œuvre connue sous le nom de "La Joconde". Dumas avance: "Léonard de Vinci avait travaillé quatre ans à ce portrait et le regarda toujours comme inachevé".

Les livres 4 à 7 offrent des gravures qui permettent de visiter la Galerie depuis sa bibliothèque. Dumas, ici, commente. Les éditions du Chêne ont mis ces gravures en regard de photos en couleur des mêmes tableaux.

La somme ainsi obtenue impressionne. Mais avant de la tenir entre ses mains, achevée, il fallait une bonne dose de patience et d'argent. La souscription s'étala sur une vingtaine d'années, pour réceptionner chaque mois de nouvelles pages de textes et de gravures, dans le désordre, à faire relier soi-même tout à la fin.

L'Académie française conserve un exemplaire dans sa bibliothèque. Il a été numérisé avec soin, pour un coffret à 149 euros, prix réduit drastiquement par rapport à celui des années 1840.

Une fois sa tâche acquittée, Dumas se réinstalle à Paris, où la mode est au roman-feuilleton dans la presse. Il a l'idée d'une saga historique sous Louis XIII, avec trois ou quatre mousquetaires.


L'exposition «Fictional Landscapes» réunit 28 femmes artistes à Dubaï

«Untitled» d'Alexandra Paperno, 2018 (de sa série «Drawing Lesson»). (Photo fournie)
«Untitled» d'Alexandra Paperno, 2018 (de sa série «Drawing Lesson»). (Photo fournie)
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  • L'exposition rassemble des créatrices des Émirats arabes unis, de Russie, d'Iran, d'Arménie, d'Inde, du Pakistan, d'Ukraine, du Kazakhstan, d'Indonésie, d'Islande, des États-Unis et d'ailleurs
  • Elle vise à explorer les points communs entre les expériences des femmes

DUBAÏ: Jusqu'au 15 décembre, l'exposition d'art «Fictional Landscapes» présente le travail de 28 femmes artistes du monde entier à Foundry Downtown Dubai, aux Émirats arabes unis.

L'exposition rassemble des créatrices des Émirats arabes unis, de Russie, d'Iran, d'Arménie, d'Inde, du Pakistan, d'Ukraine, du Kazakhstan, d'Indonésie, d'Islande, des États-Unis et d'ailleurs, dans le but d'explorer les points communs entre les expériences des femmes.

L'exposition est dirigée par une équipe de trois commissaires, Nadine Khalil, Alisa Bagdonaite et Serafima Kostrova. Les organisateurs ont tenu à travailler avec des galeries dirigées par des femmes.

L'exposition «offre une plateforme aux voix qui ont été historiquement sous-représentées, en particulier aux femmes artistes qui interprètent les paysages à travers leur perspective culturelle», a déclaré Alisa Bagdonaite à Arab News, ajoutant que le projet vise à «amplifier les voix des femmes d'une manière qui soit reconnue à l'échelle mondiale».

L'exposition présente des artistes établies et émergentes, notamment Anna Afonina, Maryam Ashkanian, Mary Badalian, Anna Fobia, Anna Komarova, Liudmila Konstantinova, Taisia Korotkova, Olya Kroytor, Lilia Li-Mi-Yan, Katherina Sadovsky, Katerina Lukina, Oksana Mas, Almagul Menlibayeva, Irina Nakhova, Lisa Olshanskaya, Alexandra Paperno, Vasilisa Palianina, Lidia Russkova-Hasaya, Diana Shliman, Sofya Skidan, Olga Tatarintsev, Irina Zatulovskaya et Asia Zaslavskaya, ainsi que les artistes Richi Bhatia, Olia Breva, Sophiya Khwaja, Sara Masinaei et Fatima Uzdenova, basées aux Émirats arabes unis.

Malgré les origines géographiques et sociopolitiques variées des artistes dont les œuvres seront exposées, une résonance commune émerge, créant un récit cohérent qui transcende les origines individuelles, a déclaré Bagdonaite.

À travers une large gamme de supports, dont le textile, la vidéo, la peinture et la performance, «Fictional Landscapes» explore la manière dont les environnements vont au-delà des terrains physiques pour incarner des espaces mentaux et émotionnels façonnés par la mémoire, l'identité et la migration.

«Les artistes ont été choisis non seulement pour leurs contributions esthétiques, mais aussi pour leur engagement à examiner des sujets difficiles tels que la migration, l'identité, les paysages changeants et la dynamique des genres, le tout sous l'angle de la féminité et de la résilience», a expliqué Bagdonaite.

«Ce qui est si pertinent dans 'Fictional Landscapes', c'est que les œuvres des artistes évoquent collectivement une conversation autour de la découverte et de la compréhension mutuelles, permettant une expérience plus riche et plus intrigante», a-t-elle ajouté.

Lorsqu'on lui a demandé de citer une œuvre qui l'a particulièrement touchée, Bagdonaite a mentionné «Canceled Constellations» d'Alexandra Paperno.

Elle représente des constellations qui ont été reconnues et nommées, mais qui ont été «annulées» par l'Union astronomique internationale en 1922. Ce projet évoque la tendance humaine à tracer des frontières – même dans les étoiles – tout en nous rappelant ce qui échappe à notre contrôle et nous unit tous.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


A l’IMA, pari réussi pour le Sommet international des pensées arabes

Les débats, tellement vastes, qu’ils sont impossibles à transcrire, feront l’objet d’une publication détaillée, selon les dire du président de l’IMA Jack Lang. (Photo IMA)
Les débats, tellement vastes, qu’ils sont impossibles à transcrire, feront l’objet d’une publication détaillée, selon les dire du président de l’IMA Jack Lang. (Photo IMA)
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  • Organisé en collaboration avec le Centre arabe de recherches et d’études politiques « CAREP », le sommet a réuni des penseurs, intellectuels, journalistes et militants de l’ensemble du monde arabe qui ont développé devant un auditoire de tout âge
  • Dans un esprit de dialogue intense mais serein, plusieurs sujets ont été passé au crible, et un échange nourri s’est établi entre les participants et un public curieux et exigeant

PARIS: Pari réussi pour l’Institut du Monde Arabe à Paris « IMA », qui a affiché salle comble pendant les deux jours du Sommet international des pensées arabes (les 14 et 15 novembre) qui a exploré en profondeur les différents aspects des courants de pensées arabes contemporaines.

Organisé en collaboration avec le Centre arabe de recherches et d’études politiques « CAREP », le sommet a réuni des penseurs, intellectuels, journalistes et militants de l’ensemble du monde arabe qui ont développé devant un auditoire de tout âge et horizons, la richesse des idées qui foisonnent dans cette région du monde.

Dans un esprit de dialogue intense mais serein, plusieurs sujets ont été passé au crible, et un échange nourri s’est établi entre les participants et un public curieux et exigeant.

Les débats, tellement vastes, qu’ils sont impossibles à transcrire, feront l’objet d’une publication détaillée, selon les dire du président de l’IMA Jack Lang, Arab News en français livre cependant quelques-uns des éléments saillants, relevés dans l’un ou l’autre des neufs panels du sommet.

Sur le thème la pensée arabe en révolution, le panel modéré par la chercheuse universitaire Elizabeth Kassab, a exploré les liens entre les idées politiques et les processus révolutionnaires, interrogeant le rôle des idées dans le déclenchement des soulèvements.

Intervenant dans ce panel la chercheuse au « CNRS » Leyla Dakhli, estime que les révoltes arabes ont contribué à transformer les outils de la recherche, soulignant « qu’elles ont été un tournant pour les chercheurs » et concédant qu’elle a « repris contact avec le monde de la recherche à cause de ce qui se passait dans les rues et les évènements qui ont secoué notre région ».

Le professeur Yahd Ben Achour, spécialiste en droit public s’est interrogé sur « les rebondissements négatifs » des révoltes de 2011 qui ont donné lieu « a des guerres civiles, et au retour des dictatures ».

« Les rebondissements immédiats de toutes les révolutions sont négatifs » déplore Ben Achour « ça se termine toujours par le retour de la dictature, par la déception, par la frustration, par le reniement des promesses qui ont été faites ».

Un deuxième panel consacré aux médias indépendants qui se sont multiplié dans le monde arabe depuis 2011, a exploré l’impact de ces nouveaux médias sur les idées et l’imaginaire politique du monde arabe.

Intervenant dans ce panel, la rédactrice en chef de « Mada Masr », Lina Attalah a indiqué que depuis le début de la guerre à Gaza, « on essaie de déchiffrer le futur qui nous attend »

Le directeur de la publication « inkyfada » Malek Khadraoui a de son côté mis l’accent sur la suspicion qui entoure le journalisme d’investigation en Tunisie, affirmant que son média s’est trouvé accusé « d’effectuer le travail des services de renseignements ».

Rédacteur en chef du site « Megaphone News », Samer Frangieh insiste pour sa part sur l’impunité et compare les journalistes d’investigation indépendants à « des témoins qui attendent un tribunal qui n’existe pas ».

Les deux journées ont efficacement servi à décrire la complexité des événements qui ont lieu dans le monde arabe ainsi que la complexité de la recherche dans ces circonstances et l’importance pour un chercheur d’être à l’écoute en donnant toute sa place aux récits des gens.