Israël n'a pas respecté le délai fixé par les États-Unis pour l'acheminement de l'aide à Gaza

Selon un rapport publié conjointement par huit grandes organisations humanitaires, Israël n'a pas respecté les exigences humanitaires critiques en lien avec Gaza que le gouvernement américain lui a fixées. (Reuters)
Selon un rapport publié conjointement par huit grandes organisations humanitaires, Israël n'a pas respecté les exigences humanitaires critiques en lien avec Gaza que le gouvernement américain lui a fixées. (Reuters)
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Publié le Mercredi 13 novembre 2024

Israël n'a pas respecté le délai fixé par les États-Unis pour l'acheminement de l'aide à Gaza

  • Le rapport demande au gouvernement américain d'insister pour que les opérations militaires fassent l'objet de pauses humanitaires immédiates
  • Il exige que davantage de routes soient ouvertes pour l'acheminement de l'aide et que des efforts soient déployés pour assurer la protection des civils et des installations médicales

NEW YORK: Israël n'a pas respecté les exigences humanitaires critiques en lien avec Gaza que le gouvernement américain lui a fixées, selon un rapport publié conjointement par huit grandes organisations humanitaires.

Cela entraîne «un coût humain énorme pour les civils palestiniens» dans l'enclave, où la situation humanitaire «a désormais atteint son paroxysme» depuis le début de la guerre en octobre 2023, ont-elles déclaré.

Cette évaluation intervient un mois après que le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le secrétaire à la défense Lloyd Austin ont envoyé une lettre aux responsables israéliens exigeant la mise en œuvre de mesures concrètes pour améliorer la situation humanitaire à Gaza dans un délai de 30 jours.

Ce délai a expiré mardi, sans qu'aucun signe significatif de progrès n'ait été enregistré. Au contraire, les forces israéliennes ont accéléré leurs efforts «pour bombarder, dépeupler, priver et effacer la population palestinienne du gouvernorat de Gaza-Nord», a déclaré Abby Maxman, présidente d'Oxfam America.
«Nous assistons à une campagne de nettoyage ethnique», a-t-elle ajouté. «Oxfam et ses organisations partenaires ne sont pas en mesure d'apporter la moindre aide aux civils restants dans le gouvernorat du nord de Gaza, où des gens meurent chaque jour.»

«L'accès au reste de la bande de Gaza est également très limité, les civils étant confrontés à la famine et à une violence incessante. Les États-Unis doivent enfin lancer cet appel, qui n'a que trop tardé, à suspendre les ventes d'armes mortelles à Israël, sous peine d'être complices des horribles atrocités qui se déroulent sous nos yeux.»

Les organisations d'aide qui ont contribué au rapport, dont Refugees International, Save the Children et MedGlobal, ont demandé à Washington de «déterminer immédiatement» qu'Israël ne respecte pas les garanties données par le droit américain et international, de suspendre les ventes d'armes et d'imposer des restrictions à la coopération en matière de sécurité, comme l'exige la législation américaine.

Le rapport demande également au gouvernement américain d'insister pour que les opérations militaires fassent l'objet de pauses humanitaires immédiates, que davantage de routes soient ouvertes pour l'acheminement de l'aide et que des efforts soient déployés pour assurer la protection des civils et des installations médicales.

«Alors que les experts prévoient à nouveau une famine imminente dans le nord de la bande de Gaza, il n'y a pas de temps à perdre», a déclaré Jeremy Konyndyk, président de Refugees International. Le rapport «démontre clairement que le gouvernement israélien viole ses obligations de faciliter l'aide humanitaire pour les Palestiniens souffrant à Gaza», a-t-il ajouté.

Zaher Sahloul, président et cofondateur de MedGlobal, a déclaré que les équipes médicales locales et les volontaires internationaux de l'organisation à Gaza ont personnellement constaté «l'incapacité totale des autorités israéliennes à assurer l'acheminement des fournitures essentielles, notamment la nourriture, l'eau et les médicaments, et à protéger les civils et les espaces médicaux».

Il a ajouté: «Nos équipes vivent le bombardement incessant des hôpitaux et nos médecins continuent de soigner chaque jour des femmes et des enfants blessés. Il s'agit là de violations flagrantes du principe fondamental du droit international humanitaire, qui protège les civils en temps de guerre.»

M. Sahloul a demandé à l'administration Biden de «faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire en sorte que les habitants désespérés de Gaza reçoivent toute l'aide dont ils ont besoin».

Outre la crise médicale, le blocus de Gaza a fortement limité la capacité des organisations humanitaires à acheminer l'aide. Le rapport indique que les convois sont encore souvent bloqués, retardés ou pillés, et que l'accès à des parties essentielles du territoire, en particulier dans le nord, reste très limité.

«Lors de ma visite à Gaza la semaine dernière, j'ai été témoin de la famine délibérée de près de 2 millions de civils, alors que les bombardements se poursuivent», a déclaré Jan Egelan, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (Norwegian Refugee Council).

«Il n'y a pratiquement pas d'aide qui passe à Gaza. Le peu qui passe est souvent pillé, car la puissance occupante a anéanti la police palestinienne et refuse de sécuriser les lieux où les organisations humanitaires pourraient distribuer de l'aide à une population affamée, ou de fournir des voies d'accès sécurisées à ces lieux.»

Tjada D'Oyen McKenna, directrice générale de Mercy Corps, a déclaré que le gouvernement américain devait faire «tout ce qui est en son pouvoir pour garantir la fourniture sans entrave d'une aide essentielle aux personnes qui en ont désespérément besoin».

Le rapport met en évidence la grave insécurité alimentaire de la population de Gaza. Janti Soeripto, présidente de Save the Children, a déclaré: « Les obstacles systémiques au système humanitaire rendent un conflit meurtrier encore plus meurtrier.»

«Trop c'est trop. Regardez les faits. Les adultes laissent tomber les enfants depuis plus d'un an. Que faudra-t-il de plus?»

À l'approche de l'hiver et de la famine, les organisations ont prévenu que les enfants, en particulier, couraient un risque imminent, nombre d'entre eux souffrant déjà des effets de la malnutrition.

Sean Carroll, président-directeur général de l'organisation américaine Near East Refugee Aid, a déclaré que «les travailleurs humanitaires de l'organisation à Gaza ont passé l'année dernière à déployer des efforts surhumains dans des conditions infrahumaines pour fournir une assistance aux civils».

Il a ajouté: «Au cours du mois dernier, nous avons vu des familles dans toute la bande de Gaza, et en particulier dans le nord, soumises à des conditions de plus en plus horribles. Il s'agit là d'une condamnation accablante de l'incapacité d'Israël à respecter le droit humanitaire international et à répondre aux demandes critiques et raisonnables de son plus grand allié, les États-Unis. Les conséquences seront davantage de vies innocentes brisées et détruites.»

«Elles devraient également inclure des restrictions sur la capacité d'Israël à poursuivre cette guerre d'une manière qui est de plus en plus considérée comme compatible avec le nettoyage ethnique.»

Le rapport avertit qu'avec plus de 2 millions de civils à Gaza confrontés à la famine, aux bombardements quotidiens et au manque d'accès aux produits de première nécessité, la situation humanitaire dans le territoire est au bord de la catastrophe.

«Il n'y a pas de temps à perdre», conclut le rapport.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Le Conseil de sécurité des Nations unies condamne les attaques contre la Finul au Liban

Des membres de la force de maintien de la paix de la Finul sont assis au bord d'une route sur le site d'une frappe israélienne à l'entrée nord de la ville méridionale de Sidon, le 7 novembre 2024. (AFP)
Des membres de la force de maintien de la paix de la Finul sont assis au bord d'une route sur le site d'une frappe israélienne à l'entrée nord de la ville méridionale de Sidon, le 7 novembre 2024. (AFP)
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  • Depuis un an, les escarmouches entre les soldats israéliens et les combattants du Hezbollah dans les zones frontalières ont dégénéré en affrontements féroces au cours du mois dernier
  •  Israël accuse les forces de maintien de la paix de l'ONU de couvrir le Hezbollah et a demandé à la Finul de retirer ses troupes du Liban-Sud pour leur propre sécurité

NEW YORK: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné, mercredi, les attaques perpétrées ces dernières semaines au Liban-Sud, au cours desquelles plusieurs soldats de maintien de la paix de l'ONU ont été blessés.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban continue de surveiller les hostilités dans le sud du pays, le long de la ligne de démarcation avec Israël. Depuis un an, les escarmouches entre les soldats israéliens et les combattants du Hezbollah dans les zones frontalières ont dégénéré en affrontements féroces au cours du mois dernier.

Israël accuse les forces de maintien de la paix de l'ONU de couvrir le Hezbollah et a demandé à la Finul de retirer ses troupes du Liban-Sud pour leur propre sécurité. La force internationale a refusé d'obtempérer, s'engageant au contraire à rester sur place et à remplir son mandat le long de la Ligne bleue de démarcation entre les deux pays, établie par les Nations unies en juin 2000. Elle a émis plusieurs avertissements selon lesquels la «destruction délibérée et directe par l'armée israélienne de biens clairement identifiables de la Finul constitue une violation flagrante du droit international» et des résolutions de l'ONU.

Sans citer nommément Israël, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exhorté, mercredi, toutes les parties impliquées dans le conflit à prendre toutes les mesures possibles pour respecter la sûreté et la sécurité du personnel et des installations de la Finul, et ont déclaré que les soldats de la paix ne devaient jamais être la cible d'attaques.

Le Conseil a réitéré son «soutien total» à la Finul, souligné «son rôle dans le soutien de la stabilité régionale» et exprimé sa «profonde gratitude» aux pays qui fournissent des troupes à la force.

Les membres du Conseil se sont également déclarés «profondément préoccupés par les pertes et les souffrances des civils, la destruction des infrastructures civiles, les dommages causés aux sites du patrimoine culturel au Liban, la mise en péril des sites de Baalbeck et de Tyr inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, et le nombre croissant de personnes déplacées à l'intérieur du pays».

Ils ont appelé «toutes les parties» à respecter le droit humanitaire international et à mettre pleinement en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Les frappes aériennes israéliennes modifient le paysage de la banlieue sud de Beyrouth

L'impact d'une frappe aérienne israélienne sur Dahiyeh, Beyrouth, Liban, mercredi 13 novembre 2024. (AP Photo)
L'impact d'une frappe aérienne israélienne sur Dahiyeh, Beyrouth, Liban, mercredi 13 novembre 2024. (AP Photo)
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  • La priorité actuelle est de parvenir à un cessez-le-feu et d'arrêter l'agression israélienne", déclare le ministre égyptien des Affaires étrangères lors de sa visite au Liban
  • Le rond-point de Tayouneh, qui marque la frontière entre Beyrouth et Shiyah, est devenu un camp de réfugiés improvisé

BEYROUTH : L'armée israélienne a étendu ses frappes aériennes sur les quartiers de la banlieue sud de Beyrouth mercredi, dans le cadre d'une campagne incessante qui s'est poursuivie jour et nuit au cours des dernières 48 heures.

La politique israélienne de pression maximale contre le Hezbollah, ciblant les personnes déplacées du sud et de la vallée de la Bekaa, a de plus en plus entraîné des pertes massives.

Le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdel Atti, a déclaré lors d'une visite à Beyrouth mercredi que "la priorité actuelle est de parvenir à un cessez-le-feu et de mettre fin à l'agression israélienne".

Il a souligné "l'importance de préserver les institutions de l'État libanais, en particulier la présidence, et la nécessité de choisir un président consensuel pour le Liban, soutenu par toutes les confessions libanaises et l'ensemble de la population libanaise".

Le poste de président est vacant depuis que le mandat de Michel Aoun a pris fin en octobre 2022, les factions politiques rivales n'étant pas parvenues à s'entendre sur un successeur.

Abdel Atti a déclaré : "La résolution de la vacance présidentielle ne doit pas être une condition préalable à la cessation des hostilités. Il doit s'agir d'une question nationale (traitée par) le peuple libanais".

Au cours de sa visite, le ministre s'est longuement entretenu avec des responsables libanais, le commandant de l'armée libanaise et le grand mufti.

Pendant ce temps, les frappes aériennes israéliennes sur la banlieue de Beyrouth, mardi soir et tout au long de la journée de mercredi, ont causé d'importants dégâts qui auraient modifié le paysage même de plusieurs quartiers.

Les attaques les plus récentes ont frappé plusieurs zones suburbaines de la ville, notamment Ghobeiry, Haret Hreik, Bir Al-Abed et Lailaki. Un centre médical à Haret Hreik, qui comprenait des cliniques et des laboratoires, a été l'un des bâtiments complètement détruits. Même les cimetières desservant les communautés sunnites et chiites ont été touchés, et la zone de Musharrafieh a été ciblée pour la première fois.

Le rond-point de Tayouneh, qui marque la frontière entre Beyrouth et Shiyah, est devenu un camp de réfugiés improvisé. Les habitants s'y rassemblent après avoir été contraints de quitter les maisons où ils n'étaient rentrés qu'à contrecœur à la suite de précédentes attaques israéliennes. Nombre d'entre eux ont épuisé toutes leurs économies pour se loger temporairement après avoir trouvé des abris gouvernementaux pleins à craquer.

Tout au long de la journée de mercredi, les avertissements d'évacuation lancés par le porte-parole de l'armée israélienne, Avichai Adraei, ont fait fuir les familles. Les réalités de l'escalade de la crise humanitaire ont été révélées dans les scènes qui ont suivi : des mères poussant de jeunes enfants dans des poussettes pour les mettre à l'abri, des jeunes hommes portant des frères et sœurs handicapés, et des familles entières cherchant refuge dans des zones herbeuses où la défense civile libanaise a établi des abris d'urgence.

Les gens passent des heures à attendre dans la peur, alors que le sol et les bâtiments tremblent à cause des frappes aériennes, et que les ondes de pression provoquées par les explosions sèment la panique. Des odeurs chimiques étranges ont également été signalées, provoquant une détresse respiratoire.

"Bien que les cartes israéliennes (pour l'action militaire) n'incluent pas ma maison ou ses environs, qui peut se fier aux plans de l'ennemi ?" a déclaré Fatima, qui a fui sa maison à Shiyah et s'est rendue au camp du rond-point avec des voisins âgés.

"Rester chez soi sous ces missiles israéliens, qui dépassent l'endurance humaine, c'est de la folie.

Ce sentiment de méfiance à l'égard des ordres d'évacuation israéliens semble justifié, car certaines frappes auraient touché des zones considérées comme sûres, y compris des localités situées en dehors de la banlieue sud, sans aucun avertissement.

Mercredi, à l'aube, un raid a frappé Aramoun dans le district d'Aley, une zone densément peuplée où s'abritaient de nombreuses familles déplacées. L'attaque, qui a détruit les premier et deuxième étages d'un immeuble résidentiel, a fait huit morts et 18 blessés, dont certains dans un état critique. Les équipes de la défense civile et de la Croix-Rouge ont travaillé toute la journée pour sauver les survivants et récupérer les dépouilles des morts dans les décombres et dans une vallée voisine. Plusieurs enfants sont portés disparus.

Un peu plus tôt, une frappe aérienne sur un immeuble résidentiel à Joun, dans la région du Chouf, a tué 16 civils, dont huit femmes et quatre enfants, et en a blessé 12. Les équipes de la défense civile ont ensuite récupéré dans les décombres le corps d'un enfant et les restes non identifiables de deux autres personnes.

Les raids israéliens ont également visé plusieurs villes du sud du Liban, détruisant des maisons, des magasins et d'autres bâtiments, ainsi que les zones environnantes. Pendant ce temps, le Hezbollah continue de prendre pour cible les colonies israéliennes dans le nord d'Israël.

Des vols humanitaires transportant de l'aide des pays arabes pour les personnes déplacées continuent d'arriver à l'aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth. La 23e livraison d'aide en provenance d'Arabie saoudite comprenait de la nourriture et des fournitures médicales. Une cargaison similaire est arrivée à bord d'un avion égyptien, qui a également transporté le ministre des affaires étrangères du pays, Abdel Atti, pour ses réunions avec des officiels dans la capitale.

L'armée israélienne a déclaré mercredi avoir intercepté "deux drones qui se sont infiltrés dans le nord d'Israël depuis le Liban".

Les médias israéliens ont rapporté "une tragédie au Liban, sept soldats de la brigade Golani ayant été tués suite à l'effondrement d'un bâtiment dans un village du sud du Liban".


Gaza: le Jihad islamique publie une nouvelle vidéo d'un otage israélien

Il s'agit de la troisième vidéo diffusée par le Jihad islamique de Sacha Trupanov, Russo-Israélien de 29 ans, enlevé avec sa compagne Sapir Cohen, au kibboutz Nir Oz, où le couple rendait visite à la famille du jeune homme. (AFP)
Il s'agit de la troisième vidéo diffusée par le Jihad islamique de Sacha Trupanov, Russo-Israélien de 29 ans, enlevé avec sa compagne Sapir Cohen, au kibboutz Nir Oz, où le couple rendait visite à la famille du jeune homme. (AFP)
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  • La vidéo montre un jeune homme barbu s'identifiant comme Sacha Trupanov
  • S'exprimant en hébreu, il fait allusion à l'offensive militaire israélienne au Liban lancée dans la deuxième moitié de septembre et aux raids aériens israéliens contre l'Iran, fin octobre

JERUSALEM: Le Jihad islamique, groupe allié du Hamas, a publié mercredi une nouvelle vidéo d'un des Israéliens pris en otage le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du groupe islamiste palestinien en Israël à partir de Gaza.

La vidéo montre un jeune homme barbu s'identifiant comme Sacha Trupanov. S'exprimant en hébreu, il fait allusion à l'offensive militaire israélienne au Liban lancée dans la deuxième moitié de septembre et aux raids aériens israéliens contre l'Iran, fin octobre, et appelle les Israéliens à intensifier les manifestations visant à faire pression sur le gouvernement en vue de la libération des otages retenus en captivité dans la bande de Gaza.

Il s'agit de la troisième vidéo diffusée par le Jihad islamique de Sacha Trupanov, Russo-Israélien de 29 ans, enlevé avec sa compagne Sapir Cohen, au kibboutz Nir Oz, où le couple rendait visite à la famille du jeune homme.

Sa diffusion survient quelques jours après que le Qatar a annoncé cesser sa médiation entre les autorités israéliennes et le Hamas, en vue d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages.

Sapir Cohen, ainsi que la mère et la grand-mère de Sacha Trupanov, ont été libérées lors de l'unique trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas. Le père Vitali Trupanov, le père de l'otage, a été tué le 7 octobre.

Cette "vidéo horrible (...) souligne l'urgence du retour des (...) otages", qui "n'ont plus de temps à perdre", après les épreuves qu'ils ont endurées et alors qu'ils "font face à un risque accru de perdre la vie après plus d'un an de détention", a déclaré le Forum des familles, principale association des proches d'otages, dans un communiqué.

"Je suis soulagée de voir mon fils vivant, mais je suis très inquiète d'entendre ce qu'il dit. J'exhorte à ce que tous les efforts soient faits pour obtenir sa libération immédiate et celle de tous les autres otages", a déclaré sa mère, Yelena Trupanov, citée dans le communiqué.

Lors de l'attaque sans précédent des commandos du Hamas, le 7 octobre 2023, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.