Gaza: Israël ouvre un nouveau point de passage pour l'aide humanitaire

Un Palestinien emporte un enfant blessé dans une maison touchée par une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 7 novembre 2024. (Photo AFP)
Un Palestinien emporte un enfant blessé dans une maison touchée par une frappe israélienne sur le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 7 novembre 2024. (Photo AFP)
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Publié le Mardi 12 novembre 2024

Gaza: Israël ouvre un nouveau point de passage pour l'aide humanitaire

  • « Dans le cadre de l'effort et de l'engagement visant à accroître le volume et les itinéraires de l'aide vers la bande de Gaza, le point de passage de Kissoufim a été ouvert aujourd'hui
  • La lettre évoquait, par exemple, la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu'à 350 camions d'aide humanitaire par jour, d'ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d'évacuation au strict nécessaire.

Mardi, l'armée israélienne a annoncé l'ouverture d'un nouveau point de passage pour l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, à la veille d'une date butoir fixée par les États-Unis aux autorités israéliennes pour qu'elles permettent l'augmentation de l'aide aux Palestiniens.

« Dans le cadre de l'effort et de l'engagement visant à accroître le volume et les itinéraires de l'aide vers la bande de Gaza, le point de passage de Kissoufim a été ouvert aujourd'hui (mardi) pour les camions d'aide humanitaire », a indiqué l'armée dans un communiqué conjoint avec le Cogat, l'organisme israélien chargé des affaires civiles dans les territoires palestiniens.

Les ministres américains des Affaires étrangères et de la Défense, Antony Blinken et Lloyd Austin, avaient adressé, dans une lettre en date du 13 octobre, une série d'exigences à Israël pour permettre l'augmentation de l'aide humanitaire, en lui donnant 30 jours pour y répondre. À défaut de quoi, les États-Unis menaçaient de suspendre une partie de leur assistance militaire à Israël.

La lettre évoquait, par exemple, la nécessité pour Israël de laisser entrer jusqu'à 350 camions d'aide humanitaire par jour, d'ouvrir un cinquième point de passage vers la bande de Gaza et de limiter les ordres d'évacuation au strict nécessaire.

Jeudi dernier, le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a annoncé l'ouverture par Israël « dans les prochains jours » du point de passage de Kissoufim, dans le centre du territoire palestinien en proie à une crise humanitaire.

La guerre dans la bande de Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent menée par le Hamas contre Israël, qui a entraîné la mort de 1 206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles israéliennes, incluant les otages tués ou morts en captivité.

L'offensive menée en représailles par Israël à Gaza a fait plus de 43 603 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU. 


Gaza: le Jihad islamique publie une nouvelle vidéo d'un otage israélien

Il s'agit de la troisième vidéo diffusée par le Jihad islamique de Sacha Trupanov, Russo-Israélien de 29 ans, enlevé avec sa compagne Sapir Cohen, au kibboutz Nir Oz, où le couple rendait visite à la famille du jeune homme. (AFP)
Il s'agit de la troisième vidéo diffusée par le Jihad islamique de Sacha Trupanov, Russo-Israélien de 29 ans, enlevé avec sa compagne Sapir Cohen, au kibboutz Nir Oz, où le couple rendait visite à la famille du jeune homme. (AFP)
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  • La vidéo montre un jeune homme barbu s'identifiant comme Sacha Trupanov
  • S'exprimant en hébreu, il fait allusion à l'offensive militaire israélienne au Liban lancée dans la deuxième moitié de septembre et aux raids aériens israéliens contre l'Iran, fin octobre

JERUSALEM: Le Jihad islamique, groupe allié du Hamas, a publié mercredi une nouvelle vidéo d'un des Israéliens pris en otage le 7 octobre 2023 lors de l'attaque du groupe islamiste palestinien en Israël à partir de Gaza.

La vidéo montre un jeune homme barbu s'identifiant comme Sacha Trupanov. S'exprimant en hébreu, il fait allusion à l'offensive militaire israélienne au Liban lancée dans la deuxième moitié de septembre et aux raids aériens israéliens contre l'Iran, fin octobre, et appelle les Israéliens à intensifier les manifestations visant à faire pression sur le gouvernement en vue de la libération des otages retenus en captivité dans la bande de Gaza.

Il s'agit de la troisième vidéo diffusée par le Jihad islamique de Sacha Trupanov, Russo-Israélien de 29 ans, enlevé avec sa compagne Sapir Cohen, au kibboutz Nir Oz, où le couple rendait visite à la famille du jeune homme.

Sa diffusion survient quelques jours après que le Qatar a annoncé cesser sa médiation entre les autorités israéliennes et le Hamas, en vue d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages.

Sapir Cohen, ainsi que la mère et la grand-mère de Sacha Trupanov, ont été libérées lors de l'unique trêve dans la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas. Le père Vitali Trupanov, le père de l'otage, a été tué le 7 octobre.

Cette "vidéo horrible (...) souligne l'urgence du retour des (...) otages", qui "n'ont plus de temps à perdre", après les épreuves qu'ils ont endurées et alors qu'ils "font face à un risque accru de perdre la vie après plus d'un an de détention", a déclaré le Forum des familles, principale association des proches d'otages, dans un communiqué.

"Je suis soulagée de voir mon fils vivant, mais je suis très inquiète d'entendre ce qu'il dit. J'exhorte à ce que tous les efforts soient faits pour obtenir sa libération immédiate et celle de tous les autres otages", a déclaré sa mère, Yelena Trupanov, citée dans le communiqué.

Lors de l'attaque sans précédent des commandos du Hamas, le 7 octobre 2023, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée.


Israël n'a pas respecté le délai fixé par les États-Unis pour l'acheminement de l'aide à Gaza

Selon un rapport publié conjointement par huit grandes organisations humanitaires, Israël n'a pas respecté les exigences humanitaires critiques en lien avec Gaza que le gouvernement américain lui a fixées. (Reuters)
Selon un rapport publié conjointement par huit grandes organisations humanitaires, Israël n'a pas respecté les exigences humanitaires critiques en lien avec Gaza que le gouvernement américain lui a fixées. (Reuters)
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  • Le rapport demande au gouvernement américain d'insister pour que les opérations militaires fassent l'objet de pauses humanitaires immédiates
  • Il exige que davantage de routes soient ouvertes pour l'acheminement de l'aide et que des efforts soient déployés pour assurer la protection des civils et des installations médicales

NEW YORK: Israël n'a pas respecté les exigences humanitaires critiques en lien avec Gaza que le gouvernement américain lui a fixées, selon un rapport publié conjointement par huit grandes organisations humanitaires.

Cela entraîne «un coût humain énorme pour les civils palestiniens» dans l'enclave, où la situation humanitaire «a désormais atteint son paroxysme» depuis le début de la guerre en octobre 2023, ont-elles déclaré.

Cette évaluation intervient un mois après que le secrétaire d'État américain Antony Blinken et le secrétaire à la défense Lloyd Austin ont envoyé une lettre aux responsables israéliens exigeant la mise en œuvre de mesures concrètes pour améliorer la situation humanitaire à Gaza dans un délai de 30 jours.

Ce délai a expiré mardi, sans qu'aucun signe significatif de progrès n'ait été enregistré. Au contraire, les forces israéliennes ont accéléré leurs efforts «pour bombarder, dépeupler, priver et effacer la population palestinienne du gouvernorat de Gaza-Nord», a déclaré Abby Maxman, présidente d'Oxfam America.
«Nous assistons à une campagne de nettoyage ethnique», a-t-elle ajouté. «Oxfam et ses organisations partenaires ne sont pas en mesure d'apporter la moindre aide aux civils restants dans le gouvernorat du nord de Gaza, où des gens meurent chaque jour.»

«L'accès au reste de la bande de Gaza est également très limité, les civils étant confrontés à la famine et à une violence incessante. Les États-Unis doivent enfin lancer cet appel, qui n'a que trop tardé, à suspendre les ventes d'armes mortelles à Israël, sous peine d'être complices des horribles atrocités qui se déroulent sous nos yeux.»

Les organisations d'aide qui ont contribué au rapport, dont Refugees International, Save the Children et MedGlobal, ont demandé à Washington de «déterminer immédiatement» qu'Israël ne respecte pas les garanties données par le droit américain et international, de suspendre les ventes d'armes et d'imposer des restrictions à la coopération en matière de sécurité, comme l'exige la législation américaine.

Le rapport demande également au gouvernement américain d'insister pour que les opérations militaires fassent l'objet de pauses humanitaires immédiates, que davantage de routes soient ouvertes pour l'acheminement de l'aide et que des efforts soient déployés pour assurer la protection des civils et des installations médicales.

«Alors que les experts prévoient à nouveau une famine imminente dans le nord de la bande de Gaza, il n'y a pas de temps à perdre», a déclaré Jeremy Konyndyk, président de Refugees International. Le rapport «démontre clairement que le gouvernement israélien viole ses obligations de faciliter l'aide humanitaire pour les Palestiniens souffrant à Gaza», a-t-il ajouté.

Zaher Sahloul, président et cofondateur de MedGlobal, a déclaré que les équipes médicales locales et les volontaires internationaux de l'organisation à Gaza ont personnellement constaté «l'incapacité totale des autorités israéliennes à assurer l'acheminement des fournitures essentielles, notamment la nourriture, l'eau et les médicaments, et à protéger les civils et les espaces médicaux».

Il a ajouté: «Nos équipes vivent le bombardement incessant des hôpitaux et nos médecins continuent de soigner chaque jour des femmes et des enfants blessés. Il s'agit là de violations flagrantes du principe fondamental du droit international humanitaire, qui protège les civils en temps de guerre.»

M. Sahloul a demandé à l'administration Biden de «faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire en sorte que les habitants désespérés de Gaza reçoivent toute l'aide dont ils ont besoin».

Outre la crise médicale, le blocus de Gaza a fortement limité la capacité des organisations humanitaires à acheminer l'aide. Le rapport indique que les convois sont encore souvent bloqués, retardés ou pillés, et que l'accès à des parties essentielles du territoire, en particulier dans le nord, reste très limité.

«Lors de ma visite à Gaza la semaine dernière, j'ai été témoin de la famine délibérée de près de 2 millions de civils, alors que les bombardements se poursuivent», a déclaré Jan Egelan, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés (Norwegian Refugee Council).

«Il n'y a pratiquement pas d'aide qui passe à Gaza. Le peu qui passe est souvent pillé, car la puissance occupante a anéanti la police palestinienne et refuse de sécuriser les lieux où les organisations humanitaires pourraient distribuer de l'aide à une population affamée, ou de fournir des voies d'accès sécurisées à ces lieux.»

Tjada D'Oyen McKenna, directrice générale de Mercy Corps, a déclaré que le gouvernement américain devait faire «tout ce qui est en son pouvoir pour garantir la fourniture sans entrave d'une aide essentielle aux personnes qui en ont désespérément besoin».

Le rapport met en évidence la grave insécurité alimentaire de la population de Gaza. Janti Soeripto, présidente de Save the Children, a déclaré: « Les obstacles systémiques au système humanitaire rendent un conflit meurtrier encore plus meurtrier.»

«Trop c'est trop. Regardez les faits. Les adultes laissent tomber les enfants depuis plus d'un an. Que faudra-t-il de plus?»

À l'approche de l'hiver et de la famine, les organisations ont prévenu que les enfants, en particulier, couraient un risque imminent, nombre d'entre eux souffrant déjà des effets de la malnutrition.

Sean Carroll, président-directeur général de l'organisation américaine Near East Refugee Aid, a déclaré que «les travailleurs humanitaires de l'organisation à Gaza ont passé l'année dernière à déployer des efforts surhumains dans des conditions infrahumaines pour fournir une assistance aux civils».

Il a ajouté: «Au cours du mois dernier, nous avons vu des familles dans toute la bande de Gaza, et en particulier dans le nord, soumises à des conditions de plus en plus horribles. Il s'agit là d'une condamnation accablante de l'incapacité d'Israël à respecter le droit humanitaire international et à répondre aux demandes critiques et raisonnables de son plus grand allié, les États-Unis. Les conséquences seront davantage de vies innocentes brisées et détruites.»

«Elles devraient également inclure des restrictions sur la capacité d'Israël à poursuivre cette guerre d'une manière qui est de plus en plus considérée comme compatible avec le nettoyage ethnique.»

Le rapport avertit qu'avec plus de 2 millions de civils à Gaza confrontés à la famine, aux bombardements quotidiens et au manque d'accès aux produits de première nécessité, la situation humanitaire dans le territoire est au bord de la catastrophe.

«Il n'y a pas de temps à perdre», conclut le rapport.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Liban: au moins six morts dans une frappe israélienne au sud de Beyrouth

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  • Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe israélienne mercredi sur une localité densément peuplée au sud de Beyrouth, selon un premier bilan du ministère libanais de la Santé
  • La frappe a visé la localité de Aramoun, qui se trouve hors des bastions du mouvement armé Hezbollah régulièrement pilonnés par Israël

BEYROUTH: Au moins six personnes ont été tuées dans une frappe israélienne mercredi sur une localité densément peuplée au sud de Beyrouth, selon un premier bilan du ministère libanais de la Santé.

La frappe a visé la localité de Aramoun, qui se trouve hors des bastions du mouvement armé Hezbollah régulièrement pilonnés par Israël. Le ministère a ajouté dans un communiqué qu'outre les six morts, "des restes humains" avaient été retrouvés sur place.