L'Arabie Saoudite déploie un vaste réseau d'espaces verts pour les vacances

La Corniche d'Al-Khobar, joyau du Golfe Arabique, symbole du développement touristique de la Province Orientale. (SPA)
La Corniche d'Al-Khobar, joyau du Golfe Arabique, symbole du développement touristique de la Province Orientale. (SPA)
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Publié le Vendredi 08 novembre 2024

L'Arabie Saoudite déploie un vaste réseau d'espaces verts pour les vacances

  • L'Arabie Saoudite lance un ambitieux programme d'aménagement d'espaces récréatifs à l'approche des congés scolaires
  • La municipalité d'Al-Baha inaugure un ensemble de 142 installations, comprenant parcs et zones de loisirs, transformant le paysage urbain en un réseau d'espaces verts interconnectés

AL-BAHA: Dans une initiative majeure de développement urbain, l'Arabie Saoudite lance un ambitieux programme d'aménagement d'espaces récréatifs à l'approche des congés scolaires.

La municipalité d'Al-Baha inaugure un ensemble de 142 installations, comprenant parcs et zones de loisirs, transformant le paysage urbain en un réseau d'espaces verts interconnectés. 

"Notre objectif est de créer des espaces de vie dynamiques qui répondent aux besoins de notre population", déclare Ali bin Mohammed Al-Sawat, secrétaire régional. Le projet, s'étendant sur plus de 4,188,559.98 millions de mètres carrés, intègre des infrastructures modernes alliant aires de jeux, zones ombragées et pistes cyclables.

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La ferme touristique Al-Barouqi, témoin du patrimoine agricole de la région d'Al-Baha. (SPA)

Dans la Région Orientale, l'initiative prend une ampleur encore plus importante avec l'aménagement de près de 979 parcs et places publiques, complétés par 18 parcs récréatifs, 14 fronts de mer et plus de 213 parcours pédestres.

Cette transformation urbaine s'inscrit dans une stratégie nationale visant à améliorer la qualité de vie des résidents.

Les autorités municipales soulignent l'importance de l'entretien régulier de ces espaces, considérés comme essentiels au bien-être collectif. 

Ce projet ambitieux répond à une demande croissante d'activités de plein air, particulièrement pendant la période clémente des vacances scolaires.

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Le parc Al-Nakheel de Haql, plus qu'un espace vert, un lieu de mémoire où se transmettent les récits ancestraux. (SPA)

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Une artiste saoudienne sublime l'univers féminin arabe dans ses œuvres

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DUBAI: Fatimah Al-Nemer, artiste saoudienne, dévoile sa passion pour la narration des histoires féminines à travers un art multiforme, mêlant habilement collage, photographie et art textile. Son inspiration puise dans son enfance, profondément marquée par les présences féminines, tant familiales que mythologiques.

Née à Al-Qatif, une des plus anciennes villes de la Province Orientale du Royaume, l'artiste réside actuellement sur l'île de Tarout, dont l'étymologie rappelle Ishtar, déesse mésopotamienne incarnant l'amour et la guerre. "Cette terre respire l'histoire", partage-t-elle, "elle existait déjà six siècles avant notre ère."

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"Color of Life." (Photo fournie)

Al-Qatif, sa ville natale, vibre d'une intense vie artistique. "Notre héritage culturel nous a façonnés", raconte-t-elle. "C'était un carrefour enchanteur où convergaient les marchands de Perse et d'Anatolie. Ces récits ont bercé notre jeunesse."

Sa première muse fut sa mère, dont la sensibilité artistique s'est manifestée par un soutien indéfectible, lui procurant matériel créatif et encouragements, même lorsqu'elle s'aventurait à peindre sur les murs familiaux.  "Elle allait jusqu'à financer mes cours d'art", confie Al-Nemer. "Elle me désignait toujours comme l'artiste de la famille. Sans elle, je n'aurais jamais pu embrasser cette carrière artistique", reconnaît-elle.

Pendant son enfance, l'art représentait son unique exutoire. "J'étais une enfant timide, en proie à l'anxiété sociale. L'art est devenu ma voix", confie-t-elle. "Il m'a donné confiance en moi. Je dessinais partout, sur les murs comme sur le papier. Que je sois triste ou heureuse, je traduisais mes émotions par le dessin. L'art m’a profondément marquée jusqu'à devenir mon véritable langage."

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Al-Nemer aux côtés de "Malak" (ange), l'une de ses œuvres. (Photo: fournie)

À peine majeure, elle endosse déjà le rôle de professeure d'art tout en exerçant comme créatrice de bijoux. L'année 2009 marque un tournant : elle s'envole pour la Jordanie où elle entreprend des études de design d'intérieur à l'Université de Philadelphie d'Amman.

"La Jordanie était imprégnée de culture. L'environnement artistique y était foisonnant, peuplé d'artistes et de poètes. On ne se limitait pas à étudier l'art, on vivait la culture au quotidien, notamment au théâtre où j'ai même eu l'occasion de me produire", confie-t-elle.

À ses débuts, l'artiste saoudienne explorait différentes techniques, de la peinture à l'huile au fusain, créant des œuvres oscillant entre classicisme, surréalisme et symbolisme. Elle s'est ensuite tournée vers l'autoportrait exclusif, une période qui, selon ses dires, a provoqué certaines tensions familiales et sociales, particulièrement lors de la diffusion de ses œuvres dans la presse.

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"Gold." (Photo: fournie)

"Je pense que je cherchais à affirmer : 'Je suis Fatimah. Acceptez-moi comme je suis. Je suis artiste, j'incarne cette identité et ma culture, et j'en suis fière'", révèle-t-elle.

Au fil du temps, son regard s'est porté au-delà d'elle-même, s'ouvrant à d'autres figures féminines. Les histoires intimes de ses compatriotes saoudiennes sont devenues une source d'inspiration majeure. "J'écoutais leurs récits et les vivais intensément, comme si j'étais l'héroïne de leurs histoires", témoigne-t-elle.

Son art a évolué des autoportraits controversés vers des œuvres célébrant les femmes saoudiennes et arabes. Ses créations, semblables à des tapis richement ornementés, rendent hommage aux femmes parées de leurs tenues traditionnelles, tenant des objets emblématiques de leur patrimoine - ici un instrument de musique, là un brûle-encens. À travers cette imagerie riche et complexe, elle affirme son attachement viscéral à ses origines.

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"Princess of the North 1." (Photo: fournie)

"Mon art tente de saisir l'essence de la femme arabe dans toute sa noblesse", explique Al-Nemer. "Elle incarne à la fois le papillon, la mère, la sœur, le médecin. Elle transcende la simple représentation physique; c'est tout un univers qui vit en elle. Mes œuvres sont une forme d'hommage à tout ce qu'elle symbolise et à sa contribution inestimable à notre société."

Ces créations, entamées il y a près de dix ans, constituent un précieux travail d'archiviste, documentant minutieusement les costumes traditionnels saoudiens et leur symbolique culturelle. L'artiste y explore les spécificités de différentes régions du Royaume, en commençant, naturellement, par sa terre natale.

Dans ses portraits, les femmes apparaissent souvent les yeux ou la bouche voilés. Un choix artistique qui, tout en invitant le spectateur à s'attarder sur les détails environnant ces silhouettes féminines, témoigne aussi des restrictions créatives de sa jeunesse, époque où l'art figuratif était peu apprécié dans le Royaume. Aujourd'hui, portée par l'ouverture culturelle de l'Arabie Saoudite, l'artiste jouit d'une liberté d'expression nouvelle.

"Pour nous, artistes, c'est une véritable révolution", confie-t-elle en évoquant l'effervescence culturelle qui anime aujourd'hui l'Arabie Saoudite. "L'art a transcendé sa dimension professionnelle."

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


France: des origines à la réouverture, les dix grandes dates de Notre-Dame

Cette photographie montre trois nouvelles cloches, dont celle utilisée lors des Jeux olympiques de Paris, qui seront placées dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 7 novembre 2024, un mois avant sa réouverture et cinq ans après un incendie dévastateur. (AFP)
Cette photographie montre trois nouvelles cloches, dont celle utilisée lors des Jeux olympiques de Paris, qui seront placées dans la cathédrale Notre-Dame de Paris le 7 novembre 2024, un mois avant sa réouverture et cinq ans après un incendie dévastateur. (AFP)
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PARIS: De son édification au XIIe siècle à sa réouverture, le 8 décembre, cinq ans et huit mois après un incendie ravageur, voici les dix grandes dates de la cathédrale Notre-Dame, emblème gothique de Paris.

- 1160: premières pierres -

Le chantier de la cathédrale démarre vers 1160 sous l'impulsion de l'ambitieux évêque de Paris Maurice de Sully. L'essentiel de la construction est bouclé en à peine un siècle.

L'édifice gothique est alors la "première église à élancer des voûtes à plus de 30 mètres du sol", souligne l'historien médiéviste Maxime L'Heritier.

- 1239: la Couronne d'épines -

Emportée précipitamment au soir du 15 avril 2019 par le régisseur de la cathédrale alors que la charpente flambe, la légendaire Couronne d'épines du Christ a été déposée pour la première fois en la cathédrale le 19 août 1239, par le roi Saint-Louis.

Autre précieuse relique, la tunique que, selon la tradition, le monarque portait ce jour-là, a également été sauvée du désastre.

- 1455: réhabilitation de Jeanne d'Arc -

La première séance du procès en réhabilitation de Jeanne d'Arc, se tient le 7 novembre 1455 à Notre-Dame, 24 ans après sa condamnation au bûcher à Rouen (nord-ouest).

Le procès qui ensuite se tient à Rouen déclarera, en juillet 1456, "nuls, non avenus, sans valeur ni effet" les jugements du tribunal qui l'avait condamnée.

- 1594: Te Deum pour Henri IV -

A la fin du XVIe siècle, les Guerres de religion divisent la France entre ligueurs catholiques et protestants. Après avoir abjuré le protestantisme, le roi Henri IV assoit son pouvoir en entrant, le 22 mars 1594, à cheval dans Paris encore aux mains des ligueurs.

Son périple à travers Paris l'amène jusqu'à Notre-Dame où il entre pour prier. Un Te Deum est alors donné en signe de réconciliation nationale.

- 1793: Temple de la Raison -

Statues de rois détruites, trésor éparpillé, cloches fondues: la Révolution française n'épargne pas Notre-Dame. En 1793, elle perd son statut de cathédrale, devient "église métropolitaine de Paris" puis se transforme en "Temple de la Raison".

Fermée deux ans au culte catholique et transformée en dépôt de vins, Notre-Dame échappe toutefois au sort de la cathédrale de Cambrai (nord), devenue "carrière de pierres" et disparue à jamais, souligne l'historien spécialiste de la Révolution française Hervé Leuwer.

- 1804: sacre de Napoléon -

Le 2 décembre 1804, Notre-Dame est le théâtre du fastueux sacre de Napoléon 1er en tant qu'"Empereur des Français". La cérémonie qui se tient en présence du pape Pie VII dure près de cinq heures et sera immortalisée par la grandiose composition du peintre Jacques-Louis David.

- 1831: Esmeralda entre en scène -

Paru en 1831, le roman Notre-Dame de Paris met en scène la bohémienne Esmeralda et le bossu Quasimodo mais a comme personnage principal la cathédrale: le livre de Victor Hugo est un plaidoyer pour la préservation du patrimoine médiéval après des siècles de mépris.

- 1859: la flèche de Viollet-le-Duc -

En piteux état, la cathédrale est l'objet d'un ambitieux programme de restauration à partir de 1844 sous la houlette de l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Le projet qui s'étale sur près de vingt ans est marqué en 1859 par la construction d'une nouvelle flèche, élément médiéval qui avait été démonté sous la Révolution.

- 1944: de Gaulle sous la mitraille -

Au soir du 24 août 1944, le bourdon "Emmanuel" de la cathédrale fait entendre sa vibration de basse: la 2e DB du général Leclerc vient d'entrer dans Paris. Le 26, le général de Gaulle parcourt en héros libérateur la capitale. Il termine son périple à Notre-Dame où il assiste à un Magnificat. Les travées sont pleines à craquer malgré les balles de tireurs embusqués dans les galeries qui font tomber des éclats de pierre sur la foule.

- 2019: un incendie qui sidère -

Au soir du 15 avril 2019 la charpente de la cathédrale s'embrase. L'incendie fait tomber la flèche. Les images du joyau médiéval en feu médusent des millions de personnes.

Les tours sont sauvées de justesse. Le lendemain, le président Emmanuel Macron promet de rebâtir en cinq ans et lance une souscription nationale qui récoltera 846 millions d'euros.

Le 8 décembre 2024, Notre-Dame rouvre ses portes.


Le Liban demande à l'Unesco de protéger ses sites historiques des frappes israéliennes

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  • "Au cours de la guerre dévastatrice contre le Liban, Israël a commis de graves violations des droits humains et des atrocités"
  • Plus de 100 députés libanais ont appelé jeudi l'Unesco à protéger les sites historiques du pays, soumis à une campagne de frappes israéliennes qui touche notamment les cités antiques de Baalbeck et Tyr

BEYROUTH: Plus de 100 députés libanais ont appelé jeudi l'Unesco à protéger les sites historiques du pays, soumis à une campagne de frappes israéliennes qui touche notamment les cités antiques de Baalbeck et Tyr.

"Au cours de la guerre dévastatrice contre le Liban, Israël a commis de graves violations des droits humains et des atrocités", écrivent les députés dans une lettre à la directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay. "Nous attirons votre attention sur un besoin urgent: la protection de l’histoire du Liban, à Baalbeck, Tyr, Saïda et d’autres sites inestimables actuellement menacés", ont-ils souligné.