WASHINGTON : « Un retour stupéfiant » et « un choix périlleux » : la presse américaine décrypte mercredi la victoire de Donald Trump face à la démocrate Kamala Harris et se projette déjà dans un nouveau mandat du milliardaire républicain.
Après une campagne « improbable et historique », Donald Trump a réalisé « l'un des retours les plus remarquables de l'histoire politique », assure le quotidien américain USA Today.
Après "avoir été mis en accusation à deux reprises, survécu à deux tentatives d'assassinat et été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation au pénal", Donald Trump a été élu mercredi "à l'issue d'une victoire nette et stupéfiante".
L'ex-président de 78 ans a gagné l'élection en « étant Donald Trump », considère le Wall Street Journal mercredi. Il a fait « ce qu'il sait faire de mieux : il s'est rapproché des foules, est passé à l'attaque et a proposé une vision claire pour la nation », ajoute le journal américain.
Son comité de rédaction estime quant à lui que cette victoire est « plus grande que celle de 2016 ».
« Il a de nouveau gagné parce que le président Biden n'a pas réussi à apporter l'unité et la prospérité qu'il avait promises et parce qu'en quatre ans, les électeurs se sont lassés des résultats de ses politiques progressistes », ajoute-t-il.
- « Rancœur » -
« Dans une nation profondément divisée, Donald Trump a joué sur la peur des migrants et les inquiétudes économiques pour vaincre sa rivale démocrate, Kamala Harris.
Selon son comité de rédaction, l'Amérique a fait « un choix périlleux » qu'elle ne peut ignorer, certains électeurs ayant choisi le républicain « en raison d'un profond mécontentement à l'égard du statu quo, de la politique ou de l'état des institutions américaines en général ».
La chaîne d'information en continu CNN se projette déjà dans un second mandat Trump, affirmant qu'il ne « ressemblera en rien au premier ».
« Il entrera dans le Bureau ovale avec à la fois l'expérience d'avoir déjà fait ce travail et beaucoup de rancœur quant à la façon dont il pense que le système l'a laissé tomber », précise la chaîne de télévision.
Le Washington Post se demande pour sa part si « sa présidence sera aussi sombre que sa campagne ?
« Personne n'imaginait, il y a neuf ans, qu'il aurait une telle longévité ou un tel impact sur son parti ou son pays », ajoute le journal américain.
Mais depuis mercredi, « l'avenir de l'Amérique est une nouvelle fois entre ses mains ».