La Russie a démenti être à l'origine d'une fausse vidéo sur les élections américaines

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Publié le Samedi 02 novembre 2024

La Russie a démenti être à l'origine d'une fausse vidéo sur les élections américaines

  • Nous considérons que ces allégations sont sans fondement », a déclaré l'ambassade de Russie aux États-Unis dans un communiqué publié sur Telegram et également diffusé par le ministère russe des Affaires étrangères.
  • Jeudi soir, dans un communiqué, le responsable des élections dans l'État américain de Géorgie, Brad Raffensperger, a fait état « d'une vidéo censée montrer un immigrant haïtien possédant plusieurs cartes d'identité de Géorgie.

MOSCOU : La Russie a nié samedi être à l'origine de fausses vidéos liées aux élections américaines, après que les services de renseignement américains l'ont accusée d'être responsable d'une fausse vidéo montrant un immigré affirmant avoir voté plusieurs fois.

« Nous avons pris connaissance de la déclaration des services de renseignement américains accusant notre pays de diffuser des vidéos fabriquées de toutes pièces sur des violations électorales aux États-Unis. Nous considérons que ces allégations sont sans fondement », a déclaré l'ambassade de Russie aux États-Unis dans un communiqué publié sur Telegram et également diffusé par le ministère russe des Affaires étrangères.

L'ambassade souligne également que Moscou n'a reçu « aucune preuve soutenant ces allégations » en communiquant avec les autorités américaines.

« Comme le président Vladimir Poutine l'a répété, nous respectons la volonté du peuple américain. Toutes les insinuations sur des +machinations russes+ sont des calomnies malveillantes".

Jeudi soir, dans un communiqué, le responsable des élections dans l'État américain de Géorgie, Brad Raffensperger, a fait état « d'une vidéo censée montrer un immigrant haïtien possédant plusieurs cartes d'identité de Géorgie et prétendant avoir voté plusieurs fois ».

« C'est un exemple de la désinformation ciblée à laquelle nous avons assisté au cours de cette élection et dans d'autres », a ajouté M. Raffensperger, estimant qu'il s'agissait « probablement d'une production des fermes à trolls russes ».

Des soupçons confirmés par la police fédérale (FBI), le bureau de la directrice du renseignement national (ODNI) et l'Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) dans un communiqué conjoint publié vendredi.

« La communauté du renseignement conclut que des agents d'influence russes ont fabriqué de toutes pièces une récente vidéo montrant faussement des individus affirmant être originaires d'Haïti et voter illégalement dans de multiples comtés de Géorgie », selon le texte.

« Cette activité de la part de la Russie s'inscrit dans le cadre plus vaste des tentatives de Moscou pour soulever des interrogations infondées sur l'intégrité des élections américaines et attiser les divisions entre Américains », affirment ces agences fédérales.

Elles précisent s'attendre à ce que ces tentatives se poursuivent jusqu'au vote et « dans les semaines et les mois suivants ».

Dans la fausse vidéo, on voit un homme à bord d'un véhicule dire d'une voix monocorde face caméra : « Nous sommes originaires d'Haïti. Nous avons déjà la citoyenneté américaine et nous votons pour Kamala Harris. »

Il affirme ensuite que lui et ses amis ont voté dans plusieurs comtés et présente une série de permis de conduire.

Le responsable des élections en Géorgie a demandé à « Elon Musk et à la direction des autres plateformes de médias sociaux de retirer » la vidéo.

Cependant, la vidéo de 20 secondes peut encore être visionnée sur X, le réseau social du milliardaire, qui, depuis juillet, prend fait et cause pour Donald Trump face à la vice-présidente démocrate, Kamala Harris.


Le personnel de la BBC accuse le diffuseur de partialité pro-israélienne dans une lettre ouverte

Ci-dessus, des manifestants brandissant des drapeaux israéliens devant le siège de la BBC à Londres le 16 octobre 2023 appellent la chaîne à qualifier le Hamas de « terroriste ». Plus de 100 employés ont accusé la BBC de partialité pro-israélienne dans sa couverture de la guerre de Gaza. (AFP)
Ci-dessus, des manifestants brandissant des drapeaux israéliens devant le siège de la BBC à Londres le 16 octobre 2023 appellent la chaîne à qualifier le Hamas de « terroriste ». Plus de 100 employés ont accusé la BBC de partialité pro-israélienne dans sa couverture de la guerre de Gaza. (AFP)
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  • Plus de 100 employés demandent à la BBC de « s'engager à nouveau en faveur de l'équité, de l'exactitude et de l'impartialité ».
  • La lettre a été signée par plus de 230 personnalités de l'industrie des médias et d'autres secteurs au Royaume-Uni.

LONDRES : Plus de 100 employés de la BBC ont accusé la chaîne britannique de partialité pro-israélienne dans sa couverture de la guerre de Gaza.

Ces accusations ont été formulées dans une lettre ouverte signée par plus de 230 personnalités de l'industrie des médias et d'autres secteurs du Royaume-Uni. Ces personnalités affirment que la BBC n'a pas réussi à fournir une couverture « juste et précise » du conflit. La lettre a été envoyée à Tim Davie, directeur général de la BBC.

La lettre, dont The Independent a eu la primeur, indique que la BBC doit « s'engager à nouveau en faveur de l'équité, de l'exactitude et de l'impartialité ».

Les employés de la BBC qui ont signé la lettre l'ont fait sous le couvert de l'anonymat. L'un d'entre eux a déclaré à The Independent que « beaucoup d'entre nous se sentent paralysés par la peur ».

Ils ont ajouté : « Des collègues ont quitté la BBC ces derniers mois parce qu'ils ne croient pas que nos reportages sur Israël et la Palestine soient honnêtes ».

D'éminents membres de la classe politique, médiatique et universitaire britannique ont signé la lettre, notamment Sayeeda Warsi, membre musulmane de la Chambre des Lords, l'historien William Dalrymple, l'actrice Juliet Stevenson, Catherine Happer, maître de conférences en sociologie et directrice des médias à l'université de Glasgow, Rizwana Hamid, directrice du Centre for Media Monitoring, le radiodiffuseur John Nicolson et l'éditorialiste Owen Jones.

Les signataires ont déclaré que la BBC doit « s'opposer vigoureusement aux représentants du gouvernement et de l'armée israéliens dans toutes les interviews ».

En septembre, le président de la BBC, Samir Shah, a déclaré que le conseil d'administration « envisagerait sérieusement » un examen de la couverture du Moyen-Orient par la chaîne.

Cette déclaration faisait suite à des affirmations de groupes juifs selon lesquelles la BBC souffrirait d'un parti pris anti-israélien « extrême » et ne parviendrait pas à gérer correctement les plaintes.

La lettre ouverte demande à la BBC de prendre de nouveaux engagements éditoriaux, notamment de « réaffirmer qu'Israël n'autorise pas les journalistes extérieurs à se rendre à Gaza, d'indiquer clairement lorsque les preuves sont insuffisantes pour étayer les affirmations israéliennes, d'indiquer clairement lorsqu'Israël est l'auteur des faits dans les titres des articles et d'inclure un contexte historique régulier antérieur à octobre 2023 ».

Un exemple de « titre déshumanisant et trompeur » cité par les signataires concerne l'assassinat par Israël de Hind Rajab, 6 ans, en janvier de cette année. Il titre : « Hind Rajab, 6 ans, retrouvée morte à Gaza quelques jours après avoir appelé à l'aide ».

La lettre adressée à la BBC dit ceci : « Il ne s'agit pas d'un acte de Dieu : « Il ne s'agit pas d'un acte de Dieu. Le coupable, Israël, aurait dû figurer dans le titre, et il aurait dû être clair que Hind Rajab avait été tuée. »

Un autre employé anonyme de la BBC a déclaré au journal The Independent : « Les Palestiniens sont toujours traités comme une source peu fiable et nous donnons constamment la primauté à la version israélienne des événements, malgré les mensonges bien documentés des FDI (Forces de défense israéliennes).

« Nous semblons souvent préférer laisser Israël en dehors des gros titres si cela est possible ou jeter le doute sur le responsable des frappes aériennes.

« Le niveau de vérification attendu pour tout ce qui concerne Gaza dépasse largement ce qui est la norme pour d'autres pays ».

En réponse à la lettre, un porte-parole de la BBC a déclaré que le radiodiffuseur s'astreignait à des normes très strictes, ajoutant : « Ce conflit est l'un des plus graves de l'histoire de l'humanité. Il s'agit également d'un sujet très polarisant, et nous savons que les gens sont très sensibles à la manière dont il est traité.

« La BBC reçoit presque autant de plaintes affirmant que nous avons un parti pris pour Israël que de plaintes affirmant que nous avons un parti pris contre lui.

Cela ne signifie pas que nous supposons que nous faisons quelque chose de bien, et nous continuons à écouter toutes les critiques, de l'intérieur et de l'extérieur de la BBC, et à réfléchir à ce que nous pouvons faire mieux. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Nigeria: des images de mineurs au tribunal créent la polémique

 Sept enfants ont été tués et cinq blessés par «erreur», lors d'une frappe aérienne de l'armée nigériane visant des «bandits armés» au Maradi, dans le sud du Niger (Photo AFP)
Sept enfants ont été tués et cinq blessés par «erreur», lors d'une frappe aérienne de l'armée nigériane visant des «bandits armés» au Maradi, dans le sud du Niger (Photo AFP)
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  • 76 Nigérians, dont de nombreux mineurs, ont été conduits vendredi au tribunal d'Abuja, la capitale fédérale, pour être jugés près de trois mois après leur arrestation.
  • Dans les vidéos diffusées vendredi, plusieurs jeunes sont assis ou allongés sur le sol de la chambre du tribunal, se tenant le ventre et l'air évanouis.

LAGOS : Des vidéos montrant de jeunes Nigérians, vraisemblablement mineurs, en état de grande fébrilité ou en train de s'évanouir dans un tribunal vendredi ont fait le tour des réseaux sociaux, provoquant de vives réactions dans le pays et relançant le débat sur les violences policières et les conditions de détention.

76 Nigérians, dont de nombreux mineurs, ont été conduits vendredi au tribunal d'Abuja, la capitale fédérale, pour être jugés près de trois mois après leur arrestation.

Ils avaient été arrêtés début août, principalement dans le nord du pays, pour avoir participé à des manifestations contre la crise économique qui touche le pays le plus peuplé d'Afrique depuis un ans et demi.

Selon l'ONG Amnesty International, au moins 21 personnes avaient été tuées par les forces de sécurité nigérianes et plus de 700 manifestants avaient été arrêtés, selon la police.

Dans les vidéos diffusées vendredi, plusieurs jeunes sont assis ou allongés sur le sol de la chambre du tribunal, se tenant le ventre et l'air évanouis.

Ces images ont suscité un tollé parmi la société civile et la classe politique.

Le politicien Peter Obi, candidat malheureux à la présidentielle de 2023, a déclaré sur X que « les images montrent des mineurs, certains si faibles qu'ils pouvaient à peine se tenir debout, d'autres s'évanouissant d'épuisement et manque de nourriture ».

Amnesty International a condamné leurs « affreuses conditions de détention » ainsi que « le mépris total du gouvernement pour l'état de droit » et réclamé « la relaxe immédiate et inconditionnelle » des mineurs.

Dans un communiqué, le bureau de l'Inspecteur général de la police nigériane a nié avoir soumis les interpellés à de mauvais traitements.

« Une aide médicale a été rapidement apportée aux jeunes souffrants vendredi au tribunal, preuve de l'engagement de la police en faveur du bien-être des personnes en détention ».

« L'âge n'est pas un facteur qui empêche les individus de répondre à la loi », a ajouté la police dans son communiqué.
 


L'Allemagne ferme les consulats iraniens après l'exécution d'un dissident

Des policiers allemands montent la garde devant le consulat général de la République islamique d'Iran à Francfort-sur-le-Main, dans l'ouest de l'Allemagne, le 31 octobre 2024, après que le ministre allemand des Affaires étrangères a annoncé la fermeture des trois consulats iraniens sur son sol en réponse à l'exécution de l'Iranien d'origine allemande Jamshid Sharmahd. (AFP)
Des policiers allemands montent la garde devant le consulat général de la République islamique d'Iran à Francfort-sur-le-Main, dans l'ouest de l'Allemagne, le 31 octobre 2024, après que le ministre allemand des Affaires étrangères a annoncé la fermeture des trois consulats iraniens sur son sol en réponse à l'exécution de l'Iranien d'origine allemande Jamshid Sharmahd. (AFP)
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  • L'Allemagne a annoncé jeudi avoir décidé la fermeture des trois consulats iraniens sur son sol en réaction à l'exécution par Téhéran d'un dissident iranien naturalisé allemand
  • Le ministère iranien des Affaires étrangères a réagi jeudi soir, dénonçant une "décision irrationnelle" qui "ne peut être justifiée"

BERLIN: L'Allemagne a annoncé jeudi avoir décidé la fermeture des trois consulats iraniens sur son sol en réaction à l'exécution par Téhéran d'un dissident iranien naturalisé allemand, une décision à son tour dénoncée par l'Iran.

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a "décidé de fermer les trois consulats généraux iraniens à Francfort-sur-le-Main, Munich et Hambourg" après l'"assassinat" de Jamshid Sharmahd par "un régime dictatorial et inique", a-t-elle dit depuis New York, dans une allocution retransmise à la télévision.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a réagi jeudi soir, dénonçant une "décision irrationnelle" qui "ne peut être justifiée" et dit avoir convoqué le chargé d'affaires pour lui transmettre la "vive protestation" de l'Iran.

L'ambassadeur d'Allemagne à Téhéran, Markus Potzel, avait déjà été rappelé à Berlin pour consultations.

Ces fermetures vont affecter 32 agents consulaires employés sur les sites, selon le ministère allemand des Affaires étrangères.

Cette décision va "priver les Iraniens des services et facilités consulaires", a déploré Téhéran.

L'Allemagne maintient en revanche son ambassade à Téhéran et ses "canaux diplomatiques" avec l'Iran, et ce notamment pour défendre les "autres Allemands" que le "régime détient injustement", a précisé Mme Baerbock.

Le régime iranien était "plus que conscient de l'importance (...) des cas de détention allemands", a estimé la ministre, qui rappelle que Berlin a "régulièrement et clairement fait savoir à Téhéran que l'exécution d'un ressortissant allemand aurait de graves conséquences".

"Le fait que l'assassinat" de M. Sharmahd se produise en même temps que les "derniers développements au Proche-Orient montre qu'un régime dictatorial et inique comme celui des mollahs ne fonctionne pas selon la logique diplomatique normale", a encore souligné la cheffe de la diplomatie.

- "Position interventionniste" -

Israël est engagé dans un conflit avec l'Iran et ses relais régionaux depuis le début de la guerre à Gaza contre le Hamas le 7 octobre 2023. Outre le Hamas, il affronte le Hezbollah libanais à sa frontière nord.

Jamshid Sharmahd, 69 ans, a été exécuté lundi, après avoir passé plusieurs années en prison pour son implication présumée dans un attentat contre une mosquée à Chiraz (sud) en avril 2008.

Iranien naturalisé allemand, l'opposant accusé de diriger un mouvement de la mouvance monarchiste avait été arrêté par les autorités iraniennes en 2020 alors qu'il transitait par les Emirats arabes unis.

Le chancelier Olaf Scholz a qualifié cette exécution de "scandale". Le chargé d'affaires iranien en Allemagne, principal diplomate de Téhéran en l'absence depuis juillet d'un ambassadeur, a été convoqué dans les heures suivant cette annonce.

Dans le même temps, l'ambassadeur allemand à Téhéran a "protesté" auprès du ministère iranien des Affaires étrangères, avant d'être convoqué par ce dernier qui a fustigé "la position interventionniste de certains responsables allemands".

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a dénoncé les critiques de Berlin. "Aucun terroriste ne bénéficie de l'impunité en Iran. Même s'il est soutenu par l'Allemagne", a-t-il dit, s'adressant à Annalena Baerbock.

Berlin pousse aussi au niveau européen pour que Bruxelles impose des sanctions supplémentaires à l'Iran.

Mme Baerbock a rappelé jeudi qu'elle était favorable à ce que l'Union européenne classe le Corps des Gardiens de la révolution iraniens parmi les organisations terroristes.

La définition de nouvelles mesures doit être "discutée avec tous les Etats membres", a souligné mardi une porte-parole de la Commission. "La politique européenne en matière de sanctions est bien entendu décidée à l'unanimité", a fait écho mercredi un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères.