Trois nourrissons récemment décédés des causes liées au froid ont été recensés à Gaza selon un responsable pédiatrique

Un Palestinien tient la main de sa nièce Sila al-Faseeh, âgée de trois semaines et morte d'hypothermie, dans la morgue de l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 décembre 2024. (Photo AFP)
Un Palestinien tient la main de sa nièce Sila al-Faseeh, âgée de trois semaines et morte d'hypothermie, dans la morgue de l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 25 décembre 2024. (Photo AFP)
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Publié le Jeudi 26 décembre 2024

Trois nourrissons récemment décédés des causes liées au froid ont été recensés à Gaza selon un responsable pédiatrique

  • Le responsable pédiatrique d'un hôpital de la bande de Gaza, territoire palestinien ravagé par plus d'un an de guerre avec Israël, a annoncé que trois bébés de moins d'un mois étaient morts en l'espace de 48 heures cette semaine à cause du froid.
  • « Le cas le plus récent est celui d'une petite fille innocente de trois semaines, amenée aux urgences avec une baisse importante de la température corporelle, qui a entraîné sa mort », a déclaré mercredi à l'AFP le Dr Ahmed al-Farra.

KHAN YOUNES : Le responsable pédiatrique d'un hôpital de la bande de Gaza, territoire palestinien ravagé par plus d'un an de guerre avec Israël, a annoncé que trois bébés de moins d'un mois étaient morts en l'espace de 48 heures cette semaine à cause du froid.

« Le cas le plus récent est celui d'une petite fille innocente de trois semaines, amenée aux urgences avec une baisse importante de la température corporelle, qui a entraîné sa mort », a déclaré mercredi à l'AFP le Dr Ahmed al-Farra.

Le chef du service de pédiatrie de l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de Gaza, a rapporté « deux autres cas » traités mardi par son équipe : « un bébé de trois jours et un autre de moins d'un mois, tous deux morts après une baisse importante de la température corporelle ».

« C'est dû au fait qu'ils vivent dans des tentes. Les tentes ne protègent pas du froid et il fait très froid la nuit, sans moyen de se chauffer », a-t-il souligné, précisant que la malnutrition dont souffrent de nombreuses mères affectait leur allaitement.

La petite Sila al-Faseeh, âgée de trois semaines, vivait dans le camp de déplacés d'al-Mawassi, situé près de la mer Méditerranée, à proximité de la ville de Khan Younès.

« La petite s'est réveillée deux ou trois fois pendant la nuit pour téter », a témoigné son père, Mahmoud al-Faseeh, auprès de l'AFP. « Quand on l'a retrouvée le matin, elle avait mordu sa langue et saignait. »

« Nous l'avons amenée chez le docteur, qui nous a dit que c'était à cause du froid et qu'il avait déjà vu d'autres cas présentant des symptômes similaires », a-t-il ajouté. « Il fait très froid dans notre tente, on ne peut pas y vivre. Les enfants sont toujours malades ».

La grande majorité des habitants de Gaza ont été déplacés au moins une fois depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Selon les données des services météorologiques israéliens, les températures sont descendues autour de 8 °C ces dernières nuits dans la bande de Gaza.

 


En Syrie, Ahmad al-Chareh nommé président intérimaire

Une photo diffusée par le gouvernement de transition syrien montre le nouveau dirigeant du pays, Ahmed al-Sharaa, attendant l'arrivée du ministre espagnol des affaires étrangères au palais présidentiel de Damas, le 16 janvier 2025. (AFP)
Une photo diffusée par le gouvernement de transition syrien montre le nouveau dirigeant du pays, Ahmed al-Sharaa, attendant l'arrivée du ministre espagnol des affaires étrangères au palais présidentiel de Damas, le 16 janvier 2025. (AFP)
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  • Le dirigeant de facto de la Syrie, Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir le 8 décembre en renversant Bachar al-Assad, a été nommé mercredi président intérimaire dans un pays qui a amorcé une délicate phase de transition vers la démocratie
  • Ahmed al-Chareh est chargé de "la présidence du pays durant la période de transition. Il assumera les fonctions de président" et "représentera" la Syrie "dans les forums internationaux", ont annoncé les autorités

DAMAS: Le dirigeant de facto de la Syrie, Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir le 8 décembre en renversant Bachar al-Assad, a été nommé mercredi président intérimaire dans un pays qui a amorcé une délicate phase de transition vers la démocratie.

Annonçant la dissolution de l'ancien Parlement et le gel de la Constitution de 2012, les nouvelles autorités syriennes ont indiqué que M. Chareh était chargé de former un "conseil législatif intérimaire pour la période de transition", dont la durée n'a pas été précisée.

Ces mesures, publiées par l'agence de presse officielle Sana, interviennent à l'issue d'une rencontre mercredi soir entre Ahmed al-Chareh et plusieurs chefs de factions armées ayant participé à l'offensive contre Assad.

Ahmed al-Chareh est chargé de "la présidence du pays durant la période de transition. Il assumera les fonctions de président" et "représentera" la Syrie "dans les forums internationaux", ont annoncé les autorités.

Par ailleurs, "tous les groupes armés, les organes politiques et civils se réclamant de la révolution, sont dissous, et doivent être intégrés aux institutions de l'Etat", a annoncé le communiqué publié par un porte-parole militaire, le colonel Hassan AbdelGhani, cité par l'agence Sana.

En soirée, après les mesures annoncées par les autorités, des tirs de célébration ont retenti dans plusieurs quartiers de Damas.

La chute de Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de groupes islamistes, a mis fin à plus d'un demi-siècle de règne sans partage de son clan familial.

Toute dissidence était implacablement réprimée, les libertés publiques muselées par une myriade d'agences sécuritaires, terrorisant la population et torturant les opposants en détention.

Mercredi soir, les nouvelles autorités ont dissous le parti Baas, qui a gouverné la Syrie pendant plus de 60 ans.

- Lever les sanctions -

La même source a également annoncé "la dissolution de l'armée du régime", en vue de "la reconstruction de l'armée syrienne".

De même, "toutes les agences de sécurité affiliées à l'ancien régime" sont dissoutes, le pouvoir s'engageant à "former un nouvel appareil sécuritaire qui préservera la sûreté des citoyens".

Après la chute de Bachar al-Assad, un nouveau gouvernement a été nommé pour diriger le pays pendant une "période transitoire" de trois mois.

Ahmed al-Chareh reçoit très régulièrement des délégations diplomatiques étrangères de haut rang, arabes et occidentales. Il a également accordé plusieurs entretiens à des médias étrangers.

M. Chareh avait déjà estimé dans une interview avec la chaîne al-Arabiya fin décembre que la tenue de toute élection en Syrie "pourrait prendre quatre ans", tout comme la rédaction d'une nouvelle Constitution pourrait durer "deux ou trois ans".

Son pouvoir plaide pour une levée des sanctions occidentales qui pèsent sur la Syrie, imposées du temps de l'ancien régime Assad.

L'Union européenne s'est accordée lundi sur une "feuille de route" pour assouplir les sanctions, emboitant le pas à Washington qui a annoncé un allègement temporaire pour éviter d'entraver les services de base, comme la "fourniture d'électricité, d'énergie, d'eau, l'assainissement", ou encore l'aide humanitaire.

Pour de nombreux Syriens, des craintes demeurent au sujet d'un avenir qu'ils espèrent démocratique.

Dans une Syrie meurtrie par plus de 13 années de guerre civile, les nouvelles autorités multiplient les gestes pour rassurer les minorités, inquiétées par des arrestations arbitraires et des exécutions sommaires, selon des ONG et des militants.

Lors de la réunion de mercredi soir, Ahmed al-Chareh a défini "les priorités de la Syrie d'aujourd'hui", selon ses services.

"Combler le vide du pouvoir, préserver la paix civile, construire les institutions de l'Etat, oeuvrer à bâtir une économie tournée vers le développement et redonner à la Syrie son rôle international et régional", a-t-il énuméré.

"La mission des vainqueurs est lourde et leur responsabilité est immense", a souligné M. Chareh, cité par ses services.


Le prince héritier d'Arabie saoudite reçoit l'ancien président américain Clinton

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit l'ancien président américain Clinton. (Agence de presse saoudienne)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit l'ancien président américain Clinton. (Agence de presse saoudienne)
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  • Une conversation amicale a eu lieu lors de la réception organisée au bureau du prince héritier, a rapporté l'Agence de presse saoudienne
  • Plusieurs personnalités saoudiennes ont également participé à la réception

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a reçu, mercredi à Riyad, l'ancien président américain Bill Clinton.

Une conversation amicale a eu lieu lors de la réception organisée au bureau du prince héritier, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La princesse Reema bent Bandar, ambassadrice de l'Arabie saoudite auprès des États-Unis, le ministre d'État, membre du cabinet et conseiller à la sécurité nationale, le Dr Musaed ben Mohammed al-Aiban, et la délégation accompagnant l'ancien président américain ont également assisté à la réception.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Syrie réclame le retrait israélien de la zone démilitarisée du Golan

Les forces loyales au nouveau gouvernement syrien montent la garde dans la ville syrienne de Madinat al-Baath, dans la zone tampon contrôlée par l'ONU sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 6 janvier 2025. (AFP)
Les forces loyales au nouveau gouvernement syrien montent la garde dans la ville syrienne de Madinat al-Baath, dans la zone tampon contrôlée par l'ONU sur le plateau du Golan annexé par Israël, le 6 janvier 2025. (AFP)
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  • Les nouvelles autorités syriennes ont réclamé le retrait d'Israël des territoires syriens qu'il occupe depuis la chute de Bachar al-Assad, lors d'un entretien avec le chef des Casques bleus de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix
  • Les forces du pouvoir déchu avaient subitement abandonné leurs positions dans le sud de la Syrie avant même l'arrivée des groupes rebelles à Damas le 8 décembre

DAMAS: Les nouvelles autorités syriennes ont réclamé le retrait d'Israël des territoires syriens qu'il occupe depuis la chute de Bachar al-Assad, lors d'un entretien avec le chef des Casques bleus de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix.

Les autorités syriennes "ont souligné que la Syrie est disposée à entièrement coopérer avec l'ONU", selon un communiqué publié mercredi à l'issue d'une rencontre entre M. Lacroix et les ministres syriens des Affaires étrangères Assaad Al-Chaibani, et de la Défense Mourhaf Abou Qasra.

Les responsables syriens ont affirmé que les nouvelles autorités étaient prêtes à se redéployer sur le Golan "conformément à l'accord de 1974, à condition que les forces israéliennes se retirent immédiatement", ajoute le communiqué diffusé par l'agence de presse officielle, Sana.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre, Israël a envoyé des troupes dans la zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967 et annexée en 1981.

Les forces du pouvoir déchu avaient subitement abandonné leurs positions dans le sud de la Syrie avant même l'arrivée des groupes rebelles à Damas le 8 décembre.

L'ONU considère la prise de contrôle de la zone tampon par Israël comme une "violation" de l'accord de désengagement de 1974.

Israël a également mené des centaines de frappes aériennes sur des installations militaires syriennes, affirmant vouloir éviter que l'arsenal du pouvoir déchu ne tombe entre les mains des nouvelles autorités.

Jean-Pierre Lacroix devait au cours de sa visite en Syrie se rendre auprès des Casques bleus de la Force des Nations unies pour l'observation du désengagement (Fnuod), chargés de contrôler le respect de cet accord.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, avait ordonné en décembre à son armée de "se préparer à rester" tout l'hiver dans la zone tampon entre Israël et la Syrie.

Mardi, il affirmé que l'armée israélienne resterait "au sommet du mont Hermon et dans la zone de sécurité pendant une période indéterminée pour garantir la sécurité des localités du plateau du Golan, du nord et de tous les citoyens de l'Etat d'Israël".

Le mont Hermon est situé à cheval sur la Syrie et le Liban et domine le plateau du Golan.

"Nous ne permettrons pas aux forces hostiles de s'implanter dans la zone de sécurité au sud de la Syrie", a-t-il prévenu.