Malgré l'espoir d'un cessez-le-feu, la violence se poursuit à Gaza

L'armée israélienne a affirmé avoir mené "une frappe ciblée contre des terroristes du Hamas qui opéraient" au sein de l'établissement "pour préparer des attaques terroristes contre les troupes israéliennes et l'Etat d'Israël". (AFP)
L'armée israélienne a affirmé avoir mené "une frappe ciblée contre des terroristes du Hamas qui opéraient" au sein de l'établissement "pour préparer des attaques terroristes contre les troupes israéliennes et l'Etat d'Israël". (AFP)
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Publié le Lundi 23 décembre 2024

Malgré l'espoir d'un cessez-le-feu, la violence se poursuit à Gaza

  • Le mouvement  Hamas et deux autres groupes palestiniens avaient laissé entendre samedi qu'un accord pour une trêve à Gaza était "plus proche que jamais"
  • Des habitants s'affairaient en matinée dimanche, au milieu des gravats tachés de sang de l'école Moussa Ben Nousseir, afin de récupérer les affaires qui pouvaient encore être utilisées

TERRITOIRES PALESTINIENS: Malgré les espoirs grandissants d'un cessez-le-feu, la violence se poursuit dans la bande de Gaza, où 35 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures selon la Défense civile du territoire palestinien, ravagé par plus d'un an de guerre entre le Hamas et Israël.

Le mouvement  Hamas et deux autres groupes palestiniens avaient laissé entendre samedi qu'un accord pour une trêve à Gaza était "plus proche que jamais".

Les combats ne faiblissent pas d'ici-là le long de la bande côtière palestinienne, touchée à plusieurs endroits en l'espace de quelques heures par des frappes aériennes de l'armée israélienne.

L'une d'entre elles a visé dans la nuit de samedi à dimanche un bâtiment scolaire abritant des déplacés dans la ville de Gaza (nord) et fait huit morts, dont quatre enfants, a indiqué à l'AFP la Défense civile.

Des habitants s'affairaient en matinée dimanche, au milieu des gravats tachés de sang de l'école Moussa Ben Nousseir, afin de récupérer les affaires qui pouvaient encore être utilisées.

"Une grosse explosion et des cris nous ont réveillés", a raconté l'un deux, Abou Ali al-Jamal, à l'AFP. "On a retrouvé des femmes et des enfants déchiquetés et des morceaux de chair partout."

"Vivre normalement" 

L'armée israélienne a affirmé avoir mené "une frappe ciblée contre des terroristes du Hamas qui opéraient" au sein de l'établissement "pour préparer des attaques terroristes contre les troupes israéliennes et l'Etat d'Israël".

"De multiples mesures avaient été prises en amont afin de réduire le risque de toucher des civils", a-t-elle précisé.

Selon la Défense civile, une autre frappe, visant le domicile d'une famille à Deir al-Balah (centre), a fait 13 victimes.

Enveloppés dans des couvertures, deux corps y reposaient sur le sol poussiéreux alors que des habitants fouillaient les décombres, au soleil levant, à la recherche d'éventuels survivants.

"On perd des proches tous les jours", a dit à l'AFP Naïm al-Ramlawi. "Je prie Dieu pour qu'une trêve ait lieu rapidement et qu'une solution soit trouvée pour qu'on puisse vivre normalement."

L'armée israélienne a indiqué avoir visé, "sur la base de renseignements", un terroriste du Jihad islamique, autre mouvement armé palestinien dans la bande de Gaza, et que le nombre évoqué de 13 morts ne correspondait pas avec les informations dont elle disposait.

Les secouristes gazaouis ont par ailleurs fait état de trois morts, "non identifiés", dans une frappe près de Rafah (sud), et de quatre autres dans la ville de Gaza dans une attaque de drone confirmée à l'AFP par une source de sécurité israélienne.

En soirée dimanche, le bilan s'est encore alourdi, avec sept morts, selon la Défense civile, dans un camp de réfugiés de Khan Younès (sud), où l'armée israélienne a dit avoir ciblé "un terroriste du Hamas".

Le pape persiste et signe 

Ces nouvelles violences ont poussé le pape François à condamner pour la deuxième fois en deux jours la "cruauté" des frappes contre Gaza, en dépit des protestations de la diplomatie israélienne, qui l'avait accusé la veille de faire "deux poids, deux mesures".

"C'est avec douleur que je pense à Gaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d'écoles et d'hôpitaux", a-t-il dit à l'issue de la prière dominicale de l'Angélus.

Le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, l'un des deux seuls encore opérationnels dans la bande de Gaza, a affirmé dimanche que les générateurs alimentant son établissement avaient été touchés.

"L'armée essaye de viser le réservoir de carburant, ce qui fait courir un gros risque d'incendie", a dénoncé Hossam Abou Safia. Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a nié toute frappe en direction de l'hôpital.

Israël contrôle en outre strictement l'arrivée de l'aide internationale, indispensable pour les 2,4 millions de Gazaouis, et a été accusé à plusieurs reprises de commettre un "génocide" à Gaza, y compris devant la justice internationale à l'initiative de l'Afrique du Sud -- des accusations que les autorités israéliennes rejettent avec force.

"Sur les rares 34 camions transportant de la nourriture et de l'eau autorisés à entrer dans le gouvernorat du nord de Gaza au cours des deux derniers mois et demi, des retards délibérés et des obstructions systématiques de la part de l'armée israélienne ont fait que seuls 12 ont réussi à distribuer de l'aide aux civils palestiniens affamés", a affirmé l'ONG Oxfam dimanche dans un communiqué, tirant la sonnette d'alarme sur la détérioration de la situation dans le territoire palestinien assiégé.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.208 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien, dont 96 restent otages à Gaza, parmi lesquelles 34 déclarées mortes par l'armée.

Selon le dernier bilan dimanche des autorités sanitaires locales, 45.259 personnes, en majorité des civils, ont été tuées à Gaza dans la campagne militaire israélienne de représailles depuis le 7-Octobre, des données jugées fiables par l'ONU.


«Pas un Noël comme les autres»: avec la guerre, des fêtes moroses à Bethléem

L'emblématique édifice est aussi dépeuplé que la place de la Mangeoire attenante, où seuls résonnent les chants de moines arméniens depuis le site de la grotte dans laquelle Jésus a vu le jour selon la tradition chrétienne. (AFP)
L'emblématique édifice est aussi dépeuplé que la place de la Mangeoire attenante, où seuls résonnent les chants de moines arméniens depuis le site de la grotte dans laquelle Jésus a vu le jour selon la tradition chrétienne. (AFP)
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  • "Les chrétiens de Ramallah (distante d'une vingtaine de kilomètres) ne peuvent pas venir à cause des checkpoints. Les soldats israéliens nous malmènent, c'est dangereux et ça provoque de gros bouchons", dénonce M. Sabeh
  • Le maire de Bethléem, Anton Salman, regrette que l'armée israélienne ait ajouté de nouveaux points de contrôle à ceux existant déjà, ce qui dissuade les visiteurs potentiels

BETHLEEM: Des milliers de visiteurs devraient normalement se presser dans l'église de la Nativité à l'approche de Noël, mais pour la deuxième année consécutive, l'ambiance n'est pas à la fête à Bethléem en raison de la guerre à Gaza et des entraves israéliennes à la circulation en Cisjordanie occupée.

L'emblématique édifice est aussi dépeuplé que la place de la Mangeoire attenante, où seuls résonnent les chants de moines arméniens depuis le site de la grotte dans laquelle Jésus a vu le jour selon la tradition chrétienne.

"Entre 3.000 et 4.000 personnes devraient normalement visiter quotidiennement l'église à cette date", affirme un agent de sécurité, Mohammed Sabeh.

Les touristes étrangers ne sont pas les seuls à avoir déserté Bethléem, dont l'économie repose quasi exclusivement sur eux. C'est aussi le cas des Palestiniens, rebutés par un trajet de plus en plus compliqué.

"Les chrétiens de Ramallah (distante d'une vingtaine de kilomètres) ne peuvent pas venir à cause des checkpoints. Les soldats israéliens nous malmènent, c'est dangereux et ça provoque de gros bouchons", dénonce M. Sabeh.

Le maire de Bethléem, Anton Salman, regrette que l'armée israélienne ait ajouté de nouveaux points de contrôle à ceux existant déjà, ce qui dissuade les visiteurs potentiels.

"Certains d'entre eux arriveront peut-être à venir", dit-il à l'AFP. "Mais les autres vont se heurter aux barrières et aux checkpoints mis en place par Israël".

L'économie affectée 

L'élu estime qu'organiser de fastueuses célébrations de Noël dans sa ville n'est pas de mise, quand la bande de Gaza est chaque jour encore davantage ravagée par la guerre déclenchée après l'attaque sans précédent du mouvement palestinien Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

"Nous souhaitons montrer au monde que ce n'est pas un Noël comme les autres à Bethléem", témoigne-t-il.

Des messes auront lieu et le patriarche latin de Jérusalem fera le déplacement, comme d'habitude, mais les festivités se cantonneront au religieux, sans parade ni grand rassemblement.

"Bethléem est un lieu à part à Noël et en Terre sainte. C'est ici qu'est né Jésus", dit Souad Handal, une guide local de 55 ans. "Ce qui se passe est regrettable car l'économie de Bethléem dépend du tourisme".

Propriétaire de l'une des boutiques les mieux placées de la ville, sur la place de la Mangeoire, Joseph Giacaman n'ouvre qu'une fois ou deux par semaine, pour "faire le ménage".

"Beaucoup de familles ont perdu leur commerce à cause de l'absence de touristes", soupire Abood, gérant d'un autre magasin de souvenirs.

Dans la vieille ville de Jérusalem, à seulement une quinzaine de kilomètres au nord, de l'autre côté du mur de séparation construit par Israël, le quartier chrétien n'arbore pas non plus ses décorations habituelles, dont le grand sapin de l'emblématique porte Neuve.

"Quittons cet endroit"

De nombreux habitants de Bethléem ont choisi de quitter la ville en raison du renforcement des mesures de sécurité depuis le début de la guerre à Gaza et des difficultés économiques.

"Quand vous ne pouvez pas subvenir aux besoins de votre enfant, ce n'est pas possible d'en faire abstraction", avance le maire, selon lequel environ 470 familles chrétiennes ont déménagé au cours des 12 derniers mois.

Les chrétiens, qui représentaient en 2017 autour de 11% des 215.000 habitants du gouvernorat de Bethléem, ne sont pas les seuls concernés et le phénomène, s'il n'est pas nouveau, "s'est accéléré et amplifié avec les récents événements", relève le père Frédéric Masson.

"Un nombre considérable de gens partent", poursuit ce prêtre syriaque catholique de la paroisse de Bethléem. "Surtout des jeunes qui ne peuvent pas se projeter dans l'avenir. Il n'y a plus d'espoir quand le pouvoir politique en place confisque votre avenir".

Fayrouz Aboud, directrice de l'Alliance française de la ville, fait le même constat. Pour elle, "l'espoir est plus douloureux que le désespoir" dans le contexte actuel.

Alors que des responsables politiques israéliens évoquent de plus en plus souvent une annexion de la Cisjordanie occupée, où la guerre à Gaza a attisé les violences, des jeunes viennent apprendre le français auprès de son institut dans l'optique de partir vivre à l'étranger.

A commencer par son propre fils, âgé de 30 ans. "Viens, quittons cet endroit", lui a-t-il demandé. "Ils (les Israéliens) vont venir et vont nous tuer".


Gaza: le pape condamne la «cruauté» d'une frappe, Israël dénonce «deux poids, deux mesures»

Toutes les personnes tuées "sont de la même famille, dont sept enfants, le plus âgé ayant six ans", avait-il précisé, en faisant état de 15 blessés. (AFP)
Toutes les personnes tuées "sont de la même famille, dont sept enfants, le plus âgé ayant six ans", avait-il précisé, en faisant état de 15 blessés. (AFP)
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  • "Hier, des enfants ont été bombardés. C'est de la cruauté, ce n'est pas la guerre. Je tiens à le dire parce que cela me touche au coeur", a dit le pape François
  • Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, avait dénoncé la veille auprès de l'AFP "un massacre de l'occupation (israélienne)" ayant "fait dix martyrs au sein de la famille Khalla, visée par une frappe aérienne

CITE DU VATICAN: Le pape François a condamné samedi la "cruauté" d'une frappe aérienne israélienne, ayant tué sept enfants à Gaza, selon la Défense civile du territoire palestinien, une "mise à l'index" dénoncée par Israël qui accuse le pape de "deux poids, deux mesures".

"Hier, des enfants ont été bombardés. C'est de la cruauté, ce n'est pas la guerre. Je tiens à le dire parce que cela me touche au coeur", a dit le pape François devant des membres du gouvernement du Saint-Siège.

Le porte-parole de la Défense civile de la bande de Gaza, Mahmoud Bassal, avait dénoncé la veille auprès de l'AFP "un massacre de l'occupation (israélienne)" ayant "fait dix martyrs au sein de la famille Khalla, visée par une frappe aérienne sur son domicile de Jabalia", près de la ville de Gaza.

Toutes les personnes tuées "sont de la même famille, dont sept enfants, le plus âgé ayant six ans", avait-il précisé, en faisant état de 15 blessés.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a affirmé que le bilan communiqué par la Défense civile à Gaza "ne concorde pas avec les informations en (sa) possession".

Les forces israéliennes "ont frappé plusieurs terroristes qui opéraient dans une structure militaire" du mouvement islamiste palestinien Hamas et "représentaient une menace", a-t-elle assuré.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi aux propos du pape et dénoncé des remarques "particulièrement décevantes car elles sont déconnectées du contexte réel et factuel de la lutte d'Israël contre le terrorisme jihadiste", selon un communiqué.

"Les critiques devraient être uniquement adressées aux terroristes, pas à la démocratie qui se défend face à eux. Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures, et la mise à l'index de l'Etat hébreu et de son peuple", a ajouté le ministère.

Alors que le pape a déploré "la cruauté" des bombardements, la diplomatie israélienne a rétorqué que "la cruauté, ce sont les terroristes qui se cachent derrière des enfants tout en essayant d'assassiner des enfants israéliens".

"La cruauté, ce sont les terroristes qui gardent 100 personnes en otage pendant 442 jours, dont un bébé et des enfants, et les maltraitent", a-t-elle insisté. "Malheureusement, le pape a décidé d'ignorer tout ça".

Le pape François, 88 ans, appelle à la paix depuis l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la campagne de représailles israéliennes à Gaza. Ces dernières semaines, il a durci ses propos contre l'offensive israélienne.

Fin novembre, il avait affirmé que "l'arrogance de l'envahisseur (...) l'emporte sur le dialogue" en "Palestine", une position rare qui tranche avec la tradition de neutralité du Saint-Siège.

Dans des extraits publiés en novembre d'un livre à paraître, il a appelé à une étude "minutieuse" pour déterminer si la situation à Gaza "correspond à la définition technique" du génocide, une accusation fermement rejetée par Israël.

Le Saint-Siège soutient la solution dite de deux Etats, israélien et palestinien, et reconnaît depuis 2013 l'Etat de Palestine, avec lequel il entretient des relations diplomatiques.

La guerre à Gaza a été déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.208 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

Plus de 45.000 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


Le chef de la diplomatie jordanienne en Syrie pour rencontrer le nouveau dirigeant 

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  • La Jordanie accueille quelque 680.000 réfugiés syriens qui sont enregistrés auprès du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, mais Aan affirme avoir reçu environ 1,3 million de déplacés depuis le début de la guerre en Syrie en 2011
  • Depuis la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, plus de 7.000 Syriens sont rentrés chez eux depuis les frontières jordaniennes, avait annoncé jeudi le ministère jordanien de l'Intérieur

AMMAN: Le chef de la diplomatie jordanienne Ayman Safadi est attendu lundi à Damas pour rencontrer le nouveau dirigeant de la Syrie voisine, Ahmad al-Chareh, a annoncé son ministère.

M. Safadi "se rendra aujourd'hui (lundi) à Damas et rencontrera le commandant en chef de la nouvelle administration syrienne, Ahmad al-Chareh, ainsi que d'autres responsables syriens", a indiqué le ministère dans un bref communiqué.

La Jordanie accueille quelque 680.000 réfugiés syriens qui sont enregistrés auprès du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés, mais Amman affirme avoir reçu environ 1,3 million de déplacés depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.

Depuis la chute de Bachar al-Assad le 8 décembre, plus de 7.000 Syriens sont rentrés chez eux depuis les frontières jordaniennes, avait annoncé jeudi le ministère jordanien de l'Intérieur.

Au cours des dernières années, la Jordanie a affirmé faire face à un trafic de drogue devenu "plus organisé" à travers la frontière syro-jordanienne, avec la protection de groupes armés.

La stabilité de la Syrie permettrait au royaume de "garantir la sécurité à ses frontières", a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement jordanien Mohamed Moumani, ajoutant que son pays se "rangeait du côté de la volonté du peuple syrien frère".

La Jordanie, qui partage 375 kilomètres de frontière avec son voisin, a annoncé à plusieurs reprises des opérations à la frontière syrienne contre le trafic d'armes et de drogues, notamment le captagon.

Sous Assad, la Syrie s'est transformée ces dernières années en un narco-Etat où le commerce illégal du captagon, une amphétamine dérivée d'un médicament, était devenu florissant.