Un compositeur hollywoodien primé met son savoir-faire au service de Jeddah

Simon Franglen a donné un cours magistral sur la composition d'une superproduction hollywoodienne au cinéma AMC de Stars Avenue Mall. (Fournie)
Simon Franglen a donné un cours magistral sur la composition d'une superproduction hollywoodienne au cinéma AMC de Stars Avenue Mall. (Fournie)
Simon Franglen a donné un cours magistral sur la composition d'une superproduction hollywoodienne au cinéma AMC de Stars Avenue Mall. (Fournie)
Simon Franglen a donné un cours magistral sur la composition d'une superproduction hollywoodienne au cinéma AMC de Stars Avenue Mall. (Fournie)
Simon Franglen a donné un cours magistral sur la composition d'une superproduction hollywoodienne au cinéma AMC de Stars Avenue Mall. (Fournie)
Simon Franglen a donné un cours magistral sur la composition d'une superproduction hollywoodienne au cinéma AMC de Stars Avenue Mall. (Fournie)
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Publié le Lundi 21 octobre 2024

Un compositeur hollywoodien primé met son savoir-faire au service de Jeddah

  • La masterclass de Simon Franglen au Red Sea Labs fait partie d'un programme de huit jours destiné aux professionnels du son.
  • Il a montré le travail complexe qu'implique la composition pour le cinéma en utilisant un extrait d'Avatar : The Way of Water pour illustrer le rôle important d'une partition.

JEDDAH : Le compositeur primé Simon Franglen a donné une masterclass sur le thème « Scoring a Hollywood Blockbuster » dimanche au cinéma AMC du Stars Avenue Mall.

L'événement faisait partie du programme de musique et de son organisé par Red Sea Labs, une initiative phare de la Red Sea Film Foundation.

Réputé pour avoir composé les bandes originales de certains des films les plus emblématiques d'Hollywood, notamment « Avatar : La voie de l'eau », qui est le troisième film le plus rentable de tous les temps, M. Franglen a offert aux participants un aperçu des coulisses de sa carrière et de son approche de la composition des musiques de film.

Il a montré le travail complexe qu'implique la composition d'une musique de film en utilisant un extrait d'Avatar : La voie de l'eau pour mettre en évidence le rôle important d'une musique de film.

M. Franglen a souligné l'importance de respecter les dialogues et les effets sonores, affirmant que les compositeurs doivent collaborer avec ces éléments au lieu de travailler en opposition avec eux.

En réfléchissant à son expérience d'enseignement à Djeddah, M. Franglen a noté que le contexte culturel avait amélioré son approche.

« Je suis en contact avec des compositeurs d'Afrique et d'Asie, et la beauté de la musique est qu'elle transcende les frontières », a-t-il déclaré. « J'encourage chaque compositeur à s'inspirer de ses origines uniques, ce qui façonne son style. La musique est un langage universel ; j'apprécie les sons du Mali, de l'Afrique du Sud, de l'Arabie saoudite, de la Chine et d'ailleurs, tout autant que mes propres racines.

« C'est le vrai bonheur d'être compositeur : embrasser la diversité de la musique sans contraintes géographiques. »

En ce qui concerne la collaboration avec les réalisateurs, Franglen explique son rôle en tant que compositeur : « Lorsqu'un réalisateur a une vision claire, mon travail consiste à concrétiser cette vision tout en insufflant ma propre créativité au projet. »

Ils m'engagent pour apporter une perspective unique à la partition. Il est essentiel pour moi de laisser le film respirer musicalement, tout en m'efforçant de le mettre en valeur et de livrer une partition qui rehausse l'expérience globale. Ce processus de collaboration avec le réalisateur est crucial ».

Franglen a également souligné le pouvoir émotionnel de la musique dans les films. Il a raconté un moment précis du film « Avatar : La voie de l'eau », au cours duquel le personnage central Neytiri a chanté.

« La première fois, elle transmet de la joie, mais lors de sa deuxième interprétation, le ton passe à la tristesse. Même s'il s'agit de la même chanson, mon but est d'ajuster la toile de fond musicale pour refléter son parcours émotionnel, afin de permettre au public de saisir la douleur et le chagrin qui se cachent sous la surface. »

« À la fin du film, lorsque Jake (le protagoniste) parle à son fils décédé, je veux que la musique évoque ce profond sentiment de perte et de pathos, et je crois que j'y suis parvenu.

En ce qui concerne l'influence croissante de l'intelligence artificielle dans l'industrie musicale, Franglen a fait part de ses préoccupations.

« Nous devons accepter que l'IA remplacera probablement de nombreuses fonctions musicales de niveau inférieur, car c'est une réalité indéniable. Le problème, c'est que si l'IA peut générer d'innombrables variations, la majorité d'entre elles risquent d'être de mauvaise qualité. Il en résultera une homogénéisation de la musique, qui en atténuera la vivacité et la rendra plus monotone.

Je crains vraiment qu'avec la prolifération des systèmes d'IA, la créativité humaine ne devienne fade et sans inspiration, ce qui serait une perte considérable pour la forme d'art qu'est la musique.

La masterclass fait partie d'un vaste atelier de huit jours conçu pour améliorer les compétences des compositeurs et des professionnels de la conception sonore grâce à une formation pratique et au mentorat d'experts.

Dirigé par des experts de l'industrie, ce programme vise à former des talents émergents ou confirmés dans le domaine de la musique de film du monde arabe, d'Asie et d'Afrique.

Se déroulant jusqu'au 26 octobre, il comprendra une série d'ateliers pratiques et de conférences enrichissantes données par des spécialistes de la musique de film et de la conception sonore pour le cinéma.

Cette initiative reflète l'engagement permanent de la Red Sea Film Foundation à encourager les talents dans divers secteurs en Arabie saoudite, en leur fournissant un soutien complet, du développement à la production finale et à la distribution.

Red Sea Labs comble le fossé entre les talents grâce à un programme qui allie connaissances théoriques et application pratique. Les compositeurs ont la possibilité d'appliquer immédiatement ce qu'ils ont appris et de recevoir un retour d'information de la part des tuteurs sur place.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le marché agricole d'AlUla met en valeur le patrimoine et la culture des dattes de la région

La saison des dates AlUla a débuté le 13 septembre et se poursuivra jusqu'au 9 novembre (SPA)
La saison des dates AlUla a débuté le 13 septembre et se poursuivra jusqu'au 9 novembre (SPA)
La saison des dates AlUla a débuté le 13 septembre et se poursuivra jusqu'au 9 novembre (SPA)
La saison des dates AlUla a débuté le 13 septembre et se poursuivra jusqu'au 9 novembre (SPA)
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  • La Commission royale pour AlUla a lancé un marché de producteurs pour mettre en valeur le patrimoine dynamique de la région dans le cadre de la saison des dattes d'AlUla, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.
  • La vente aux enchères, qui a lieu les vendredis et samedis, attire de nombreux négociants en dattes et entreprises de transformation.

Riyad : La Commission royale pour AlUla a lancé un marché de producteurs pour mettre en valeur le patrimoine dynamique de la région dans le cadre de la saison des dattes d'AlUla, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Point fort de la saison, le marché situé sur la place Al-Manshiyah présente des utilisations innovantes des dattes dans divers produits, avec des sessions interactives auxquelles participent des chefs renommés qui célèbrent l'héritage culinaire d'AlUla et inspirent des plats créatifs à base de dattes.

La saison des dattes d'AlUla, qui a débuté le 13 septembre et se poursuivra jusqu'au 9 novembre, est organisée en collaboration avec diverses entités gouvernementales et privées.

​  La saison des dates AlUla a débuté le 13 septembre et se poursuivra jusqu'au 9 novembre (SPA) ​​ ​   ​  ​
La saison des dates AlUla a débuté le 13 septembre et se poursuivra jusqu'au 9 novembre (SPA)

La vente aux enchères de dattes fait partie intégrante de la saison et connaît un regain d'activité commerciale, les commerçants et les consommateurs se pressant pour acheter de grandes quantités de dattes.

La vente aux enchères joue un rôle important dans la création d'opportunités commerciales pour les agriculteurs et les acheteurs, stimulant ainsi les ventes annuelles de dattes.

La vente aux enchères, qui a lieu les vendredis et samedis, attire de nombreux négociants en dattes et entreprises de transformation.

La saison des dates AlUla a débuté le 13 septembre et se poursuivra jusqu'au 9 novembre (SPA)
La saison des dates AlUla a débuté le 13 septembre et se poursuivra jusqu'au 9 novembre (SPA)

Dans le cadre du festival, une cérémonie de remise des prix récompensera les agriculteurs participants. Les prix à gagner s'élèvent à 75 000 SR (20 000 $) pour la première place, 50 000 SR (13 000 $) pour la deuxième et 30 000 SR (8 000 $) pour la troisième.

Les gagnants seront sélectionnés sur la base de critères définis, notamment le volume et la valeur des ventes.

La Commission royale souligne son engagement à soutenir les agriculteurs par le biais de programmes, d'ateliers et de cours de formation visant à promouvoir des pratiques durables et à accroître la productivité.

Cette initiative s'inscrit dans l'objectif d'améliorer la compétitivité des dattes AlUla, tant au niveau national que régional, et de favoriser ainsi le développement économique par le biais du secteur agricole.

La région d'AlUla produit différents types de dattes, dont le medjoul et l'ambara. L'année dernière, 600 agriculteurs ont participé à la saison des dattes, générant des ventes d'une valeur de 13 millions de SR.

Dans le même temps, 113 000 tonnes de dattes ont été produites par plus de 3 millions de palmiers dattiers répartis sur 10 000 hectares dans la région.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


AlUla: un lieu d’inspiration artistique unique

Depuis presque trois ans, Afalula et la Commission royale saoudienne ont mis au point un programme d’artistes en résidence qui a permis à plusieurs dizaines d’artistes occidentaux et moyen-orientaux de résider sur le site. (Photo fournie)
Depuis presque trois ans, Afalula et la Commission royale saoudienne ont mis au point un programme d’artistes en résidence qui a permis à plusieurs dizaines d’artistes occidentaux et moyen-orientaux de résider sur le site. (Photo fournie)
Depuis presque trois ans, Afalula et la Commission royale saoudienne ont mis au point un programme d’artistes en résidence qui a permis à plusieurs dizaines d’artistes occidentaux et moyen-orientaux de résider sur le site. (Photo fournie)
Depuis presque trois ans, Afalula et la Commission royale saoudienne ont mis au point un programme d’artistes en résidence qui a permis à plusieurs dizaines d’artistes occidentaux et moyen-orientaux de résider sur le site. (Photo fournie)
Depuis presque trois ans, Afalula et la Commission royale saoudienne ont mis au point un programme d’artistes en résidence qui a permis à plusieurs dizaines d’artistes occidentaux et moyen-orientaux de résider sur le site. (Photo fournie)
Depuis presque trois ans, Afalula et la Commission royale saoudienne ont mis au point un programme d’artistes en résidence qui a permis à plusieurs dizaines d’artistes occidentaux et moyen-orientaux de résider sur le site. (Photo fournie)
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  • Considérée comme le plus grand chantier de fouilles archéologiques, la région d’AlUla est une incitation à la rêverie et l’imagination
  • L’exposition Orbis et Tertius organisée à la galerie Joseph à Paris présente, pour la première fois au public français, les œuvres de vingt artistes contemporains ayant participé au programme de résidence artistique

PARIS: Mettre en lumière la richesse de la création artistique qui s’inspire d’AlUla, en plus de la richesse archéologique de cette vaste zone désertique ponctuée d’oasis au nord-ouest de l’Arabie saoudite est l’un des objectifs affichés par l’agence française Afalula chargée du développement de cette région.

Considérée comme le plus grand chantier de fouilles archéologiques, la région d’AlUla est une incitation à la rêverie et l’imagination, par son aspect géographique presque lunaire, ses étendues de sable, ses reliefs rocailleux et sa palette de teintes.

Depuis presque trois ans, Afalula et la Commission royale saoudienne ont mis au point un programme d’artistes en résidence qui a permis à plusieurs dizaines d’artistes occidentaux et moyen-orientaux de résider sur le site, de se mêler à la population locale et de s’imprégner de la particularité des lieux afin de l’exprimer dans des créations artistiques.

L’exposition Orbis et Tertius organisée à la galerie Joseph à Paris présente, pour la première fois au public français, les œuvres de vingt artistes contemporains ayant participé au programme de résidence artistique.

Étalée sur près de 1 200 mètres carrés, l’exposition comprend 43 œuvres artistiques entre peintures, sculptures, installations et photos ou vidéos qui s’articulent autour de thèmes tels que «la mise en récit du monde» et «l’ineffable frontière entre fiction et réalité».

Les œuvres portent les signatures d’artistes «jeunes mais affirmés» de différents degrés de notoriété, selon la conservatrice du patrimoine chez Afalula, Sophie Makariou, interrogée par Arab News en français.

Elles sont créées en lien étroit avec le lieu très spécifique qu’est AlUla tout en tenant compte de l'histoire du lieu et de sa dimension géologique et humaine, ajoute Makariou. 

«Nous sommes là pour les mettre en contact avec toute une série de spécialistes, mais aussi avec la population locale» et «nous leur fournissons tout ce dont ils ont besoin pour alimenter leur travail».

À l’arrivée, le résultat est pour le moins captivant, avec des œuvres dont certaines sont empreintes d’une sérénité mystique, comme la fresque reproduisant le relief rocheux d’AlUla et signée par l’artiste tunisienne Aïcha Snoussi, ou l’installation de l’artiste américaine Sabine Mirlesse qui renvoie à la mythologie et aux arts divinatoires.

L’installation de l’artiste syrienne Talin Hazbar explore le potentiel des matériaux naturels, notamment les briques de boue, alors que l’artiste émirienne Maitha Abdalla met en scène des figures dans des environnements fantastiques et des situations évoquant des luttes et des conflits.

Le binôme formé par les artistes français Virgile Ittah et japonais Kai Yoda puisent dans des références telles que les peintures rupestres et les techniques de peinture pigmentaires et invitent le public à un voyage à travers la mémoire.

Pour sa part, l’artiste saoudien Mohamed Alfaraj a fait le choix de créer des œuvres plus ludiques qu’empiriques et aborde son art comme un divertissement quotidien.

Cette exposition fait suite à celle organisée dans le cadre de la «Paris Design Week», en septembre dernier, qui avait montré au public les œuvres à usage urbain de trois créateurs en résidence à AlUla.

Concernant la destination de ces créations, Makariou indique qu’il y a plusieurs projets de musée qui se développent dont un musée d’art contemporain qui sera situé à AlUla, sans donner plus de détails pour l’instant et que certaines œuvres font l’objet d’acquisition par la Commission royale ou des galeries internationales.


Tara Babylon, finaliste du Prix Fashion Trust Arabia, réinvente la mode du soir avec fantaisie

La créatrice britannico-irakienne Tara Babylon, fondatrice de sa marque de mode éponyme, bouleverse les codes de la mode du soir avec une vision avant-gardiste qui puise dans son riche héritage culturel et de ses expériences personnelles. (Instagram)
La créatrice britannico-irakienne Tara Babylon, fondatrice de sa marque de mode éponyme, bouleverse les codes de la mode du soir avec une vision avant-gardiste qui puise dans son riche héritage culturel et de ses expériences personnelles. (Instagram)
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  • "Les Jardins suspendus de Babylone me fascinent. Cette possible huitième merveille du monde nourrit mon imagination. C’est comme un lieu utopique, magique"
  • Lancée en 2019, sa marque éponyme se distingue par l'utilisation audacieuse de textures vibrantes, de couleurs vives et de matériaux innovants

DUBAÏ: La créatrice britannico-irakienne Tara Babylon bouleverse les codes de la mode du soir avec une vision avant-gardiste qui puise dans son riche héritage culturel et de ses expériences personnelles. Finaliste du prestigieux Prix Fashion Trust Arabia dans la catégorie tenues de soirée, elle propose une interprétation contemporaine de l'ancienne cité de Babylone.

"Les Jardins suspendus de Babylone me fascinent. Cette possible huitième merveille du monde nourrit mon imagination. C’est comme un lieu utopique, magique", confie Babylon à Arab News.
Lancée en 2019, sa marque éponyme se distingue par l'utilisation audacieuse de textures vibrantes, de couleurs vives et de matériaux innovants. On retrouve dans ses collections des créations originales telles qu'un tartan élastique coloré, une robe en lin aux poignets tissés main, ou encore un foulard orné de roses surdimensionnées.

L'approche non-conformiste de Babylon transforme des éléments ordinaires, comme les épingles de sûreté, en pièces de haute couture. "J'adore le défi de sublimer le simple en quelque chose de luxueux", explique-t-elle.
 
Les épingles de sûreté, devenues emblématiques de ses collections, sont un hommage nostalgique à sa jeunesse "emo". 

Le parcours de Babylon dans l'univers de la mode s'est dessiné naturellement. Née à Sheffield, en Angleterre, elle a développé très tôt une fascination pour le style, l'habillement et les matières. C'est à Manchester qu'elle s'est initiée à la confection, avant de parfaire son art à la prestigieuse école Central Saint Martins de Londres. Son talent lui a valu une bourse d'études complète pour un master à la célèbre école Parsons de New York, marquant ainsi une étape décisive dans sa carrière de créatrice.

Les collaborations de Babylon, en particulier celle avec le créateur Gareth Pugh, ont cristallisé son ambition de lancer une marque à l'esthétique saisissante.

"Mon expérience chez Gareth Pugh a été déterminante. Elle a bouleversé ma vision du monde de la mode", confie-t-elle.

Collaborant avec des artisans népalais, Babylon crée des pièces complexes et uniques. Son "manteau tapis", porté par la chanteuse Doja Cat, propulse sa marque au rang de phénomène sur les réseaux sociaux.

"À la sortie de Parsons, sa styliste a repéré ma création et m'a contactée. Quand elle l'a portée, j'ai connu un moment de viralité", raconte Babylon.

Elle a transmis certaines de ses techniques à une usine en Chine, où l'on travaille le tissage à la main et l'utilisation d'épingles de sûreté. Pour Babylon, sa nomination comme finaliste du Fashion Trust Arabia Award représente un moment charnière dans sa carrière.

"Cette plateforme valorise les créateurs de la région, sensibilise le public international et nous offre la reconnaissance que nous méritons", affirme-t-elle.