L'Iran « répondra » à toute attaque israélienne, affirme Téhéran au chef de l'ONU

L'Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, dont plusieurs missiles hypersoniques pour la première fois. (AFP)
L'Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, dont plusieurs missiles hypersoniques pour la première fois. (AFP)
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Publié le Mercredi 16 octobre 2024

L'Iran « répondra » à toute attaque israélienne, affirme Téhéran au chef de l'ONU

  • "L'Iran fait des efforts considérables pour protéger la paix et la sécurité de la région, mais est tout à fait prêt à répondre résolument à toute aventure" d'Israël
  • L'Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, dont plusieurs missiles hypersoniques pour la première fois

TEHERAN: L'Iran "répondra résolument" à toute attaque israélienne, a mis en garde le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi lors d'un appel mardi avec le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sur fond de vives tensions régionales.

"L'Iran fait des efforts considérables pour protéger la paix et la sécurité de la région, mais est tout à fait prêt à répondre résolument à toute aventure" d'Israël et "à le lui faire regretter", selon des propos rapportés mercredi par le ministère iranien des Affaires étrangères.

L'Iran a lancé le 1er octobre quelque 200 missiles sur Israël, dont plusieurs missiles hypersoniques pour la première fois.

Israël a juré de faire payer à l'Iran le prix de son attaque.

Ces frappes ont été présentées par Téhéran comme des représailles à l'assassinat en juillet dans la capitale iranienne du chef du Hamas palestinien, imputé à Israël.

L'Iran dit avoir également agi en riposte à la mort d'un général iranien dans une frappe au Liban ainsi que de Hassan Nasrallah, qui a dirigé durant plus de 30 ans le Hezbollah libanais, soutenu financièrement et militairement par l'Iran.

La riposte sera "mortelle, précise et surprenante", a mis en garde le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant.

L'Iran ne reconnaît pas l'Etat d'Israël et fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis la Révolution islamique de 1979.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, multiplie ces derniers jours les consultations dans la région pour tenter d'apaiser la situation.

Il s'est rendu successivement au Liban, en Syrie, en Arabie saoudite, au Qatar, en Irak et à Oman, qui sert généralement d'intermédiaire pour des pourparlers indirects avec les Etats-Unis.

M. Araghchi est arrivé mercredi en Jordanie, selon son ministère de tutelle, avant un déplacement prévu en Egypte et en Turquie.

Mardi soir, le chef de la diplomatie iranienne s'était auparavant entretenu avec son homologue français Jean-Noël Barrot, d'après Téhéran.

Il s'agit du deuxième échange de haut niveau entre les deux pays en moins d'une semaine.

Dimanche déjà, le président iranien Massoud Pezeshkian avait parlé par téléphone à son homologue français Emmanuel Macron.

M. Macron lui avait alors souligné "la responsabilité de l'Iran à soutenir une désescalade générale", selon la présidence française.


Turquie: séisme de magnitude 5,9 dans l'Est

Le tremblement de terre s'est produit à 10H46 (07H46 GMT) dans le district de Kale, dans la province de Malatya, l'une des provinces meurtries par le violent séisme de magnitude 7,8 du 6 février 2023. (AFP)
Le tremblement de terre s'est produit à 10H46 (07H46 GMT) dans le district de Kale, dans la province de Malatya, l'une des provinces meurtries par le violent séisme de magnitude 7,8 du 6 février 2023. (AFP)
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  • "Pour l'instant, il n'y a eu aucune perte en vie humaine ni de destruction de biens après le séisme de magnitude 5,9", écrit sur X l'agence publique de gestion des catastrophes (Afad)
  • La municipalité de Malatya a également indiqué qu'aucun "développement négatif" n'était à déplorer à ce stade

ISTANBUL: Plusieurs provinces de l'Est de la Turquie ont été secouées mercredi par un séisme de magnitude 5,9, ont annoncé les autorités, qui n'ont pas fait état de victimes dans l'immédiat.

Le tremblement de terre s'est produit à 10H46 (07H46 GMT) dans le district de Kale, dans la province de Malatya, l'une des provinces meurtries par le violent séisme de magnitude 7,8 du 6 février 2023, qui avait fait plus de 53.500 morts en Turquie et près de 6.000 en Syrie voisine.

"Pour l'instant, il n'y a eu aucune perte en vie humaine ni de destruction de biens après le séisme de magnitude 5,9", écrit sur X l'agence publique de gestion des catastrophes (Afad).

La municipalité de Malatya a également indiqué qu'aucun "développement négatif" n'était à déplorer à ce stade.

Les écoles primaires et secondaires ont cependant été fermées mercredi à Malatya, a annoncé le gouverneur de la province Seddar Yavuz.

La secousse a été ressentie très fortement dans plusieurs grandes villes de la région, dont Diyarbarkir, à quelque 140 km de l'épicentre, selon des correspondants de l'AFP sur place.

Des habitants de ces grandes villes se sont aussitôt précipités à l'extérieur de leurs immeubles, selon des images diffusées par les chaînes de télévision turques.


Saïda Neghza, écartée par la CGEA pour escroquerie : un tournant décisif pour le patronat algérien

Siège de la Confédération générale des entreprises algériennes (Photo Fournie)
Siège de la Confédération générale des entreprises algériennes (Photo Fournie)
Saida Neghza. Femmes d’affaires algérienne (Photo facebook)
Saida Neghza. Femmes d’affaires algérienne (Photo facebook)
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  • Cette décision intervient alors que Neghza fait l’objet depuis le 1er août 2024 d’une enquête préliminaire approfondie menée par le tribunal de Cheraga à Alger pour des soupçons d’escroquerie en bande organisée, selon des sources judiciaires.
  • Ce départ est perçu comme un important tournant pour le patronat algérien, Neghza étant l'une des dernières figures associées à l’ère Bouteflika.

RIYAD : La Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) a officiellement retiré sa confiance à Saïda Neghza, mettant ainsi fin à son mandat à la tête de l’organisation et a procédé à l’installation d’une instance provisoire composée de 9 membres à l’issue d’une session extraordinaire.

Saïda Neghza est une femme d'affaires algérienne et présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes.

Cette décision intervient alors que Neghza fait l’objet depuis le 1er août 2024 d’une enquête préliminaire approfondie menée par le tribunal de Cheraga à Alger pour des soupçons d’escroquerie en bande organisée, selon des sources judiciaires. Cette enquête concerne la vente de parrainages par plus de 50 élus à des candidats à la présidentielle du 7 septembre. Trois candidats ont d’ailleurs été recalés et placés sous contrôle judiciaire notamment Belkacem Sahli, Saïda Neghza et Abdelhakim Hamadi.

L’affaire concerne également ses proches, l’un de ses fils étant actuellement incarcéré et un mandat d’arrêt ayant été émis contre son second fils qui réside en Europe.

Au sein de la Confédération, des critiques persistantes avaient parallèlement émergé concernant la gestion de Neghza, jugée trop centralisée, et la marginalisation des fédérations au profit d’une centralisation accrue. Elle s’était également concentrée davantage sur les enjeux politiques, reléguant au second plan les questions de promotion économique, ce qui a exacerbé les tensions internes à la CGEA.

Lakhdar Hougli, membre de la CGEA, a annoncé mardi lors d’une conférence de presse à Alger que l’instance provisoire exercerait ses missions pendant une durée maximale de 60 jours. Il a également souligné que cette décision faisait suite aux derniers tumultes qu’a vécus la confédération, lesquels ont conduit au retrait de confiance de Saïda Neghza, la présidente de la CGEA, le 2 octobre dernier.

Selon Hougli, les démarches entreprises par les membres du CN sont « conformes à la loi ». Il a ajouté également que les membres de cette instance ont organisé, le 16 septembre 2024, une réunion de coordination au cours de laquelle ils ont décidé de retirer leur confiance à Neghza et appelé les autres membres du CN à y adhérer.

Pour rappel, la CGEA a été créée en 1989 en tant que première organisation patronale et regroupe plusieurs membres représentant différentes entreprises opérant dans diverses activités économiques.

Ce départ est perçu comme un important tournant pour le patronat algérien, Neghza étant l'une des dernières figures associées à l’ère Bouteflika.

Une nouvelle génération de leaders économiques semble désormais prête à prendre les rênes, avec des revendications croissantes en matière de transparence, une meilleure inclusion des fédérations et un retour aux priorités économiques.

Dans ce contexte d'enquête judiciaire en cours, la transition pourrait ouvrir la voie à des réformes profondes au sein du patronat algérien.


Liban: 5 morts, dont le maire, dans les frappes israéliennes sur la mairie de Nabatiyeh

Au moins deux bâtiments de la municipalité ont été touchés, ainsi qu'un centre médical adjacent, ont précisé à l'AFP Mme Turk et un responsable des secouristes du Hezbollah. (AFP)
Au moins deux bâtiments de la municipalité ont été touchés, ainsi qu'un centre médical adjacent, ont précisé à l'AFP Mme Turk et un responsable des secouristes du Hezbollah. (AFP)
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  • Le maire Ahmad Kahil, qui se trouvait dans la municipalité avec plusieurs autres responsables pour une réunion du comité de crise local, figure parmi les morts
  • Le matin, l'aviation israélienne, en guerre ouverte avec le Hezbollah depuis près d'un mois au Liban, a mené "onze frappes sur Nabatiyeh et ses environs", considérés comme un bastion de la formation

BEYROUTH: Au moins cinq personnes, dont le maire, ont été tuées mercredi dans des frappes israéliennes sur deux bâtiments de la municipalité de Nabatiyeh, ville importante du sud du Liban, indiquent le ministère de la Santé et la gouverneure.

Le matin, l'aviation israélienne, en guerre ouverte avec le Hezbollah depuis près d'un mois au Liban, a mené "onze frappes sur Nabatiyeh et ses environs", considérés comme un bastion de la formation pro-iranienne et de son allié le mouvement Amal, a rapporté la gouverneure de la région éponyme Howaida Turk.

Au moins deux bâtiments de la municipalité ont été touchés, ainsi qu'un centre médical adjacent, ont précisé à l'AFP Mme Turk et un responsable des secouristes du Hezbollah.

Le maire Ahmad Kahil, qui se trouvait dans la municipalité avec plusieurs autres responsables pour une réunion du comité de crise local, figure parmi les morts, a ajouté Mme Turk, parlant de "massacre".

"Deux médecins" du centre de santé voisin ont également été tués, selon le responsable des secours du Hezbollah.