Bella Hadid fait son retour sur le podium lors du défilé Saint Laurent de la semaine de la mode à Paris

Bella Hadid fait son retour sur le podium lors de la semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
Bella Hadid fait son retour sur le podium lors de la semaine de la mode à Paris. (Getty Images)
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Publié le Mercredi 25 septembre 2024

Bella Hadid fait son retour sur le podium lors du défilé Saint Laurent de la semaine de la mode à Paris

  • La mannequin américano-palestinienne Bella Hadid a fait son retour sur les podiums du défilé de la Semaine de la mode de Saint Laurent à Paris, après deux ans d'absence, mardi soir
  • La mannequin, qui a ouvertement parlé de son combat contre la maladie de Lyme et qui a récemment lancé une marque de parfum, a défilé dans un costume masculin signé Anthony Vaccarello

DUBAÏ: La mannequin américano-palestinienne Bella Hadid a fait son retour sur les podiums du défilé de la Semaine de la mode de Saint Laurent à Paris, après deux ans d'absence, mardi soir.

La mannequin, qui a ouvertement parlé de son combat contre la maladie de Lyme et qui a récemment lancé une marque de parfum, a défilé dans un costume masculin signé Anthony Vaccarello, responsable de la création.

Pour la collection printemps-été 2025 de la griffe parisienne, Vaccarello a proposé une gamme de costumes amples et masculins, avec des épaules proéminentes et des cravates assorties, a rapporté Reuters.

Les mannequins se sont régulièrement déplacés sur une piste en plein air installée dans la cour centrale du siège de la maison de couture appartenant à Kering, sur la rive gauche.

Elles portaient d'épaisses lunettes studieuses ou des lunettes d'aviateur.

Les blousons bombardiers donnaient du poids aux silhouettes, tandis que les bijoux massifs et les talons aiguilles pointus apportaient une touche de glamour aux looks, qui s'inspiraient étroitement du style personnel du fondateur de la maison, Yves Saint Laurent.

Au milieu du défilé, Vaccarello a opté pour des styles plus féminins et bohèmes, en proposant des jupes fluides à motifs cachemire et des vestes en brocart chatoyant couvertes de fleurs et associées à des jupes courtes.

Le défilé de fin de soirée a attiré des foules de spectateurs qui ont applaudi l'arrivée des célébrités, dont le chanteur Lenny Kravitz, la mannequin Kate Moss et l'actrice Gwyneth Paltrow. Il a clôturé la deuxième journée de la semaine de la mode à Paris, qui se déroule jusqu'au 1er octobre et qui rassemble certaines des plus grandes marques de mode mondiales, dont Hermès, Chanel, Valentino et Louis Vuitton, propriété de LVMH.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La nouvelle ministre française du Commerce extérieur célèbre, avec d’autres personnalités, la fête nationale d’Arabie saoudite

Dans un discours prononcé devant un parterre de personnalités politiques et diplomatiques, l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France et à l’Unesco, Fahd Alruwaily, a mis l’accent sur les liens étroits franco-saoudiens et sur les progrès saoudiens dans différents domaines. (Photo: Arlette Khouri)
Dans un discours prononcé devant un parterre de personnalités politiques et diplomatiques, l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France et à l’Unesco, Fahd Alruwaily, a mis l’accent sur les liens étroits franco-saoudiens et sur les progrès saoudiens dans différents domaines. (Photo: Arlette Khouri)
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  • L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France et à l’Unesco, Fahd Alruwaily, a mis l’accent sur les liens étroits franco-saoudiens
  • «Entre la France et l'Arabie saoudite s'est tissée, il y a plus d'un siècle, une relation d'amitié et de confiance qui perdure et se consolide», dit la ministre française

Dans un discours prononcé devant un parterre de personnalités politiques et diplomatiques, arabes et étrangères, ainsi que des représentants de différentes grandes société françaises, réunies à l’occasion de la fête nationale du Royaume, l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France et à l’Unesco, Fahd Alruwaily, a mis l’accent sur les liens étroits franco-saoudiens et sur les progrès saoudiens dans différents domaines.

Après avoir félicité la ministre chargée du Commerce extérieur Sophie Primas, présente parmi les invités, pour sa nomination au sein du nouveau gouvernement français, Alruwaily a souligné que la fête nationale est l’occasion de «célébrer la poursuite des succès obtenus par notre pays dans son histoire moderne, et plus récemment, dans le cadre de sa nouvelle vision de développement humain – Vision 2030 – lancée en 2016».

Ces succès portent sur «tous les aspects liés à la vie dans notre pays et au renforcement de son rôle dans la coopération internationale, en plus de sa contribution à la paix, au dialogue et à la sécurité internationale». 

Il a souligné l’importance du processus de développement humain, en évoquant particulièrement l’ouverture, jeudi dernier, des travaux de la première année de la neuvième session du Majlis alshoura, par Son Altesse Royale Mohammed ben Salmane ben Abdelaziz, prince héritier et Premier ministre, qui a prononcé le discours royal annuel au nom du Gardien des deux Saintes Mosquées, le roi Salmane ben Abdelaziz.

Lors de cette séance, ajoute-t-il, les nouveaux membres du Majlis – qui sont au nombre de 150 et parmi lesquels figurent trente femmes – ont prêté serment, «ce qui témoigne du renforcement du statut de la femme dans la société dans son ensemble».

L’ambassadeur a évoqué la réforme des systèmes éducatifs et des programmes de l'enseignement général et supérieur qui a permis aux universités saoudiennes de faire un grand bond dans leur classement au niveau international.

En ce qui concerne la protection de l’environnement, il a indiqué que «plusieurs des principaux objectifs du Royaume, qui consistent à utiliser des énergies vertes et renouvelables, et à réduire les émissions, ont été atteints».

Les résultats des plans dans le cadre de la Vision 2030 se sont reflétés clairement dans tous les champs de développement comme l’ont démontré les indicateurs et références internationaux. Dans le dernier rapport du Pnud, l’Arabie saoudite a gardé sa place dans la liste des pays «à très haut niveau de développement humain».

Par ailleurs, «le Royaume, affirme Alruwaily, poursuit sa diplomatie active sur les scènes régionale et internationale, en coopération avec ses amis et partenaires, en premier lieu la France, pour chercher à faire face aux crises et aux conflits, dans notre région», dont il a déploré la situation actuelle.

«Notre pays renforce également ses relations internationales et sa présence dans les enceintes internationales importantes», alors que le «Fonds saoudien pour le développement» a célébré son cinquantième anniversaire, sous le thème «50 ans d’impact mondial», avec des programmes de développement et d’infrastructure dans plus de cent pays en développement à travers le monde.

Ses succès diplomatiques se poursuivent à différents niveaux, affirme Alruwaily citant au passage, la victoire l'année dernière aux élections organisées pour accueillir l'Expo 2030, en Arabie, et appelant de ses vœux le succès de la candidature du Royaume pour l’organisation de la Coupe du monde du football en 2034.

Au niveau bilatéral, il souligne que le Royaume continue de renforcer ses relations de coopération avec les pays amis.

«Ici, avec la République française, je peux dire avec confiance que les relations sont aujourd’hui plus fortes que jamais. Elles se sont renforcées ces dernières années et s’orientent vers une coopération solide et un partenariat stratégique, à tous les niveaux.»

De son côté, Primas a pris la parole: «Je viens tout juste de prendre mes fonctions de ministre chargée du Commerce extérieur et des Français de l'étranger et il était important, très important pour moi, d'être là ce soir pour célébrer avec vous la fête nationale du royaume d'Arabie saoudite».

Elle a affirmé qu’entre la France et l'Arabie saoudite «s'est tissée, il y a plus d'un siècle, une relation d'amitié et de confiance qui perdure et se consolide», et que «nous avons tous en mémoire la visite historique du roi Faisal Abdelaziz à Paris et sa rencontre avec le président Charles de Gaulle qui permit de donner une impulsion à la coopération franco-saoudienne qui s'est toujours poursuivie depuis».

«Aujourd'hui, notre relation bilatérale se caractérise par un dynamisme exceptionnel» ajoute-t-elle. «Son Altesse Royale Mohammed ben Salmane a multiplié les visites officielles en France, la dernière datant de l'été 2023 et le président de la République, Emmanuel Macron, a effectué deux visites en Arabie saoudite.»

«J'espère, pour ma part, pouvoir me rendre dès que possible en Arabie saoudite pour contribuer moi aussi au développement de notre partenariat si important pour nos deux pays.»

À la suite de ces deux discours prononcés dans une grande salle de l’hôtel parisien «Four Seasons», les invités se sont éparpillés au rythme d’une musique locale saoudienne pour admirer tantôt un dresseur de faucon tantôt un calligraphe saoudien qui traçait sous leurs yeux de belles lettres de la langue arabe.


Des célébrités et des entrepreneurs libanais s'expriment en faveur du Liban

Des célébrités et des entrepreneurs libanais, dont Razane Jammal, Karen Wazen et Jessica Kahawaty, se sont rendus sur les réseaux sociaux pour sensibiliser l'opinion et exprimer leurs préoccupations concernant le Liban. (Instagram)
Des célébrités et des entrepreneurs libanais, dont Razane Jammal, Karen Wazen et Jessica Kahawaty, se sont rendus sur les réseaux sociaux pour sensibiliser l'opinion et exprimer leurs préoccupations concernant le Liban. (Instagram)
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  • Alors que l'assaut israélien contre le Liban se poursuit, des célébrités et des entrepreneurs libanais se sont rendus sur les réseaux sociaux pour sensibiliser l'opinion publique et exprimer leurs inquiétudes

DUBAÏ: Alors que l'assaut israélien contre le Liban se poursuit, des célébrités et des entrepreneurs libanais, dont Razane Jammal, Karen Wazen et Jessica Kahawaty, se sont rendus sur les réseaux sociaux pour sensibiliser l'opinion publique et exprimer leurs inquiétudes.

L'actrice libano-britannique Jammal, qui a joué le rôle de Lyta Hall dans l'adaptation Netflix de "The Sandman" de Neil Gaiman en 2022, a partagé sur Instagram une œuvre d'art représentant un cœur qui saigne sur un timbre du Liban, en légendant le message: "Pas de mots. Juste des saignements”.

Elle a également posté une vidéo d'une interview accordée à Elle Arabia, dans laquelle elle parle de la résilience du peuple libanais. Elle a légendé le post avec une citation de son entrevue: "J'ai vraiment de l'espoir pour nous. Je sais que c'est très sombre, mais j'ai de l'espoir pour mon peuple, et j'ai de l'espoir pour mon pays. Il n'y a pas d'autre solution... la vie, c'est l'espoir".

L'influenceuse et entrepreneuse libanaise Karen Wazen, basée à Dubaï, s'est également rendue sur Instagram pour partager une longue déclaration.

"Dès notre naissance, la guerre a été une réalité", a-t-elle écrit. "Être libanais signifie distinguer les sons d'une explosion, du rugissement des avions de chasse, du crépitement des feux d'artifice et de la rupture des barrières sonores”.

"Ne normalisez pas la souffrance des Libanais. Malgré notre force, nous n'allons pas bien et nous ne devrions pas aller bien", a-t-elle poursuivi. "Ne normalisez pas les déplacements forcés, les crimes de guerre et les violations des droits de l'homme”.

"Aujourd'hui, nous sommes tous des Libanais, nous sommes tous des victimes de l'injustice, de la politique sale, du terrorisme, du racisme et de l'impunité... jusqu'à quand?”

La mannequin et entrepreneuse australo-libanaise Kahawaty s'est rendu sur Instagram pour s'adresser à ses plus de 1,5 million de followers.

"Pour mes amis non libanais, je veux vous raconter une petite histoire sur le Liban. C'est un petit pays, seulement 10 452 km carrés, ce qui correspond à peu près à la taille de New York ou de Tokyo. Un pays entier, de la taille d'une de ces villes populaires. D'aussi loin que je me souvienne et depuis de nombreuses années avant mon arrivée dans ce monde, le Liban a été un pion dans une lutte plus vaste. Mon pays n'a jamais connu la paix... jamais", a-t-elle commencé.

"Je vous demande à tous de prier pour le Liban. Notre peuple souffre énormément et nos cœurs sont brisés", a-t-elle ajouté, en demandant aux lecteurs d'écouter ses extraits préférés d'un discours du politologue américain Michael Parenti, qu'elle a publié sur les réseaux sociaux. "Cela concerne non seulement le Liban, mais aussi de nombreux pays dans le monde soumis aux maux de... vous savez qui".

Le discours fustige les anciennes puissances coloniales, affirmant que "les pays pauvres ne sont pas 'sous-développés', ils sont surexploités".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Menart Fair: une cinquième édition cent pour cent dédiée aux femmes

Pour sa cinquième édition, «Menart Fair», une foire regroupant des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, organisée à Paris sur une base annuelle, a opté pour un parti pris, en choisissant de consacrer cette édition aux artistes femmes. (Photo: Arlette Khouri)
Pour sa cinquième édition, «Menart Fair», une foire regroupant des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, organisée à Paris sur une base annuelle, a opté pour un parti pris, en choisissant de consacrer cette édition aux artistes femmes. (Photo: Arlette Khouri)
Pour sa cinquième édition, «Menart Fair», une foire regroupant des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, organisée à Paris sur une base annuelle, a opté pour un parti pris, en choisissant de consacrer cette édition aux artistes femmes. (Photo: Arlette Khouri)
Pour sa cinquième édition, «Menart Fair», une foire regroupant des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, organisée à Paris sur une base annuelle, a opté pour un parti pris, en choisissant de consacrer cette édition aux artistes femmes. (Photo: Arlette Khouri)
Pour sa cinquième édition, «Menart Fair», une foire regroupant des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, organisée à Paris sur une base annuelle, a opté pour un parti pris, en choisissant de consacrer cette édition aux artistes femmes. (Photo: Arlette Khouri)
Pour sa cinquième édition, «Menart Fair», une foire regroupant des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, organisée à Paris sur une base annuelle, a opté pour un parti pris, en choisissant de consacrer cette édition aux artistes femmes. (Photo: Arlette Khouri)
Pour sa cinquième édition, «Menart Fair», une foire regroupant des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, organisée à Paris sur une base annuelle, a opté pour un parti pris, en choisissant de consacrer cette édition aux artistes femmes. (Photo: Arlette Khouri)
Pour sa cinquième édition, «Menart Fair», une foire regroupant des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, organisée à Paris sur une base annuelle, a opté pour un parti pris, en choisissant de consacrer cette édition aux artistes femmes. (Photo: Arlette Khouri)
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  • La foire tente d’exprimer toutes les nuances du ressenti féminin concernant le corps, l’identité, la société et la justice, entre autres
  • Elle aspire à mettre en lumière le dynamisme des femmes arabes et l’authenticité de leurs expressions, méconnus en Occident

PARIS: Pour sa cinquième édition, «Menart Fair», une foire regroupant des artistes du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, organisée à Paris sur une base annuelle, a opté pour un parti pris, en choisissant de consacrer cette édition aux artistes femmes.

Sur trois étages de la galerie Joseph, dans le quartier animé du Marais, environ une centaine d’artistes femmes représentées par des galeries venant de douze pays arabes racontent, par leurs œuvres, leur vécu, leur histoire, leur espoir, leur ambition et leur rejet ou frustration.

À l’image de la profusion artistique du monde arabe, la foire tente d’exprimer toutes les nuances du ressenti féminin concernant le corps, l’identité, la société, la justice… pour mettre en lumière le dynamisme des femmes arabes et l’authenticité de leurs expressions, méconnus en Occident.

Parmi les artistes exposées, il y a des pionnières telles que la Marocaine Chaïbia Talal, peintre autodidacte et intrépide, la Libanaise Ettel Adnan au style unique et aux couleurs vibrantes, ainsi que l’Algérienne Baya au style naïf dont l’art a suscité l’intérêt du maître Picasso; toutes les trois sont décédées.

Il y a aussi des artistes confirmées, telles que l’Égyptienne Hend Adnan et la Saoudienne Hanan Abdullah Bahamdan, qui concentre son travail sur des portraits de personnes, que l’on croise habituellement sans s’attarder pour les regarder.

Il y a ensuite les talents contemporains comme Amna Albaker du Qatar qui peint le désert intérieur que traversent les femmes dans le monde arabe, la Libanaise Zeina Assi qui explore l’urbanisation, l’identité et les dynamiques sociales au Proche-Orient.

Au milieu de ce foisonnement de lignes et de couleurs, et de cet enchaînement créatif, impossible de ne pas s’arrêter devant les œuvres de l’artiste saoudienne Yasmeen Sudairy et de l’artiste yéménite Raja Alhajj vivant en Arabie saoudite.

La singularité de leur travail réside dans le fait qu’elles créent en binôme, dans une symbiose qui interpelle et intrigue.

Sudairy – la plus jeune – a fait des études d’architecture qui se reflètent dans sa manière de peindre, alors qu’Alhajj est peintre autodidacte et actrice, plus dans la spontanéité surréaliste.

Ces deux mondes ont convergé finalement, à la suite de leur rencontre à Djeddah en 2016. «Je venais de perdre ma sœur», raconte Soudairy, dans un entretien accordé à Arab News en français. «Raja est tout de suite devenue comme une sœur pour moi», ajoute-t-elle.

Leurs affinités artistiques les ont poussées l’une vers l’autre. «J’ai tout de suite admiré la beauté de son coup de pinceau.»

Toutes deux ont un penchant pour les peintres surréalistes et Alhajj, nous dit Sudairy, «a une imagination excessivement fertile et, au fil du temps et de l’amitié, nos conceptions et nos expressions artistiques sont devenues spontanément similaires».

Leurs œuvres sont une fusion entre les formes organiques conçues par Alhajj et les formes mécaniques privilégiées par Sudairy, ce qui a donné naissance à un concept qu’elles ont nommé «parts of a whole» (fragments de tout) qui est devenu le centre de leur travail.

Pour les deux artistes, la peinture est comme une thérapie, une manière d’exorciser les problèmes de la vie, par les formes harmonieuses les couleurs contradictoires et l’abstraction, «c’est une sorte de désordre maîtrisé dont le but est paradoxalement, l’apaisement», indique Sudairy.

C’est une œuvre, souligne-t-elle, «purement sensorielle qui ne tend pas à exprimer une idée précise et qui n’a pas d’objectif commercial». «Nous cherchons à capter le regard loin de toute autre prétention.»

Laure d’Hauteville, organisatrice, de «Menart Fair» ne cache pas sa fierté face à cette foire cent pour cent féminine parce qu'ayant beaucoup travaillé dans le monde arabe, «je me suis rendu compte que tout ce j’ai monté dans le monde arabe était grâce aux femmes, qui me tendaient la main et me facilitaient les choses».

De retour à Paris, après l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020, «nombreux autour de moi s’étonnaient de savoir que j’ai travaillé dans le monde arabe et m’interrogeaient sur les difficultés de ce travail parce que je suis une femme».

Elle avoue qu’elle ne comprenait pas ces interrogations, qui l’étonnaient au plus haut point d’autant plus qu’elles sont très éloignées de son expérience dans le monde arabe.

«Alors cette fois, j’ai décidé que j’allais casser les codes et montrer que les femmes arabes sont indépendantes. Elles font du bruit, elles sont solidaires entre elles, elles sont drôles, pleines de vie et elles sont créatives dans leurs domaines respectifs.»

D’Hauteville poursuit: «Tout le bonheur que j’ai ressenti en travaillant dans le monde arabe grâce aux femmes, je veux le montrer à la France et à l’Occident pour qu’ils sachent que la femme arabe n’a pas de tabous et que c’est une femme qui peut, quand elle dit qu’elle veut.»

C’est cela que «j’ai voulu mettre en avant à travers cette édition qui donne la parole aux femmes artistes, témoins de leur temps et illustrant l’histoire de leur pays en toute délicatesse et poésie» tout en étant «les gardiennes du patrimoine physique et mental».