Retour sur scène de Dominique de Villepin: un homme de conviction

L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin arrive pour assister à un service religieux pour l'ancien président français Jacques Chirac à l'église Saint-Sulpice à Paris, le 30 septembre 2019. (AFP)
L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin arrive pour assister à un service religieux pour l'ancien président français Jacques Chirac à l'église Saint-Sulpice à Paris, le 30 septembre 2019. (AFP)
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Publié le Mercredi 18 septembre 2024

Retour sur scène de Dominique de Villepin: un homme de conviction

  • De Villepin affirme que la victime de cette guerre, qui entre bientôt dans sa deuxième année, n’est pas le terrorisme, mais la population civile de Gaza
  • Il n’est ni le seul ni un cas isolé, mais à la différence des autres, on ne peut lui prêter aucune visée politique sous-jacente

PARIS: Depuis le début de la guerre israélienne à Gaza, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin est revenu de son retrait de la scène politique et fait entendre une voix dissonante dans le cadre de la position quasi unanime qui prévaut en France concernant cette guerre.

C’est peut-être le sens du devoir, qui l’a mené à revenir sous les lumières et tenter de déconstruire le narratif général qui veut que, dans cette guerre, il y ait un agresseur qui est le mouvement Hamas et une victime qui est Israël et qui a le droit de se défendre.

C’est peut-être aussi le besoin de rétablir une vérité quotidiennement bafouée qui l’a incité à vouloir expliquer inlassablement que les racines de cette guerre sont bien plus profondes que l’attaque sanglante menée par le Hamas le 7 octobre 2023 et que ses victimes sont surtout les civils palestiniens dont le nombre dépasse facilement quarante mille personnes.

Cette voix affirme que la victime de cette guerre, qui entre bientôt dans sa deuxième année, n’est pas le terrorisme, mais la population civile de Gaza. Elle n’est ni seule ni isolée, mais à la différence des autres, on ne peut lui prêter aucune visée politique sous-jacente.

De Villepin, qui se définit comme «un ancien de la vie politique française», ne lorgne sur aucune fonction officielle et ne cherche à s’attirer la sympathie d’aucun électorat spécifique.

À soixante et onze ans, ce compagnon de route de l’ancien président Jacques Chirac, dont il a été le Premier ministre, mais également le ministre des Affaires étrangères et le ministre de l’Intérieur, ne fait que clamer haut et fort, avec son style flamboyant et son éloquence passionnée, ses convictions de toujours.

Les convictions d’une France qui n’est plus, une France qui se veut forte, libre, respectée et écoutée autant sur la scène européenne que sur la scène internationale, une France qui privilégie le dialogue et la diplomatie à la force et qui peut apporter des solutions.

Vilipendé pour ses critiques contre la démesure de la riposte israélienne à l’attaque du Hamas, traité d’antisémite, de corrompu à la solde de l’un ou l’autre des pays arabes voire de «grabataire», il n’a eu de cesse d’intervenir dans les médias pour exprimer son opinion, celle de la justesse et de la raison.

Dernière intervention en date et certes la plus remarquée, dimanche dernier, lors de la fête de l’Humanité, rendez-vous annuel organisé depuis 1930 par l’organe médiatique du parti communiste français.

La coutume veut que chaque année une personnalité de la droite soit invitée à participer à un débat contradictoire. Tel n’a pas été le cas avec l’ancien Premier ministre de Chirac, chaleureusement accueilli et longuement applaudi par son auditoire.

S’exprimant devant un parterre de militants gauchistes, de Villepin le politicien de droite s’est retrouvé en terrain conquis. Cette fois, la contradiction n’était pas au rendez-vous.

Au cours du débat, de Villepin a égrené ses arguments qui ne peuvent que souligner une convergence de point de vue avec un public de gauche: «Liquider le Hamas, ce n’est liquider ni les Palestiniens, ni la question palestinienne», a-t-il asséné.

Le drame de Gaza réside dans la représentation qui en est faite en France, «c’est l’invisibilisation de la mort, c’est le silence de la mort», qui ne peut qu’accroître les frustrations.

Heureusement, souligne de Villepin, «qu’il y a une conscience internationale et c’est pour cela que je suis là. Nous avons tous le devoir d’ouvrir les yeux et de porter cette conscience».

Il insiste sur «l’impossibilité de continuer dans la voie choisie par Israël avec le soutien d’un certain nombre de pays occidentaux parce que sa seule logique est celle de la force» et «elle maintient et entretient la violence».

Enfonçant le clou, il affirme que «la seule solution pour les esprits les plus radicaux» comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou est de faire en sorte «que le conflit s’étende vers une guerre totale qui fera taire toutes les dissidences».

Puis il affirme que le conflit israélo-palestinien ne se résoudrait jamais autrement que par la politique, faute de quoi cela finirait en «bain de sang».

Environ 21 ans nous séparent du discours qu’il a prononcé en 2003 devant l’ONU pour justifier le refus de la France de la guerre en Irak. Pourtant, de Villepin n’a rien perdu de son assurance et de sa fougue.

Au lendemain du débat, plusieurs médias français se sont demandé avec sarcasme si de Villepin était devenu un homme de gauche. Ses propos ne sont pourtant pas nouveaux; ce sont ceux d’un ancien diplomate convaincu de la supériorité de la diplomatie sur les armes.

Ses prises de positions actuelles, s’inscrivent dans la ligne droite des idées exprimées dans son livre «Mémoire de paix pour temps de guerre», publié en 2016, où il affirme en préambule «toute ma vie durant, j’ai voulu mettre le travail de la paix au cœur de mon action».


L'écologiste Jérémie Iordanoff élu vice-président de l'Assemblée

Le membre de la coalition de gauche NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) et député Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) Jérémie Iordanoff s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris le 15 novembre 2022. L'écologiste Jérémie Lordanoff a été élu vice-président de l'Assemblée le 22 octobre 2024. (Photo AFP)
Le membre de la coalition de gauche NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) et député Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) Jérémie Iordanoff s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris le 15 novembre 2022. L'écologiste Jérémie Lordanoff a été élu vice-président de l'Assemblée le 22 octobre 2024. (Photo AFP)
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  • M. Iordanoff a obtenu 175 voix au troisième tour et Mme Duby-Muller 161, dans un scrutin à suspense pour remplacer Annie Genevard .
  • « C'est la défaite » du socle commun. « On voit qu'ils ne sont plus majoritaires dans cet hémicycle, leur division leur a coûté une vice-présidence », a commenté M. Iordanoff devant la presse, remerciant les députés du NFP de leur vote.

PARIS : L'écologiste Jérémie Iordanoff a été élu mardi vice-président de l'Assemblée, en battant la candidate LR Virginie Duby-Muller, qui a pâti des divisions du « socle commun » réunissant LR et les macronistes en soutien du gouvernement.

M. Iordanoff a obtenu 175 voix au troisième tour et Mme Duby-Muller 161, dans un scrutin à suspense pour remplacer Annie Genevard (LR) partie au gouvernement. Au premier et au deuxième tour, les voix du « socle commun » se sont partagées entre la candidate de la droite et un candidat MoDem, Christophe Blanchet. Ce dernier s'est finalement retiré, mais cela n'a pas suffi à faire élire la députée de Haute-Savoie.

Au deuxième tour, Mme Duby-Muller avait obtenu 125 voix, et Christophe Blanchet 46. La députée pouvait donc espérer une dizaine de voix supplémentaires. M. Iordanoff, qui avait obtenu 149 voix au deuxième tour du scrutin, a bénéficié de la mobilisation de son camp et peut-être de l'apport de quelques voix du « socle commun ».

« C'est la défaite » du socle commun. « On voit qu'ils ne sont plus majoritaires dans cet hémicycle, leur division leur a coûté une vice-présidence », a commenté M. Iordanoff devant la presse, remerciant les députés du NFP de leur vote.

Le chef de file des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, a félicité M. Iordanoff sur X. « Équipe bidon, stratégie bidon, Macron et Barnier sont des encombrants inutiles », a-t-il taclé.

« Cette victoire est d'abord celle de l'union du Nouveau Front populaire. Ce bloc de soutien à Michel Barnier n'a pas de cohérence sur le plan programmatique et pas de solidarité dans les moments importants », a salué la présidente du groupe écologiste Cyrielle Chatelain.

Devant la presse, le président du groupe MoDem Marc Fesneau a affirmé ne pas être « satisfait du tout » de ce résultat et assuré avoir « demandé à (ses) députés de faire en sorte que ce ne soit pas le NFP qui ait le siège ». « J’ai fait le boulot que je croyais nécessaire », a-t-il insisté, en regrettant les « accrocs dans le contrat » passé en juillet entre LR et les groupes macronistes.

« Il y a forcément des MoDem qui n’ont pas voté pour les LR. « Quand il y a des alliances contre nature, ça ne peut pas marcher (...) M. Attal est devenu le ventriloque de M. Wauquiez », président du groupe LR, a affirmé à l'AFP le député Richard Ramos.

Du côté du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance), on a regretté une candidature MoDem qui « depuis le début » ne servait « à rien ». « Ce n'est pas parce que Laurent Wauquiez n'a pas respecté ses engagements qu'on doit faire pareil (...) Force est de constater que le MoDem ne nous aide pas sur ce coup-là », a-t-on réagi.

La mésentente entre LR et le camp présidentiel s'était notamment traduite le 9 octobre par l'élection à la présidence de la commission des Affaires économiques de l'Insoumise Aurélie Trouvé.


Un comité de l'ONU interpelle la France sur le profilage racial et la situation en Nouvelle-Calédonie

La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, que la France a signée, interdit le profilage racial par les forces de l’ordre. (AFP)
La Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, que la France a signée, interdit le profilage racial par les forces de l’ordre. (AFP)
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  • Les préoccupations concernant les allégations de « profilage racial » pendant les contrôles d'identité en France, ainsi que sur la crise en Nouvelle-Calédonie, ont été soulevées mardi par le Comité des droits de l'homme des Nations unies.
  • Lors de l'examen, qui doit se prolonger mercredi matin, le comité a également été particulièrement attentif à la crise en Nouvelle-Calédonie.

GENEVE : Les préoccupations concernant les allégations de « profilage racial » pendant les contrôles d'identité en France, ainsi que sur la crise en Nouvelle-Calédonie, ont été soulevées mardi par le Comité des droits de l'homme des Nations unies.

Au cours de l'examen régulier de la France devant le comité supervisant l'application du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, composé de 18 experts de l'ONU, Yvonne Donders, sa vice-présidente, a relevé que ce pays avait « indiqué ne pas reconnaître une pratique généralisée des contrôles d'identité fondée sur la race et l'ethnie ».

Toutefois, a-t-elle noté, « le comité continue de recevoir des informations inquiétantes sur le racisme systémique et la persistance du profilage racial et ethnique (...) ainsi que sur l'insuffisance des procédures de traitement des plaintes ».

« Le code de déontologie qui est commun à la police nationale et à la gendarmerie nationale (...) proscrit de manière très explicite les contrôles d'identité discriminatoires », a souligné Agnès Thibault-Lecuivre, cheffe de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale), profitant du temps de réponse accordé à la délégation française.

De surcroît, a-t-elle expliqué, « toute discrimination peut être dénoncée par une personne qui estime avoir été victime d'un contrôle discriminatoire » auprès d'autorités de contrôle externes et internes.

« Une attention toute particulière est portée aux conditions d'usage de la force et plus particulièrement au respect des règles de déontologie lors de toutes les opérations de police », a déclaré la cheffe de la délégation française, Isabelle Rome, ambassadrice pour les droits de l'homme, dans sa déclaration d'ouverture.

Début octobre, la plus haute juridiction administrative française, le Conseil d’État, a reconnu l'existence en France de contrôles policiers au faciès, mais s'est déclarée incompétente pour traiter ce problème.

- Formations -

Plusieurs représentants de la large délégation française ont insisté sur le fait qu'il existait des formations initiales et continues sur cette thématique à destination des représentants des forces de sécurité.

Mme Donders a répondu qu'il pouvait exister un écart entre la pratique et la loi et a rappelé l'utilité de « mesures visant à s'attaquer aux causes profondes du racisme et de la discrimination ». Elle a ajouté qu'« une plus grande diversité ethnique et raciale au sein des forces de l'ordre peut contribuer à réduire le profilage racial ».

« Bien que vous nous ayez informés que des formations approfondies avaient été dispensées en matière de lutte contre la discrimination ou sur l'utilisation de techniques d'arrestation alternatives, les chiffres et les exemples ne confirment pas que ces formations ont été couronnées de succès », a affirmé une autre experte du comité, Tijana Surlan.

Lors de l'examen, qui doit se prolonger mercredi matin, le comité a également été particulièrement attentif à la crise en Nouvelle-Calédonie, à l'image de son vice-président, José Manuel Santos Pais, qui a évoqué les « allégations concernant un usage excessif de la force ».

Mme Rome a assuré que « le gouvernement s'est mobilisé afin de permettre de garantir le retour au calme et à la sécurité des personnes et des biens en Nouvelle-Calédonie ».

« Dans le contexte de crise que connaît ce territoire et afin de créer les conditions d'une reprise du dialogue serein entre les parties, le Premier ministre a annoncé le 1er octobre dernier la non-transmission du projet de loi constitutionnel sur le dégel du corps électoral et le report des élections provinciales à la fin de 2025 », a rappelé Karine de la Marche, adjointe au Directeur général des Outre-mer.

Les observations finales du comité, qui portent sur de nombreux sujets dont les mesures antiterroristes ou le sort des jihadistes français détenus en Syrie, seront publiées début novembre.


Le fonds Barnier, une enveloppe pour prévenir les catastrophes naturelles au centre des attentions

Le fonds Barnier a financé environ 700 opérations de prévention pour un montant moyen annuel de plus de 170 millions d'euros entre 2009 et 2020, selon la CCR, soit plus de 2 milliards d'euros sur la dernière décennie. (AFP)
Le fonds Barnier a financé environ 700 opérations de prévention pour un montant moyen annuel de plus de 170 millions d'euros entre 2009 et 2020, selon la CCR, soit plus de 2 milliards d'euros sur la dernière décennie. (AFP)
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  • Ce fonds public permet aux collectivités territoriales, aux petites entreprises et aux particuliers de financer des travaux pour réduire la vulnérabilité de bâtiments exposés aux catastrophes naturelles
  • Initialement prévu pour financer les indemnités versées aux propriétaires de biens expropriés en raison de risques naturels graves, cette cagnotte a vu son champ s'élargir depuis sa création en 1995

PARIS: Le fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM), dit "fonds Barnier", du nom de l'actuel Premier ministre Michel Barnier à l'origine de sa création, est devenu une cible des assureurs, qui estiment que la dotation proposée par le gouvernement n'est pas suffisante.

A quoi sert-il?

Le FPRNM "constitue la colonne vertébrale de la politique de prévention des risques naturels dans notre pays", explique le réassureur public CCR dans son dernier rapport sur le sujet, publié en 2023.

Ce fonds public permet aux collectivités territoriales, aux petites entreprises et aux particuliers de financer des travaux pour réduire la vulnérabilité de bâtiments exposés aux catastrophes naturelles.

Initialement prévu pour financer les indemnités versées aux propriétaires de biens expropriés en raison de risques naturels graves, cette cagnotte a vu son champ s'élargir depuis sa création en 1995.

Le fonds Barnier a financé environ 700 opérations de prévention pour un montant moyen annuel de plus de 170 millions d'euros entre 2009 et 2020, selon la CCR, soit plus de 2 milliards d'euros sur la dernière décennie.

Plus de la moitié étaient en lien avec la mise en place ou le confortement d'ouvrages hydrauliques de protection contre les inondations (digues, ouvrages de régulation), selon la même source.

D'autres sources de financement contribuent à la prévention des risques naturels, comme le financement des collectivités territoriales ou le Fonds européen de développement régional (Feder), permettant de quasi doubler chaque année le montant moyen.

Comment est fixé son budget?

Depuis 2021, le FPRNM est inscrit au budget de l'État, son montant est donc proposé par le gouvernement et soumis au vote du Parlement.

L'année 2021 a marqué un tournant: jusqu'en 2020, la dotation était fonction d'une taxe sur la "surprime" catastrophes naturelles, prélevée par exemple sur les assurances multirisques habitation (MRH), et fléchée vers ce fonds.

Cette taxe existe toujours et son produit va augmenter l'an prochain, du fait de l'augmentation de la surprime de 12% à 20% au 1er janvier 2025, décidée en décembre dernier.

Le budget du Fonds Barnier, "de l'ordre de 250 millions d’euros" selon la ministre de la Transition écologique et de l'Energie Agnès Pannier-Runacher sur RTL dimanche, suivra-t-il cette augmentation?

La tendance est plutôt inverse: la commission des finances du Sénat avait par exemple pointé en 2023 un écart de 73 millions d'euros entre le montant du fonds Barnier et le produit de la taxe, au désavantage du premier.

Quelle est la polémique ?

C'est cet écart constaté et éventuellement à venir qui a fait réagir dimanche la présidente de France Assureurs, au micro de France Info.

"Arrêtons le hold-up sur le fonds Barnier!", s'est insurgée Florence Lustman, "c'est insupportable".

"Si on fait un calcul global", le fonds devrait atteindre "à peu près 450 millions d'euros pour 2025", a-t-elle repris, "Et là, aujourd'hui, on ne retrouve que la moitié".

La prévention et ses moyens sont un cheval de bataille des assureurs, qui y voient une façon efficace de limiter les sinistres.

Michel Barnier estime de son côté, dans une interview au JDD, que le fonds qui porte son nom pourrait être "mobilisé" pour financer le troisième plan national d'adaptation au changement climatique, prévu pour fin octobre et présenté comme une "priorité".

Ce n'est pas la première fois que le fonds Barnier se retrouve au centre d'une polémique.

Comptabilité "inutilement complexe", dépenses mal évaluées, cas d'indemnisations indues: la Cour des comptes avait étrillé sa gestion en mars 2017.

Selon la Cour, ce fonds se retrouvait à financer des dépenses ordinaires de l’État, comme par exemple des études ou des subventions aux collectivités locales, faisant ainsi grimper les siennes.