JERUSALEM: L'armée israélienne a affirmé qu'un missile tiré depuis le Yémen était tombé dimanche sur une zone non habitée dans le centre d'Israël, sans faire de blessé.
Le tir n'a pas été revendiqué mais les rebelles houthis du Yémen ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre oppose Israël au Hamas palestinien.
"Un missile sol-sol a été identifié en train de traverser le centre d'Israël depuis l'est puis est tombé dans une zone dégagée", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, ajoutant qu'"aucun blessé n'a été signalé".
Dans un communiqué ultérieur, envoyé un peu avant 07H00 (04H00 GMT), elle a précisé que le "missile avait été tiré depuis le Yémen".
"Les explosions entendues ces dernières minutes proviennent du système d'interception (des missiles). Le résultat de l'interception est en cours d'examen", a ajouté l'armée.
En juillet dernier, les Houthis avaient mené une attaque de drone sur Tel-Aviv qui a tué un civil israélien.
En représailles, l'armée israélienne a bombardé le port yéménite de Hodeida, contrôlé par les Houthis, le 20 juillet.
Début août, le chef des rebelles houthis du Yémen avait jugé "inévitable" une riposte à cette attaque.
Les rebelles houthis ciblent également depuis des mois des navires qu'ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni dans le golfe d'Aden et la mer Rouge.
Menace du Hezbollah
Ces attaques perturbent le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ce qui a poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni.
Les attaques des Houthis s'inscrivent sur fond de guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Ces hostilités ont entraîné l'ouverture l'année dernière de fronts contre Israël par les Houthis mais aussi le Hezbollah libanais qui forment avec le Hamas et des groupes armés irakiens ce que l'Iran appelle "l'axe de la résistance" face à Israël.
Depuis le début de la guerre, l'armée israélienne et le Hezbollah échangent quasi quotidiennement des tirs.
Israël dit frapper des infrastructures militaires et des combattants du mouvement dans le sud et l'est du Liban, tandis que le Hezbollah assure viser des positions militaires dans le nord d'Israël.
Le Hezbollah, dont les affrontements avec Israël ont poussé de nombreux habitants à fuir des deux côtés de la frontière israélo-libanaise, a déclaré samedi qu'une guerre totale entraînerait le déplacement de "centaines de milliers" d'Israéliens supplémentaires.
Cette déclaration intervient après que le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a répété lundi qu'Israël était déterminé à ramener le calme sur le front nord, "soit par le biais d'un accord qui éliminera la présence du Hezbollah à notre frontière, soit par une action militaire".
Les violences transfrontalières depuis début octobre ont fait 623 morts au Liban, pour la plupart des combattants mais aussi au moins 142 civils, selon un bilan de l'AFP.
Du côté israélien, y compris sur le plateau du Golan annexé, les autorités ont annoncé la mort d'au moins 24 soldats et 26 civils.
L'attaque du Hamas le 7 octobre en Israël a de son côté entraîné la mort de 1.205 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens, qui inclut également les otages tués en captivité.
Sur les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
La campagne militaire de représailles israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 41.182 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, qui ne précise pas la part de combattants et de civils tués.