France: ultimes consultations, Cazeneuve à l'Elysée avant Bertrand

Emmanuel Macron a reçu Bernard Cazeneuve lundi matin, avant Xavier Betrand dans l'après-midi, dont les noms sont cités, dans le cadre de consultations pour dénicher une personnalité qui ne soit pas aussitôt censurée par une majorité de députés. (AFP)
Emmanuel Macron a reçu Bernard Cazeneuve lundi matin, avant Xavier Betrand dans l'après-midi, dont les noms sont cités, dans le cadre de consultations pour dénicher une personnalité qui ne soit pas aussitôt censurée par une majorité de députés. (AFP)
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Publié le Lundi 02 septembre 2024

France: ultimes consultations, Cazeneuve à l'Elysée avant Bertrand

  • Arrivé à 08H45, l'ancien Premier ministre socialiste a quitté le Palais une heure quinze plus tard, raccompagné jusqu'au vestibule par le chef de l'Etat qui lui a fait la bise avant qu'il ne s'engouffre dans sa voiture
  • Emmanuel Macron doit du reste recevoir son prédécesseur socialiste ainsi que Nicolas Sarkozy dans la matinée

PARIS: Vers un dénouement pour Matignon ? Emmanuel Macron a reçu Bernard Cazeneuve lundi matin, avant Xavier Betrand dans l'après-midi, dont les noms sont cités, dans le cadre de consultations pour dénicher une personnalité qui ne soit pas aussitôt censurée par une majorité de députés.

Arrivé à 08H45, l'ancien Premier ministre socialiste a quitté le Palais une heure quinze plus tard, raccompagné jusqu'au vestibule par le chef de l'Etat qui lui a fait la bise avant qu'il ne s'engouffre dans sa voiture, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les deux hommes se connaissent bien et entretenaient des relations confiantes au début de la présidence de François Hollande.

Emmanuel Macron doit du reste recevoir son prédécesseur socialiste ainsi que Nicolas Sarkozy dans la matinée. Un entretien est aussi prévu dans l'après-midi avec le président du MoDem François Bayrou.

L'ex-Premier ministre de François Hollande est partant pour revenir à Matignon même si rien n'est acté huit semaines après les législatives qui ont débouché sur une Assemblée nationale sans majorité.

"Bernard Cazeneuve n'est pas demandeur mais s'il le fait c'est par devoir et pour éviter des difficultés supplémentaires au pays", a expliqué dimanche son entourage.

Emmanuel Macron, qui pourrait procéder à une nomination mardi, est à la recherche d'un Premier ministre qui puisse ne pas faire l'objet d'une censure immédiate à l'Assemblée nationale.

C'est en avançant ce motif qu'il a écarté la nomination de Lucie Castets, présentée par les formations du Nouveau Front populaire (LFI-PS-Ecologistes-PCF), alliance de gauche arrivée en tête des dernières législatives.

Si le scénario Cazeneuve venait à s'imposer, il devrait bénéficier d'un soutien tacite d'au moins une partie des socialistes, outre celui du bloc central et d'une partie de la droite.

Le patron du PS Olivier Faure est resté très réservé lundi sur un tel scénario, concédant seulement qu'il y "réfléchirait" si Bernard Cazeneuve "obtient l'abrogation" de la réforme des retraites.

"Quelles sont les garanties pour Bernard Cazeneuve, si ce n'est d'être demain en réalité prisonnier d'une majorité, une coalition, celle d'Emmanuel Macron (...) alors même qu'il n'a pas obtenu et même cherché le soutien du Front populaire", a-t-il souligné sur BFMTV/RMC.

Emmanuel Macron veut aussi que le bloc central fasse partie de la future majorité. "Il faut inventer une troisième forme de Ve République: ni coalition, ni cohabitation", selon son entourage.

Ministre de l'Intérieur pendant les attentats de 2015, puis Premier ministre des derniers mois du quinquennat de François Hollande, Bernard Cazeneuve, 61 ans, a quitté le PS en 2022, farouchement opposé à l'alliance avec LFI au sein de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).

Premier ministre de droite ?

"Je ne lui donne pas sa chance. Il appartient à l'ancien monde du hollandisme dont nous voulons tourner la page", a sans surprise répété lundi la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot sur France 2.

Reçu à 11H00, François Hollande ne devrait pas dissuader Emmanuel Macron de nommer Bernard Cazeneuve au contraire de Nicolas Sarkozy qui est attendu à 12H15.

L'ancien président souhaite un "Premier ministre de droite" et juge que Xavier Bertrand serait "un bon choix".

Le président des Hauts-de-France, 59 ans, n'a pas caché que la fonction l'intéressait.

Mais ce tenant d'une droite gaulliste et sociale n'a pas l'appui des dirigeants des Républicains, Laurent Wauquiez en tête, qui veulent arriver en opposants à la présidentielle de 2027 et refusent toute coalition ou participation au futur gouvernement.

Pour le RN Jean-Philippe Tanguy, MM. Cazeneuve et Bertrand "sont des macronistes plus ou moins défroqués". Si le parti d'extrême droite pourrait ne pas censurer immédiatement un nouveau Premier ministre, il le ferait "sans doute" au moment du budget, a-t-il ajouté sur TF1.

Mais le président pourrait aussi opter pour un autre scénario. "Il peut bien sûr avoir d’autres noms en tête. Mais il aborde ces entretiens sincère et ouvert", a indiqué un proche du chef de l'Etat.

La réforme impopulaire sur la retraite à 64 ans fera notamment partie des sujets délicats à aborder alors qu'Emmanuel Macron redoute de voir détricoter son bilan. Pourquoi pas un "gel" de la réforme et de nouvelles discussions avec les syndicats, plutôt qu'une abrogation pure et simple, a avancé dimanche le député PS Jérôme Guedj.

Le temps presse cependant pour un nouveau gouvernement car le budget 2025 doit être déposé au Parlement le 1er octobre au plus tard. Marine Le Pen a renouvelé lundi sa demande d'une session extraordinaire du Parlement en septembre, dont l'ordre du jour devrait prévoir "un débat sur les finances publiques".

 


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.