Polio: l'UE réclame une trêve à Gaza pour vacciner tous les enfants

La polio avait disparu de la bande de Gaza depuis 25 ans, selon l'ONU.La mère du petit Palestinien Abdul Rahman Abu Al-Jidyan, qui est la première personne à avoir contracté la polio à Gaza en 25 ans, s'occupe de lui dans leur tente, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 28 août 2024. (Reuters)
La polio avait disparu de la bande de Gaza depuis 25 ans, selon l'ONU.La mère du petit Palestinien Abdul Rahman Abu Al-Jidyan, qui est la première personne à avoir contracté la polio à Gaza en 25 ans, s'occupe de lui dans leur tente, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 28 août 2024. (Reuters)
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Publié le Vendredi 30 août 2024

Polio: l'UE réclame une trêve à Gaza pour vacciner tous les enfants

  • A Gaza, 2,4 millions de Palestiniens, quasiment tous déplacés et pour moitié des enfants selon l'ONU, s'entassent dans des zones de plus en plus réduites
  • Depuis des mois, l'ONU et des ONG s'alarment de la situation sanitaire dans le territoire, où les eaux stagnantes, les montagnes de décombres et ordures, la chaleur harassante de l'été et la promiscuité forment un bouillon de culture propice aux épidémies

BRUXELLES: L'Union européenne a réclamé jeudi une trêve humanitaire "immédiate" pour permettre la vaccination anti-polio de tous les enfants de la bande de Gaza.

"Il est inquiétant de voir que la polio a été détectée et un premier cas confirmé", a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, au nom des pays de l'UE.

Une épidémie au sein d'une population "déjà affaiblie par plus de dix mois de combats et de déplacements, de malnutrition, du manque de services de santé de base et des conditions sanitaire déplorables (...) doit être évitée", a-t-il souligné.

A Gaza, 2,4 millions de Palestiniens, quasiment tous déplacés et pour moitié des enfants selon l'ONU, s'entassent dans des zones de plus en plus réduites.

Depuis des mois, l'ONU et des ONG s'alarment de la situation sanitaire dans le territoire, où les eaux stagnantes, les montagnes de décombres et ordures, la chaleur harassante de l'été et la promiscuité forment un bouillon de culture propice aux épidémies.

Pour tenter de prévenir la menace qui plane sous les tentes, dans les décombres ou dans les immeubles encore debout mais souvent sans eau ni électricité, l'OMS entend déployer 2.700 soignants répartis en 708 équipes dans toutes les municipalités de la bande de Gaza.

L'Unicef, elle, doit assurer le maintien de la chaîne du froid pour les doses prévues pour vacciner plus de 640.000 enfants de moins de dix ans, a indiqué son porte-parole, Jonathan Crickx.

L'inquiétude est montée d'un cran la semaine dernière après l'annonce par le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne d'un premier cas de polio chez un bébé de dix mois.

La polio avait disparu de la bande de Gaza depuis 25 ans, selon l'ONU.


Le remorquage d'un pétrolier attaqué en mer Rouge se poursuit lentement, selon l'armée grecque

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  • L'opération de remorquage de ce navire battant pavillon grec avec une cargaison de plus d'un million de barils de pétrole brut "se déroule à un rythme très lent
  • Le pétrolier se dirige dans un premier temps vers le nord", a indiqué cette source sans donner sa destination

 

ATHENES: Le remorquage d'un pétrolier, attaqué en août par les rebelles yéménites houthis et menaçant de provoquer une catastrophe écologique, se poursuit "lentement" pour la deuxième journée consécutive, a indiqué dimanche à l'AFP une source militaire grecque.

L'opération de remorquage de ce navire battant pavillon grec avec une cargaison de plus d'un million de barils de pétrole brut "se déroule à un rythme très lent. Le pétrolier se dirige dans un premier temps vers le nord", a indiqué cette source sans donner sa destination.

S'il se brisait ou explosait, il ferait peser le risque d'une marée noire quatre fois plus importante que celle provoquée par l'Exxon Valdez en 1989 au large de l'Alaska, selon des experts.

"Lorsqu'il atteindra un amarrage sûr, on tentera d'éteindre l'incendie et des mesures seront prises pour empêcher la cargaison de fuir" a ajouté cette source grecque. "Le remorquage s'est arrêté pendant la nuit au moins une fois. Une annonce sera faite à la fin de l'opération", selon cette source.

Le Sounion, qui transporte 150.000 tonnes de pétrole brut, a pris feu et perdu sa force motrice après avoir été attaqué le 21 août. Ses 25 membres d'équipages ont été évacués le lendemain par une frégate française de la mission Aspides, déployée dans la zone.

Quelques jours plus tard, les rebelles ont affirmé avoir fait exploser des charges sur le pont du navire, déclenchant de nouveaux incendies.

L'opération de remorquage est supervisée par la mission navale de l'Union européenne en mer Rouge, Aspides, qui a déclaré dimanche que le pétrolier était remorqué vers un "lieu sûr"

"Le sauvetage du MV Sounion est une opération complexe qui se déroule en plusieurs phases", a déclaré la mission sur X. Elle a publié des images aériennes du pétrolier escorté par deux navires de guerre, dont une datant de dimanche, sur lesquelles il émet toujours de la fumée.

Selon l'agence de presse grecque ANA, le remorqueur est escorté par trois frégates, des hélicoptères et une équipe des forces spéciales, dont la nationalité n'a pas été révélée.

Le pétrolier était ancré à l'ouest de la ville portuaire de Hodeida, tenue par les rebelles, à mi-chemin entre le Yémen et l'Érythrée.

Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ciblent depuis des mois les navires qu'ils estiment liés à Israël, aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, en affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, dans le contexte de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Leurs attaques ont perturbé le trafic dans cette zone maritime essentielle pour le commerce mondial, poussant les Etats-Unis à mettre en place une coalition maritime internationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni.

 


Pour le Hamas, Gaza devra être dirigée par les Palestiniens dans un «  gouvernement palestinien commun »

Pour le Hamas, Gaza devra être dirigée par les Palestiniens dans un «  gouvernement palestinien commun »
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  • Un haut responsable du Hamas a affirmé dimanche que la capacité du mouvement islamiste palestinien à combattre Israël restait "élevée", malgré les pertes subies au cours de plus de onze mois de guerre dans la bande de Gaza
  • Ces déclarations interviennent moins d'une semaine après celles du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui avait affirmé que le Hamas "n'existait plus" en tant que formation militaire à Gaza

ISTANBUL: Un haut responsable du Hamas a affirmé dimanche que la capacité du mouvement islamiste palestinien à combattre Israël restait "élevée", malgré les pertes subies au cours de plus de onze mois de guerre dans la bande de Gaza.

"La capacité de la résistance à continuer est élevée", a déclaré Oussama Hamdane dans un entretien à l'AFP.

"Il y a eu des martyrs et des sacrifices (...), mais en retour, il y a eu une accumulation d'expériences et le recrutement de nouvelles générations au sein de la résistance", a-t-il ajouté.

Ces déclarations interviennent moins d'une semaine après celles du ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui avait affirmé que le Hamas "n'existait plus" en tant que formation militaire à Gaza.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis de détruire le mouvement islamiste après son attaque sans précédent menée le 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.205 personnes en Israël, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

Sur les 251 personnes enlevées lors de cette attaque, 97 sont toujours retenues dans la bande de Gaza assiégée, dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

La riposte israélienne a fait au moins 41.206 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire dirigé par le Hamas depuis 2007, qui ne précise pas le nombre de civils et de combattants tués.

Négociations dans l'impasse

Dans ce contexte, le Premier ministre Netanyahu est soumis à une pression croissante pour conclure un accord de cessez-le-feu associé à la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens.

L'annonce par Israël ce mois-ci de la découverte dans un tunnel à Gaza des corps de six otages, "exécutés" par le Hamas, a suscité une vague d'indignation dans le pays et des manifestations appelant le gouvernement Netanyahu à conclure un accord.

Mais après des mois de négociations par l'entremise des Etats-Unis, de l'Egypte et du Qatar, les discussions semblent dans l'impasse, les deux parties s'accusant mutuellement de les bloquer.

Le responsable du Hamas a accusé dimanche les Etats-Unis, principal soutien d'Israël, de ne pas exercer une "pression suffisante" sur lui.

"L'administration américaine n'exerce pas une pression suffisante ou appropriée sur la partie israélienne. Elle tente plutôt de justifier la soustraction de la partie israélienne à tout engagement", a-t-il déclaré.

Après l'annonce de la mort des six otages, M. Netanyahu avait accusé le Hamas de refuser tout compromis et affirmé qu'il ne céderait pas "à la pression" sur les points de blocage.

Il avait également indiqué qu'au moins 17.000 combattants du Hamas avaient été tués depuis le début de la guerre à Gaza.

« Message » à la région

La guerre entre Israël et le Hamas mobilise d'autres mouvements dans la région, qui se disent solidaires des Palestiniens, notamment le Hezbollah libanais et les rebelles houthis au Yémen.

Ces derniers ont revendiqué dimanche une attaque de missile sur le centre d'Israël, qui n'a pas fait de victimes, mais poussé de nombreux israéliens dans les abris.

Pour Oussama Hamdane, c'est "un message adressé à toute la région, montrant qu'Israël n'est pas une entité immunisée", et que "ses capacités ont des limites".

Il a également évoqué l'attaque perpétrée au début du mois par un chauffeur de camion jordanien à un poste-frontière entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée, ayant tué trois gardes de sécurité israéliens, estimant qu'elle soulignait la colère populaire envers Israël dans la région.

S'adressant aux dirigeants arabes ayant normalisé leurs relations diplomatiques avec Israël ou envisageant de le faire, Oussama Hamdane leur a demandé ce qu'ils ressentiraient si leur pays était occupé et que le monde restait indifférent. "Si vous considérez Israël comme une bénédiction (...), donnez-lui une partie de votre pays", a-t-il ironisé.

Le responsable palestinien a également évoqué les scénarios post-guerre, en assurant que le chef du Hamas, Yahya Sinouar, ne quittera jamais le territoire assiégé.

Le Hamas exige un retrait israélien complet de Gaza, y compris du corridor de Philadelphie, une étroite bande de terre le long de la frontière égyptienne qui s'est révélée être un point d'achoppement majeur dans les pourparlers de trêve.

Oussama Hamdane a affirmé qu'après la guerre, Gaza devra être dirigée par les Palestiniens dans un "gouvernement palestinien commun", ajoutant que les représentants des différentes factions palestiniennes se réuniront bientôt au Caire pour élaborer une vision commune pour l'après-guerre.


L'Égypte salue la décision des Nations unies de créer un poste d'envoyé spécial pour l'eau

La ministre indonésienne des affaires étrangères, Retno Marsudi, occupera le poste d'envoyée spéciale des Nations unies pour l'eau en novembre. (File/AFP)
La ministre indonésienne des affaires étrangères, Retno Marsudi, occupera le poste d'envoyée spéciale des Nations unies pour l'eau en novembre. (File/AFP)
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  • La ministre indonésienne des affaires étrangères Retno Marsudi prendra ses fonctions en novembre.
  • Cette initiative, qui a obtenu le soutien de 151 pays, visait à créer le poste d'envoyé spécial des Nations unies pour l'eau afin d'aider les États membres, en particulier les pays souffrant d'une pénurie d'eau.

LE CAIRE : L'Egypte a salué la décision du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, de créer un poste d'envoyé spécial de l'ONU pour l'eau, et l'annonce que la ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi, occupera ce poste de haut rang en novembre.

Dans un communiqué publié par le ministère des affaires étrangères, Le Caire a déclaré que l'Égypte, en collaboration avec l'Allemagne, avait mené une vaste initiative en préparation de la conférence de l'ONU sur l'eau de 2023.

Cette initiative, qui a obtenu le soutien de 151 pays, visait à créer le poste d'envoyé spécial des Nations unies pour l'eau afin d'aider les États membres, en particulier les pays souffrant d'une pénurie d'eau, à relever le défi de la réalisation du sixième objectif de développement durable concernant l'accès de tous à l'eau.

La décision de M. Guterres de créer ce poste est l'aboutissement des efforts de l'Égypte pour renforcer l'action multilatérale en réponse aux défis émergents.

L'Égypte se réjouit de renforcer la coopération avec le nouvel envoyé spécial de l'ONU pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2030 dans la lutte contre la pénurie d'eau, ajoute le communiqué.

Cette nouvelle intervient à la lumière des efforts significatifs déployés par l'Égypte pour la gestion rationnelle des ressources en eau et la promotion de la coopération transfrontalière, conformément au droit international.

Par ailleurs, le ministre égyptien des affaires étrangères, Badr Abdelatty, a reçu vendredi un appel téléphonique du secrétaire général des Nations unies. L'appel portait sur les derniers développements dans la bande de Gaza et sur la dangereuse escalade du conflit en Cisjordanie.

Tamim Khallaf, porte-parole du ministère des affaires étrangères, a déclaré que l'appel soulignait l'importance d'un cessez-le-feu immédiat, de l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et de la facilitation du travail de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com