Le CICR espère que les pourparlers sur le Soudan permettront d'accroître l'aide humanitaire

Des personnes déjà déplacées par le conflit se reposent sous des tentes dans un camp de fortune où elles ont été évacuées à la suite d'inondations meurtrières dans la ville de Kassala, dans l'est du pays, le 11 août 2024. (Photo AFP)
Des personnes déjà déplacées par le conflit se reposent sous des tentes dans un camp de fortune où elles ont été évacuées à la suite d'inondations meurtrières dans la ville de Kassala, dans l'est du pays, le 11 août 2024. (Photo AFP)
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Publié le Lundi 12 août 2024

Le CICR espère que les pourparlers sur le Soudan permettront d'accroître l'aide humanitaire

  • "Le Soudan illustre ce qui se passe lorsque le droit international humanitaire n'est pas respecté".
  • Les pourparlers de Genève, coparrainés par l'Arabie saoudite, doivent inclure l'Union africaine, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'ONU en tant qu'observateurs, avait précisé Washington.

GENEV E: La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dit lundi espérer que les pourparlers sur le Soudan qui doivent commencer cette semaine en Suisse déboucheront sur des "mesures humanitaires très concrètes".

"Nous ne participons pas à ces pourparlers, mais j'espère qu'ils aboutiront à des accords qui nous permettront d'accroître l'aide humanitaire et d'avoir un meilleur accès aux populations touchées, en particulier dans le nord du Darfour, où la situation est extrêmement préoccupante", a déclaré Mirjana Spoljaric aux journalistes.

Elle a réclamé l'instauration de "mesures humanitaires très concrètes qui contribueront à instaurer la confiance et à lever certains des obstacles immédiats à la conclusion d'un accord de cessez-le-feu".

"Le Soudan illustre ce qui se passe lorsque le droit international humanitaire n'est pas respecté", a-t-elle relevé lors d'une conférence de presse à l'occasion du 75e anniversaire des Conventions de Genève, des traités internationaux régissant les conflits armés.

La guerre oppose depuis avril 2023 l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint, le général Mohamed Hamdane Daglo. Elle a fait des dizaines de milliers de morts, et provoqué une crise humanitaire majeure, poussant le pays au bord de la famine, selon l'ONU.

"Le Soudan illustre, parmi d'autres situations de conflit, ce qui se passe lorsque les parties privilégient les gains militaires (...) au détriment des vies humaines", a affirmé la chef du CICR.

De précédents cycles de négociations menés à Jeddah, en Arabie saoudite, ont échoué. Fin juillet, Washington avait invité l'armée et les paramilitaires à des pourparlers en Suisse en vue d'un cessez-le-feu.

Si les paramilitaires des FSR ont rapidement accepté l'invitation, le ministère des Affaires étrangères, loyal à l'armée, avait alors affirmé "vouloir davantage de discussions" avant d'y répondre.

Une délégation soudanaise est arrivée à Jeddah vendredi pour discuter avec les médiateurs américains des conditions de la participation du gouvernement soudanais.

Mme Spoljaric a appelé les parties à rester "à la table des négociations jusqu'à ce qu'elles aient trouvé un accord sur la manière d'accroître" l'"espace opérationnel" du CICR, dont l'accès aux populations est limité en raison notamment du "manque d'accords de sécurité" permettant à son personnel d'agir.

En outre, a-t-elle relevé, "d'un point vue logistique, il est très difficile d'y accéder, surtout si en plus des contraintes géographiques, des mesures bureaucratiques sont prises pour empêcher l'aide humanitaire".

Les pourparlers de Genève, coparrainés par l'Arabie saoudite, doivent inclure l'Union africaine, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'ONU en tant qu'observateurs, avait précisé Washington.

Le CICR fournit "les informations nécessaires pour alimenter les conversations, afin qu'elles sachent quelles sont les conditions sur le terrain et ce dont nous avons exactement besoin pour pouvoir opérer", a spécifié Mme Spoljaric.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.