Le Royaume-Uni et les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter le Liban «  immediatement  »

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Publié le Samedi 03 août 2024

Le Royaume-Uni et les Etats-Unis demandent à leurs ressortissants de quitter le Liban «  immediatement  »

  • Appels à quitter le Liban, renforcement du dispositif militaire américain au Moyen-Orient et suspension de liaisons aériennes
  • Les inquiétudes face à une escalade militaire au Moyen-Orient enflent samedi après la multiplication des menaces de l'Iran et de ses alliés contre Israël

BEYROUTH: Appels à quitter le Liban, renforcement du dispositif militaire américain au Moyen-Orient et suspension de liaisons aériennes: les inquiétudes face à une escalade militaire au Moyen-Orient enflent samedi après la multiplication des menaces de l'Iran et de ses alliés contre Israël.

L'Iran, le Hamas et le Hezbollah ont accusé Israël de la mort mercredi du chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, tué dans sa résidence à Téhéran. Son assassinat est survenu quelques heures après une frappe revendiquée par Israël qui a tué le chef militaire du mouvement libanais, Fouad Chokr, mardi soir près de Beyrouth.

Israël n'a pas commenté l'assassinat de Haniyeh, mais a juré de détruire le Hamas après une attaque sans précédent menée par ce mouvement le 7 octobre sur son sol, qui a déclenché une riposte dévastatrice de l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

Les dirigeants iraniens ainsi que les mouvements islamistes libanais Hezbollah et palestinien Hamas ont juré de venger la mort de Haniyeh et Chokr, le guide suprême d'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, menaçant Israël d'un "châtiment sévère".

En face, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé que son pays était à un "niveau très élevé" de préparation pour n'importe quel scénario, "tant défensif qu'offensif".

 

«  Quittez maintenant  » le Liban

Au vu de "la possibilité d'une escalade régionale par l'Iran et ses partenaires", les Etats-Unis, principal allié d'Israël, ont annoncé vendredi "modifier (leur) dispositif militaire" pour "améliorer la protection des forces armées des Etats-Unis" et "doper le soutien à la défense d'Israël".

Davantage de navires de guerre, "porteurs de missiles balistiques de défense" et "un escadron supplémentaire d'avions de combat", vont être déployés, a indiqué le Pentagone.

Samedi, l'ambassade des Etats-Unis a exhorté ses ressortissants à quitter le Liban en prenant "n'importe quel billet d'avion disponible".

"La situation pourrait se détériorer rapidement (...) Mon message pour les ressortissants britanniques est clair: quittez maintenant" le Liban, a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Lammy.

"Bien sûr, nous avons peur", dit à Beyrouth Naji Der Kasbar, un commerçant libanais de 51 ans. "Si une guerre éclate" ce serait "un désastre pour le Liban".

Tel-Aviv et Haïfa

La guerre à Gaza a entraîné l'ouverture de fronts contre Israël par le Hezbollah et les rebelles yéménites houthis qui forment avec le Hamas et des groupes irakiens ce que l'Iran appelle "l'axe de la résistance" face à Israël.

Samedi, la représentation de l'Iran auprès de l'ONU a dit s'attendre à ce que le Hezbollah frappe des zones situées en "profondeur" du territoire israélien, et "ne se limite pas aux cibles militaires", après que le chef du mouvement, Hassan Nasrallah, a parlé d'une "riposte inéluctable".

Selon les Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique, Ismaïl Haniyeh a été tué par un "projectile de courte portée" tiré sur le bâtiment où il se trouvait après avoir assisté à la cérémonie d'investiture du président iranien.

"Le régime (...) sioniste recevra certainement la réponse à ce crime au moment et au lieu appropriés", ont-ils averti.

Tel-Aviv et Haïfa "font partie des cibles", écrit samedi le quotidien ultraconservateur iranien Kayhan, qui prédit "de douloureuses pertes humaines".

Entretemps, le cycle de violences quotidiennes se poursuit à la frontière israélo-libanaise. Le Hezbollah a annoncé samedi la mort d'un combattant tué selon une source de sécurité par un "drone israélien" dans le sud du Liban et a revendiqué des tirs de roquettes contre le nord d'Israël.

10 morts dans un raid à Gaza

Près de 10 mois après le début de la guerre à Gaza, l'armée israélienne y poursuit son offensive.

Selon la Défense civile locale, une frappe israélienne sur un complexe scolaire abritant des déplacés a fait dix morts à Gaza-ville dans le nord du territoire palestinien assiégé, ravagé et menacé de famine selon l'ONU.

L'armée israélienne a affirmé que le complexe servait de "cachette aux terroristes du Hamas".

Le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007 à Gaza, est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Son attaque le 7 octobre dans le sud d'Israël a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

L'offensive de représailles israélienne a fait jusqu'à présent 39.550 morts à Gaza, d'après des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, qui ne donne détaille pas le nombre de civils et de combattants morts.

Suspension de liaisons aériennes

Signe de l'inquiétude croissante, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs liaisons avec l'aéroport de Beyrouth, dont l'allemande Lufthansa jusqu'au 5 août.

Air France et Transavia ont prolongé cette mesure jusqu'à mardi inclus, et Kuwait Airways va interrompre ses rotations dès lundi.

Lufthansa a aussi suspendu ses vols vers Tel-Aviv jusqu'au 8 août.

La Suède a annoncé la fermeture de son ambassade à Beyrouth et appelé ses ressortissants à quitter le pays.


Les autorités présentent l'innovation en matière de santé lors de l'exposition de Riyad

Le pavillon de l'Autorité du Croissant-Rouge saoudien à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad (SPA).
Le pavillon de l'Autorité du Croissant-Rouge saoudien à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad (SPA).
Pavillon de l'université du Roi Saud à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad. (SPA)
Pavillon de l'université du Roi Saud à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad. (SPA)
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  • Le pavillon du ministère a présenté aux visiteurs des initiatives visant à améliorer les soins de santé et à promouvoir la santé dans les communautés militaires.
  • Le Croissant-Rouge saoudien déploie des ambulances technologiques pour améliorer les temps de réponse aux urgences.

RIYADH : Le département des services de santé du ministère de la Défense a participé à l'Exposition mondiale de la santé à Riyad, présentant des modèles de soins de santé innovants et son parcours de transformation numérique.

Le pavillon du ministère a présenté aux visiteurs des initiatives visant à améliorer les soins de santé et à promouvoir la santé dans les communautés militaires. L'exposition avait pour thème « Investir dans la santé » et s'est tenue au Riyadh Exhibition and Convention Center, à Malham, du 21 au 23 octobre.

Le pavillon a également mis en avant les efforts en matière de transplantation d'organes, le rôle humanitaire et la sensibilisation des communautés par le biais du programme d'évacuation médicale aérienne, qui facilite le transport des patients à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

Pavillon du ministère de la Défense à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad. (SPA)
Pavillon du ministère de la Défense à l'exposition mondiale sur la santé à Riyad. (SPA)

Les autorités présentent l'innovation en matière de santé lors de l'exposition de Riyad.

Le Croissant-Rouge saoudien présente des ambulances technologiques pour améliorer les délais d'intervention en cas d'urgence.

Le ministère a également présenté les hôpitaux mobiles, les services de soutien médical militaire et la promotion du rôle des femmes dans les soins infirmiers militaires.

Un accord important a été signé avec la Commission saoudienne des spécialités de santé pour mettre en œuvre le programme de sécurité sanitaire, qui vise à fournir un soutien professionnel au personnel de sécurité sanitaire.

Un autre accord a été conclu avec la National Unified Procurement Co. pour localiser la production d'insuline, soutenant ainsi les efforts du gouvernement pour renforcer les industries médicales et pharmaceutiques dans le Royaume.

L'Autorité du Croissant-Rouge saoudien a également participé à l'événement en présentant des ambulances équipées des dernières technologies afin d'améliorer les délais d'intervention.

Auparavant, le ministre de la Santé, Fahad Al-Jalajel, a visité le pavillon du ministère de l'Intérieur, où il a passé en revue les technologies de l'intelligence artificielle dans les services médicaux, les projets à venir pour les villes médicales et les véhicules cliniques mobiles.

Il a également examiné le véhicule de sécurité électrique Lucid, conçu pour renforcer la sécurité routière, et les efforts déployés en matière de préservation de l'environnement.

Les gardes-frontières présentent aux visiteurs de l'exposition les technologies de recherche et de sauvetage sur les sites de plongée, le dispositif d'appel de détresse et la bouée de sauvetage intelligente. (SPA)
Les gardes-frontières présentent aux visiteurs de l'exposition les technologies de recherche et de sauvetage sur les sites de plongée, le dispositif d'appel de détresse et la bouée de sauvetage intelligente. (SPA)

Les gardes-frontières ont également présenté des technologies de recherche et de sauvetage, des dispositifs de détresse et des bouées de sauvetage intelligentes au pavillon du ministère.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le KFSHRC rend hommage aux scientifiques figurant sur la liste des chercheurs les plus cités de Stanford

Vingt-huit scientifiques du KFSHRC figurent sur la liste des 2 % de chercheurs les plus cités par Stanford. Une cérémonie en l'honneur de leurs réalisations s'est tenue lors de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad. (Photo fournie)
Vingt-huit scientifiques du KFSHRC figurent sur la liste des 2 % de chercheurs les plus cités par Stanford. Une cérémonie en l'honneur de leurs réalisations s'est tenue lors de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad. (Photo fournie)
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  • Vingt-huit scientifiques du KFSHRC figurent sur la liste des 2 % de chercheurs les plus cités par Stanford. Une cérémonie en l'honneur de leurs réalisations s'est tenue lors de l'exposition sur la santé mondiale à Riyad. (Photo fournie)
  • Le Dr Majid Al Fayyadh, directeur général du KFSHRC, a déclaré : « Nous sommes fiers de cette réussite, qui reflète les efforts continus et la vision ambitieuse que nous défendons au KFSHRC.

RIYADH : Le King Faisal Specialist Hospital and Research Center célèbre la reconnaissance de 28 de ses scientifiques dans la liste de l'université Stanford des 2 % des chercheurs les plus cités au monde dans diverses disciplines au cours de l'année écoulée. 

La liste a été célébrée au pavillon du KFSHRC lors de l'exposition sur la santé mondiale, qui s'est achevée mercredi.

L'exposition a attiré de nombreux dirigeants et experts du monde entier dans le domaine de la santé.

Le Dr Majid Al Fayyadh, directeur général du KFSHRC, a déclaré : « Nous sommes fiers de cette réussite, qui reflète les efforts continus et la vision ambitieuse que nous défendons au KFSHRC. Elle reflète également l'engagement national plus large en faveur de la recherche, de l'innovation et du progrès dans le secteur des soins de santé. Nous réaffirmons notre volonté de poursuivre nos efforts au service de l'humanité et d'élever les normes en matière de soins de santé à des niveaux sans précédent. »

L'université Stanford publie chaque année une liste de 180 000 chercheurs représentant les 2 % les plus performants au monde dans 28 domaines, dont les travaux ont été les plus cités dans des revues scientifiques internationales. 

Cette liste est considérée comme une référence fiable pour évaluer la qualité de la production scientifique et est largement respectée au sein de la communauté universitaire mondiale.

Dans son pavillon de l'exposition sur la santé mondiale, le KFSHRC présente ses dernières innovations et solutions en matière de soins de santé, notamment l'unité mobile de traitement des accidents vasculaires cérébraux, qui accélère le traitement des patients, réduit les handicaps et abaisse les taux de mortalité. 

Le KFSHRC a été classé premier au Moyen-Orient et en Afrique et 20ᵉ au niveau mondial dans la liste des 250 meilleurs centres médicaux universitaires du monde pour la deuxième année consécutive. Il a également été reconnu comme la marque de soins de santé la plus précieuse du Royaume et du Moyen-Orient selon le classement 2024 Brand Finance. 

Il a également été classé parmi les 250 meilleurs hôpitaux du monde et inclus dans la liste des meilleurs hôpitaux intelligents du monde pour 2025 par le magazine Newsweek.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Gaza : la vaccination contre la polio reportée en raison de bombardements intensifs, selon l'OMS

L'OMS avait demandé mercredi à Israël de lui permettre d'achever en toute sécurité la deuxième vague de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza, en particulier dans sa partie nord. (AFP)
L'OMS avait demandé mercredi à Israël de lui permettre d'achever en toute sécurité la deuxième vague de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza, en particulier dans sa partie nord. (AFP)
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  • "Les conditions actuelles (...) font qu'il est impossible pour les familles d'emmener en toute sécurité leurs enfants se faire vacciner et pour les agents de santé d'exercer leur travail", a indiqué l'OMS dans un communiqué
  • Pour justifier cette suspension, l'OMS invoque "l'escalade de la violence, des bombardements intensifs, des ordres de déplacement massif et de l'absence de pauses humanitaires assurées dans la majeure partie du nord de la bande de Gaza"

GENEVE: L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le report de la campagne de vaccination contre la polio qui devait débuter mercredi dans le nord de Gaza en raison de "bombardements intensifs" menés par l'armée israélienne.

"Les conditions actuelles (...) font qu'il est impossible pour les familles d'emmener en toute sécurité leurs enfants se faire vacciner et pour les agents de santé d'exercer leur travail", a indiqué l'OMS dans un communiqué.

Pour justifier cette suspension, l'OMS invoque "l'escalade de la violence, des bombardements intensifs, des ordres de déplacement massif et de l'absence de pauses humanitaires assurées dans la majeure partie du nord de la bande de Gaza".

L'OMS avait demandé mercredi à Israël de lui permettre d'achever en toute sécurité la deuxième vague de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza, en particulier dans sa partie nord.

Ce second cycle de la campagne avait commencé lundi dans le centre de la bande de Gaza, avec pour objectif d'atteindre environ 590.000 enfants de moins de 10 ans dans l'ensemble de ce territoire.

Depuis le début du second cycle, quelque 442.855 enfants de moins de 10 ans ont été vaccinés dans le centre et le sud de la bande de Gaza, avec un taux de couverture de 94%. Par ailleurs, 357.802 enfants âgés de deux à dix ans ont reçu des suppléments de vitamine A.

Mais l'OMS prévient que le niveau d'immunité est plus faible si la deuxième dose est administrée plus de six semaines après la première.

Après la découverte du premier cas de polio - et pour l'heure le seul - dans la bande de Gaza en 25 ans, l'OMS a entamé une campagne de grande ampleur le 1er septembre pour empêcher la survenue d'une épidémie.

Généralement transmis par les eaux usées et l'eau contaminée, le poliovirus est hautement infectieux. Il peut provoquer des déformations et des paralysies, et est potentiellement mortel, affectant principalement les enfants de moins de cinq ans.

"Il est impératif d'arrêter l'épidémie de polio dès que possible, avant que d'autres enfants ne soient paralysés et que le poliovirus ne se propage davantage", a déclaré l'agence onusienne pour la santé.

"Il est donc crucial que la campagne de vaccination dans le nord de Gaza soit facilitée par la mise en œuvre des pauses humanitaires", a-t-elle ajouté.

L'ensemble de la bande de Gaza est ravagé par la guerre entre le Hamas et Israël qui dure depuis plus d'un an et qui a été déclenchée par l'attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien contre Israël, le 7 octobre 2023.