BEYROUTH: Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah qu'Israël affirme avoir tué dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth mardi soir, est un homme de l'ombre qui joue "un rôle de premier plan" dans les attaques de la puissante formation contre Israël.
Cet homme recherché par les Etats-Unis, dont le Trésor a promis une récompense pour toute information à son sujet, est le "bras droit" du chef du Hezbollah selon l'armée israélienne.
Chokr "joue un rôle de premier plan dans les opérations du Hezbollah contre Israël depuis le sud du Liban", d'où la formation pro-iranienne lance quasi quotidiennement des attaques depuis près de dix mois, selon une source proche du Hezbollah qui n'a pas confirmé sa mort.
Le responsable, de son nom de guerre Mohsen Chokr, est "le successeur" de Imad Moughniyé, le chef militaire du Hezbollah tué en 2008 dans un attentat à la bombe à Damas imputé par le Hezbollah à Israël, d'après la même source.
Selon le département d'Etat américain, Fouad Chokr est "un haut commandant militaire des forces du groupe au Sud-Liban" qui a joué "un rôle-clé dans les opérations militaires du Hezbollah en Syrie" où la formation pro-iranienne soutient le régime de Bachar al-Assad.
L'armée israélienne affirme qu'il est "le plus haut commandant militaire" du Hezbollah et "le bras droit" de son chef Hassan Nasrallah.
"En tant que chef de l'unité stratégique du Hezbollah, il était responsable de la majorité des armes les plus avancées du Hezbollah", selon l'armée israélienne.
Né en 1961 ou en 1962, il est originaire de la plaine de la Békaa dans l'est du Liban selon Washington.
En 2017, le Trésor américain avait offert cinq millions de dollars pour toute information à son sujet.
Il le décrivait comme un "important conseiller pour les affaires militaires" du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et indiquait qu'il était "un proche" de Moughniyé.
En 2017, le vice-président américain de l'époque, Mike Pence, l'avait décrit comme "l'un des cerveaux" de l'attentat qui a fait plus de 200 morts en 1983 parmi les Marines américains à Beyrouth.
En 2019, Israël l'avait accusé d'être un des quatre cerveaux derrière la fabrication par l'Iran de missiles de précision qui pourraient causer "d'énormes pertes humaines" sur son territoire.