Yémen: Guterres exprime sa préoccupation et appelle à la retenue après l'attaque israélienne

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Publié le Dimanche 21 juillet 2024

Yémen: Guterres exprime sa préoccupation et appelle à la retenue après l'attaque israélienne

  • M. Guterres a exhorté toutes les parties à « éviter les attaques qui pourraient mettre en danger les civils et endommager les infrastructures civiles »
  • Dans un communiqué, le secrétaire général a déclaré qu'il « demeure profondément préoccupé par le risque d'une nouvelle escalade dans la région et continue d'exhorter tout le monde à faire preuve de la plus grande retenue »

DUBAI : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit profondément préoccupé par les frappes aériennes menées samedi par Israël dans le port de Hodeidah et ses environs, au Yémen.

M. Guterres a exhorté toutes les parties à « éviter les attaques qui pourraient mettre en danger les civils et endommager les infrastructures civiles ».

Dans un communiqué, le secrétaire général a déclaré qu'il « demeure profondément préoccupé par le risque d'une nouvelle escalade dans la région et continue d'exhorter tout le monde à faire preuve de la plus grande retenue ».

L'attaque israélienne sur Hodeidah, apparemment en représailles à l'attaque d'un drone houthi sur Tel Aviv au début de la semaine, a causé plusieurs morts et plus de 80 blessés.

Selon la chaîne de télévision Al-Masirah, dirigée par les Houthis, les avions israéliens ont frappé une centrale électrique et une installation de stockage de carburant


Washington fait pression sur Israël et le Hamas pour un cessez-le-feu à Gaza

De la fumée s'élève lors d'un raid militaire israélien à Jénine, en Cisjordanie occupée, le 5 septembre 2024. Israël a lancé une vaste offensive dans le nord de la Cisjordanie le 28 août, combattant les militants palestiniens et causant d'importantes destructions. (AFP)
De la fumée s'élève lors d'un raid militaire israélien à Jénine, en Cisjordanie occupée, le 5 septembre 2024. Israël a lancé une vaste offensive dans le nord de la Cisjordanie le 28 août, combattant les militants palestiniens et causant d'importantes destructions. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont exhorté jeudi Israël et le Hamas palestinien à finaliser un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après que les deux parties se sont accusées mutuellement de faire échouer les négociations
  • Avec le Qatar et l'Egypte, les Etats-Unis, principal allié d'Israël, déploient depuis des mois des efforts de médiation pour convaincre les deux camps de conclure un accord

Territoires palestiniens: Les Etats-Unis ont exhorté jeudi Israël et le Hamas palestinien à finaliser un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après que les deux parties se sont accusées mutuellement de faire échouer les négociations.

Avec le Qatar et l'Egypte, les Etats-Unis, principal allié d'Israël, déploient depuis des mois des efforts de médiation pour convaincre les deux camps de conclure un accord, près de 11 mois après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre. En vain.

En déplacement à Haïti, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a confirmé les évaluations américaines selon lesquelles 90% de l'accord était prêt.

"Il incombe vraiment aux deux parties de parvenir à un accord sur les questions restantes", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse.

"Même si je pense que nous sommes près d'obtenir un accord de cessez-le-feu, chaque jour qui passe sans qu'il ne soit finalisé ni que les parties ne disent +oui, point final+ est un jour lors duquel quelque chose d'autre se produit (...) qui repousse simplement les choses et risque de faire dérailler une bien fragile" affaire", a mis en garde M. Blinken.

Israël et le mouvement islamiste palestinien ne cessent de s'accuser de bloquer les négociations, à l'heure où l'armée israélienne poursuit son offensive de représailles meurtrières dans la bande de Gaza.

"Si l'administration américaine et son président veulent vraiment parvenir à un cessez-le-feu et conclure un accord d'échange de prisonniers, ils doivent abandonner leur parti pris aveugle pour l'occupation sioniste et exercer une véritable pression sur Netanyahu", a déclaré Khalil al-Haya, membre du bureau politique du Hamas basé au Qatar.

- "Lignes rouges" -

Depuis l'annonce dimanche de la découverte à Gaza des corps de six otages israéliens, tués à "bout portant" par le Hamas selon l'armée israélienne, M. Netanyahu est soumis à une forte pression pour parvenir à un accord permettant la libération des otages encore retenus à Gaza depuis le 7 octobre.

Mais le Premier ministre reste inflexible, après avoir juré de détruire le Hamas qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007 et est considéré comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.

Parmi les points d'achoppement pour un accord: le couloir de Philadelphie, une zone à la frontière entre Gaza et l'Egypte, dont Israël veut garder le contrôle, ainsi que le nombre et l'identité de prisonniers palestiniens devant être relâchés par Israël en échange des otages.

"Aucun accord n'est en cours de négociation", a déclaré M. Netanyahu sur la chaîne américaine Fox News. "Malheureusement, nous sommes loin d'y parvenir."

"Ce que nous devons faire: premièrement, faire sortir les otages (...) Deuxièmement, maintenir les lignes rouges qui sont nécessaires à la sécurité et à la survie d'Israël, et les deux passent par le maintien (sous contrôle israélien) du couloir de Philadelphie, car cela met le Hamas sous pression, l'empêche de se réarmer et empêche Gaza de redevenir une enclave terroriste iranienne", a-t-il ajouté. L'Iran, qui soutient le Hamas, est l'ennemi juré d'Israël.

- "Nous les forcerons" -

Le Hamas insiste sur l'application en l'état d'un plan annoncé le 31 mai par le président américain Joe Biden, qui prévoit une trêve de six semaines accompagnée d'un retrait israélien partiel et de la libération d'otages, puis à terme un retrait total israélien du territoire.

"Nous n'avons pas besoin de nouvelles propositions", a répété M. Haya.

Lors d'une nouvelle manifestation à Tel-Aviv, Gil Dickmann, cousin d'une des six otages retrouvés morts à Gaza, a déclaré: "nous ferons tout pour que tous les otages soient avec nous. Et si les dirigeants ne veulent pas signer un accord, nous les forcerons".

L'attaque du Hamas le 7 octobre a entraîné dans son sillage la mort côté israélien de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 97 sont toujours retenues à Gaza dont 33 ont été déclarées mortes par l'armée.

Les représailles israéliennes, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire et sanitaire dans la bande de Gaza assiégée, y ont fait 40.878 morts, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.

- Nouveaux raids israéliens -

Jeudi, au moins 12 Palestiniens dont des enfants ont été tués dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza dévastée, selon des sources médicales et des secouristes.

A la faveur de "pauses humanitaires" dans certains secteurs, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pu administrer une première dose de vaccin contre la polio à près de 200.000 enfants dans le centre de Gaza. Elle devait commencer jeudi sa campagne de vaccination dans le Sud avant d'aller dans le Nord le 9 septembre.

En Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967 et séparé de Gaza, l'armée israélienne a poursuivi son offensive dans plusieurs régions, tuant au moins 36 Palestiniens depuis le 28 août, selon les autorités palestiniennes.

Jeudi à Tubas (nord), cinq Palestiniens ont été tués, selon le Croissant-Rouge palestinien. Parmi eux figure selon l'armée israélienne "un important terroriste".


Poutine adresse ses remerciements au prince héritier saoudien pour avoir contribué à un important échange de prisonniers entre les États-Unis et la Russie

 Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman accueille le président russe Vladimir Poutine lors de sa visite dans le royaume, le 6 décembre 2023. (SPA via AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman accueille le président russe Vladimir Poutine lors de sa visite dans le royaume, le 6 décembre 2023. (SPA via AFP)
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  • Le prince héritier Mohammed bin Salman a aidé à organiser le plus grand échange de prisonniers entre les États-Unis et la Russie.

VLADIVOSTOK : Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi qu'il était reconnaissant au prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman d'avoir aidé à organiser le plus grand échange de prisonniers américano-russe depuis la guerre froide.

Le journaliste américain Evan Gershkovich et l'ancien marine américain Paul Whelan sont rentrés aux États-Unis le 1er août, quelques heures après avoir été libérés de la détention russe dans le plus grand échange de prisonniers entre les deux pays depuis la guerre froide.

L'échange, qui s'est déroulé dans le plus grand secret pendant plus d'un an, a concerné 24 prisonniers : 16 sont passés de la Russie à l'Occident et 8 ont été renvoyés de l'Occident vers la Russie.

« Le prince héritier d'Arabie saoudite a joué un rôle actif dans les premières étapes de ce travail. Nous lui en sommes très reconnaissants, car cela a permis le retour de nos citoyens dans leur pays », a déclaré M. Poutine lors du Forum économique oriental.

M. Poutine a également remercié le président turc, Recep Tayyip Erdogan, d'avoir organisé cet échange. Il a indiqué que plusieurs autres pays arabes avaient facilité l'échange, sans toutefois les nommer.


Le nouveau Premier ministre français a les intérêts de l'Europe « à cœur », selon la responsable de l'UE, Mme von der Leyen

Michel Barnier, ancien négociateur de l'Union européenne pour le Brexit et candidat à la primaire présidentielle du parti français de centre-droit Les Républicains (LR), a été nommé premier ministre. Photo prise le 22 novembre 2021. (Reuters/File Photo)
Michel Barnier, ancien négociateur de l'Union européenne pour le Brexit et candidat à la primaire présidentielle du parti français de centre-droit Les Républicains (LR), a été nommé premier ministre. Photo prise le 22 novembre 2021. (Reuters/File Photo)
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  • M. Barnier a été ministre français des affaires étrangères, mais aussi commissaire européen à Bruxelles.
  • Il a travaillé en étroite collaboration avec Mme von der Leyen en tant que négociateur de l'UE pour le Brexit.

BRUXELLES : La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué jeudi la nomination de l'ancien négociateur de l'Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, au poste de Premier ministre de la France.

« Félicitations », a déclaré Mme von der Leyen, qui dirige l'organe exécutif de l'UE.

« Je sais que Michel Barnier a à cœur les intérêts de l'Europe et de la France, comme en témoigne sa longue expérience. Je lui souhaite beaucoup de succès dans sa nouvelle mission », a-t-elle ajouté dans le message posté sur X.

À 73 ans, il est le premier ministre le plus âgé de l'histoire de la France moderne, succédant à Gabriel Attal, qui était le plus jeune premier ministre du pays.
M. Barnier a été ministre français des affaires étrangères, mais aussi commissaire européen à Bruxelles. Il avait également brigué sans succès le poste de président de la Commission européenne en 2014.

Mais M. Barnier est surtout connu pour avoir négocié la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne au nom du bloc de 2016 à 2020.

Il a travaillé en étroite collaboration avec Mme von der Leyen dans ce rôle après son arrivée au pouvoir en 2019. Il a ensuite été brièvement son conseiller spécial sur le Brexit en 2021, après le divorce entre l'UE et le Royaume-Uni.

La présidente du Parlement européen lui a également adressé ses « plus chaleureuses félicitations ».

« Dans tous les postes qu'il a occupés, Michel Barnier a fait preuve de leadership, de vision et de compétences organisationnelles », a déclaré Roberta Metsola sur X.

« Je suis convaincue qu'il saura tirer le meilleur parti de son expérience et de ses compétences en tant que nouveau Premier ministre français », a-t-elle ajouté.