Syrie: un média officiel fait état d'une frappe israélienne sur la côte

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Publié le Mardi 09 juillet 2024

Syrie: un média officiel fait état d'une frappe israélienne sur la côte

Une frappe israélienne a ciblé mardi une position près de la ville côtière de Banyas, dans l'ouest de la Syrie, a rapporté l'agence officielle Sana, citant une source militaire.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël y a mené des centaines de frappes visant l'armée du président Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui le soutiennent.

"Vers 00H20 (21H20 GMT), l'ennemi israélien a lancé une attaque aérienne depuis la mer Méditerranée (...) ciblant une position à proximité de la ville de Banyas", a indiqué Sana. "L'agression a entraîné quelques pertes matérielles", a ajouté l'agence, reprenant un communiqué du ministère syrien de la Défense.

Il s'agit de la troisième frappe israélienne en 2024 dans la région de Banyas, généralement épargnée par les raids, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), sans faire état de pertes humaines.

Selon l'ONG, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, des conseillers militaires iraniens sont présents dans cette région.

"Deux missiles israéliens ont visé deux bâtiments sur la côte, dont l'un appartient à une unité de la défense aérienne, provoquant un incendie", a ajouté l'OSDH.

Les frappes israéliennes se sont accrues depuis l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre et la riposte israélienne dans la bande de Gaza, qui ont déstabilisé la région.

Elles ont cependant baissé d'intensité depuis une frappe attribuée à Israël qui avait visé le 1er avril des installations consulaires iraniennes à Damas, tuant notamment de hauts gradés iraniens. Téhéran avait riposté le 13 avril en menant une attaque aérienne sans précédent contre Israël.

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes mais ont déclaré à plusieurs reprises qu'elles ne permettraient pas à l'Iran, son ennemi juré, d'étendre sa présence en Syrie.


Les EAU fournissent une aide humanitaire de 100 millions de dollars au Liban

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  • Les EAU envoient un avion transportant 40 tonnes d'aide médicale urgente au Liban
  • La campagne d'aide est organisée en collaboration avec l'OMS

 

DUBAÏ: Les Émirats arabes unis ont lancé une campagne d'aide de 100 millions de dollars pour soutenir le peuple libanais dans le cadre de l'escalade israélienne en cours, a rapporté l'Agence de presse nationale WAM.

Sous le nom de "UAE stands with Lebanon" (Les Émirats arabes unis aux côtés du Liban), le pays, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a envoyé vendredi un avion transportant 40 tonnes d'aide médicale urgente au Liban.

Reem bent Ebrahim Al Hashimy, ministre d'État à la coopération internationale, a déclaré que ce vol reflétait l'engagement des Émirats arabes unis à soutenir les communautés touchées par la guerre.

Elle a souligné la volonté des Émirats arabes unis de fournir toute l'aide humanitaire possible pour répondre aux besoins essentiels des plus vulnérables.

Entre-temps, les Émirats arabes unis ont continué à fournir une aide humanitaire et des secours aux habitants de la bande de Gaza dans le cadre de l'opération "Chivalrous Knight 3".

Vendredi, ils ont fourni des tentes-abris et des produits de première nécessité aux familles déplacées de Gaza.

Dans le cadre de la campagne d'aide, les Émirats arabes unis ont également mis en place un hôpital flottant à Al-Arish, en Égypte, et un autre hôpital de campagne à Rafah, afin de fournir des services médicaux aux blessés palestiniens dans le cadre de la guerre contre Gaza.


Liban : la Finul juge « extrêmement dangereuses » des opérations israéliennes près d'une de ses positions

Des véhicules blindés de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) patrouillent à l'entrée de la ville de Naqoura, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 17 juin 2024. (AFP)
Des véhicules blindés de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban) patrouillent à l'entrée de la ville de Naqoura, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël, le 17 juin 2024. (AFP)
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  • la Finul se dit "profondément préoccupée par les activités récentes de l'armée israélienne à proximité immédiate d'une de ses positions au Liban.

BEYROUTH : La Force Intérimaire des Nations unies (Finul), déployée le long de la frontière entre Israël et le Liban, a déclaré dimanche que les opérations de l'armée israélienne près d'une de ses positions au Liban étaient "extrêmement dangereuses".

Dans un communiqué, la Finul se dit "profondément préoccupée par les activités récentes de l'armée israélienne à proximité immédiate" d'une de ses positions près du village frontalier libanais de Maroun al-Ras. "Il s'agit d'une évolution extrêmement dangereuse", a ajouté la force de l'ONU, après qu'Israël a lancé le 30 septembre des opérations terrestres contre le Hezbollah dans le sud du Liban.

"Il est inacceptable de compromettre la sécurité des soldats de la paix de l'ONU qui accomplissent les tâches qui leur ont été confiées par le Conseil de sécurité", ajoute la Finul, rappelant à "tous les acteurs "l'obligation de protéger le personnel et les biens de l'ONU".

La veille, la Finul avait annoncé "maintenir ses positions", malgré une demande de l'armée israélienne de "déplacer certaines" d'entre elles.

Elle avait exhorté "le Liban et Israël à appliquer la résolution du Conseil de sécurité 1701, seule solution viable pour ramener la stabilité dans la région".

Cette résolution, qui avait acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006, stipule que seules les forces de maintien de la paix de l'ONU et l'armée libanaise peuvent être déployées dans le sud du Liban.

Elle prévoit le retrait des forces armées non-étatiques, donc du Hezbollah.

En dépit de cette résolution, le mouvement islamiste armé a maintenu depuis 2006 une présence dans le sud du pays, où sont déployés quelque 10.000 Casques bleus.


Une frappe israélienne cible les abords du sanctuaire millénaire de Baalbeck

« Baalbek Reborn : Temples » vous permet de voir le site du patrimoine mondial de l’UNESCO, connu sous le nom d’Héliopolis à l’époque romaine. (Shutterstock)
« Baalbek Reborn : Temples » vous permet de voir le site du patrimoine mondial de l’UNESCO, connu sous le nom d’Héliopolis à l’époque romaine. (Shutterstock)
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  • La région de Baalbeck, où le Hezbollah est fortement implanté, est régulièrement visée par de violents raids aériens depuis qu'Israël a intensifié ses bombardements
  • "La frappe a eu lieu à environ 500 à 700 m de la citadelle, et n'a visé ni la citadelle ni son enceinte", a déclaré le gouverneur de Baalbeck, Bachir Khodr.

BEYROUTH : Une frappe israélienne a visé dimanche une position située à proximité des temples romains de Baalbeck, dans l'est du Liban, a indiqué un responsable local, précisant que le site millénaire n'avait pas été touché directement.

La région de Baalbeck, où le Hezbollah est fortement implanté, est régulièrement visée par de violents raids aériens depuis qu'Israël a intensifié ses bombardements contre ce qu'il estime être des cibles du mouvement pro-iranien à travers le pays, le 23 septembre.

"La frappe a eu lieu à environ 500 à 700 m de la citadelle, et n'a visé ni la citadelle ni son enceinte", a déclaré le gouverneur de Baalbeck, Bachir Khodr.

Il a prévenu que de telles frappes avaient un "impact négatif" sur le site archéologique, "que ce soit à cause de la fumée noire affectant les pierres, ou de la force de l'explosion", dont les secousses pourraient affecter les vestiges.

Baalbeck - l'ancienne Héliopolis des Romains -, comprend l'un des temples romains les mieux préservés au monde, classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1984.

"Cette cité phénicienne, où l'on célébrait le culte d'une triade divine, fut nommée Héliopolis à la période hellénistique", peut-on lire sur le site de l'Unesco.

"Avec ses constructions colossales, Baalbeck demeure l'un des vestiges les plus imposants de l'architecture romaine impériale à son apogée", ajoute l'organisation.

L'escalade de la violence au Liban intervient près d'un an après l'ouverture par le Hezbollah d'un front contre Israël "en soutien" au Hamas à Gaza, le 8 octobre 2023.

Selon les autorités, ces violences ont fait plus de 2.000 morts au Liban en un an, dont plus d'un millier depuis que le 23 septembre.

Plus d'un million de personnes ont été déplacées par les opérations militaires israéliennes au Liban, selon les chiffres officiels, et un grand nombre d'entre elles se retrouvent contraintes de dormir dans les rues de plusieurs quartiers de Beyrouth.

Liban : Est-il possible de protéger Baalbeck dans un contexte de guerre?
Par Yara Sarkis -