Le second tour des législatives en chiffres

Le député français nouvellement élu (MP) Gerald Darmanin pour le parti au pouvoir Rennaissance arrive pour une journée d’accueil à l’Assemblée nationale à Paris le 8 juillet 2024
Le député français nouvellement élu (MP) Gerald Darmanin pour le parti au pouvoir Rennaissance arrive pour une journée d’accueil à l’Assemblée nationale à Paris le 8 juillet 2024
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Publié le Lundi 08 juillet 2024

Le second tour des législatives en chiffres

  • Avec 193 sièges, le nouveau Front Populaire (NFP) devient la première force politique de la prochaine Assemblée nationale.
  • C'est la plus forte participation à un second tour de législatives depuis le scrutin de 1997, qui avait porté le socialiste Lionel Jospin à Matignon (71,07%). Elle n'avait depuis cessé de baisser, jusqu'à son plus bas historique en 2017, à 42,64%.

PARIS : Victoire surprise de l'alliance de gauche au détriment du Rassemblement national, absence de majorité, participation record et baisse du nombre d'élues: voici un panorama du second tour des législatives.

- Le Nouveau Front Populaire, le grand gagnant -

Avec 193 sièges, le nouveau Front Populaire (NFP) devient la première force politique de la prochaine Assemblée nationale. Cette coalition comprend notamment 74 députés de La France Insoumise (LFI), 64 socialistes et 33 écologistes et apparentés. Elle gagne 56 sièges par rapport aux 137 élus Nupes de 2022.

Donné troisième dans les enquêtes d'opinion de l'entre-deux tour, le camp présidentiel arrive finalement deuxième avec 164 sièges.

Le grand perdant du second tour est le Rassemblement national (RN) et ses alliés. Arrivé en tête au premier tour, le bloc d'extrême droite n'arrive finalement que troisième avec 143 sièges (notamment 125 sièges pour le RN et 17 pour ses alliés ciottistes). C'est toutefois 36 sièges supplémentaires par rapport au nombre déjà inédit de 89 députés RN à la précédente assemblée.

- Désistements fatals au RN -

Le parti de Marine Le Pen et ses alliés étaient en tête au premier tour dans 258 des 501 circonscriptions encore en jeu dimanche. Mais ils ont finalement été battus dans 154 d'entre elles, à deux tiers (109) dans des circonscriptions où il y a eu un désistement entre les deux tours.

Le parti d'extrême droite a été malheureux en duel mais victorieux en triangulaire.

Les duels se sont principalement soldés par des défaites pour le parti d'extrême droite: que ce soit face au NFP (92 perdus sur 154), face au camp présidentiel (108 perdus sur 131) ou face à LR (32 perdus sur 39).

En revanche, la partie a été plus facile là où des triangulaires ont été maintenues. Sur les 10 où le RN était en tête, une seule lui a échappé.

A retenir: quelque 8,745 millions d'électeurs ont voté pour le RN, soit 700.000 de voix de plus qu'au premier tour, dans les circonscriptions encore en jeu dimanche. En y incluant les ciottistes, on atteint 10,1 millions de voix.

- Les plus grandes villes: beaucoup de NFP, peu de RN -

Dans les dix plus grandes villes, le NFP est arrivé en tête avec 41 sièges sur 58.

Il fait un carton plein à Lyon, Nantes et Strasbourg et la gauche arrive en tête à Paris (12 sièges sur 18).

Dans ces métropoles, le camp présidentiel remporte 10 circonscriptions: une à Bordeaux et à Toulouse, deux à Lille, six à Paris.

En revanche, le RN et ses alliés n'y obtiennent que 7 sièges, tous dans le sud-est de la France dont les 3 circonscriptions de Nice, 3 à Marseille et une à Montpellier.

- Le sort des sortants -

Sur les 577 députés de la nouvelle législature, 420 ont été réélus sur les 553 qui se représentaient.

Dès le premier tour, 68 avaient été réélus, puis 352 au second, dont les macronistes Gérald Darmanin et Franck Riester, le LR Olivier Marleix ou le RN, Jean-Philippe Tanguy.

Les sortants de la majorité présidentielle sont les plus sanctionnés: sur les 229 qui se représentaient, 78 n'ont pas été reconduits.

En revanche, le RN reconduit 81 de ses 89 élus de 2022.

- Plus forte participation depuis 1997 -

Comme au premier tour (66,71%), la population s'est fortement mobilisée: deux tiers des inscrits (66,63%) se sont rendus aux urnes.

C'est la plus forte participation à un second tour de législatives depuis le scrutin de 1997, qui avait porté le socialiste Lionel Jospin à Matignon (71,07%). Elle n'avait depuis cessé de baisser, jusqu'à son plus bas historique en 2017, à 42,64%.

Sous la Ve République, le record à un deuxième tour des législatives date de 1978 avec 85% de participation.

- Moins d'élues -

Sur les 577 élus, 208 sont des femmes - soit 36% de l'hémicycle - un nombre en recul par rapport aux deux précédentes législatures (224 en 2017 et 215 en 2022).

Le NFP et apparentés (40,4%) est le bloc le plus féminisé, à peine mieux que le camp présidentiel (40,2%). Le Rassemblement national (RN) et ses alliés ne comptent que 32,2% de femmes.

L'Assemblée est désormais légèrement moins féminisée que le Sénat qui compte 36,8% de femmes (128 sur 348 sénateurs).


Vols Paris-Beyrouth, ces liaisons désormais dangereuses

Actuellement, seule la compagnie nationale Middle East Airlines continue à assurer les liaisons aériennes avec l’extérieur dans des conditions périlleuses, étant donné que les abords de l’aéroport sont quotidiennement la cible de pilonnage des avions de chasse israéliens. (AFP)
Actuellement, seule la compagnie nationale Middle East Airlines continue à assurer les liaisons aériennes avec l’extérieur dans des conditions périlleuses, étant donné que les abords de l’aéroport sont quotidiennement la cible de pilonnage des avions de chasse israéliens. (AFP)
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  • En guerre, le Liban l’est depuis plusieurs décennies, cela n’a pas empêché Nada d’y vivre, de travailler, et de profiter des moindres accalmies pour renouer avec ses habitudes
  • Mais cette fois-ci tout semble différent, tout le monde dans son entourage familial et amical lui a déconseillé de rentrer à Beyrouth

PARIS: Le cœur en miettes, et après avoir pesé le pour et le contre pendant des jours, Nada propriétaire d’une chaîne de boutiques s’est résignée à mettre le cap sur New York, après l’annulation de son vol pour Beyrouth.

Venue à Paris pour la semaine de la mode, Nada n’avait qu’une envie : retrouver sa vie dans la capitale libanaise, où les journées s'enchaînent entre la gestion de ses affaires, et les innombrables petits plaisirs dont Beyrouth a le secret.

Petite baignade dans la mer à l’issue d’une journée de labeur, un narguilé fumé sur place les yeux plongés dans le bleu si particulier de la Méditerranée, puis terminé par un dîner à la terrasse d’un restaurant où chez des amis.

Nada, la soixantaine bien entamée confie à Arab News en francais qu’elle ne s’imaginait pas devoir rompre avec ce rythme qu’elle chérit plus que tout.

Consciente que le ciel du Liban est obscurci depuis quelques semaines par la fumée des obus israéliens qui s’abattent sur le pays, elle croyait pouvoir comme d’habitude faire avec.

En guerre, le Liban l’est depuis plusieurs décennies, cela ne l’a pas empêché d’y vivre, de travailler, et de profiter des moindres accalmies pour renouer avec ses habitudes.

Mais cette fois-ci tout semble différent, tout le monde dans son entourage familial et amical lui a déconseillé de rentrer à Beyrouth, où ses boutiques sont désormais fermées, où les habitants sur place vivent dans l’angoisse permanente de se faire pulvériser par un obus qui s'abat sur leur immeuble.

Abattue et triste, elle a pris lundi matin la direction de New York, ville au rythme trépidant, où elle a de la famille et un appartement dont elle est propriétaire.

Le nombre des vols hebdomadaires ne dépasse plus une trentaine de vols, et les prix des billets ont flambé à cause du coût des assurances, devenu exorbitant.

Imad lui, a atterrit à Paris, le jour de la fameuse attaque aux bipeurs; dès qu’il a mis en marche son téléphone portable les innombrables messages ont commencé à crépiter.

Il avait du mal à comprendre les messages qu’il lisait et se tarde à se rendre compte de l’horreur de l’évènement.

Alors que son séjour à Paris touche à sa fin, Imad nous confie que s’il avait retardé son voyage d’un jour, il ne serait pas venu en France.

« Je déteste plus que tout au monde me trouver en dehors de mon pays quand des évènements graves y ont lieu ».

Alors après avoir passé du temps avec ses enfants, il se prépare à regagner Beyrouth dans les prochains jours.

Malgré le danger, il affirme « je ne suis pas capable de vivre ce genre d’événement à travers les chaînes d’informations, je veux être sur place et ressentir ce que ressentent mes compatriotes ».

Tout comme Imad, Nabil qui s’est trouvé coincé à Paris suite à la fermeture de l’aéroport de Beyrouth à cause de l’attaque iranienne contre Israël aux mois d’avril dernier, il n’avait qu’une hantise, rejoindre son pays.

A la réouverture de l’aéroport, les places sur les avions ont été pris d’assaut, il a dû recourir à une sorte de montage qui l’a mené au Caire avant de pouvoir embarquer pour la capitale libanaise.

« J’ai préféré attendre quelques jours au Caire, où je me sentais plus proche de chez moi, plus au contact des évènements que je ne l’étais à Paris » indique-t-il.

Depuis l’intensification des affrontements entre le Hezbollah, parti libanais proche de l’Iran, et Israël, voyager entre Paris et Beyrouth est devenu un dilemme que chaque libanais tente de régler avec ses paramètres personnels.

Fini le temps de l’insouciance où un aller retour entre ces deux capitales se faisait en toute légèreté, pour changer d’air ou voir la famille, assister à un événement ou simplement faire du shopping.

Fini le temps où pour certains ces allers-retours étaient devenus un mode de vie ils n’hésitaient pas à prendre l’avion plusieurs fois par mois pour des raisons professionnelles ou personnelles. 

La situation pourrait s’envenimer si Israël décide de s’en prendre à l’aéroport, pour isoler le pays du reste du monde, tel que cela a été le cas en 2006 ou en 1982, à ce moment-là, la pire crainte des Libanais sera réalisée.

En ces jours-là, la capitale libanaise était une destination desservie par des dizaines de compagnies aériennes et son aéroport était un hub par lequel transitaient des voyageurs du monde entier. 

Actuellement, seule la compagnie nationale Middle East Airlines continue à assurer les liaisons aériennes avec l’extérieur dans des conditions périlleuses, étant donné que les abords de l’aéroport sont quotidiennement la cible de pilonnage des avions de chasse israéliens.

Le nombre des vols hebdomadaires ne dépasse plus une trentaine de vols, et les prix des billets ont flambé à cause du coût des assurances, devenu exorbitant.

A cela s’ajoute un véritable risque encouru par chaque avion à l’approche de son atterrissage à Beyrouth, car nul ne peut prédire à l’avance la situation sécuritaire sur le terrain, qui parfois oblige les avions à se détourner vers l’aéroport de Chypre où autres en cas de bombardements nourris.

Cela expose les passagers et le personnel navigant sur les avions à un danger certain qui leur fait craindre le pire à chaque décollage et atterrissage.

La situation pourrait s’envenimer si Israël décide de s’en prendre à l’aéroport, pour isoler le pays du reste du monde, tel que cela a été le cas en 2006 ou en 1982, à ce moment-là, la pire crainte des Libanais sera réalisée.

En attendant de voir ce que cachent les jours et les semaines à venir, chaque avion qui se pose sur le tarmac à Beyrouth réalise une véritable prouesse scrutée par les réseaux sociaux et les télévisions, et suscite la joie des passagers qui assurent être heureux d’avoir atterri malgré les bombardements. 


Macron pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël utilisées à Gaza, Netanyahou s'insurge

Netanyahu dit «  honte  » à Macron et aux dirigeants qui appellent à des embargos d'armes contre Israël. (AFP)
Netanyahu dit «  honte  » à Macron et aux dirigeants qui appellent à des embargos d'armes contre Israël. (AFP)
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  • Le président français Emmanuel Macron s'est prononcé samedi pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël qui sont utilisées dans le conflit à Gaza
  • Netanyahu dit «  honte  » à Macron et aux dirigeants qui appellent à des embargos d'armes contre Israël

PARIS: Le président français Emmanuel Macron s'est prononcé samedi pour l'arrêt des livraisons d'armes à Israël qui sont utilisées dans le conflit à Gaza.

"Je pense qu'aujourd'hui, la priorité, c'est qu'on revienne à une solution politique, qu'on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza", a-t-il déclaré lors d'une émission spéciale sur la radio France Inter consacrée à la francophonie.

"La France n'en livre pas", a-t-il ajouté lors de cet entretien enregistré le 1er octobre et diffusé à deux jours du premier anniversaire des massacres commis par le Hamas en Israël, points de départ de représailles israéliennes et d'une guerre meurtrière à Gaza.

Le président américain Joe Biden s'est jusqu'à présent refusé à user du levier des armes à Israël, en dehors de la suspension d'une livraison de bombes en mai.

Le Royaume-Uni a pour sa part annoncé en septembre la suspension d'une trentaine de licences d'exportation d'armes à Israël sur un total de 350, après un examen concluant à "un risque" qu'elles soient utilisées en violation du droit humanitaire international dans le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza qui fait suite à l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.

« Ressentiment »  et « haine » 

Le président français a déploré que les lignes ne bougent pas à Gaza, malgré tous les efforts diplomatiques conduits pour obtenir un cessez-le-feu, notamment auprès d'Israël.

"Je pense que nous ne sommes pas entendus. Je l'ai redit au Premier ministre (Benjamin) Netanyahu et je pense c'est une faute, y compris pour la sécurité d'Israël demain", a souligné Emmanuel Macron.

"On le voit bien dans nos opinions publiques, on le voit de manière encore plus terrible dans les opinions publiques de la région, c'est au fond un ressentiment qui est en train de naître, une haine qui est nourrie par cela", a-t-il ajouté.


Plusieurs milliers de personnes manifestent en France en «  solidarité avec les peuples palestinien et libanais  »

A Paris, sous un soleil radieux, 5.000 manifestants, selon la police, ont défilé de la place de la République à celle de Clichy, aux cris de "Palestine vivra, Palestine vaincra" et "Gaza, Gaza, Paris est avec toi", drapeaux palestiniens, libanais et de partis politiques de gauche (NPA, Nouveau front populaire, LFI, PCF, etc.) au vent. (AFP)
A Paris, sous un soleil radieux, 5.000 manifestants, selon la police, ont défilé de la place de la République à celle de Clichy, aux cris de "Palestine vivra, Palestine vaincra" et "Gaza, Gaza, Paris est avec toi", drapeaux palestiniens, libanais et de partis politiques de gauche (NPA, Nouveau front populaire, LFI, PCF, etc.) au vent. (AFP)
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  • Emmanuel Macron s'est prononcé dans l'après-midi pour l'arrêt des livraisons à Israël d'armes utilisées à Gaza.
  • Mais pour Mohammed Ghili, 52 ans, un homme membre de l'association Solidarité Palestine, si "c'est une bonne nouvelle, ça arrive bien trop tard" face à ce qu'il nomme "génocide"

PARIS: Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi à Paris et dans plusieurs villes de France pour marquer leur "solidarité avec les peuples palestinien et libanais" et demander au gouvernement français d'agir davantage.

A Paris, sous un soleil radieux, 5.000 manifestants, selon la police, ont défilé de la place de la République à celle de Clichy, aux cris de "Palestine vivra, Palestine vaincra" et "Gaza, Gaza, Paris est avec toi", drapeaux palestiniens, libanais et de partis politiques de gauche (NPA, Nouveau front populaire, LFI, PCF, etc.) au vent.

Plusieurs figures politiques de l'extrême gauche, notamment les Insoumis Jean-Luc Mélenchon, Manon Aubry, Thomas Portes ou encore Manuel Bompard étaient présents. "Il faut mettre Israël au banc des nations pour faire cesser le massacre", a estimé M. Portes, interrogé par l'AFP, demandant une nouvelle fois au président Emmanuel Macron de "reconnaître l'Etat de Palestine".

Emmanuel Macron s'est prononcé dans l'après-midi pour l'arrêt des livraisons à Israël d'armes utilisées à Gaza. Mais pour Mohammed Ghili, 52 ans, un homme membre de l'association Solidarité Palestine, si "c'est une bonne nouvelle, ça arrive bien trop tard" face à ce qu'il nomme "génocide".

Pour Sanna El-Fazani, 21 ans, une étudiante égypto-libyenne en droit de la faculté parisienne d'Assas, qui a, elle aussi, connu la guerre, le problème est qu'"il y a d'autres pays qui continuent de soutenir Israël. Les Etats-Unis surtout".

Maya (elle n'a pas voulu donner son patronyme), 37 ans, chercheuse en physique franco-libanaise, est, elle, arrivée de Beyrouth il y a une semaine. Elle se dit "sidérée du traitement médiatique" de l'escalade au Liban. "On n'entend pas parler des bombardements des civils tous les jours, on n'entend pas parler de la réalité. (...) On demande des actions du gouvernement français ou des gouvernements européens."

A Lyon, un millier de personnes ont également défilé, selon la préfecture. Parmi elles, Jérôme Faÿnel, président du Collectif 69 de soutien au peuple palestinien. Pour lui, c'était l'occasion de dénoncer l'anniversaire, lundi, "d'un an de brutalité inouïe".

Flo, 22 ans, habitant de Vienne (Isère) au chômage, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, est venu manifester comme il le fait depuis un an, et pour lui, c'est un "combat": pas un "combat symbolique", mais un "combat de justice" pour les peuples palestinien et libanais.

L'angoisse

Pour Lilas Fenides en revanche, cette manifestation à Lyon, c'est une première. Rentrée du Liban en juin, où elle a passé trois ans en expatriation, cette femme de 58 ans est aujourd'hui inquiète pour ses amis restés là-bas, ses collègues, qui vivent dans "l'angoisse" et certains dans l'attente d'un vol pour rentrer.

A Toulouse, 300 manifestants ont scandé le nom de "Georges Abdallah", en référence au militant libanais pro-palestinien Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis 40 ans pour complicité d'assassinat. Le 7 octobre doit être examinée sa 11e demande de mise en liberté.

"Comment mettre une décision de justice le 7 octobre ?", s’est emportée Soraya, 50 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille. Elle dénonce "un parti pris" de la justice, un an jour pour jour après l’attaque sans précédent du Hamas en Israël qui a fait 1.205 morts, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.

A Nantes, deux défilés regroupant en tout quelque 350 personnes, selon une journaliste de l'AFP, ont parcouru les rues du centre-ville.

A Strasbourg, les manifestants étaient 200, munis de pancartes dénonçant: "Génocide à Gaza, silence on tue" ou encore "Gaza génocide, l'Histoire nous jugera".

Ces manifestations avaient lieu alors qu'Israël vient de mener de nouveaux bombardements au Liban, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah pro-iranien, et s'apprête à commémorer lundi l'attaque du 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Au moins 41.825 Palestiniens y ont été tués, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Au Liban, selon les autorités, ce sont plus de 2.000 personnes qui ont été tuées depuis octobre 2023, dont plus d'un millier depuis le 23 septembre.