Un navire échappe de justesse à un missile houthi dans le golfe d’Aden

Des partisans des Houthis commémorent l’Aïd el-Ghadir à Sanaa le 24 juin 2024. (AFP)
Des partisans des Houthis commémorent l’Aïd el-Ghadir à Sanaa le 24 juin 2024. (AFP)
De nouvelles recrues houthies défilent en signe de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza, à Sanaa, au Yémen, le 1er février 2024. (Reuters)
De nouvelles recrues houthies défilent en signe de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza, à Sanaa, au Yémen, le 1er février 2024. (Reuters)
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Publié le Jeudi 27 juin 2024

Un navire échappe de justesse à un missile houthi dans le golfe d’Aden

  • Ce mois-ci, les Houthis ont multiplié les attaques contre les navires dans les mers internationales au large du Yémen, de l’océan Indien et de la Méditerranée
  • Les Houthis maintiennent que leurs actions visent uniquement les navires ayant un lien avec Israël et ceux qui se rendent dans les ports israéliens

AL-MOUKALLA: Un missile apparemment tiré par la milice houthie du Yémen a atterri près d’un navire au sud de la ville portuaire d’Aden, dans le sud du Yémen, mercredi, quelques heures après que les Houthis ont affirmé avoir déployé un nouveau missile à longue portée dans le cadre de leur campagne antinavire. 

Le bureau des opérations commerciales maritimes du Royaume-Uni (UKMTO) a déclaré avoir reçu une alerte du capitaine d’un navire concernant un missile impactant les eaux proches du navire, à 52 milles au sud d’Aden, ajoutant que le navire et son équipage étaient sains et saufs. 

«Le navire se dirige vers son prochain port d’escale», a déclaré l’UKMTO dans son alerte, conseillant aux navires naviguant dans le golfe d’Aden de faire preuve de vigilance et d’avertir les autorités de toute activité suspecte. 

L’incident dans le golfe d’Aden est survenu après que les Houthis ont affirmé, mardi soir, avoir attaqué le navire «israélien» MSC Sarah dans la mer d’Arabie à l’aide d’un missile à longue portée récemment déployé. 

Le MSC Sarah est un porte-conteneurs battant pavillon libérien qui se dirigeait du Panama vers les Émirats arabes unis et a été aperçu dans le golfe d’Oman, mercredi matin, selon le site de surveillance des navires marinetraffic.com. 

«Les forces armées yéménites ont affirmé que cette opération qualitative avait été menée au moyen d’un nouveau missile balistique qui est entré en service après la conclusion réussie des opérations d’essai. Le missile se distingue par sa capacité à attaquer des cibles avec précision et sur de grandes distances», soutient le porte-parole militaire houthi, Yahya Sarea, dans une déclaration télévisée. 

Les Houthis faisaient allusion à un incident rapporté par l’UKMTO lundi, au cours duquel le capitaine d’un navire a signalé une explosion à proximité, à 246 milles nautiques au sud-est de Nishtun, une ville côtière de la province yéménite de Mahra contrôlée par le gouvernement. 

Ce mois-ci, les Houthis ont multiplié les attaques contre les navires dans les mers internationales au large du Yémen, de l’océan Indien et de la Méditerranée, publiant des annonces presque quotidiennes faisant état de nouvelles frappes, contrairement aux déclarations hebdomadaires par le passé. 

Le Commandement central américain et les agences maritimes britanniques fournissent des déclarations quotidiennes concernant les attaques des Houthis contre des navires utilisant des drones, des missiles balistiques et des bateaux-drones chargés d’explosifs, ainsi que l’abattage de ces armes avant qu’elles n’atteignent leurs cibles prévues. 

Les Houthis maintiennent que leurs actions visent uniquement les navires ayant un lien avec Israël et ceux qui se rendent dans les ports israéliens pour faire pression sur Israël afin qu’il mette fin à sa guerre dans la bande de Gaza. 

Par ailleurs, le gouvernement yéménite a accusé les Houthis d’avoir retenu quatre avions de la compagnie aérienne yéménite à Sanaa, empêchant des centaines de pèlerins yéménites de rentrer chez eux. 

Dans un message sur X, le ministre yéménite des Dotations et de l’Orientation, Mohammed Shabebah, a écrit que les Houthis avaient empêché quatre avions de la compagnie aérienne yéménite de quitter l’aéroport de Sanaa pour Djeddah afin de ramener des pèlerins yéménites. Il a demandé en outre aux pèlerins d’attendre dans leurs hôtels de La Mecque jusqu’à ce que les avions soient libérés. 

«Les Houthis retiennent quatre avions à l’aéroport international de Sanaa, les empêchant de retourner à l’aéroport de Djeddah pour emmener les pèlerins à Sanaa», soutient le ministre. Il y a quelques jours, la compagnie aérienne yéménite a annoncé que les Houthis retenaient l’un de ses avions à l’aéroport de Sanaa et empêchaient toute maintenance, tout en refusant à la compagnie aérienne d’accéder aux plus de 100 millions de dollars (1 dollar = 0,94 euro) de comptes bancaires détenus par les Houthis à Sanaa. 

Parallèlement, Human Rights Watch a déclaré, mercredi, que les Houthis avaient enlevé et fait disparaître de force plus de soixante employés yéménites d’agences de l’ONU, de missions et d’organisations internationales depuis le 31 mai, les privant de l’accès à des avocats, de la possibilité de contacter leur famille ou de recevoir des médicaments vitaux. 

Citant des proches et des experts, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme a affirmé que la dernière répression des Houthis vise à détourner l’attention de l’incapacité de la milice à fournir des services de base, à exercer une pression sur la banque centrale d’Aden pour qu’elle révoque les sanctions contre les banques basées à Sanaa et à prendre le contrôle total des flux financiers essentiels des secteurs de la santé, de l’éducation et des entreprises, ainsi que des agences d’aide humanitaire. 

«Les Houthis devraient immédiatement libérer toutes ces personnes, dont beaucoup ont consacré leur carrière à œuvrer pour l’amélioration de leur pays», a déclaré Niku Jafarnia, chercheuse sur le Yémen et Bahreïn à Human Rights Watch, dans un communiqué, exhortant la communauté internationale à intervenir et à faire pression sur les Houthis pour obtenir la libération des Yéménites enlevés. 

«La communauté internationale devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour garantir la libération immédiate de ces personnes.» 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.