Israël-Hezbollah: l’ONU met en garde contre une menace «catastrophique» dans la région

L’ONU a fait part, mardi, de ses vives inquiétudes quant au risque d’une escalade des combats entre Israël et le Hezbollah. (Capture d’écran/UNTV)
L’ONU a fait part, mardi, de ses vives inquiétudes quant au risque d’une escalade des combats entre Israël et le Hezbollah. (Capture d’écran/UNTV)
Short Url
Publié le Samedi 29 juin 2024

Israël-Hezbollah: l’ONU met en garde contre une menace «catastrophique» dans la région

  • Tor Wennesland, le coordinateur spécial de l’ONU pour le Moyen-Orient, exhorte les deux parties à prendre des mesures urgentes et immédiates pour désamorcer la situation
  • Les tensions le long de la frontière entre Israël et le Liban continuent de s’intensifier

NEW YORK: L’ONU a fait part, mardi, de ses vives inquiétudes quant au risque d’une escalade des combats entre Israël et le Hezbollah, avertissant que cela exacerberait les souffrances et le désespoir des peuples du Liban et d’Israël et entraînerait également «des conséquences potentiellement plus catastrophiques pour la région». 

Tor Wennesland, le coordinateur spécial de l’ONU pour le Moyen-Orient, exhorte les deux parties à prendre des mesures urgentes et immédiates pour désamorcer la situation. 

Les tensions le long de la frontière entre Israël et le Liban continuent de s’intensifier. Les échanges de tirs transfrontaliers se sont multipliés ces dernières semaines, ce qui a incité le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à avertir que le risque de propagation du conflit à l’ensemble de la région «est réel et doit être évité». 

M. Wennesland s’exprimait lors d’une réunion du Conseil de sécurité pour discuter de la mise en œuvre de la résolution 2 334, adoptée en 2016 et exigeant la fin de toutes les activités de colonisation israélienne, ainsi que des mesures immédiates pour prévenir la violence et les actes de terrorisme contre les civils. Elle appelle par ailleurs les deux parties à s’abstenir d’actions provocatrices, d’incitation et de propos incendiaires. 

Tor Wennesland se dit «profondément troublé» par la poursuite de l’expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, réitérant que toutes les colonies «n’ont aucune validité juridique et constituent une violation flagrante du droit international». Il appelle par ailleurs Israël à mettre immédiatement fin à de telles activités. 

L’escalade de la violence et des tensions en Cisjordanie occupée, notamment à Jérusalem-Est, est également profondément préoccupante, soutient M. Wennesland. 

«L’intensification des échanges de tirs entre les Palestiniens et les forces de sécurité israéliennes, ainsi que les attaques meurtrières menées par des Palestiniens contre des Israéliens et des colons israéliens contre des Palestiniens, ont également renforcé les tensions, exacerbant le nombre de victimes et de détentions. Tous les auteurs des agressions doivent être tenus responsables», ajoute-t-il. 

Tor Wennesland impute l’instabilité régionale aux hostilités en cours à Gaza et il souligne la nécessité d’une libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages et d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat. 

«Un accord est en négociation et devrait être conclu», déclare-t-il aux membres du Conseil. «Je salue les efforts, notamment de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis, pour parvenir à un tel accord.» 

Il déplore le fait que les mécanismes efficaces de la part d’Israël pour fournir des alertes humanitaires, des conditions sûres pour les opérations humanitaires et un accès suffisant pour les travailleurs humanitaires afin de répondre aux besoins humanitaires demeurent «cruellement insuffisants et doivent être immédiatement mis en place». 

M. Wennesland poursuit: «La faim et l’insécurité alimentaire persistent. Alors que les prévisions de famine imminente dans les gouvernorats du nord ont été évitées grâce à une augmentation des livraisons de nourriture, l’insécurité alimentaire s’est aggravée dans le sud.» 

«Presque toute la population de Gaza continue de faire face à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire, avec près d’un demi-million de personnes confrontées à une insécurité catastrophique.» 

De hauts responsables de l’ONU ont informé, mardi, les autorités israéliennes qu’ils suspendraient les opérations d’aide dans l’enclave si des mesures urgentes n’étaient pas prises pour protéger les travailleurs humanitaires. 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a déjà suspendu les livraisons d’aide depuis un quai construit par les États-Unis à Gaza pour des raisons de sécurité. Cette situation survient à un moment où les quantités de biens essentiels autorisées à entrer à Gaza continuent d’être bien inférieures aux besoins de la population, insiste Tor Wennesland. 

La situation budgétaire de l’Autorité palestinienne reste «très précaire», précise-t-il. Le ministre israélien des Finances a fait part de son intention de continuer à bloquer le transfert de toutes les recettes douanières à l’Autorité palestinienne et de prendre des mesures qui mettraient fin aux relations entre les banques israéliennes et palestiniennes à la fin du mois de juin. 

De telles mesures, déclare M. Wennesland, «menacent de plonger la situation budgétaire palestinienne dans une crise encore plus grave, ce qui pourrait bouleverser l’ensemble du système financier palestinien». 

Par ailleurs, Maximo Torero, l’économiste en chef de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a mis en garde, mardi, contre le «risque extrême de famine» à Gaza. Selon lui, les dernières études révèlent que plus de la moitié de la population n’a pas de réserves de nourriture chez elle et que plus de 20% des habitants passent des journées et des nuits entières sans manger. 

Dans le nord de Gaza, indique M. Torero, 75 000 personnes, soit un quart de la population, sont confrontées à des niveaux d’insécurité alimentaire catastrophiques et 150 000 à des niveaux d’insécurité alimentaire alarmants. 

Dans le sud de Gaza, y compris la région de Rafah, plus de 350 000 personnes, soit un cinquième de la population, sont touchées par des niveaux d’insécurité alimentaire catastrophiques et près de 525 000 par des niveaux alarmants. 

En réponse à ces conclusions, le directeur par intérim de l’organisation humanitaire Care pour la Cisjordanie et Gaza, Daw Mohammed, a déclaré: «Le processus visant à déterminer la différence entre famine et insécurité alimentaire catastrophique n’a aucune importance pour le peuple palestinien de Gaza, dont un trop grand nombre est mort de faim ou ne se remettra jamais complètement des ravages de la faim.» 

«L’ampleur et l’intensité des hostilités, au moment où nous entrons dans le neuvième mois d’enfer pour la population de Gaza, font de la collecte de données une activité dangereuse et de la survie une bataille permanente. Plutôt que d’attendre qu’une famine soit constatée, nous devons écouter l’appel de l’humanité et agir maintenant.» 

«Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat et durable, d’une augmentation massive du flux sécurisé d’aide et de travailleurs humanitaires vers et autour de Gaza, d’un accès à l’eau, au carburant et aux services de santé de base pour tous et de la libération de tous les otages. Nous n’avons plus de temps à perdre.» 

Au cours de la réunion du Conseil de sécurité, la représentante des États-Unis à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a accusé le Hamas d’avoir rejeté un accord de cessez-le-feu soutenu par les États-Unis. 

«Le Hamas a évité les appels de ce Conseil et ignoré les voix de toute la communauté internationale», indique-t-elle. «En réalité, plutôt que d’accepter l’accord, le Hamas a ajouté encore plus de conditions.» 

«Il est temps de mettre fin à l’intransigeance du Hamas, d’entamer le cessez-le-feu et de libérer les otages.» 

Son homologue russe, Vassily Nebenzia, a déclaré que la résolution 2 735, soutenue par les États-Unis et appelant à un cessez-le-feu, adoptée le 10 juin, a été vendue au Conseil de sécurité «sous couvert d’une solution pour sauver Gaza. Ce genre de proposition sans garanties, comme nous l’avions prévenu, s’est avérée inopérante». 

Il ajoute: «Ce qui est encore pire, c’est qu’un mensonge flagrant s’est glissé dans la résolution du Conseil de sécurité; il y est explicitement indiqué qu’Israël a consenti à la proposition de paix des médiateurs internationaux. Cependant, à Jérusalem-Ouest, cela n’a pas encore été confirmé et ils le répètent en même temps qu’ils annoncent leur intention décisive de détruire complètement le Hamas.» 

«En fin de compte, aucun des termes stipulés dans la résolution 2 735 n’a été appliqué. Le Conseil a été entraîné aveuglément dans une mésaventure et il a été incité à approuver un plan qui, dès le départ, n’avait aucune chance d’être mis en œuvre.» 

«Nous exhortons les membres du Conseil de sécurité à adopter, à l’avenir, une approche plus consciencieuse des décisions qu’ils soutiennent et à réfléchir à leur contenu réel.» 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier d'Arabie saoudite félicite le Premier ministre libanais pour la formation du gouvernement

Le prince héritier a souhaité à M. Salam beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions et au peuple libanais davantage de progrès et de prospérité. (SPA/AFP)
Le prince héritier a souhaité à M. Salam beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions et au peuple libanais davantage de progrès et de prospérité. (SPA/AFP)
Short Url
  • Le nouveau gouvernement libanais a remporté mercredi un vote de confiance au Parlement, avec le soutien du bloc du Hezbollah
  • Quatre-vingt-quinze législateurs sur 128 ont soutenu le gouvernement du Premier ministre Nawaf Salam

RIYAD: Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a félicité, par télégramme, le Premier ministre libanais Nawaf Salam pour la formation de son nouveau gouvernement, a indiqué tôt jeudi l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le nouveau gouvernement libanais a remporté mercredi un vote de confiance au Parlement, avec le soutien du bloc du Hezbollah, bien que la déclaration gouvernementale adoptée ait critiqué les armes du groupe.

Quatre-vingt-quinze législateurs sur 128 ont soutenu le gouvernement du Premier ministre Nawaf Salam, un éminent juriste qui a déjà dirigé la Cour internationale de justice. Il a été nommé le mois dernier pour former un nouveau gouvernement après une guerre dévastatrice entre Israël et le Hezbollah, qui a fait plus de 4.000 morts et causé des destructions massives.

Le prince héritier a souhaité à M. Salam beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions et au peuple libanais davantage de progrès et de prospérité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Joseph Aoun: «Une position arabe unifiée pour faire face aux défis de la région»

Badr ben Hamad al-Busaidi et Joseph Aoun. (X/@badralbusaidi)
Badr ben Hamad al-Busaidi et Joseph Aoun. (X/@badralbusaidi)
Short Url
  • M. Aoun a reçu mercredi le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr ben Hamad al-Busaidi, qui était accompagné d'une délégation diplomatique
  • «La présence d'un (front) unifié suffit à renforcer la position arabe et à lui permettre d'influer sur le cours des événements», lui a-t-il dit

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun espère que «le prochain sommet arabe extraordinaire, prévu la semaine prochaine au Caire, aboutirait à une position arabe unifiée pour faire face aux défis actuels de la région, d'autant plus qu'il vise les intérêts communs des pays arabes frères».

M. Aoun a reçu mercredi le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr ben Hamad al-Busaidi, qui était accompagné d'une délégation diplomatique.

Il a déclaré que «face aux développements au Liban-Sud, en Syrie et en Palestine, les défis sont importants et permanents et nécessitent une position arabe unifiée pour y faire face».

Il a ajouté: «La présence d'un (front) unifié suffit à renforcer la position arabe et à lui permettre d'influer sur le cours des événements.»

M. Aoun a remercié Oman pour «l'aide apportée au Liban, y compris les médicaments, le soutien médical, l'organisation de cours de formation et l'offre de bourses universitaires».

Il a également espéré que «la compagnie aérienne omanaise reprendra ses vols vers le Liban dès que possible».

Le ministre omanais a transmis les salutations du sultan Haitham ben Tariq à M. Aoun «à l'occasion de son élection à la tête de la présidence» et a souligné «les relations solides entre le Liban et Oman».

Il a également adressé à M. Aoun «une invitation officielle à se rendre à Oman et à discuter des moyens de développer et d'activer les relations bilatérales dans l'intérêt des deux pays frères».

Al-Busaidi a déclaré: «Cette visite prouve que le sultan fait du Liban une priorité et souligne la solidarité du peuple omanais avec le peuple libanais frère.»

Il a affirmé qu'«Oman envisage d'activer le travail du comité conjoint entre les deux pays, de signer des accords et des mémorandums d'entente, et d'échanger des délégations, en particulier culturelles et économiques».

Pendant ce temps, les sessions de discussion sur la déclaration ministérielle du gouvernement du Premier ministre Nawaf Salam ont repris au Parlement. Les députés devraient accorder un vote de confiance au gouvernement à une majorité significative.

Le député Ibrahim Mneimneh a appelé à «examiner les raisons des pertes et voir qui en a bénéficié. La règle de la responsabilité est la seule norme capable de résoudre la crise».

Le député Ghassan Skaff a déclaré que le gouvernement devait fonctionner comme un «organe fondateur» pendant une période de transition. «Bien que nous comprenions que le mandat du gouvernement ne lui permette pas d'accomplir tout ce qui a été décrit dans sa déclaration ministérielle, il est impératif que nous commencions le voyage difficile qui nous attend», a-t-il ajouté.

Le député Wael Abu Faour a demandé «la levée des immunités, la libération du système judiciaire de l'influence politique, du sectarisme et de la corruption, ainsi qu'une réévaluation du Conseil suprême pour le jugement des présidents et des ministres».

La députée Halima Kaakour a déclaré qu'elle espérait que la déclaration ministérielle ne soit pas «favorable à certains partis et intérêts influents», tandis que le député Adib Abdel Massih espère qu'elle inclura «une vision économique visant à augmenter le PIB».

Hervé Magro, ambassadeur de France au Liban, a fait part à Yassine Jaber, ministre libanais des Finances, de la volonté de son pays d'apporter un soutien technique et politique indéfectible au gouvernement et à son approche des réformes.

Selon le cabinet du ministre des Dinances, M. Magro a discuté avec M. Jaber «des mesures de réforme adoptées par le ministère et des projets de soutien existant entre le ministère et l'Agence française de développement dans le cadre de la préparation du budget 2026».

Le diplomate français a révélé «l'intérêt et l'intention du président français Emmanuel Macron de contribuer à la mise en place d'un fonds de soutien au processus de reconstruction, d'autant plus que le Liban a fait part de sa détermination à faire preuve de transparence dans ses réformes».

Pendant ce temps, des avions de reconnaissance israéliens ont survolé intensivement Beyrouth et sa banlieue tout au long de la journée.

Des frappes aériennes israéliennes ont été menées avant midi sur Jabal al-Rayhan dans le district de Jezzine. Les avions de guerre ont effectué des raids fictifs au-dessus des villages et des villes du district de Tyr et des villages frontaliers.

Mardi soir, des frappes aériennes israéliennes ont visé la ville de Janta dans le district de Baalbeck, «tuant deux personnes et en blessant trois autres», selon le ministère de la Santé.

Les victimes voyageaient dans un véhicule de transport à Chaara, dans la région de Janta, lorsqu'elles ont été visées par un drone israélien. Il s'agit d'une zone frontalière où les passages illégaux sont nombreux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: le Parlement vote la confiance au nouveau gouvernement

Cette photo diffusée par la présidence libanaise montre le Premier ministre désigné Nawaf Salam s'adressant à la presse au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, le 8 février 2025. (AFP)
Cette photo diffusée par la présidence libanaise montre le Premier ministre désigné Nawaf Salam s'adressant à la presse au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, le 8 février 2025. (AFP)
Short Url
  • Le Parlement libanais a voté mercredi la confiance  au nouveau gouvernement dirigé par Nawaf Salam, qui devra mettre en oeuvre des réformes économiques et reconstruire le pays dévasté par la guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien, affaibli
  • Le Hezbollah, qui a longtemps dominé sans partage la scène politique libanaise y a été isolé après les revers que lui a infligés Israël

BEYROUTH: Le Parlement libanais a voté mercredi la confiance  au nouveau gouvernement dirigé par Nawaf Salam, qui devra mettre en oeuvre des réformes économiques et reconstruire le pays dévasté par la guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien, affaibli.

M. Salam a été chargé à la mi-janvier de former le gouvernement, après l'élection à la tête de l'Etat de Joseph Aoun, candidat favori de Washington et Ryad, permise par un changement dans le rapport de force interne.

Le Hezbollah, qui a longtemps dominé sans partage la scène politique libanaise y a été isolé après les revers que lui a infligés Israël - qui a détruit une grande partie de son arsenal et tué nombre de ses dirigeants - et la chute de son allié Bachar al-Assad en Syrie voisine.

Après deux longues sessions, 95 députés ont voté la confiance au gouvernement, 12 ont voté contre et quatre se sont abstenus, selon les résultats annoncés mercredi soir par le président du Parlement Nabih Berri.

La plupart des blocs parlementaires, dont le Hezbollah qui n'avait pas désigné M. Salam, ont voté la confiance.

Dans sa déclaration ministérielle mardi, M. Salam a promis de garantir à l'Etat le "monopole" des armes, et d'adopter une politique de neutralité, à distance des axes régionaux.

Mercredi, il a indiqué que la priorité de son gouvernement serait d'oeuvrer à "un retrait israélien total des territoires libanais".

L'accord de cessez-le-feu qui a mis fin le 29 novembre au conflit entre Israël et le mouvement chiite soutenu par Téhéran, stipule qu'Israël doit retirer ses troupes du sud du pays, le Hezbollah devant pour sa part s'éloigner de la frontière israélienne et démanteler ses infrastructures militaires.

Mais après la date butoir prévu par l'accord, Israël s'est maintenu dans cinq positions stratégiques à la frontière.

Le nouveau gouvernement s'est engagé à renforcer la souveraineté de l'État sur l'ensemble du territoire "uniquement avec ses propres forces" en vertu de l'accord de cessez-le-feu.

Formé début février, après plus de deux ans de gouvernance intérimaire, le nouveau cabinet est confronté à des défis de taille, dont la reconstruction de vastes pans du pays dévasté par la guerre avec Israël.

Il devra également lutter contre la corruption endémique dans le pays, un préalable à l'octroi d'aides financières internationales.

M. Salam a affirmé mercredi que son gouvernement mettra en place "un plan global pour la relance économique et financière" et "entamera de nouvelles négociations avec le Fonds monétaire international".