Législatives : le vestiaire politique décrypté par des experts

Le président du Mouvement démocrate (MoDem) et maire de Pau François Bayrou (au centre), entouré du ministre français des Affaires étrangères et européennes Stéphane Sejourne (à droite) et de la ministre française de la Culture Rachida Dati (à droite), assiste au dernier meeting de campagne du groupe français Renouveau (Renaissance), Valérie Hayer, candidate principale du parti Modem et Horizons aux élections européennes, à Aubervilliers, dans la banlieue nord-est de Paris, le 1er juin 2024, avant les prochaines élections européennes. (Photo Stephane De Sakutin AFP)
Le président du Mouvement démocrate (MoDem) et maire de Pau François Bayrou (au centre), entouré du ministre français des Affaires étrangères et européennes Stéphane Sejourne (à droite) et de la ministre française de la Culture Rachida Dati (à droite), assiste au dernier meeting de campagne du groupe français Renouveau (Renaissance), Valérie Hayer, candidate principale du parti Modem et Horizons aux élections européennes, à Aubervilliers, dans la banlieue nord-est de Paris, le 1er juin 2024, avant les prochaines élections européennes. (Photo Stephane De Sakutin AFP)
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Publié le Lundi 24 juin 2024

Législatives : le vestiaire politique décrypté par des experts

  • L'homme politique français a son uniforme, le costume bleu marine, cintré et généralement un peu étroit, accompagné d'une chemise blanche et d'une cravate fine
  • Les femmes politiques, de droite comme de gauche, ont d'ailleurs aussi progressivement abandonné les tenues de créateurs, malgré le goût de certaines pour la mode et la couture

PARIS : Des basiques, quelques audaces mais surtout une convergence des styles quelles que soient les tendances: retour sur les évolutions du vestiaire politique en France, décrypté par des experts pour l'AFP.

-Uniforme -

L'homme politique français a son uniforme, le costume bleu marine, cintré et généralement un peu étroit, accompagné d'une chemise blanche et d'une cravate fine. Une panoplie qui commence à s'imposer sous Nicolas Sarkozy, signant la fin du complet de flanelle grise.

«Ce costume bleu marine envoie la respectabilité, l'autorité et surtout la non-ostentation. On ne peut pas lui donner de prix, l'accuser d'élégance exacerbée», analyse le journaliste spécialiste de mode masculine Marc Beaugé.

Selon lui, «la social-démocratie, le centre, vont avec ce lissage du style» et une convergence des repères vestimentaires.

- Relooking express -

Avec quelques contre-exemples, comme le look longtemps austère de la socialiste Ségolène Royal avant d'opter pour un style plus décontracté dans les années 2010.

Les femmes politiques, de droite comme de gauche, ont d'ailleurs aussi progressivement abandonné les tenues de créateurs, malgré le goût de certaines pour la mode et la couture, comme la ministre de la Culture Rachida Dati, que l'on voit presque uniquement en tailleur pantalon depuis son entrée au gouvernement.

En pleine Coupe du monde 2014, le journaliste Marc Beaugé a été convoqué pour deux heures à l'Elysée, raconte-t-il à l'AFP, «avec prescription», pour un coaching d'image de François Hollande, qui lui donne comme mot d'ordre «ni trop chic, ni trop plouc».

- Lunettes, barbe, sourire... -

En 2012, une étude publiée dans le Journal of Economic Behavior & Organization, demande à un échantillon de Français d'attribuer le camp politique de 550 candidats aux européennes à partir d'une simple photo.

«On a regardé concrètement ce qui différenciait dans la tête des gens l'apparence d'un député de gauche ou de droite», explique à l'AFP son auteur, l'économiste Pierre-Guillaume Méon.

«On a réalisé que, dans des looks très uniformisés, c'est la couleur de la cravate qui jouait, rouge ou de couleur pour la gauche, bleue pour la droite. Puis la proportion de députés à barbe et à moustache qui est plus importante à gauche», ajoute t-il.

«Et, enfin, les lunettes, plus fréquentes à gauche qu'à droite. Ainsi que, pour une raison inexpliquée, le fait de montrer ses dents en souriant, un marqueur de droite», déroule l'économiste.

- Déringardisé -

La macronie a ringardisé la chaussure de ville mais porte aux nues l'uniforme du costume bleu, emblème de l'homme politique.

Pour se fondre dans le décor, l'ex-avocat devenu ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, l'adopte aussi, d'autant plus que ce grand amateur de montres de luxe est prié de les laisser à la maison.

Emmanuel Macron, qui apparait occasionnellement sur ses réseaux sociaux en tenue de sport ou en sweat décontracté maîtrise lui aussi le pouvoir de communication par le vêtement.

Le soir du 9 juin, pour annoncer la dissolution, le président avait d'ailleurs exceptionnellement décidé de porter un costume... noir.

- Dédiabolisation -

Entré en force à l'Assemblée en 2022, le Rassemblement national utilise le vêtement pour assoir sa stratégie de dédiabolisation.

Après les législatives cette année-là, Marine Le Pen impose le port de la cravate à tous ses élus, «alors même que quasi plus personne ne la porte en France», note Marc Beaugé.

«Le député RN doit être mieux habillé que le Français moyen», décrypte l'expert,  à propos de cette stratégie dite «de la cravate».

- Happening cravate -

Et Jean-Luc Mélenchon, leader des insoumis, ne quitte pas son veston à col chevalière, symbole de la tradition ouvrière et révolutionnaire.

La France Insoumise (LFI) a également immédiatement politisé la question du vêtement dans l’hémicycle. Accusé par le LR Renaud Muselier de paraître «sale et débraillé», le bloc des députés LFI s'empare de l'occasion pour un happening cravate à l'Assemblée le 26 juillet 2022: tenue débraillée et cravate par-dessus.


A un mois des JO, louer son logement ne rapporte pas tant que ça

Un officier de police contrôle la circulation pendant que des ouvriers installent les Agitos, le symbole des Jeux Paralympiques sur l'Arc de Triomphe avant les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, à Paris, le 28 juin 2024. (Photo: AFP)
Un officier de police contrôle la circulation pendant que des ouvriers installent les Agitos, le symbole des Jeux Paralympiques sur l'Arc de Triomphe avant les prochains Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, à Paris, le 28 juin 2024. (Photo: AFP)
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  • A un mois des Jeux olympiques de Paris, des habitants qui pensaient arrondir leurs fins de mois d'été en louant leur logement à prix d'or aux touristes déchantent, et baissent leurs tarifs ou lâchent carrément l'affaire
  • Malgré ces difficultés, "Paris 2024 est en passe de devenir le plus grand événement de l'histoire d'Airbnb, avec plus de voyageurs séjournant chez des hôtes locaux sur notre plateforme que lors de n'importe quel événement auparavant"

PARIS: A un mois des Jeux olympiques de Paris, des habitants qui pensaient arrondir leurs fins de mois d'été en louant leur logement à prix d'or aux touristes déchantent, et baissent leurs tarifs ou lâchent carrément l'affaire.

"On se voyait déjà avec des liasses de billets pour partir en vacances", s'esclaffe Giulia. Mais cette Parisienne de 28 ans, qui a mis son appartement en location sur Airbnb pour les JO, n'a pas vu tomber la lucrative réservation.

En janvier, cette salariée d'un groupe immobilier, qui habite dans un quartier populaire du 18e arrondissement, au nord de la capitale, demandait un tarif "exorbitant" de 550 euros par nuit.

"Après, c'est descendu à 350, puis à 250, et toujours personne..." C'est quand elle a baissé son tarif à 160 euros, contre 130 en temps normal, qu'une réservation est tombée, une Américaine qui restera 14 nuits pendant qu'elle se fera héberger chez ses parents.

"C'est un plus, ça nous permettra de faire des belles vacances", s'en satisfait-elle.

Adrien Coucaud, publicitaire qui habite le 12e arrondissement, dans l'est de la capitale, n'a pas eu autant de succès.

Par "appât du gain", il a tenté de confier l'appartement où il vit seul à une conciergerie, pour pouvoir accueillir des touristes pendant ses vacances.

L'expérience a tourné au vinaigre.

La conciergerie était aux abonnés absents, et les prix fixés étaient beaucoup trop élevés pour attirer des réservations pendant les JO (26 juillet-11 août).

Même après qu'il a repris la main sur son annonce et baissé ses prix, à 166 euros la nuit, impossible de trouver un hôte pour la période, de sorte qu'il a préféré laisser tomber. "J'arrête là l'aventure, je suis dégoûté", confie-t-il.

"Un peu vu venir"

"Comme anticipé, l'augmentation de l'offre disponible pendant les Jeux régule les prix", reconnaît Airbnb dans une déclaration transmise à l'AFP, sans dévoiler de données précises sur les prix pratiqués.

Malgré ces difficultés, "Paris 2024 est en passe de devenir le plus grand événement de l'histoire d'Airbnb, avec plus de voyageurs séjournant chez des hôtes locaux sur notre plateforme que lors de n'importe quel événement auparavant", se félicite le géant de la location touristique.

"Les nuitées réservées au premier trimestre pour des séjours pendant la période des Jeux ont été plus de cinq fois supérieures à ce qu'elles étaient en région parisienne à la même période l'année précédente", ajoute la plateforme américaine.

"On l'avait un peu vu venir", relève Barbara Gomes, élue chargée de la régulation des meublés touristiques à la Ville de Paris. "Il y a eu un phénomène d'inflation dans un premier temps, avec beaucoup de fantasmes sur les prix à la location qui pourraient être faits pendant les Jeux", puis "une baisse des prix", détaille l'élue communiste.

Elle attribue ce phénomène aux départs en vacances des Parisiens, qui en profitent pour mettre leur logement en location, conjugués à l'abondance de l'offre hôtelière.

"Ce n'est jamais une mauvaise nouvelle de pouvoir être hébergé à moindre frais", estime-t-elle, disant n'avoir "aucun problème à ce que quelqu'un qui part en vacances veuille mettre un peu de beurre dans les épinards (...) Ça ne retire de logement à personne".

L'élue ajoute être "attentive" au respect de la réglementation parisienne, qui rend très difficile de louer un logement qui n'est pas une résidence principale.

"Pour tout ce qui est bas de gamme et moyenne gamme, il n'y a pas de poule aux œufs d'or", tranche Raphaël Lorin, président d'Archides, groupe spécialisé dans la location touristique de luxe, "puisque sur 15 millions de touristes il y a 13 millions de Français".

Les Français assistant aux JO se font en effet plus souvent héberger chez des proches, avance-t-il.

"Par contre, les étrangers, ça peut être des gens à très gros budget et consommateurs d'hôtellerie très haut de gamme", affirme Raphaël Lorin.


France: L'ambitieux Gabriel Attal, étoile filante à Matignon

L'ambitieux Permier ministre français Gabriel Attal pourrait quitter Matignon sans avoir eu le temps d'y planter son arbre ni aller au bout de ses dossiers, mais non sans y avoir semé des graines pour l'après. (AFP)
L'ambitieux Permier ministre français Gabriel Attal pourrait quitter Matignon sans avoir eu le temps d'y planter son arbre ni aller au bout de ses dossiers, mais non sans y avoir semé des graines pour l'après. (AFP)
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  • Passé du socialisme au macronisme, il emprunte désormais des codes sarkozystes: il défend les «classes moyennes» et la «France qui se lève tôt» et prône «l'autorité» à l'école
  • «Son enjeu, c'est de passer de la communication à la concrétisation», estimait en mars un cadre de la majorité, selon qui il a depuis «gagné en épaisseur» et s'est révélé «en bon leader de campagne»

PARIS: Coupé dans son élan par la dissolution de l'Assemblée nationale, l'ambitieux Permier ministre français Gabriel Attal pourrait quitter Matignon sans avoir eu le temps d'y planter son arbre ni aller au bout de ses dossiers, mais non sans y avoir semé des graines pour l'après.

Nommé le 9 janvier au terme d'une ascension spectaculaire, le bail du plus jeune Premier ministre de la Ve République risque de se terminer le soir du deuxième tour, le 7 juillet, si le camp présidentiel n'obtient que la troisième place comme l'envisagent les sondages.

Soit deux jours avant d'atteindre les six mois passés à Matignon, qui permettent d'être élevé à la dignité de grand-croix de l'ordre national du Mérite. Et sans avoir, comme le veut la tradition, planté un arbre dans le jardin de la résidence officielle des Premiers ministres français.

Auréolé d'un profil plus "politique" et communicant que sa prédécesseure Elisabeth Borne, Gabriel Attal impose dès la passation sa marque: se déplacer souvent, communiquer beaucoup. Trop selon certains, s'attirant les foudres des oppositions qui l'accusent d'accaparer les médias et de "baratiner".

D'autres dénoncent "un mépris" envers les Français ou critiquent son jeune âge, la cheffe du Rassemblement national (RN, extrême droite) Marine Le Pen raillant un Premier ministre dont "l'autorité va comme un tablier à une vache".

Gabriel Attal assume et continue d'occuper le terrain, à défaut d'avoir une majorité absolue à l'Assemblée nationale.

Un membre du gouvernement se dit "bluffé" par ce Premier ministre qui, à 35 ans, "dans la lessiveuse de Matignon, réussit à la fois à conserver sa capacité à porter la parole, à nouer une relation avec les Français, tout en prenant en main les dossiers".

A l'inverse, un familier des rouages gouvernementaux pointe un homme qui entend "tout maîtriser en terme de com’", plutôt que "mener des politiques publiques sur le fond, de manière solide".

Emancipation 

Diplômé de Sciences po, quatre fois ministre (Jeunesse, porte-parolat, Budget et Education), le jeune chef du gouvernement agace parfois avec son image de "premier de la classe".

Passé du socialisme au macronisme, il emprunte désormais des codes sarkozystes: il défend les "classes moyennes" et la "France qui se lève tôt", prône "l'autorité" à l'école, où il veut remettre l'uniforme après avoir interdit l'abaya, souhaite des sanctions aggravées pour les mineurs délinquants.

"Son enjeu, c'est de passer de la communication à la concrétisation", estimait en mars un cadre de la majorité, selon qui il a depuis "gagné en épaisseur" et s'est révélé "en bon leader de campagne".

Gabriel Attal est pourtant entré à reculons dans celle des européennes.

Présenté dans son camp comme "l'arme anti-Bardella", sa prestation télévisée remarquée face au président du RN n'a pas réussi à faire bouger les sondages, et la liste de la majorité finit à 14,6%, à 16 points de celle de l'extrême droite.

"Brutale", la dissolution qui suit, sur laquelle M. Attal n'a pas été consulté, passe mal. Son mutisme pendant deux jours en dit long.

Le Premier ministre tente alors de renverser la vapeur en sa faveur, alors que l'image du chef de l'Etat suscite un rejet grandissant, et d'apparaître comme un recours pour son camp: il multiplie les passages dans les médias et les déplacements.

Présenté par Emmanuel Macron comme un de ses potentiels héritiers, il s'émancipe en appelant les Français à le "choisir".

Ce fils d'un producteur de cinéma a fréquenté les bancs de la huppée Ecole alsacienne à Paris, repart dans sa circonscription des Hauts-de-Seine, près de Paris, voisine de celle de son ancien compagnon, ministre des Affaires étrangères sortant, Stéphane Séjourné.

Il simplifie son discours, appelle à voter pour le "bloc central" face aux "deux extrêmes" qui enverraient le pays "dans le mur".

Beaucoup dans la majorité lui voit un avenir, au parti ou dans le groupe. "Mais s’il y a 100 députés à la fin (au lieu de 169) tout ça c'est de la littérature", prévient un allié.


Un maire français interdit une soirée xénophobe

Le maire PS de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a indiqué à l'AFP le 27 juin 2024 avoir pris un arrêté interdisant la soirée xénophobe "Foreigners Out" prévue le 28 juin au soir dans un bar identitaire de la ville. (Photo: AFP)
Le maire PS de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol a indiqué à l'AFP le 27 juin 2024 avoir pris un arrêté interdisant la soirée xénophobe "Foreigners Out" prévue le 28 juin au soir dans un bar identitaire de la ville. (Photo: AFP)
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  • "La soirée intitulée +Ausländer Raus+ (Les étrangers dehors, en allemand, NDLR) organisée par le bar Le Mora à Rouen le 28 juin est interdite", peut-on lire dans l'arrêté
  • Mardi, le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP) a déposé plainte pour discrimination auprès du parquet de Rouen, qui reste muet sur cette affaire, contre les responsables de l'association gérant le bar

ROUEN: Le maire socialiste de la ville de Rouen, en Normandie (nord-ouest) a annoncé à l'AFP avoir interdit une soirée xénophobe intitulée "Les étrangers dehors" et prévue vendredi soir dans un bar identitaire.

"J'ai pris la décision d'interdire cet évènement, la haine, la xénophobie, le racisme n'ont pas leur place ni à Rouen ni dans la République", a déclaré le maire, Nicolas Mayer-Rossignol.

"Il y a un risque caractérisé évident de trouble à l'ordre public dont je suis responsable en tant que maire", a-t-il ajouté. "C'est une manifestation d'extrême droite, voilà son visage, ce qui pourrait se passer demain si l'extrême droite était au pouvoir partout en France".

"La soirée intitulée +Ausländer Raus+ (Les étrangers dehors, en allemand, NDLR) organisée par le bar Le Mora à Rouen le 28 juin est interdite", peut-on lire dans cet arrêté consulté par l'AFP.

Ce slogan néonazi utilisé depuis les années 1980, qui évoque le "Juden Raus" (les Juifs dehors, de l'époque nazie) est devenu viral ces dernières semaines après avoir été détourné par des jeunes qui le chantent sur l'air techno de "L'Amour toujours", du DJ Gigi d'Agostino.

Une vidéo tournée en mai montre ainsi de jeunes fêtards sur l'île de Sylt, lieu de villégiature prisé de la haute société allemande, chanter les paroles "L'Allemagne pour les Allemands, les étrangers dehors".

La référence explicite au slogan pour la soirée à Rouen et sa publication sur un réseau social ouvert contreviennent à "la loi du 13 juillet 1990 portant interdiction de toute discrimination", est-il mentionné dans l'arrêté.

Mardi, le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP) a déposé plainte pour discrimination auprès du parquet de Rouen, qui reste muet sur cette affaire, contre les responsables de l'association gérant le bar.

Le bar associatif, accessible aux détenteurs d'une carte de membre, est "identifié comme fréquenté par une clientèle d'ultradroite, il ne fait aucun doute que la soirée litigieuse est réservée aux Français", selon le MRAP.

L'association, qui qualifie "d'abjecte" l'affiche de la soirée, précise que l'invitation porte la mention "White boys Summer, chemise hawaïenne de rigueur".

"Une tenue vestimentaire qui peut faire référence aux +Boogaloo Bois+", précise le MRAP, des "extrémistes américains qui prônent la guerre civile aux États-Unis, reconnaissables par leurs chemises à fleurs".

"Le slogan, volontairement provocant" est un "symbole pour une partie de plus en plus large de la jeunesse européenne qui rejette l'immigration de masse", a justifié le bar sur sa page Facebook.